AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 298 notes
Ce roman nous conte l'histoire de Henry Witthaker, richissime botaniste parti de rien, et de sa fille Alma. le drame d'Alma, n'être ni bête ni belle. Sa famille recueille très tôt une jolie petite fille discrète, Prudence. Tout oppose les deux enfants.
La première partie de l'ouvrage qui évoque le père, l'enfance des deux petites filles est vraiment intéressante, avec un petit côté "Riquet à la Houppe" assez amusant.
J'avoue avoir fini en diagonale, les déboires sentimentaux et fin improbable ne m'ont pas séduit.

Pour ceux qui apprécient les fresques et histoires peu ordinaires.
Commenter  J’apprécie          90
Quelle vie que celle d'Alma Whittaker. Née avec le dix-neuvième siècle, nous allons la suivre pendant toute sa vie presque centenaire. Née de l'union de deux être forts, deux partenaires plus que de deux amoureux, elle va être influencée par les caractères bien différents de ses deux parents. Fils d'un humble jardinier de Kew Garden, le célèbre jardin botanique, Henry Whittaker est un homme du peuple, quasiment analphabète, qui dès son plus jeune âge va haïr la pauvreté et tout faire pour s'en sortir. Il va devenir voleur de plantes rares, s'introduisant la nuit dans le jardin botanique pour revendre les plantes les plus recherchées à des scientifiques et des amateurs éclairés. Dénoncé par son propre père, il va faire ses armes sur les bateaux affrétés par le riche propriétaire de Kew Garden à la recherche des plantes rares. Il va ensuite s'installer aux Etats Unis et faire fortune dans le commerce des végétaux et notamment du quinquina. Sa femme, Beatrix van Devender est quant à elle la fille d'une famille aisée de botanistes hollandais, une femme à la rigueur calviniste bien ancrée pour qui l'étude et la dignité sont des principes de vie.



La vie d'Alma va se trouver, dès le plus jeune âge consacrée à l'étude. L'étude dans les livres et l'étude de la botanique sur le terrain. Elle va très vite acquérir une connaissance encyclopédique impressionnante pour sa jeunesse et va finir par se consacrer à un pan bien obscur de la botanique, l'étude des mousses. Alma a hérité de ses deux parents, l'opiniâtreté de son père et la rigueur de sa mère. Dans sa vie, les rapports humains se limitent aux repas d'affaire donnés par son père. Elle ne développe qu'une relation limitée avec sa soeur adaptative. Pour ce qui est de la sensualité, cette femme hommasse et laide la découvre dans les livres. Des livres interdits qui lui arrivent des bibliothèques entières achetées par son père.


Dans ce roman nous sommes donc les témoins de cette vie austère, cette vie d'étude. La vie d'Alma de révèle pourtant passionnante, trépidante, bouillonnante à l'image de ce dix-neuvième siècle qui va être celui des avancées scientifiques. Quand j'ai lu la quatrième de couverture de ce livre, de ce pavé, j'ai eu un moment de doute. Moi qui n'ai que très peu d'intérêt pour la botanique, j'avais peur de m'y ennuyer. J'avais tort. Ce livre est passionnant, nous suivons les débats intérieurs d'une femme plongée dans l'étude, nous la voyons évoluer dans ce siècle où la science va remettre en cause les bases même de la Bible. Un roman bouillonnant, foisonnant servi par une plume vive, alerte, pleine d'humour. Elizabeth Gilbert est une conteuse, et on se laisse prendre par le le récit du destin de cette femme hors du commun. Un très agréable moment de lecture.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
Commenter  J’apprécie          80
Avez-vous déjà entendu parler de la bryologie ? Il s'agit de l'étude scientifique des bryophytes, ou, en langage plus clair, des mousses. Je l'avoue en toute humilité, je n'avais jamais entendu ce terme de bryologie avant de lire « L'Empreinte de toute chose ». Car en effet, Alma Whittaker, personnage central du roman, s'avère être une éminente bryologiste. Celle-ci est née à Philadelphie, au tout début du XIXème siècle. Un siècle caractérisé par l'exploration, la conquête, les avancées scientifiques, auxquelles Alma va contribuer, en toute modestie. Si elle n'a pas un physique avantageux (ce qui lui vaudra quelques remarques fort déplaisantes, y compris de son propre père…), Alma, issue d'un milieu aisé, et ayant reçu une éducation assez stricte de la part de sa mère, s'avère être en revanche une fille particulièrement curieuse et intelligente. Cette soif de connaissance va ainsi la conduire à s'intéresser à de nombreux domaines, en particulier la botanique, et donc la bryologie. Elle devra toutefois longuement patienter, et sacrifier sa vie aux autres dans un premier temps (à son père notamment), avant de pouvoir quitter White Acre, le domaine familial à Philadelphie, et aller se confronter au monde…

Le côté scientifique du roman aurait pu me rebuter … et pourtant, j'ai été sincèrement emballé par celui-ci. On ne peut déjà qu'être séduit par le talent de conteuse d'Elizabeth Gilbert. Mais ce roman, c'est aussi un superbe portrait de femme, dans une époque où il est très compliqué pour les femmes de se faire accepter dans les milieux scientifiques, et une formidable aventure, sans aucun temps mort, avec de l'émotion, des personnages attachants, du dépaysement, de l'exotisme (un peu d'érotisme également). On y croise en outre des personnages historiques célèbres (Cook, Darwin). « L'Empreinte de toute chose » constitue pour moi, une très belle découverte, et une lecture particulièrement rafraichissante…

Commenter  J’apprécie          80
J'avoue que j'ai terminé ce roman parce que mon ami me l'avait offert. Un cadeau, on l'ouvre en entier, n'est-ce pas? Et on donne son avis après (enfin, pas à celui qui nous l'a offert, hein).
Je suis une fervente lectrice, parole! J'ai lu d'énormes pavés! Ce n'est pas les 600 pages qui m'ont rebutée. C'est bel et bien leur contenu. Pour le moins étrange, je préfère quand même dire original, une histoire dont je me suis dit au début: "pourquoi pas". Par ailleurs, j'ai vraiment apprécié la biographie de Henri. Mais alors, l'Alma... Je n'ai pas pour habitude de rédiger ces critiques de la même façon que je parle au quotidien, mais, disons-le: elle m'a gonflée! je l'ai trouvé horriblement insipide, malgré les efforts de l'auteure pour nous en faire l'éloge! Je ne vois même pas en quoi cette femme se bat, dans la vie. Je ne sais même pas après quoi elle court. D'ailleurs en parlant de l'auteure, je ne suis pas contre un peu d'érotisme littéraire, mais je ne m'attendais pas à ce genre de scène. Je songe à une en particulier que j'ai trouvée tout simplement vulgaire et hors propos (ce qui veut peut-être dire que je n'ai rien compris au bouquin). Alma n'aurait pas été ma copine!
Commenter  J’apprécie          70
Ce livre est avant toute chose un superbe portrait de femme. Alma, le personnage principal, naît de parents singuliers: son père, issu d'une famille anglaise extrêmement pauvre, a profité du savoir botanique hérité de son père et de son culot pour s'extraire de sa condition et devenir, aux États-Unis, un riche négociant en plantes médicinales, sa mère, issue d'une famille de notables érudits hollandais, a tout quitté pour s'exiler outre-atlantique avec celui qu'elle s'est choisi pour mari. Tous deux, bien que de caractères extrêmement différents, la poussent dés son plus jeune âge à étancher sa soif de savoir par tous les moyens mis à sa disposition, et à développer sa curiosité et sa capacité naturelle à questionner et à débattre.
Alma grandit donc au milieu des livres, des leçons dispensées par sa rigoureuse mère ( qui lui enseigne aussi l'art de la réserve et de la maîtrise de soi ) et des dîners donnés au domaine en présence de savants à la conversation exigeante. Et lorsqu'elle sort dans le parc, c'est toujours pour explorer, faire des découvertes scientifiques et tester des hypothèses.
Cette existence paisible mais quelque peu hors-norme, loin de tout et notamment des autres enfants, fait d'elle un être à part au fil des années. Et lorsqu'un soir une nouvelle venue débarque brutalement dans la famille, c'est tout son quotidien préservé d'enfant unique qui vole en éclat. Prudence, sa soeur adoptive, puis Retta, sa fantasque amie, et Ambrose, un fascinant peintre d'orchidées, vont chacun à leur manière bousculer ses habitudes et certitudes et la forcer, pour le meilleur comme pour le pire, à se confronter à la vraie vie.

Dans « L'empreinte de toute chose », c'est toute la vie d'Alma qu'Elizabeth Gilbert nous raconte, de sa naissance ( et même avant avec un aperçu de la jeunesse de son père ) à sa vieillesse, de son enfance dans le domaine familial ( White Acre ) à ses voyages à Tahiti et aux Pays-Bas.
Avec une plume enlevée et moderne – même si le récit se déroule au XIXe siècle -, elle nous entraîne avec bonheur dans le tourbillon qu'est la vie de son personnage. Elle nous conte sa singularité, son extrême intelligence, sa passion et son incessante quête de savoir, ses difficultés à se confronter au monde aussi, et plus particulièrement aux gens, son désir d'être aimée et, l'âge avançant, cette prise de conscience qui la mène, sur un coup de tête, à l'autre bout du monde.
Et à travers ce portrait, à travers cette galerie de personnages plus passionnants les uns que les autres, c'est aussi la chronique d'une époque que l'auteur nous brosse habilement. On découvre les prémisses de la civilisation américaine, l'émergence d'un territoire construit par des hommes audacieux – à l'image du père d'Alma, Henry -, on se fait une idée de l'avancée des sciences et de l'éternel affrontement entre savants et religieux/croyants, on plonge sans retenue dans le domaine de la botanique, et on prend conscience de la difficulté de voyager à l'époque ( où la calèche et le bateau étaient les moyens de transport les plus couramment utilisés ) – surtout pour une femme.

Pour faire court: ce roman est une petite pépite! ( de 800 et quelques pages quand même )
Alma est un personnage attachant et on prend plaisir à la suivre années après années, au fil des découvertes et des rencontres qui émaillent son parcours. le récit est rythmé ( un peu moins dans la dernière partie cependant ), le sujet passionnant, et on tourne les pages sans même s'en rendre compte.
Certains regretteront peut-être de trop longs passages consacrés à la science et, entre autres, à l'étude des mousses ( domaine privilégie d'Alma ), mais personnellement ça ne m'a pas gênée.
J'ai adoré cette plongée dans le XIXe siècle et j'ai refermé le livre avec regret.
Lien : https://mllejuin.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          60
Absolument ennuyeux et mal écrit ou mal traduit. Abandonné après 120 pages.
Commenter  J’apprécie          50
Super intéressant à bien des égards :
- La botanique
- L'infiniment grand et l'infiniment petit
- L'époque, le XIXe siècle
- La découverte aussi bien des bas-fonds de Londres que des cimes des Andes.
- L'ésotérisme.
Que des sujets passionnants !
Sûr, on ne s'ennuie pas...
Commenter  J’apprécie          42
Au début de ce formidable roman de huit cents pages, Elizabeth Gilbert prend le temps de nous conter l'histoire de Henry Whittaker, le père d'Alma et personnage essentiel du roman, Anglais pauvre, mais rusé, qui sillonne le monde aux côtés de Thomas Cook avant de se faire une fortune dans l'import-export de plantes et de s'établir à Philadelphie. Alma naît au début du XIXe siècle et c'est l'histoire de sa vie que nous suivons ensuite.

Alma consacrera sa vie à étudier les mousses. Comme son sujet de prédilection, elle est austère et studieuse, et laisse si peu de place au divertissement et aux relations humaines qu'elle est toujours vieille fille à plus de quarante ans. Divers événements vont venir bousculer son existence, et elle finira par s'embarquer dans un exil à la durée indéfinie, qui l'emmènera à Tahiti, puis en Hollande, pour étudier les plantes, mais aussi pour chercher à résoudre une énigme personnelle qui la hante depuis qu'elle a fait la connaissance d'Ambrose Pike, talentueux dessinateur botanique.

Le personnage d'Alma est bouleversant. Elle est sans cesse prise entre deux feux, entre son éducation stricte et son esprit de découverte, entre l'époque révolue de son père et la modernité scientifique et technologique qui secoue le XIXe siècle, entre son attachement au domaine familial de White Acre et sa curiosité naturelle qui la pousse à entreprendre son grand voyage au bout du monde. Grande scientifique aux théories proches de celles que Darwin publiera vers la fin du roman, Alma est elle-même une sorte de « chaînon manquant », qui fait le lien entre ces femmes pieuses, toutes en retenue et en pudeur, du début du siècle, et une nouvelle génération de femmes de tête, qui méritent autant que les hommes leur place sur le devant de la scène. Elle se détache peu à peu les carcans de son éducation pour se livrer aux découvertes vers lesquelles la pousse son insatiable soif de connaissances, elle apprend à se libérer des dogmes scientifiques et moraux dans lesquels elle a grandi et, comme l'auteur elle-même, abandonnera définitivement ses entraves lors d'un grand voyage qui lui apportera les réponses aux questions qui la taraudent.

L'Empreinte de toute chose est un roman magistral, servi par une plume riche et travaillée. À l'image de son personnage principal, le texte peut paraître rude et les sujets abordés austères, mais il se révèle tout en finesse et en subtilités. Une lecture touchante, tant on se sent proche d'Alma, une femme de son époque, entre tradition et modernité. Magnifique.
Commenter  J’apprécie          41
Livre dont le volume ( pavé de 612 pages ) et la 1ère de couverture sont remarquables. C'est pourquoi mon attention avait été attirée mais j'ai tout de suite été refroidie par la 4ème de couverture .
C'est uniquement en entendant une émission littéraire à la radio vantant ce livre comme un livre passionnant , aux différents types d'écrit : récit de vie, de voyage ....que je me suis lancée.
Et le début me passionne !
L'écriture est agréable et nous entraine dans les Etats-Unis , à Philadelphie au XIXème siècle, dans une famille industrielle prospère. On y suis la vie d'Alma Whittaker et première digression , dès le premier chapitre, l'auteur raconte la vie de son père, Henry, sa jeunesse et sa volonté de s'enrichir, son ascension et la création de l'entreprise et de la famille.
On suit l'évolution du personnage principal Alma, petite fille unique, savante, et ses relations avec ses parents. On la voit grandir , supporter l'arrivée d'une soeur , et vieillir, travailler, se cultiver, se passionner . le roman est presque une ode à la connaissance.
La lecture de cet ouvrage nous apprend beaucoup : l'histoire , les Etats-Unis au XIXème , le commerce de l'époque, les études des filles avec l'astronomie, la botanique et la taxonomie (le quinquina, les mousses ....), l'abolutionnisme....
Le bémol serait ce côté pédagogique qui utilise forcément des descriptions spécialisées et un peu longues et redondantes (notamment sur les mousses étudiées par Alma).
Mais dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé cet ouvrage :
le personnage Alma Whittaker m'éblouit, une femme si érudit . J'ai suivi "ses" explications avec sérieux et j'ai appris quelques petites choses sur les mousses, ce monde de l'infiniment petit.
Elle m'a émue : exister par l'étude, essayer d'oublier sa condition de femme.
Au final, je ne regrette pas du tout d'avoir suivi le conseil de l'émission radiophonique : j'ai découvert un beau livre, plein d'érudition et de sagesse, et une héroïne qui avec ses doutes et sa vie me plait beaucoup .
Un livre long certes mais qui permet de passer par des genres différents : récit de vie, de voyage, ouvrage spécialisé , littérature érotique....Tout en un !
Commenter  J’apprécie          40
J'ai adoré ce livre. Avec Alma Wittaker, héroïne du roman, née en l'an 1800, passionnée de botanique, dotée d'une intelligence exceptionnelle mais d'un physique ingrat, on voyage, on explore, on découvre. de son laboratoire de recherche de Philadelphie, installé sur la terre familiale, elle traverse toutes les années de sa vie dans une quête de savoir perpétuel : percer les secrets de la nature, de la vie, de la société et de l'amour - Une quête qui la conduira au bout du monde. de l'infiniment petit ( la botanique) à l'infiniment grand ( les traversées océaniques), Elizabeth Gilbert, avec sa plume, nous offre une histoire captivante jusqu'à la dernière page.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (651) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
601 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}