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4,25

sur 4464 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Plus je lis Giebel et plus je me demande quel peut être son comportement dans la vie de tous les jours .
Docteure es perversité , elle prouve une fois encore toute sa maîtrise en la matière .
Les Morsures de l'Ombre était oppressant et vicieux , scotchant son lecteur à son hamac tout en lui faisant tourner frénétiquement les pages de ses petits doigts potelés , un léger sourire retors aux lèvres , totalement conquis par la monstrueuse plume d'une auteure française devenue désormais incontournable . Juste une Ombre n'échappe pas à la règle !

Cloé Beauchamp a tout pour elle...ou presque . Belle , ambitieuse et s'apprêtant à prendre les commandes de l'agence de pub qui l'emploie , une fois «  le vieux «  à la retraite , non , vraiment , sa vie pourrait être plus minable . Seul méchant hic , une prédisposition à la connerie de niveau stratosphérique ! Ce serait une discipline olympique , le podium lui serait facilement assuré . Hautaine , rogue et arriviste , Cloé ne fraie pas avec n'importe qui et n'hésite jamais à fouler gaiement de sa cheville exterminatrice quiconque oserait se placer entre elle et son objectif , quel qu'il soit .
Tout se paye a-t-on coutume de dire . Elle va l'apprendre à ses dépends , intérêts compris .
Il suffira d'une ombre menaçante entraperçue ça et là pour que sa vie ne devienne alors un véritable calvaire contrairement à celle du lecteur totalement happé par ce juste retour de manivelle .

Thriller psychologique d'une rare intensité , Giebel tape fort , très fort!
Instaurant un permanent climat de parano et de suspicion , l'auteure nous balade au rythme des fausses révélations et des questionnements qui nous assaillent quant à la santé mentale de cette héroïne que l'on se plait à détester . Maline la Karine .
Des personnages présentant une réelle épaisseur mais pas follement attachants . Une odieuse hystéro névrotique , un flic border-line en la personne de Gomez , une ombre manipulatrice sadique que l'on ne souhaiterait pas à son pire ennemi . Un trio de personnalités complexes très loin d'être cependant monolithiques .
Giebel joue avec la folie et avec nos nerfs . Son imagination est sans limites . Toujours sur le fil du rasoir , ce récit fait systématiquement vaciller nos certitudes . Délire paranoïaque ou harcèlement avéré , le doute persistera jusqu'au bout dans un final étourdissant !

Juste Une Ombre : juste magnifique...
4,5/5
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Quelles mauvaises nuits je viens de passer ! La première, j'étais chez moi, seule : j'ai laissé la lumière du couloir allumée, je me suis réveillée en sursaut à 3h du matin à cause des 'bruits bizarres', pour faire le tour complet de l'appart avec un couteau avant de me rendormir, 1h après, toujours avec la lumière du couloir... Je ne vous dis pas comme j'étais fraîche le lendemain. du coup, j'ai fait autrement la deuxième nuit : j'ai été dormir chez Chéri, et là j'ai fait un bond et poussé un cri quand il est venu se coucher... Vous vous demandez si je suis devenue cinglée tendance paranoïaque ? Ben certainement un peu à la lecture de 'Juste une ombre' de Karine Giebel !

C'est dire si l'histoire de Cloé est prenante, angoissante et terrifiante... Cloé, c'est une jeune femme brillante et belle à qui tout réussit : carrière, hommes, amitié... Jusqu'à ce qu'un grain de sable vienne enrayer la belle mécanique de sa vie; ce grain de sable c'est presque rien, juste une ombre... Une ombre qui la suit partout, qui entre chez elle, lui laisse des messages et la rend folle de peur. A moins qu'elle soit folle tout court et qu'elle ait inventé cette ombre, comme le croient son entourage et la police... Sauf peut-être un policier presque aussi fou qu'elle, et encore plus cabossé, qui va accepter de l'aider.

Tous les ingrédients d'un excellent thriller psychologique sont réunis, et ça fonctionne parfaitement. Car Karine Giebel sait instiller juste ce qu'il faut de panique, brouiller les pistes, nous présenter tour à tour chacun comme l'ombre potentielle, tout ça en créant des personnages forts et attachants. Si j'en crois les critiques Babelio, tout le monde a détesté Cloé la carriériste autoritaire et insensible. Moi pas, car je vois surtout en elle une survivante et une battante ! En revanche, je me rallie au plébiscite Babelio en faveur d'Alexandre Gomez...

Bref, 'Juste une ombre' est juste une découverte... Je me réjouis de lire d'autres livres de Karine Giebel... j'appréhende, aussi... Mais de toute façon, d'abord, il faut que je dorme un peu !
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Envie d'un polar qui tranche avec l'éternelle traque de serial killers par des flics névrosés ? Lisez Juste une ombre de la Française Karine Giebel , un thriller époustouflant, remarquable de maîtrise. L'auteur confirme son talent inné pour happer le lecteur dès la première page !

Cloé Beauchamp est une trentenaire à qui tout réussi. Cadre dans une boite de publicité, elle est pressentie pour en prendre la direction. Belle, ambitieuse, arrogante, elle s'est organisée une vie parfaite jusqu'au jour où, en sortant d'une soirée, elle s'aperçoit qu'elle est suivie par un homme au visage dissimulé sous une capuche. A partir de là, les incidents étranges se multiplient, l'ombre rôde, toute proche. On lui veut du mal, mais qui, et pourquoi ? Et si tout ceci n'était que le produit de son imagination ? La police ne la croit pas, son entourage veut l'envoyer consulter un psychiatre, ses collègues commencent à la regarder d'un drôle d'oeil, son amant la plaque sans explication. La peur devient alors son unique compagne… Mais Cloé est une battante, elle ne se laissera pas faire. Et puis elle peut compter sur Alexandre, un flic fracassé qui tente de survivre à la douleur de voir sa femme mourir à petit feu. On l'a mis à pied, alors il enquête comme on danse au dessus d'un gouffre en attendant de s'y précipiter. Alors, va -t-il résoudre le mystère de l'Ombre ? Chloé va-t-elle retrouver sa vie ?

Mené tambour battant, Juste une ombre est un polar terrifiant d'efficacité où l'on sent la tension monter au fil des pages, le doute s'installer. On ne sait plus au bout d'un moment qui il faut croire, quelle est la part de paranoïa présente chez l'héroïne, quelle est la vérité. Les personnages principaux sont soigneusement travaillés , d'une grande complexité. Un thriller psychologique de haute voltige enrobé dans une fine écriture rapide, nerveuse et incisive. Giebel sait maintenir un suspense jusqu'à la dernière ligne et nous sert en final un retournement horrifiant. Terreur, étonnement et nuit blanche en prime. Amis du noir, ne boudez pas votre plaisir ! du grand Giebel !

Juste une ombre a remporté le Prix Marseillais du polar 2012 ainsi que le Prix POLAR 2012 du Meilleur Roman Français au Festival de Cognac. Des prix bien mérités !
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Premier livre de Karine Giebel que je lis et j'ai été plutôt surpris par l'évolution du récit.
Au départ, ça démarre assez lentement, l'auteure prend bien le temps de nous poser les personnages, même les secondaires.

On plonge donc dans la vie de Chloé, une pure carriériste, imbuvable avec toutes les personnes qu'elle connait. On a donc beaucoup de mal à la plaindre lorsqu'une ombre se met à la suivre et à la harceler.

Par chance, on suit également Gomez, un flic aigri par la vie, qui veille sur sa femme en phase terminale.

Les 200 premières pages sont longues, très longues, il ne se passe pas grand chose. L'ombre n'est pas très dangereuse (hormis déplacer quelques objets, elle ne fait pas grand chose) Chloé se comporta toujours aussi mal avec les gens et Gomez sombre de plus en plus dans la déprime.

Je vous passe les détails qui vont conduire nos deux personnages principaux à se rencontrer, car je ne veux pas vous raconter les détails. Mais à partir de leur rencontre le livre va devenir bien plus intéressant, les personnages secondaires vont peu à peu s'effacer et une enquête va se construire assez habilement.

Il faut donc laisser à ce livre de 600 pages un bon tiers pour que cela démarre vraiment. Mais cela vaut le coup. L'histoire est habilement ficelée et les situations s'enchainent dans un rythme effréné.
On regarde donc nos deux malheureux sombrer avec un grand plaisir sadique.

Le final est époustouflant, pour une fois un auteur va au bout de ses idées et ne ménage pas ses personnages (ni ses lecteurs). Elle parvient à creuser et développer des personnages avec un style très accrocheur. Même au début du livre, que j'ai trouvé un peu lent, on est tout de même accroché par les multiples histoires et on a envie de voir comment cela va se développer.

Au final, j'ai été agréablement surpris par une auteure que je ne connaissais pas, même si j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans. Ce livre se bonifie au fil des pages et mérite vraiment que l'on s'y plonge, même si on a beaucoup de mal à apprécier la petite garce de Chloé.

Je pense me laisser tenter par un autre de ses livres, afin de voir si, avec un personnage plus sympathique, on pourrait accrocher tout de suite au récit.
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Cloé a tout pour elle, la beauté, un boulot de rêve, le mec idéal, il lui manque peut-être un peu de sympathie, un regard un peu plus tourné vers les autres que vers son nombril. le décor est planté. On cerne Cloé et quand cette ombre apparaît, le lecteur est mis à mal.
L'ombre est-elle le fruit de son imagination ?
Un symbole mystique d'une culpabilité refoulée ?
Une espèce de métaphore noire nombriliste ?
Ou bien y a t-il quelqu'un de dangereux derrière cette ombre ?
Avec ce thriller (et mon premier Giebel, je ne peux donc comparer), j'ai tourné les pages avec entrain et addiction. Je suis rentrée dans la folie et la persécution de Cloé, me suis attachée au flic Gomez. La persécution monte crescendo avec un travail méticuleux sur les conséquences du trauma exercé sur Cloé.
Ce n'est pas non plus un coup de coeur, je n'ai pas frémi, et j'ai plutôt regretté ce manque de dissection de l'ombre. J'aurai préféré un peu plus de travail fouillé sur l'atmosphère qui manque d'asphixie, de brouillard ténébreux, la psychologie de Cloé n'est pas non plus suffisamment mise à nu à mon sens. Sinon, ça reste un thriller efficace qui se lit vite et qui tient le lecteur en haleine.
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Très difficile d'écrire sur ce roman après 601 autres lecteurs ! C'est le cinquième Giebel que je lis, et je le dois à mon amie Siabelle, merci de m'y avoir incitée et de me l'avoir envoyé Isa !
Je commence à bien connaître les ficelles de l'auteure, son type de personnages récurrent (la femme qui semble forte au début mais qui en fait cache des blessures, l'enquêteur mal embouché qui a en fait un coeur d'or, pour ne citer qu'eux), mais cela ne m'empêche pas d'être fascinée à chaque fois par son habileté à manipuler le lecteur qui va suivre, bouche bée, les méandres de son esprit tortueux. Attention : je ne parle que de ses romans, là ! J'espère pour son entourage qu'elle n'est pas aussi perverse dans la vraie vie !
Une fois de plus il s'agit essentiellement de manipulation mentale, avec moins de cruauté physique que dans "Purgatoire des innocents" par exemple, mais le résultat est tout aussi ravageur. Une belle jeune femme avec un poste à responsabilité, un petit ami disponible quand elle le souhaite (enfin presque), des revenus confortables, c'est notre héroïne, Cloé. Elle va bientôt succéder au patron de sa boîte et déjà ses chevilles enflent : " Tandis que Cloé marche vers son bureau, les employés, qu'on préfère nommer collaborateurs, la saluent respectueusement. Se prosternent devant la future impératrice, serviles, dociles. (...)
Cloé adore ça. S'en délecte chaque jour un peu plus. C'est incroyable comme on prend rapidement goût au pouvoir"
Bref, vous voyez le genre de personne qu'on adore détester ! Mais le ver est déjà dans le fruit, Cloé a déjà croisé l'Ombre une première fois en ce début de roman, alors qu'elle rejoignait sa voiture dans la nuit. Rien ne s'est passé ou presque, mais l'impératrice s'est quand même pissé dessus de peur...
Et petit à petit, implacablement, l'Ombre va détruire l'équilibre mental de Cloé, allant jusqu'à la faire douter elle-même de ses perceptions. Est-ce une punition pour une faute passée, commise alors qu'elle était enfant et qu'elle ne s'est jamais pardonnée ? Ou est-elle simplement une victime choisie au hasard ? Et d'ailleurs, cette Ombre existe-t-elle réellement ou n'est-elle qu'un fantasme généré par l'alcool et les médicaments ? C'est en tout cas cette dernière version qui est privilégiée par l'environnement de la jeune femme.
Comme souvent, il y a une autre histoire en parallèle de celle de Cloé. C'est celle d'Alexandre, flic provocateur qui aime se placer sur le fil du rasoir par rapport à ses collègues et sa hiérarchie. Mais se mettre en danger soi-même est une chose, le faire en entraînant un jeune flic avec soi peut avoir de graves conséquences. Alexandre lutte pour garder l'envie de vivre, et un drame personnel risque de le faire basculer.
Evidemment, ces deux-là vont se rencontrer, c'était couru d'avance. Que va-t-il en ressortir, je vous laisse découvrir si ce n'est déjà fait. Mais vous vous en doutez, cette histoire n'est pas une "jolie petite histoire" non plus.
Si cela avait été ma première lecture d'un Giebel, ma note aurait été plus élevée sans doute. Mais là, j'en ai lu de plus récents et meilleurs, donc l'effet de comparaison, inévitable, pénalise un peu celui-ci. Il aurait fallu que je le lise avant , tout comme "De force", lui aussi plus ancien et que du coup je n'ai pas autant aimé que les derniers. Objectivement c'est un très bon thriller psychologique, bien ficelé et très captivant. Si vous avez le sommeil fragile, il vous fera passer une ou deux nuits agitées. Et vous ne regarderez plus les ombres de la même façon, surtout si elles portent une capuche !

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L'ombre dont il est question dans ce roman de Karine Giebel est celle qui semble surveiller Cloé, s'introduisant chez elle, allant même jusqu'à remplir son frigo. Aucune preuve de cette présence, aucune trace d'effraction… est-elle devenue folle ? Une chose est certaine, la police n'y croit pas… sauf peut-être le commandant Alexandre Gomez…

Si les deux personnages principaux sont à priori assez antipathiques (elle carriériste et hautaine, lui aigri et violent), ils vont progressivement dévoiler leurs faiblesses et s'apprivoiser au fil du temps. Alternant leurs voix au fil des chapitres, Karine Giebel invite à découvrir l'histoire personnelle de ces deux cabossés de la vie, les rendant plus humains et plus attachants, voire même touchants par moments.

Mais la grande force de ce thriller psychologique haletant est le climat de suspicion que l'auteure parvient à installer tout au long du récit. Brouillant constamment les pistes, elle ébranle inlassablement nos certitudes, faisant régulièrement passer cette proie de l'ombre d'une paranoïaque instable à une victime de harcèlement. Pourvu d'une narration percutante, le roman devient haletant au possible et captivant jusqu'au rebondissement final époustouflant !

Vivement recommandé aux amateurs de thrillers psychologiques !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Le moins que l'on puisse dire de Karine Giebel, c'est qu'elle aime malmener ses personnages et, par contrecoup, ses lecteurs. "Juste une ombre" est le premier roman que je lis de l'autrice et il semble que ce soit également le plus célèbre.

Cloé Beauchamp est une jeune directrice du marketing dans une agence de publicité. Extérieurement, elle incarne à merveille la réussite de la working girl, indépendante et fière d'elle. Sans attaches, elle vit une existence à l'abri du besoin même si elle paie ce mode de vie d'une difficulté à s'engager sur le plan social, notamment dans son couple. Un soir qu'elle rentre seule d'une soirée mondaine, elle est suivie par un homme dans l'obscurité de la rue. de lui, elle ne distingue qu'une ombre. Elle est effrayée mais est encore loin de se douter que cette ombre va rapidement devenir son pire cauchemar.

Impossible d'en dévoiler plus. le suspense est présent de la première à la dernière page et comme je le disais en intro de ce billet, Karine Giebel ne fait pas de cadeau à ses personnages principaux. Elle explore avec talent et une parfaite maîtrise narrative les arcanes du harcèlement, de la manipulation et de la paranoïa. Il est plutôt difficile pour un auteur de traiter les états psychologiques et surtout la folie mais Karine Giebel possède ce talent.

Très bon page-turner, "Juste une ombre" est une lecture qui suit le lecteur dans ses rêves si ce n'est dans ses cauchemars. La succession très rythmée de angles de narration par personnage (Cloé, enquêteur, psychopathe) emporte le lecteur dans une spirale infernale à la violence feutrée avec la même rapidité que les protagonistes.


Challenge MULTI-DEFIS 2023
Challenge PLUMES FEMININES 2023
Challenge PAVES 2023
Challenge SOLIDAIRE 2023
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Que dire de plus après tous ces ressentis, toutes ces critiques élogieuses, tous ces frissons réunis?

Juste que c'est effectivement très réussi;
Juste que c'est flippant.
Juste qu'on ne peut pas le lâcher.
Juste qu'on se fait manipuler à mort et jusqu'au bout.
Juste qu'il y a là une belle brochette de manipulateurs et qu'on est comme dans un super marché de la folie.

Juste que notre caddie déborde: la cadre ambitieuse et arrogante qui marcherait sur les tombes pour arriver en haut, le Vieux PDG retors qui joue de ses faveurs pour mieux vous piéger, le flic suicidaire aux yeux fous et au coeur dévasté, le cynique tombeur de service disciple De Valmont, l'infirmier psy un peu trop calé en maladies mentales, l'amie fidèle -doublure éternelle...

Juste que trop, bizarrement , ça ne fait pas trop: on a peur, et on en redemande.
Juste que c'est mon premier Karine Giebel et que je ne suis qu'une bleusaille en la matière.
Juste que je n'ai pas marché , j'ai couru.
Juste que ce n'est pas de jeu de laisser retomber l'adrénaline pour écrire sa critique alors je vous la fais à chaud, sans le moindre recul.
Juste que je voulais vous en faire profiter un peu, de ma trouille.
Juste que j'ai droit moi aussi à ma petite minute de psychopathe et que je ne vous dirai rien sur l'intrigue, les victimes, le ou la coupable..
Juste que si une ombre en survêt avec capuche rabattue sur les yeux vous piste un triste soir, vous pouvez commencer à compter vos abattis..
Juste que l'enfer, alors, ne vient que de commencer..

Ah oui!

Juste une petite critique, purement stylistique : je déteste quand on met pas la double négation.
C'est juste ce que je viens de faire moi-même??
Vous voulez juste me rendre dingue, moi aussi?
C'est pas juste!
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Cloé. Grande, majestueuse, si belle et si hautaine. Elle se sent persécutée. Un tueur mystérieux, une ombre qui rôde autour de ses fesses. Et là je t'avoue un peu que j'ai les boules que cette salope de Cloé soit menacée parce que franchement, je me verrais bien la tuer moi aussi. de mes mains, tant elle m'exaspère par son côté supérieure qu'elle se prend en se croyant la plus belle et la meilleure. Et même que j'en aurais profité pour la retourner, la violer, avant de l'étrangler, la revioler, la trucider, l'éviscérer…

Sauf que l'ombre a une ombre d'avance sur moi et que dans son acte, il saura certainement me devancer. Après tout, je ne suis qu'un amateur du genre, alors que lui ne semble pas à son premier coup d'essai. Et puis au fil des pages, je comprends mieux cette beauté fatale, son caractère de merde forgé par une enfance au secret si lourd et inavouable qu'il en traumatiserait plus d'une gamine, même de la campagne. Je n'ai plus forcément envie de l'étriper au sens propre du terme, par contre la violer, je ne dis toujours pas non, une telle beauté…

Gomez, flic ou voyou. Un inspecteur aux méthodes peu orthodoxes. le look plus taulard que gardien de la paix. Une image très hollywoodienne. Lui aussi, j'aurais envie de le latter. Se foutre comme ça de sa vie ou de celles des autres, en toute impunité en plus. Son calibre ne me fait pas peur, je suis du genre couillu (en référence à mes envies avec Cloé). Et puis au fil des pages… oui je sais, je te rejoue la scène, pour bien que tu comprennes qu'il faut toujours se méfier des premières apparences, car derrière le comportement de certaines personnes, se cachent de profondes douleurs que même le temps n'arrivent plus à guérir. Je comprends donc qu'il a bon fond et que son caractère de merde n'est qu'une façade pour ne pas s'effondrer devant les autres, face à ce destin de merde que lui réserve cette putain de vie et surtout celle de sa femme qu'il aime tant, et tant, et tant d'heures passées à son chevet.

Non, mais tu l'as vu cette ombre dans le jardin ? Ce bruit de grattement derrière la porte. Ce cadre photo qui a légèrement bougé pendant son sommeil. Ce frigo qui s'est rempli alors qu'elle dormait profondément, faute aux somnifères, parce que dormir n'est plus une activité envisageable, du moins sans cachetons ou bouteilles de whisky. Il y a de quoi devenir parano. D'ailleurs, tu ne l'as pas vu cette ombre dans le jardin. Cloé est folle, tout simplement. Surmenage à n'en pas douter. Et dépression en plus. Personne ne la croit. Faut dire qu'avec tous les cadavres de bouteilles qui jonchent le sol de sa chambre.

Si, je crois que le ténébreux Gomez en pince pour la Cloé. Il la croit, il ne doute plus, il est le seul à la croire d'ailleurs. de toute façon, il est limite viré de la police. Des flics borderline comme lui, la direction n'en veut plus. Alors, il n'a rien d'autres à foutre que d'espionner sa « cliente ». Faut dire que le pétard qu'elle a. Il se la chopperait bien dans son lit. Pauvre petit ange aux ailes déchirées qui volera certainement sous d'autres cieux s'il ne fait rien d'ici peu.

Bon, c'est pas tout ça, mais moi, avec cette histoire impossible de trouver le sommeil. Je compte les bouteilles de bières comme d'autres compteraient les moutons. Mais rien n'y fait ; je choppe la bouteille de whisky, pour m'abrutir. Heureusement que je n'ai pas le chien à sortir, avec toutes ces ombres qui rôdent autour… Hey poupée, tu peux sortir aussi les poubelles ?
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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