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sur 819 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au pays du vent et de la lavande, un hameau isolé à "l'ombre froide des Monts de Lure", quatre bastides blanches qui encadrent "une placette de terre battue" avec sa vieille fontaine et son lavoir. Nous sommes dans les années 20, c'est là que plusieurs familles, au total une douzaine de personnes, vivent âprement dans une espèce d'autarcie. le plus vieux des Bastides, le doyen qui est "maintenant dans ses quatre-vingts", c'est le père Janet. Depuis une cinquantaine d'années, il contemple la colline et la nature environnante, il en connait les secrets, les croyances et les sortilèges. Mais le voilà rattrapé par la maladie et la démence. Il commence à délirer, à "déparler", à tenir des propos incohérents, mystérieux, vengeurs et menaçants, qui angoissent ses congénères. Et pourquoi tout d'un coup alors que le vieux est à l'agonie, plusieurs malheurs s'abattent-ils sur le hameau ? La source se tarit, la sécheresse gagne, une fillette tombe très gravement malade, un incendie dévastateur se déclare sur la colline...
La peur règne dans le hameau. S'agit-il d'une malédiction ? D'une vengeance de la nature malmenée par les humains ? D'un sort jeté par Janet ? Les villageois combattent solidairement ces fléaux et envisagent toutes les solutions possibles, toutes les mesures susceptibles d'être prises.

Jean Giono plonge le lecteur dans une atmosphère mystérieuse, angoissante presque surnaturelle. Son écriture est particulière, réaliste et poétique, sobre et élégante tout en finesse et concision. Il mêle pensées intérieures, dialogues familiers et croyances populaires. Il introduit des mots et expressions du patois provençal inconnus du lecteur, ce qui est parfois déroutant et nuit à la bonne compréhension du texte. Ce court roman, un des premiers écrits par Giono, a presque 100 ans. Il a été publié en 1929. C'est un des chefs -d'oeuvre incontestés de l'auteur, mais pour ma part j'ai trouvé qu'il avait beaucoup vieilli et malgré son style remarquable, il ne m'a pas transportée.

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Dans un petit hameau, peuplé de quelques âmes et perché sur une colline, à la fois magnifique, rude et fragile, Janet, le plus vieux des Bastides, qui a longtemps regardé et écouté la nature et en connaît les secrets, est à l'agonie et « déparle ». Ses propos inquiètent. La peur s'infiltre dans les esprits.
Au même moment la source se tarit, un chat noir traverse la placette, une petite fille tombe malade et un incendie ravage la colline qui jouxte le bourg.
Suprématie de la nature, coïncidence, hasard ?
Ou, pratique de sorcellerie imaginée par le vieux Janet à l'égard des habitants de la Colline qui ne respectent pas la nature ? Car, dit-il : « la terre c'est pas fait pour toi, unique, à ton usance, sans fin, sans prendre l'avis du maître qui tient dans sa main la grande force ».

Dans ce roman-poème onirique, Jean Giono donne à voir le destin de chacun des membres d'une petite communauté, qui face au déchainement de la nature, face à l'adversité, dévoilera sa vraie personnalité, quitte à frôler la transgression. le lecteur, au départ dans un environnement provençal, poétique, lyrique et familier, est happé par une atmosphère progressivement apocalyptique. S'introduit en lui une étrange contagion de panique.

Un drame « antique » - l'expiation des crimes commis par les hommes contre la Nature - et une exaltation de la Nature, - conçue comme une personne, non seulement vivante, mais sensible. "Toutes les erreurs de l'homme viennent de ce qu'il s'imagine marcher sur une chose inerte alors que ses pas s'impriment dans de la chair pleine". Une réflexion visionnaire sur les forces du "grand tout".
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Un hameau de quatre maisons et en face, elle est là. Colline. Dans ce hameau, le vieux Janet commence à déparler, il n'en a plus pour longtemps, d'après le docteur, venu exprès de Manosque. Oui, mais voilà, des événements étranges se produisent. C'est d'abord l'arrivée du chat. Celui-là, dès qu'il apparaît, le malheur n'est pas loin. Puis la fontaine, puis la petite Marie... soit le sort s'acharne sur les quatre familles, soit elles sont victimes d'une malédiction. le vieux Janet en saurait-il davantage ? S'il meurt, est-ce pour sauver les autres ou pour les entraîner avec lui de l'autre côté ?
Un roman dont les mots rendent très bien les paysages du sud et l'esprit des hommes, arides aussi bien que glaçants.
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Premier tome de la trilogie de Pan de Jean Giono, Colline met en scène des hommes qui font face à la malédiction de la nature, faute d'avoir pêché à son encontre. Ils sont alors impuissants, perdus dans leur petit hameau de campagne. C'est un très bel hommage à la nature, au respect de l'environnement. C'est un livre que j'ai trouvé très poétique également. Vraiment une belle découverte !
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Jean Giono, grand écrivain français, nous offre dans cette trilogie de Pan, une plongée dans le monde provençal paysan par ses trois romans :
Colline paru en 1929
Un de Baumugnes paru en 1929
Regain paru en 1930

Colline, dans le hameau des Bastides Blanches, la fontaine va se tarir laissant les habitants vivant dans les 4 maisons du hameau dépourvu d'eau et surtout en proie à de vives interrogations, qui se transformeront en superstitions et "chasse à la sorcière".

Ce roman fait la part belle au réalisme des faits, à la nature et aux récits mythologiques en y ajoutant les interprétations faussées et complètement irrationnelles des paysans.
Irrationnelles sont -elle jugées aujourd'hui grâce à l'avancée de l'éducation, de la science, de la société mais qui sais, peut-être dans des décennies certaines de nos croyances ou habitudes de vies seront jugées elles aussi jugées ainsi par nos descendants ?
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Vous voulez parler Provence? de façon moins mignonne que Pagnol? de façon plus... paysanne va t'on dire? Alors vous êtes sur le bon chemin.
Dans cette nouvelle de Giono, ce dernier nous compte la vie mêlé de superstition de quelques habitant d'un hameau niché dans une colline vengeresse.
Nous voici donc en trin de suivre les péripétie de quelque paysans attaqué par une colline qui leur en veux, suite a l'AVC (enfin vu le symptôme probable AVC) du doyen du coin dans un patois locale des plus sympathique, qui font rêver et voyager dans une Provence du début 19 ème siècle. A lire c'est un plaisir cour mais sympa.
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Première rencontre avec l'auteur au travers de cette première partie de la trilogie. Et la découverte d'une écriture puissante et poétique. Même si l'histoire à mon sens a un peu vieillie, le thème récurrent de la place de l'Homme dans la Nature est intéressante. Supériorité de l'Homme sur la Nature? Ou enchainements de hasards pour expliquer des phénomènes tragiques qui s'enchaînent?
L'auteur ne donne pas de réponse. J'en retiens pour ma part une oeuvre littéraire riche et très particulière. Dans tous les cas: marquante.
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Un roman qui rappelle aux Hommes leur place au sein de la Nature.
Ces Hommes, ceux sont les habitants des Bastides Blanches, quelques foyers transgénérationnels qui vivent au rythme des saisons dans la pure tradition de la paysannerie du Midi.
Cette Nature, c'est la Colline qui accueille ce hameau. Magnifiquement personnifiée par la plume poétique de Mr GIONO, la Colline vit avec eux, communique à sa façon, offre sa beauté dans la grâce mais aussi dans la fureur.
Un récit profondément païen qui évoque la dualité de notre mère Nature. Sa bienveillance et sa beauté nous nourrissent. Sa puissance et sa colère peuvent nous détruire. Elle n'agit pas comme un Dieu "humanisé" pour lequel nous serions au centre de sa création mais comme un "tout" pour lequel nous ne sommes qu'un élément parmi tant d'autres.

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La Provence profonde dans toute sa splendeur et son horreur, Jean Giono la vécu.

Les vieux, les malades, les fous, les sources taries, les incendies, les superstitions. Tel sont les themes de ce premier roman parfois un peu laborieux et qui annonce la suite de l'oeuvre de Giono.
Ici tout est personnification : les sources, les arbres les ombres, le feu, la colline. On aime ou pas ce style avec ces dialogues qui se voudraient du parlé populaire tel que Giono l'aurait entendu et retranscrit pour le lecteur, mais qui finissent par lasser.
Nettement moins fort émotionnellement que "un roi sans divertissement" "Colline" n'en demeure pas moins un bon récit sur la ruralité du début du du 20°siècle

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Dans les collines de provence, la vie ne tourne plus rond depuis l'accident du vieux Janet qui semble être à l'origine des mystérieux malheurs qui touchent les habitants des Bastides.(Clickez sur le lien pour lire la suite).
Lien : http://aufildeslivres.over-b..
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