Cruel est le dilemme : faire ou ne pas faire de critique. Quand un livre plait, ou au contraire ne passe pas, la question ne se pose pas ; il y a à dire quelle que soit l'option. Mais quand un livre laisse indifférente, quand une fois le livre fermé, les yeux sont grands ouverts en voulant dire "oui, et alors que vais-je faire de tout cela maintenant que j'ai terminé ?"
C'est à peu près l'état d'esprit qui était le mien, au beau milieu de mes vacances, alors que j'étais détendue, heureuse, libérée de pensées parasites qui m'encombre l'année durant, et que j'ai refermé ce livre.
L'écriture de
Giono est belle, les mots sont bien choisis. Il y a un fond d'histoire, qui appelait plutôt à humer une ambiance, à ressentir un terroir.
Je pensais y sentir la garrigue, le romarin. Je comptais entendre chanter les cigales. Je me réjouissais comme avec
Pagnol de cet accent provençal qui sent les vacances et le soleil…..
J'ai eu beau ouvrir en grand mes narines, pas d'odeur flatteuse.
J'ai eu beau ouvrir mes oreilles, et là c'est sur, je sais faire, pas de cigales pour bercer les fins de soirées
J'ai eu beau d'essayer, pas d'accent Provençal à la
Pagnol.
Rien, un livre que l'on ferme comme on éteint une lampe derrière soi pour aller ailleurs…….
Giono, que je ne connaissais pas, ne m'a pas touchée. Je n'ai pas aimé, je n'ai pas détesté ; j'ai simplement été impassible devant tout cela.