Travaillant actuellement sur le deuxième tome du livre "La
Provence de
Giono en peinture" avec une association dont je suis adhérente, je ne pouvais pas ne pas me plonger enfin un peu dans des lectures gionesques. J'ai découvert
Jean Giono à l'âge de six ans avec "
L'homme qui plantait des arbres" et j'avoue que c'est précisément cet ouvrage qui m'a donné le goût à la lecture (et cela, je le dois bien sûr à la manière dont cela m'a été enseigné).
Giono...j'y suis revenue plus tard, alors adolescente, mais, ayant lu des ouvrages qu''il avait écrit durant la fin de sa vie, j'ai été déçue et enfin, j'y reviens maintenant. Grâce aux conseils avisés d'un amoureux fou des oeuvres ainsi que de la vie de
Jean Giono, je me laisse tout doucement reconquérir par cet écrivain, originaire de chez moi d'ailleurs, avec sa fabuleuse "Trilogie de Pan".
Dans ce premier tome, "Colline", le lecteur découvre la vie de fermiers de ceux que l'on appelle Jaume, Gondran, Arbaud ou encore Maurras aux Bastides sur la montagne de Lure, montagne située aux alentours de la ville de
Manosque dont est originaire
Jean Giono et qui se situe dans les Alpes-de-Haute-
Provence (04). Mais en plus d'eux, il y a aussi les femmes, le vieux Janet et la jeune Marie. Tout ce petit monde se côtoie mais sans forcément s'entraider jusqu'au jour où la source qui alimente la fontaine du hameau se retrouve à sec. C'est dans ces moments de crise que l'on voit que ces paysans sont néanmoins soudés car d'autres malheurs suivront et tous y feront face comme un seul homme, eux tous contre celle qu'ils croyaient être leur amie, à savoir La Colline.
Mais là encore, peut-être se trompent-ils ? Peut-être que cette terre qu'ils labourent tous les jours et qu'ils ont appris à connaître, à parler sa langue...peut-être cette colline-là veut-elle simplement leur transmettre un message, tout comme à nous, lecteurs ?
Il m'a été impossible de relever des citations au cours de cette lecture tant les phrases qu'utilise
Giono sont chantantes en elles-mêmes, elles nous vont droit au coeur, nous font sourire parfois et il aurait fallu citer des chapitres entiers pour vous montrer comment l'écriture de
Giono est une mélodie en elle-même.
Une lecture que je ne peux donc que vous recommander car celle-ci vous donnera un petit goût de ma
Provence...mais surtout celle de
Jean Giono !