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3,93

sur 298 notes
5 semaines . C'est le temps qu'il m'aura fallu pour venir à bout de ce pavé de 800 pages ( pour la version poche). Bon il faut dire aussi qu'il serait bien que je me tienne enfin à ma résolution de lire des livres que je peux finir avant d'en avoir oublié le début , lorsque je suis dans une phase où mon temps de lecture est réduit du fait de mes études. Bref.
5 semaines. Et un avis au final mitigé pour ce premier roman que je lis d'Elizabeth Gilbert.
Il y a des passages magnifiques, flamboyants, où devoir reposer le livre était tout simplement une tristesse, tellement j'appréciais le passage, l'écriture de l'auteure. J'ai adoré les voyages du père d'Alma, les descriptions des mousses, Tahiti , et la théorie de l'avantage compétitif. Mais entre deux il y avait aussi de vraies longueurs, qui ont failli me faire abandonner un certain nombre de fois. Il est vrai que 800 pages pour narrer la vie d'Alma Whittaker, bryologiste de renom du XIXe siècle, qui a bougé pour la première fois de chez elle à plus de cinquante ans, c'était peut être un peu long ... j'ai vu dans les critiques que certains ont adoré justement ce style un peu en longueur, très détaillé. Pour ma part je pense tout de même préférer les biographies qui s'en tiennent aux faits sans passer des pages et des pages sur des détails à priori secondaires de la vie de cette scientifique au parcours incroyable.
Il n'empêche que malgré les défauts que je trouve à ce livre , je suis tout de même heureuse d'avoir fini par le terminer , sans abandonner en chemin , et ravie d'avoir découvert le parcours de cette scientifique dont le nom n'est que rarement cité, et dont je n'avais pour ma part jamais entendu parler avant d'ouvrir ce livre ( en fait pour tout vous dire je pensais carrément que ce livre était une complète fiction en le commençant). Alors que cette femme a découvert grace à ces études sur les mousses ce qui est devenu la théorie de l'évolution devenue Darwin, juste quelques années après ce dernier.
En bref une personnalité à découvrir , et un roman avec quelques passages vraiment très beaux, mais qui s'egare un peu trop dans les détails parfois.
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Une très belle fresque Darwinienne sur fond d'un XIXème siècle époustouflant, sur les traces d'une femme passionnante et passionnée. On s'imagine volontiers Alma Whittaker, personnage à la fois drôle et touchant, doté d'une vive conscience de la relativité du temps humain, étudiant mousses végétales et contemporains avec une même application toute scientifique, puis parcourant les océans dans ses tenues d'époque, avec pour tout bagage une insatiable curiosité face à l'empreinte de toute chose. Elizabeth GILBERT cisèle à nouveau un délicieux bijou, un pur plaisir.
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Super intéressant à bien des égards :
- La botanique
- L'infiniment grand et l'infiniment petit
- L'époque, le XIXe siècle
- La découverte aussi bien des bas-fonds de Londres que des cimes des Andes.
- L'ésotérisme.
Que des sujets passionnants !
Sûr, on ne s'ennuie pas...
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Un livre romanesque à tout point de vue : un portrait de femme avant-gardiste, botaniste qui s'étale sur plusieurs décennies. Un récit intimiste et ample à la fois par sa justesse, l'auteur prend son temps et on n'a plus envie de quitter son héroïne jusqu'à la fin.
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Un roman initiatique fort instructif sur le monde scientifique du XIX eme siècle. Alma Whittaker est l'héroïne, sa vie est entièrement consacrée à ses recherches scientifiques qui la mèneront aux mêmes conclusions que Charles Darwin.
Alma aura connu la frustration, la jalousie, l'admiration, l'excitation, la déception, la sagesse et la plénitude. Une vie riche en rencontres et solitude.
Les personnages féminins de ce roman sont puissants, ils désignent un combat latent. Un siècle en pleine ébullition scientifique.
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Ce livre est avant toute chose un superbe portrait de femme. Alma, le personnage principal, naît de parents singuliers: son père, issu d'une famille anglaise extrêmement pauvre, a profité du savoir botanique hérité de son père et de son culot pour s'extraire de sa condition et devenir, aux États-Unis, un riche négociant en plantes médicinales, sa mère, issue d'une famille de notables érudits hollandais, a tout quitté pour s'exiler outre-atlantique avec celui qu'elle s'est choisi pour mari. Tous deux, bien que de caractères extrêmement différents, la poussent dés son plus jeune âge à étancher sa soif de savoir par tous les moyens mis à sa disposition, et à développer sa curiosité et sa capacité naturelle à questionner et à débattre.
Alma grandit donc au milieu des livres, des leçons dispensées par sa rigoureuse mère ( qui lui enseigne aussi l'art de la réserve et de la maîtrise de soi ) et des dîners donnés au domaine en présence de savants à la conversation exigeante. Et lorsqu'elle sort dans le parc, c'est toujours pour explorer, faire des découvertes scientifiques et tester des hypothèses.
Cette existence paisible mais quelque peu hors-norme, loin de tout et notamment des autres enfants, fait d'elle un être à part au fil des années. Et lorsqu'un soir une nouvelle venue débarque brutalement dans la famille, c'est tout son quotidien préservé d'enfant unique qui vole en éclat. Prudence, sa soeur adoptive, puis Retta, sa fantasque amie, et Ambrose, un fascinant peintre d'orchidées, vont chacun à leur manière bousculer ses habitudes et certitudes et la forcer, pour le meilleur comme pour le pire, à se confronter à la vraie vie.

Dans « L'empreinte de toute chose », c'est toute la vie d'Alma qu'Elizabeth Gilbert nous raconte, de sa naissance ( et même avant avec un aperçu de la jeunesse de son père ) à sa vieillesse, de son enfance dans le domaine familial ( White Acre ) à ses voyages à Tahiti et aux Pays-Bas.
Avec une plume enlevée et moderne – même si le récit se déroule au XIXe siècle -, elle nous entraîne avec bonheur dans le tourbillon qu'est la vie de son personnage. Elle nous conte sa singularité, son extrême intelligence, sa passion et son incessante quête de savoir, ses difficultés à se confronter au monde aussi, et plus particulièrement aux gens, son désir d'être aimée et, l'âge avançant, cette prise de conscience qui la mène, sur un coup de tête, à l'autre bout du monde.
Et à travers ce portrait, à travers cette galerie de personnages plus passionnants les uns que les autres, c'est aussi la chronique d'une époque que l'auteur nous brosse habilement. On découvre les prémisses de la civilisation américaine, l'émergence d'un territoire construit par des hommes audacieux – à l'image du père d'Alma, Henry -, on se fait une idée de l'avancée des sciences et de l'éternel affrontement entre savants et religieux/croyants, on plonge sans retenue dans le domaine de la botanique, et on prend conscience de la difficulté de voyager à l'époque ( où la calèche et le bateau étaient les moyens de transport les plus couramment utilisés ) – surtout pour une femme.

Pour faire court: ce roman est une petite pépite! ( de 800 et quelques pages quand même )
Alma est un personnage attachant et on prend plaisir à la suivre années après années, au fil des découvertes et des rencontres qui émaillent son parcours. le récit est rythmé ( un peu moins dans la dernière partie cependant ), le sujet passionnant, et on tourne les pages sans même s'en rendre compte.
Certains regretteront peut-être de trop longs passages consacrés à la science et, entre autres, à l'étude des mousses ( domaine privilégie d'Alma ), mais personnellement ça ne m'a pas gênée.
J'ai adoré cette plongée dans le XIXe siècle et j'ai refermé le livre avec regret.
Lien : https://mllejuin.wordpress.c..
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J'ai l'habitude de démarrer mes notes de lectures par un petit résumé permettant de situer l'histoire. Mais que dire de ce pavé de plus de 600 pages, qui est la biographie romanesque d'Alma Whittaker, dont nous suivons le parcours de botaniste de sa naissance en 1800 à sa mort, autrement dit presque tout un siècle pour ce pavé que j'ai dévoré avec infiniment de plaisir, et à qui je mettrais six étoiles si on n'était pas limité à 5!

Un récit tout simplement délicieux, qui doit beaucoup à l'écriture d'Elizabeth Gilbert et à sa façon de raconter cette histoire d'une femme éprise de science, au 19ème siècle.

Mais ce n'est pas que cela! Car les portraits des personnages qui gravitent autour d'elle sont vraiment exquis, à commencer par son père, homme né pauvre et quasiment illettré qui débute ce récit enchanteur et qui, grâce à sa roublardise, va réussir à faire fortune et transmettre son goût des sciences à son unique enfant. Mais aussi celui de Prudence, l'enfant recueilli, la presque demi-soeur avec qui les relations ne sont pas toujours évidentes, Retta l'amie fantasque, Hanneke de Groot, la gouvernante mais aussi de nombreux personnages masculins, à commencer par le précepteur. Les relations que ces différents protagonistes nouent entre eux nous offrent des pages d'amitiés atypiques, des histoires d'amour souvent ratées, avec toujours une grande subtilité d'analyse et une force d'écriture surprenante.

Passionnant, ce roman est un récit audacieux, que je vous recommande très chaudement. Ne vous fiez pas aux autres écrits de cette romancière, celui ci est d'une toute autre veine. Prenez le, commencez à le feuilleter et vous verrez que vous en tournerez les pages sans vous en rendre compte, subjugué que vous serez par tant d'habileté romanesque.

Ce fut ma première grosse et belle surprise de l'été (je vous en réserve d'autres!), de ces romans qui vous prennent comme par surprise, tant ils sont différents de ceux que vous avez lus jusque là. Et pourtant mon niveau d'exigence ne cesse d'augmenter, vu mon incroyable propension à lire toujours davantage. Un roman d'une fraicheur inouïe, qui m'a fait penser à "Prodigieuses créatures" de Tracy Chevalier, en raison d'une immersion réussie dans un monde de sciences, mais aussi d'une plongée dans un univers à part, dépaysant et fascinant. Une totale réussite!
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Remarquable roman se déroulant durant un siècle avec son lot de découvertes en tout genre : celui d'un pays en construction (l'Amérique), d'une époque (le XIX siècle), d'une famille partie de rien et devenue richissime, de voyages incroyables, d'un peuple (Tahiti), une très grande part revient à la botanique, pour finir avec Darwin et Wallace. Enfin une très belle épopée où l'ennui n'est pas de mise.
Un roman qui se dévore, pris par le tourbillon des générations et des évolutions des êtres, sur un fond de romantisme, on s'attache aux personnages et on apprécie les beaux voyages qu'ils nous offrent.
Ce livre est riche et foisonne d'idées, de découvertes, écrit avec brio, et une plume des plus agréables.
Très complet et dépaysant puisqu'on navigue d'un continent à l'autre pour s'isoler un temps sur Tahiti (moment agréable aux coutumes parfois étranges pour tout américain débarquant à cette époque), j'ai adoré cet interlude coloré et chaleureux.
L'histoire s'achève à Amsterdam, avec regret, j'aurai bien continué l'aventure encore un peu aux côtés d'Alma, femme remarquable, déterminée, intelligente et courageuse.

Un roman qui me faisait de l'oeil depuis sa sortie, c'est son titre qui a attiré mon attention, maintenant je ne regarderai plus une noix comme une noix (un exemple parmi tant d'autres de la nature), mais une empreinte d'une chose non dépourvue d'intérêts comme un clin d'oeil de la nature qui ne fait rien par hasard.

Une pointe d'originalité aussi se dessine avec le magique personnage d'Ambrose, étrange personnage, venu d'une autre planète, sans doute né avant l'heure, et également de "Demain matin". Beaucoup d'idées sont soulevées ou approchées avec prudence car bien sûr Alma reste une scientifique pure et dure, mais ne peut nier ces choses qu'on ne sait expliquer ni démontrer, seulement le vivre, ou le ressentir.

Nul ne peut nier que l'existence est complexe et nul ne peut prétendre comprendre cette complexité qui n'appartient qu'au mystère de la vie.

Pour apprécier ce roman, il faut justement aller au-delà du roman, s'intéresser quelque peu aux sciences, aux énigmes de la vie, saupoudrer d'une saga familiale particulière, voyager, et le tour est joué.

Lecture qui restera dans ma mémoire...
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Au début de ce formidable roman de huit cents pages, Elizabeth Gilbert prend le temps de nous conter l'histoire de Henry Whittaker, le père d'Alma et personnage essentiel du roman, Anglais pauvre, mais rusé, qui sillonne le monde aux côtés de Thomas Cook avant de se faire une fortune dans l'import-export de plantes et de s'établir à Philadelphie. Alma naît au début du XIXe siècle et c'est l'histoire de sa vie que nous suivons ensuite.

Alma consacrera sa vie à étudier les mousses. Comme son sujet de prédilection, elle est austère et studieuse, et laisse si peu de place au divertissement et aux relations humaines qu'elle est toujours vieille fille à plus de quarante ans. Divers événements vont venir bousculer son existence, et elle finira par s'embarquer dans un exil à la durée indéfinie, qui l'emmènera à Tahiti, puis en Hollande, pour étudier les plantes, mais aussi pour chercher à résoudre une énigme personnelle qui la hante depuis qu'elle a fait la connaissance d'Ambrose Pike, talentueux dessinateur botanique.

Le personnage d'Alma est bouleversant. Elle est sans cesse prise entre deux feux, entre son éducation stricte et son esprit de découverte, entre l'époque révolue de son père et la modernité scientifique et technologique qui secoue le XIXe siècle, entre son attachement au domaine familial de White Acre et sa curiosité naturelle qui la pousse à entreprendre son grand voyage au bout du monde. Grande scientifique aux théories proches de celles que Darwin publiera vers la fin du roman, Alma est elle-même une sorte de « chaînon manquant », qui fait le lien entre ces femmes pieuses, toutes en retenue et en pudeur, du début du siècle, et une nouvelle génération de femmes de tête, qui méritent autant que les hommes leur place sur le devant de la scène. Elle se détache peu à peu les carcans de son éducation pour se livrer aux découvertes vers lesquelles la pousse son insatiable soif de connaissances, elle apprend à se libérer des dogmes scientifiques et moraux dans lesquels elle a grandi et, comme l'auteur elle-même, abandonnera définitivement ses entraves lors d'un grand voyage qui lui apportera les réponses aux questions qui la taraudent.

L'Empreinte de toute chose est un roman magistral, servi par une plume riche et travaillée. À l'image de son personnage principal, le texte peut paraître rude et les sujets abordés austères, mais il se révèle tout en finesse et en subtilités. Une lecture touchante, tant on se sent proche d'Alma, une femme de son époque, entre tradition et modernité. Magnifique.
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Synopsis de » L'empreinte de toute chose »
L'histoire commence en Angleterre dans les années 1760, l'Europe est prise de passion pour la botanique. Henry Whittaker, un pauvre gamin des faubourgs londoniens vit et travaille près de la splendeur horticole de Kew Gardens ( Ces jardins existent aujourd'hui : ici ). Pris alors qu'il a volé des arbres de Kew, le jeune Henry a le toupet de demander à être épargné. Arguant qu'il sait beaucoup de chose sur les plantes et pourrait être utile, il se retrouve embarqué sur une des expéditions du capitaine Cook…

Nous évoluons au XIXème siècle. Alma Whittaker naît en 1800, la première née d'une famille la plus riche et la moins conformiste de Philadelphie, dans le domaine de White Acre. Son père, le jeune Henry Wittaker devenu adulte – , redoutablement intelligent, a beaucoup appris, il jouit d'un énorme talent de botaniste. Ceci ajouté à sa roublardise, il a fait fortune dans le commerce du quinquina, un remède contre le paludisme. Sa mère Beatrix van Devender a reçu dans sa famille de l'Hortus Botanicus d'Amsterdam une formidable érudition ainsi qu'une rigueur toute protestante. Alma va recevoir une éducation peu conventionnelle pour son époque.
À leurs côtés et au contact d' éminents chercheurs qui sont reçus chez eux, Alma acquiert grâce à sa grande intelligence et son avidité à apprendre, une somme extraordinaire de connaissances dans tous les domaines et la passion de la botanique. Alma aspire à l'amitié, à l'amour aussi . le trouvera-t-elle ? Elle va explorer ce monde, la nature, la société dans laquelle elle vit et son propre corps – de l'infiniment grand à l'infiniment petit.

Elle se passionne pour les mousses, la bryologie pour les non initiés et publie plusieurs articles scientifiques sur le sujet, pas un mince exploit pour une femme de ce siècle. Pour lire la suite
Lien : http://www.plkdenoetique.com..
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