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4,25

sur 4465 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une histoire de femme manipulée, que l'on fait passer pour folle : voilà un thème que l'on pourrait craindre rabâché... C'est sans compter sur le talent de Karine Giebel.
Ce livre transcende cette idée de base et nous propose un extraordinaire et éprouvant voyage, où la part belle est faite à la psychologie des personnages.
Des personnages complexes, meurtris, l'écriture de Giebel nous plongeant au plus profond de leurs pensées. Des personnages que l'on a envie, tour à tour, de baffer devant leur égoïsme et de prendre dans nos bras devant leurs fêlures. Un comble !
Le style de l'auteur y est pour beaucoup, avec cette écriture hachée et ce mélange de la troisième et de la première personne du singulier.
L'intrigue n'est pas en reste, elle prend aux tripes tout au long des 500 pages (oui, Giebel aime s'étendre dans ses romans, avec bonheur).
Les 100 dernières pages sont totalement ébouriffantes (s'il vous reste encore quelques cheveux).
Une vraie réussite dans le genre.
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« le dimanche, on lit au lit ».

Après Meurtre pour rédemption, dont je vous avais parlé ici (http://www.le-celibat-ne-passera-pas-par-moi.be/archive/2010/09/05/meurtres-pour-redemption-karine-giebel.html) et ici (http://www.le-celibat-ne-passera-pas-par-moi.be/archive/2010/09/19/j-ai-termine-meurtres-pour-redemption-karine-giebel.html), thriller psychologique époustouflant, j'étais curieuse de découvrir le nouveau né de Karine Giebel, persuadée qu'elle ne pourrait plus jamais atteindre le niveau extraordinaire de cette brique de 700 pages qui vient juste de sortir en poche.

Et bien je me trompais… oh comme je me trompais !

J'ai commencé Juste une ombre jeudi soir et, une fois dix pages lues, je n'ai plus pu m'arrêter. Sauf qu'au bout d'un moment, il était plus de 21 heures, je n'étais qu'à la moitié du livre et je commençais à angoisser grave, tout comme l'héroïne, Cloé, dont la vie se transforme un jour en cauchemar, jugez plutôt :

« Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal,
tu imaginais pouvoir régenter le monde.
Tu manipules ? Tu deviendras une proie.
Tu domines ? Tu deviendras une esclave.
Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t'imposer dans
ce monde, y trouver ta place.
Et puis un jour...
Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi.
À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche.
Juste une ombre.
Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré.
On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres.
On t'observe jusque dans les moments les plus intimes.
Les flics te conseillent d aller consulter un psychiatre. Tes amis
s'écartent de toi.
Personne ne te comprend, personne ne peut t'aider. Tu es seule.
Et l'ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos.
Ou seulement dans ta tête ?
Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard...
Tu commandes ? Apprends l'obéissance.
Tu méprises ? Apprends le respect.
Tu veux vivre ? Meurs en silence... »

Une seule chose à dire : brrrrrrrrrrrrrrrrr…

Alors j'ai interrompu ma lecture, je suis allée me coucher, après avoir vérifié que tout était bien fermé chez moi, sait-on jamais. Et vendredi matin, j'ai lu à l'arrêt du bus, dans le bus, et même deux pages en arrivant au bureau, incapable de m'arrêter que j'étais, puis j'ai bossé, faut bien hein ma bonne dame, et en rentrant chez moi, limite si je ne me suis pas jetée sur le canapé avec mon manteau, pour terminer ma lecture.

Une fois celle-ci achevée, j'étais en état de choc, tout comme après Meurtres pour rédemption. Car lire du Karine Giebel, ce n'est pas comme lire du Mary Higgins Clark (même si j'en ai lu et si j'aime ça), je vous le dis, le choc est bien plus profond, bien plus long.

Cloé est pourtant une femme potentiellement antipathique. Hautaine, dotée d'un complexe de supériorité inégalable. Limite si je ne me suis pas dit un bref instant « tu l'as pas volé ». Puis l'empathie nait. On comprend son histoire, ses failles, son passé bouleversant. Et arrive Alexandre, au présent encore plus bouleversant. J'apprends à les aimer. A vouloir leur bonheur. A prier pour leur bonheur.

Mais prier suffira-t-il ?

Epoustouflant je vous dis ! Scotchant ! Et je pourrais vous proposer mille autres superlatifs, mais à quoi bon, je ne peux vous raconter l'histoire, la trame, la façon dont Karine Giebel entre d'une façon incroyable dans la tête de ses personnages, dissèque leur vie petit bout par petit bout et fait que, j'ignore comment, lire au finish devient immédiatement une drogue.

J'avais connu cela avec Meurtres pour rédemption. J'ai connu cela avec Juste une ombre.

Et ce que j'ai connu aussi, étonnamment, c'est cette envie folle de parler à l'auteure. Pour dire quoi ? Aucune idée, c'est ainsi. Et je me suis souvenue avoir eu la même sensation durant Meurtres pour rédemption. Bizarre autant qu'étrange. Faut pas chercher à comprendre.


Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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un vrai coup de coeur
Un véritable thriller psychologique ! une tension quasi insoutenable.
Ce genre de livre, pour ma part, je les dévore au plus vite ( ici à peine 24h ) car il en est encore plus savoureux. Il en devient plus fort, plus puissant, plus tendu, plus dingue et surtout plus marquant.
Je suis restée bluffée par cette force, cette tension qui ne s'arrête "jamais" !
Une véritable descente aux enfers à vitesse grand V............
Lien : http://www.tetedelivres.com/..
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Ce nouveau polar de Karine Giébel est un formidable livre sur la solitude d'une femme en proie au doute, sur elle-même, sur son travail, sur ses liens avec ses proches. Parce qu'elle a été approchée par un homme alors qu'elle rentrait chez elle le soir, elle vit dans la hantise. Elle l'aperçoit alors régulièrement mais lorsqu'elle raconte ce qui lui arrive à la police, à ses amis, personne ne la croit vraiment. Alors elle doute d'elle-même. Elle se sent de plus en plus seule. Elle se met à boire.
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