AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782812929946
Editions De Borée (14/06/2018)
3.92/5   6 notes
Résumé :
Fin des année 1980. Constantin dérobe, avec la complicité de la conservatrice du musée, un tableau de Goya exposé à Marseille. À Hambourg pour vendre le tableau, il est poursuivi par des voyous qui ont assassiné la conservatrice. Aidé de Bella, commissaire de police allemande, il tente tout pour conclure la vente et venir en aide à la fille de la conservatrice, orpheline et malade.
Que lire après Le Goya de ConstantinVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Résumé : Dans quel pétrin s'est encore mis Constantin? Dérober un Goya, quelle idée! Il aurait dû se douter que le tableau allait attiser les convoitises d'individus pas très fréquentables de Marseille… Mais maintenant que la toile est en sa possession, plus question de reculer : il faut la revendre, d'autant que c'est pour une bonne cause. C'est à Hambourg qu'il doit retrouver Gerhard, un amateur d'art qui va lui présenter un expert et d'éventuels acquéreurs. le plan semble imparable, mais la plus grande ville portuaire d'Allemagne, une sorte de Marseille à l'envers – propre, riche, disciplinée –, cache elle aussi des individus très dangereux!

Commentaires : Voici un auteur que j'ai découvert sur le tard grâce au service de presse des Éditions de Borée que je remercie. Tardivement parce que Del Pappas a publié depuis 20 ans une quarantaine de romans « nourris de ses voyages, de ses origines grecques et de son expérience dans le milieu du cinéma. » Connu en France et plus spécifiquement à Marseille pour sa série Constantin qui met en valeur sa ville et sa gastronomie.

J'avoue avoir un faible pour les auteurs qui déploient leur imaginaire et bâtissent des scénarios littéraires dans un lieu géographique bien précis : une ville, un quartier, une rue…

C'est le cas avec le Goya de Constantin : une histoire abracadabrante à propos d'une toile inconnue du peintre espagnol trouvée par hasard dans le fonds d'un petit musée marseillais.

Dès les premières pages, le lecteur est précipité dans une immersion linguistique, culturelle et culinaire. On est en plein Midi, dans une ambiance où les sons, les odeurs et les images enveloppent une brochette de personnages français et allemands hauts en couleur : Constantin lui-même, l'amateur d'art, l'expert de Goya, la policière allemande… Idem, quand l'action se transporte à Hambourg.

Les débuts lents nous préparent au développement d'une action de plus en plus rythmée avec une finale presque imprévisible. Ici et là, l'auteur nous titille les papilles avec des plats aux saveurs régionales. Il nous en livre les secrets dans une section intitulée Cuisine à la toute fin du bouquin.

Cette histoire d'imposture où le crime doit servir à soutenir une « cause humanitaire » est truffée de nombreux dialogues savoureux qui caractérisent les personnages et contribuent à l'avancement de l'action. Del Pappas excelle également dans les descriptions. Celles de la poursuite dans un restaurant de Hambourg ou de l'attaque du chalet de la policière allemande en sont d'excellents exemples. Autre exemple :

« En sort un troupeau de blouses blanches derrière le gugusse puant la confiance en soi, l'amour de sa petite personne, la mégalomanie, la suffisance. Immédiatement je le déteste. Il pérore pour sa cour, sans regarder dégun, avec des gestes de tribun. Habillé également d'une blouse blanche, il n'a même pas le stéthoscope autour du cou comme tous les étudiants et étudiantes qui l'accompagnent. Avec ses petites jambes, il marche vite vers son tennis, son golf, son repas d'affaires… » (pp. 69-70) J'ai eu l'impression de revoir un médecin que j'ai déjà connu !

Une belle découverte que ce Goya imaginaire de Constantin.

Notons enfin qu'en 2002, Del Pappas a reçu le Grand Prix de Provence pour l'ensemble de son oeuvre et, en 2007, le Prix du polar de la ville d'Aubusson.

Ce que j'ai aimé : L'histoire originale. le personnage de Constantin. Les descriptions et les dialogues.

Ce que j'ai moins aimé : -
Lien : http://avisdelecturepolarsro..
Commenter  J’apprécie          10
Le Goya de Constantin, 22e épisode des aventures de Constantin le Grec, est paru aux éditions de Borée le 14 juin 2018. le récit alterne l'usage de la première personne au présent quand il est raconté par Constantin lui-même, ou à la troisième personne au passé pour les passages dont il n'est pas l'acteur.
Le style: un déroutant mélange de langage courant, voire familier: "Il est vrai que mon pénéquet m'a bien fait défaut, j'ai un peu du mal à arquer, et mon élocution manque de souplesse." (Page 125), de vocabulaire soigné, choisi, comme dans cet extrait: "Mais trêve de billevesées, voyons les choses en face, pas de faux-fuyant, n'ergotons pas devant le bilan" (Page 15), de mots en patois provençal égayant çà et là le propos: "Marseille et sa rade sont de vraies banastes à gallines! du temps où j'avais mon pointu, j'en avais embarqué, des estrangères!" (Page 25) ainsi que de plaisantes formules dont je ne vous donne ici qu'un faible aperçu: "Bienheureux les fous, car ils bronzent à l'intérieur de l'âme, grâce aux fêlures qu'ils ont dans le crâne!" (Page 16), avec pour résultat un style hybride, réjouissant à souhait, bien personnel à l'auteur.
L'intrigue:
Tout part d'une remarque en apparence anodine émise par Estello, amie de Constantin, conservatrice du petit musée Borély, à Marseille: "Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas répertoriées. Des tableaux surtout. Des artistes célèbres." C'est alors que le jeune homme apprend qu'au fin fond du musée dort une toile de Goya, troisième version du célèbre tableau "La Maja vestida" où la jeune modèle n'apparaît non pas nue ou vêtue, mais le buste dénudé, version que tous les connaisseurs pensaient n'être qu'une légende.
Personne ne sait comment il est arrivé là, ni ne l'a jamais vu, en tout cas pas récemment, à part Estello et Constantin. Et s'il disparaissait des caves du musée pour réapparaître dans une salle de vente à Londres, Berlin ou New-York, qui s'en soucierait? Et qui peut dire quelle somme faramineuse un collectionneur serait prêt à débourser pour l'acquérir? Pour la bonne cause, pour financer le traitement très coûteux qui permettrait à une adorable petite fille de guérir d'une terrible maladie? Evidemment, présentée sous cet angle, la proposition d'Estello se défait de ses oripeaux d'illégalité.
Oui, mais Constantin ne se doute pas qu'en dérobant le tableau il attise la convoitise d'individus fort peu recommandables, devenant la proie d'une bande de malfaiteurs prêts à tout pour le récupérer. Avec l'aide de Gerhard, il se retrouve embarqué dans une folle aventure au coeur de Hambourg, ville portuaire bien moins clean qu'il n'y paraît de prime abord!!

Pour lire la suite, cliquez sur le lien ci-dessous
Lien : https://legereimaginarepereg..
Commenter  J’apprécie          30
Je remercie les Editions de Borée pour m'avoir fait confiance dans la lecture de ce livre.
La collection Marge noire de cette maison d'édition me plait de plus en plus pour ses romans noirs, pouvant être décalés, avec des couvertures magnifiques.

Ce roman fait parti d'une série dans laquelle nous suivons les intrigues dans lesquelles Constantin met les pieds. Pas besoin d'avoir lu les tomes précédents, il se lit comme un one shot.
Notre héros est un marseillais vivant avec son jeune fils et une vieille dame sur un bateau. Il rend des services à la limite voire hors légalité pour des causes qu'il juge justes. Dans cet épisode, en voulant dérober un Goya inconnu, il va tomber sur plus fort que lui et bousculer une organisation qui voudra le lui faire payer au centuple.

Pour résoudre cette affaire, il sera entouré de personnages compétents mais certains seront également hors du droit chemin. Cela le mènera jusqu'en Allemagne où sa rencontre avec Gerhard sera riche en péripéties.

Je fais un retour mitigé de ce roman car à la fois il m'a véritablement emballée sur la façon dont Constantin va avancer pour réussir à se débarrasser de ce Goya encombrant, et d'un autre côté j'ai peiné avec le patois marseillais qu'il parle couramment, m'obligeant à chaque fois à lire le petit astérisque du bas pour avoir une traduction qui se révélait pourtant souvent humoristique. Ce qui fait que régulièrement je perdais le sens de mon paragraphe et devais le relire.

Le déroulé de l'histoire est ponctué de rebondissements, ils arrivent toujours inopinément, mais avec fracas. Ils rythment ce récit, et permettent à notre héros de repartir sur de nouvelles pistes, accompagné la plupart du temps de personnages secondaires bien particuliers. Pour parfaire le tout, il s'avère que Constantin aussi sérieux peut-il être, n'en reste pas moins désopilant, avec un humour caustique qui m'a fait sourire plus d'une fois.

Une histoire qui m'a vraiment plue, mais une plume qui m'a engluée dans un patois que je ne maîtrise pas et qui a gêné la fluidité de ma lecture. Aussi, je pense lire un autre livre de del Pappas, autre que la série des Constantin, pour me faire une idée plus précise de l'écrivain.

Enjoy!
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
Commenter  J’apprécie          10
Constantin n'est pas un voleur dans l'âme mais il décide avec Estello, une amie conservatrice du musée Borély de s'emparer d'un Goya... Elle lui fait visiter le sous-sol du musée, le lieu secret où sont conservées toutes les oeuvres d'arts qui ne sont pas exposées au public. Mais au contraire des autres musées, les oeuvres se trouvant dans les sous-sol du musée Borély ne sont pas répertoriées, comme le Goya, une oeuvre que tous les amateurs d'arts connaissent son existence mais que personne n'a encore jamais eu la chance de voir !



Ils prennent la décision saugrenue de voler ce magnifique tableau ! Malheureusement, ce tableau que personne ne connaît son existence [ou presque] attire du monde ! La conservatrice du musée sera tuée quelques heures après le forfait qu'elle avait commis avec son ami. Son amie morte, Constantin décide malgré tout d'aller jusqu'au bout. Son amie laisse une petite fille malade qui a des soins médicaux très coûteux ; elle ne mérite pas ça, elle ne mérite pas ce qui lui arrive. Il prend son courage à deux mains et décide de partir pour Hambourg, avec le tableau sous le bras pour le faire authentifier par un expert et vendre ce tableau qui pour le moment a fait beaucoup de dégâts !



L'histoire est rythmé, l'auteur donne le tempo d'entrée de jeu. La plume de l'auteur est sombre teintée d'humour malgré tout pour alléger le tout. J'ai aimé le fait d'être immergée dans le monde de l'art. On ressent que l'auteur a fait un travail en amont pour nous offrir un récit riche et de qualité.



C'est le premier livre que je lis des aventures de Constantin, ce livre est le vingt-deuxième ! Je peux vous dire qu'il donne très envie de découvrir tous les autres !
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il y aura bien, de moi, un reste de poussière,
Ne serait-ce qu'un petit grain que le vent prendra dans sa ronde,
Et je ferai le tour du monde,
Je volerai dans les rayons de lune et cela ne finira jamais,
Parce qu'un seule grain de poussière, c'est indivisible, immortel !
Commenter  J’apprécie          10
C'est le mois de mes quarante ans. Un âge admirable, comme l'on dit. Je n'étais pas encore dans la vieillesse, mais je n'étais plus tout à fait dans la jeunesse, j'avais basculé sur le versant de la montagne dont on ne revient pas. Une cime que tout le monde franchit, mais le col est haut et chacun emprunte le chemin qu'il veut, ou qu'il peut. Il y en a qui prennent les autoroutes toutes droites, toutes plates, où l'on voit des kilomètres à la ronde un corbeau s'envoler. Mais ça n'est pas mon cas. Oh non!
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Gilles Del Pappas (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gilles Del Pappas
Site internet du Livre sur la Place : https://lelivresurlaplace.nancy.fr/ Facebook : https://www.facebook.com/livresurlaplace Twitter : https://twitter.com/livresurlaplace Instagram : https://www.instagram.com/lelivresurlaplace
Site internet de la Ville de Nancy : https://www.nancy.fr/ Facebook de la Ville de Nancy : https://fr-fr.facebook.com/VilledeNancy/ Twitter de la Ville de Nancy : https://twitter.com/VilledeNancy
Parmi les poètes qui ont marqué l'histoire de la Grèce, Cavafy chante l'exil et la nostalgie du pays perdu, Ritsos est le poète militant par excellence qui élève sa voix contre la dictature et Séféris, prix Nobel de littérature en 1963, affirme son appartenance à "l'immense espace spirituel du Grand Hellénisme dans sa continuité ininterrompue".
Le temps d'un spectacle musical, la comédienne Anna Mouglalis lit des poèmes choisis. Comme un écho venu d'ailleurs, le plus grec des journalistes français, Nikos Aliagas, lira les mêmes poèmes en grec. Une lecture sublimée par les chansons de Stavros Siolas, une des stars montantes de la chanson grecque contemporaine. Accompagnement musical par Marios-Ivan Papoulias au violon, Georgios Pappas au luth et à la mandoline et Evangila Mavridou au piano.
Avec le soutien de la Fondation Hellénique pour la Culture, du Centre Culturel Hellénique et de la Fondation Michalski..
+ Lire la suite
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus


Lecteurs (9) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..