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3,55

sur 2641 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avoue ne pas comprendre les critères d'attribution des Goncourt. Toujours pas de coup de coeur !
Je reste même un peu déprimée par cette lecture.

Certes « Vivre vite » est très bien écrit et se lit très vite. Et ça c'est vraiment plaisant !

On sait tout de suite qu'il y a un accident mortel.
Mais tous ces « Si » m'ont minée.
Avec tous ces « Si», on refait le monde en restant plongé dans le passé, sans pouvoir avancer.
C'est triste. Ça bousille.
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Avec des Si, on referait le monde.

Dans ce roman, l'auteure nous livre une partie de sa vie, un drame qui a eu lieu il y a plus de vingt ans : la mort de son mari, Claude. Ils venaient d'acheter leur maison quand celui-ci a eu un accident de moto qui lui a coûté la vie. Et alors que sa maison va être détruite, elle fait une liste de vingt et un Si pour retracer ce drame, ce qui a conduit à l'achat de cette maison, et indirectement à cet accident.

Chaque Si est repris un par un, expliqué, développé, décortiqué. de leur appartement, à la décision d'acheter, à la passion de Claude pour les motos, au garage présent dans la maison, à la nécessité de son frère d'y garer sa moto, … C'est écrit de manière très intelligente, très précise, l'auteure raconte des faits et va au delà en se questionnant, en détaillant au maximum.

Quand un drame survient, on a souvent tendance à réfléchir ainsi, à se demander comment on aurait pu éviter cela, si on avait fait ça, si on avait pas fait ça, est-ce que cela ce serait passé ainsi ? C'est un roman où l'auteure fait une introspection de son passé, de ce drame qui a bouleversé sa vie, et cela avec énormément de sensibilité et d'émotions, sans tomber dans le larmoyant.

Une auto-fiction, pleine de sincérité et de douceur, sur la perte et la reconstruction.
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Brigitte Giraud avait déjà écrit sur ce drame en 2001, de manière brève, urgente, à chaud. Plus de 20 ans après, elle tourne et retourne la réalité afin d'en extraire une série de "Si".
En début de récit, l'autrice annonce que le souvenir de son mari se perd parfois... et pourtant ces 21 chapitres, explorant chacun un élément de leur quotidien qui aurait pu tout changer, sont d'une extrême précision, faisant ressurgir les détails et montrant à quel point le souvenir de ce jour est encore prégnant. Entre le prologue et l'épilogue, un compte à rebours dont l'issue nous a déjà été annoncée.
Deux décennies après le drame, l'écriture de Brigitte Giraud est calme, factuelle, sensible. On entre en empathie, on salue et redoute le travail de l'autrice et celui de la femme qui décortique le passé.
J'ai longtemps laissé de côté ce récit, étant peu adepte des Goncourt, mais je dois bien admettre que j'ai été touchée par cette lecture qui a su mettre des mots justes et simples sur la perte et la reconstruction.
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Brigitte Giraud nous relate ici la terrible journée ou sa vie a basculé.
Elle nous livre dans ce récit leur déménagement, le coup de coeur pour cette vieille maison pour laquelle elle a tant insisté, pour cette maison qui changera le cours de leur vie.
Car dans cette maison il y a de la place, il y a un garage ou son mari pourra y stocker sa moto et pas que...
Dans son récit, ponctué de si... elle revient sur le déroulement des événements et tente de comprendre, d'assembler les instants, les dernières pensées de Claude son mari, les pourquoi.. telle décision plutot qu'une autre.
Un bouleversements de sentiments et d'émotions terriblement douloureuse pour celle qui reste.
Car avec son fils ils devront vivre sans, vivre autrement et essayer de reprendre un chemin qui a déja bien souffert.
Un roman douloureux sur la perte d'un etre cher et sur tout ce qui nous attend après...
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Vivre vite de Brigitte Géraud prix goncourt 2022. Dans Vivre vite, la romancière fait le récit poignant de l'intimité d'un drame – la mort de son mari, Claude, dans un accident de moto le 22 juin 1999.

Cédant à la pression des promoteurs immobiliers, Brigitte Giraud accepte de vendre la maison qu'elle et Claude avaient achetée juste avant sa mort, dans laquelle il n'a jamais vécu. « Signature de l'acte de vente. Accident. Déménagement. Obsèques », résume-t-elle, implacable.

Le socle du récit de Vivre vite, c'est cette maison dont Brigitte a tant rêvé, pour laquelle elle s'est tant démenée. Durant toute ces années, elle s'est fait le témoin de l'absence douloureuse de Claude dans la vie de Brigitte et de leur fils Théo, à qui est dédié le livre.

À l'heure où il s'agit d'en refermer la porte définitivement, d'en remettre les clés, Brigitte Giraud effectue un dernier tour des lieux.L auteure nous confie sans fard ses névroses, ses remords, ses regrets. Tous ces « et si… ? » qui l'habitent encore 20 ans après.

Et on la comprend, car comment faire son deuil, comment accepter l'inacceptable, quand il n'y a pas de réponse aux pourquoi ni aux comment ? Quand aucune cause tangible, rationnelle, ne peut expliquer un accident sur une route a priori sans danger ?
On a tous dit un jour si j' avais su , si j'avais pu malheureusement on ne sait pas revenir en arrière on ne peut que tirer des leçons du passé....
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Avec des « si » on mettrait Paris en bouteille. Avec des « si » on refait le monde. Avec des « si » on s'invente des vies. Avec des « si » on réécrit l'histoire. C'est ce que fait Brigitte Giraud dans ce court texte auréolé du prix Goncourt 2022. Avec des « si » elle imagine que les choses se seraient passées différemment, que son mari n'aurait pas perdu la vie au guidon d'une moto le 22 juin 1999. Au-delà de réécrire le drame, elle tente de le comprendre. Comment en est-on arrivé là ? Comment les événements se sont enchaînés ? Pourquoi cette issue fatale ? Chaque chapitre commence par un « si ». le récit repose sur ce mélange entre les hypothèses et la réalité des faits, entre le constat dressé avec du recul, loin d'une émotion à chaud, et le nombre incalculable de questions restées sans réponse.
Brigitte Giraud ne s'érige pas en porte-parole des familles victimes de la perte d'un proche dans un accident de la route. Sa perspective est individuelle, elle ne se veut pas universelle, elle touche à l'intime. Avec pudeur, sans pathos, sans chercher à se victimiser ou à tirer les larmes du lecteur. L'exercice était périlleux, voire casse-gueule, mais j'ai trouvé le ton juste, il m'a permis d'être impliqué tout en restant à une certaine distance « de sécurité », sauf peut-être au moment où elle se met dans la tête de son mari juste avant le drame. C'est le seul passage où je me suis senti « voyeur » et mal à l'aise avec ce que je lisais.
La rédaction d'un tel texte était à l'évidence nécessaire. Cathartique ? Ce n'est pas à moi de le dire. Je constate juste que ce retour sur la chronologie de la journée et des semaines qui l'ont précédée a permis à Brigitte Giraud de mieux cerner les choses, notamment d'écarter une forme de culpabilité aussi inévitable que pesante. Surtout, elle finit par se persuader qu'« il n'y a que des mauvaises questions » et que, (et c'est à l'évidence le plus important pour pouvoir avancer), « il n'y a pas de si ».

Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Un récit marche arrière.
On sait ce qui s'est passé : un accident de moto et tout s'arrête. Surtout la vie de son mari.
Alors 20 ans après, l'auteur se demande : "et si ?"
Chaque chapitre démarre sur une nouvelle possibilité : si j'avais téléphoné, étais partie plus tôt, plus tard, si il avait plu, si le feu était passé au vert, .....
Un beau roman qui sonne si juste, c'est tellement ça. Et si....
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Joli livre, je l ai lu en vacances à Andorre voici quelques mois : il était posé sur une étagère du gîte loué pour la circonstance: j adore trouver des bouquins par hasard!
Lu en deux soirées : le style est fluide est agréable le thème triste et poétique : la perte, le deuil, l oubli et le souvenir, assez poignant et sans pathos....joli plume légère de l autrice donc.. était ce le roman de l année, là j ai un doute.
J ai préféré le Goncourt 2023 d Andrea s il faut à tout prix faire des comparaison...
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Livre que j'ai trouvé fascinant et un peu dérangeant, comme chaque fois que je lis ce type de récit qui touche à l'intimité et au vécu personnel. L'auteur s'interroge sur le terrible enchaînement de circonstances et micro décisions ayant conduit à la mort de Claude, son mari, dans un accident de moto. Elle liste des « si » qui auraient pu faire dévier le destin, elle s'interroge sur le comportement inhabituel de son mari ce jour-là et sur ses propres choix et décisions qui précèdent l'accident et qui y ont peut-être mené. C'est magnifiquement écrit et sans pathos.
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Avec des si…on n'expliquera pas grand-chose. Dans Vivre vite, la narratrice suite une multitude de fils d'Ariane, elle démêle un écheveau, celui qui a conduit au décès de son compagnon une vingtaine d'années plus tôt, alors qu'elle s'apprête à quitter la maison qu'ils venaient d'acquérir juste avant l'accident de moto fatidique. La langue est claire, l'enquête presque indiciaire, le procédé implacable, pourtant la mort résiste… Derrière cette tentative d'épuisement des chaînes causales qui ont pu conduire à l'accident, derrière le recul permis par le temps passé et la structure narrative des ‘Si tel événement ne s'était pas passé…', pointent l'amour et la douleur insondable. La mort à travers les persiennes.
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