Autant vous le dire de suite, cet avis ne va pas être simple, ni enthousiaste mais bon...
Je tiens dans un premier temps à remercier Netgalley et les éditions Lilys pour ce partenariat.
Je vais commencé par les bons côtés de ce livre :
- La couverture de l'édition Lilys est vraiment très jolie et toute mignonne avec ces petites coccinelles aux coins dans un joli vert tendre. Ça donne vraiment envie de lire le livre.
- La mise en page : aérée, fluide où l'on retrouve la coccinelle pour séparer les sous-chapitres là encore ça donne envie.
- l'univers visuel du roman : très coloré, on se croirait presque dans un décor de synthèse tant les couleurs sont improbables mais en même temps, c'est si gai que ça donne envie d'aller visiter.
- la plupart des personnages secondaires : j'ai adoré Sam et ses inventions loufoques, Albie et Mimi, le maire fana de botanique et même les mystérieux membres du club des Pipes, David et son côté enfantin.
Et maintenant les points qui font que ce livre n'a pas été une lecture agréable :
- L'intrigue : il ne se passe pas grandement à
Pickwik ou au Vers galant. Alors certes, les saisons défilent (j'ai trouvé l'instance sur les "cigarettes inoffensives" de saison, très lourde et n'apportant rien à l'intrigue). le côté mystérieux de l'emblème du village et de sa fondatrice avance à la vitesse de Monsieur et Madame Dingleton (un couple de limaces) autant dire que ça traîne en longueur. Et pour quoi à la fin ? Et bien oui, c'est un tome 1, donc en gros on ne sait rien... Bref, déçue, car tout tourne autour de sujets banals : amourettes, inventions, potins...
- Les
Thirion : alors certes j'ai bien aimé le côté mutin de Lili et Elise, les parents m'ont semblé très effacés en dehors des chansons à boire du père en duo avec David et des quelques scènes de tendresse de Gaëlle la mère, pas grand chose. Quant à Zoé, à mettre dans le même panier que celle qui m'a gâché ma lecture...
- la fameuse Geneviève : cynique, hypocrite, râleuse pour un rien, pédante, mauvaise et par dessus tout bourreau d'animaux. Les scènes de torture du pauvre Peggy (le chat des
Proust) n'apportent clairement rien à l'intrigue et m'ont fait détester viscéralement cette femme qui n'a clairement rien pour elle (devant l'air béat de son mari, c'est à se demander ce qu'il lui trouve parce que c'est franchement une sacrée saleté). Ces scènes ne sont pas drôles, sauf si on aime soi-même torturer des bêtes. Et loin d'être psychopathe comme souvent évoqué, ce chat n'est qu'un chat, vu qu'il se fait martyriser il est normal qu'il réplique et c'est bien fait, la preuve en est il n'est méchant qu'avec elle et adorable avec toutes les autres personnes autour.
En gros, ce roman gagnerait carrément sans ce personnage, qui m'a occulté toute la fraîcheur et la loufoquerie des autres personnages qui eux, font rêver d'un petit village cocasse, dont elle démonte toutes les facéties à coup de soupir exaspéré.
Un roman qui mériterait un bon coup de serpe dans les longueurs, une intrigue plus centrée sur le mystère de la coccinelle et de la fameuse Lady Bug et non sur l'immonde Geneviève. Là, je suis restée clairement cachée dans la serre du maire ou dans le champ de coquelicots de Mimi ou bien chez Sam où j'aurai recueilli le pauvre Peggy et fermer la porte à double tour à la harpie.