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4,12

sur 1708 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Luna non essere arrabbiata dai non fare la scema
Il mondo è piccolo se visto da un'altalena
Sei troppo bella per sbagliare » (*)

C'est à cette chanson de Gianni Togni que Luna doit son prénom, que Ciro, son père, écoutait en boucle et qu'elle rejoint aujourd'hui alors qu'il est hospitalisé. Voilà sept ans qu'elle n'est pas retournée à Naples, sa ville natale. Sept ans qu'elle n'a pas revu son père, à qui elle n'arrive pas à pardonner. Ce dernier étant gravement malade, elle n'a pas d'autre choix que de retourner dans cette ville qu'elle a appris à détester de plus en plus depuis son départ. Pourtant détentrice de ses plus beaux souvenirs d'enfance, Naples est aussi la ville qui a déchiré sa famille. Luna va devoir composer avec sa colère et ses ressentiments le temps que Ciro se rétablisse. Logée chez ce dernier en attendant, elle renoue petit à petit avec son passé et ses souvenirs, avec Naples elle-même, grâce aux personnes qui l'entourent : Gina, sa cousine aux mille couleurs, débordante de vitalité ; Filomena (l'humaine), la voisine bienveillante et esseulée de Ciro ; Anna, la femme du compagnon de chambrée de Ciro, un poil envahissante, connaissant tous les proverbes napolitains, qu'elle use à tout-va ; ses meilleures amies milanaises, qui ne manquent pas de la soutenir malgré la distance ; et je n'oublie pas Filomena (la chatte), qui n'a pas fini de lui en faire voir de toutes les couleurs.

Si Luna arrive enfin à se réconcilier avec Naples, pourra-t-elle en revanche pardonner à son père ? Pourra-t-elle effacer les rancoeurs ancrées au plus profond d'elle-même ?

"Luna" est le premier livre de Serena Giuliano que je lis. J'ignore donc ce qu'il en est des autres, mais pour celui-ci en tout cas, la première chose qui nous frappe, que l'on perçoit dès les premières pages et qui nous accompagne jusqu'à la fin, c'est l'ambiance typique 100% italienne, et plus précisément napolitaine : les ruelles animées, les monuments et lieux qui font sa renommée, le Vésuve, les fortes personnalités et gestuelles des Napolitains, leur parler régional et leur gastronomie.

Ce dépaysement total relève ainsi le niveau de l'histoire elle-même, que j'ai trouvée un peu trop lisse, trop facile peut-être aussi, et sans réelle surprise. Si l'autrice ne dévoile pas tout d'un coup et tente ainsi de maintenir un certain mystère autour de la relation entre Luna et son père mais aussi de sa vie sentimentale, j'avais pourtant tout compris avant que tout ne soit dit. J'ai deviné assez tôt qui était la personne avec qui Luna partageait sa vie en secret, tout comme j'avais plus ou moins compris l'événement déclencheur responsable du divorce de ses parents. Je ne suis donc pas tombée des nues lorsque tout a été mis à plat, mais ça n'a aucune importance puisque l'ensemble reste quand même sinon bien mené, au moins attrayant et très plaisant.

Et puis, en plus de l'ambiance bien dépeinte, l'autrice se rattrape également et haut la main avec ses personnages attachants, tous touchants à leur manière. Certains auraient mérité d'être un poil plus creusés, mais Serena Giuliano ayant fait le choix d'une narration à la première personne, on se contente bien volontiers de Luna.

Et enfin, même sans réelle surprise, l'histoire n'en est pas moins émouvante et drôle à ses heures, en y abordant des thèmes qui s'y prêtent. Il y est certes question de pardon et de colère, de maladie, de relations familiales compliquées, mais il est aussi question d'amour, d'amitié, de réconciliation et de relations humaines (et féline !). La gourmandise de Fatima, le caractère impétueux de Filomena (la chatte), l'ascendant d'Anna sur son mari, le jeu "Titre !" auquel s'adonnent Luna et ses meilleures amies, nous égayent tout au long de notre lecture.

Grâce à la plume légère et fluide de Serena Giuliano, le livre se dévore en moins de deux. Il a quelques petits défauts, à mon sens, comme dit plus haut, mais il n'en est pas moins un gentil et distrayant petit feelgood, qui remplit d'ailleurs bien sa mission : c'est frais, vibrant, cocasse, attendrissant. J'ai passé un très bon moment de lecture.




(*) « Luna, ne sois pas fâchée, allez, ne sois pas bête, le monde est petit si on le regarde depuis une balançoire. »
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Tout comme Ciao bella Serena Guiliano nous emmène en Italie. Dans ses romans elle nous fait voyager et découvrir son pays. J'ai adoré suivre Luna dans son histoire personnelle ainsi que sa bande d'amie loufoque mais toujours là pour elle. Et que dire de Gina la cousine toujours présente, Filomena la voisine au grand coeur et sans oublier Anna et ses proverbes napolitains. Toute une palette de personnage qui rend ce roman touchant et émouvant. J'ai adoré ce livre j'aurais aimé que l'histoire se prolonge. Pour moi cette lecture est un coup de coeur.
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Luna doit retourner dans la ville de son enfance afin de s'occuper de son père hospitalisé et qu'elle a refusé de voir pendant des années.
Ce séjour sera le moment de retrouvailles avec sa ville, sa famille.
Cerise sur le gâteau, Luna a trois amies qu'on aimerait bien rencontrer.
J'ai très vite compris ou Serena Giuliano voulait nous emmener mais ce fut bien agréable.
Ce roman m'a fait plaisir. M'a donné envie de visiter Naples. de manger à chaque coin de rue.
M'a fait penser à mes copines et nos soirées restau...
Roman vraiment plaisant.
Je vous le conseille. Imaginez-vous au soleil sur la plage..
Vous m'en direz des nouvelles.
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Naples- Dolce Vita.
Pour préparer son voyage à Naples c'est une merveille. Un joli roman sur la famille, les amis, le pardon, l'acceptation.
Une belle escapade à Naples où on découvre la vie, les endroits magiques , la napolitains, la gastronomie. Tout y est pour faire le voyage.
A la fin de roman, on parle avec les mains et on met de la musique italienne...
Un dépaysement total.
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Lire un roman de Serena Giuliano, c'est s'offrir une escapade en Italie. On embarque et on se laisse porter le temps de la lecture.
Bienvenue à Napoli, une ville où les habitants, comme l'écrit l'auteure, "ont beaucoup de problèmes et pas mal de défauts" !
Afin d'être auprès de son père hospitalisé, Luna revient dans sa ville natale qu'elle a quitté depuis sept ans. Peu à peu, elle s'ouvre à nouveau à cette ville et retrouve les couleurs de ses souvenirs.
L'écriture est toujours aussi fluide, fraiche, tendre, humoristique et pudique quand nécessaire. L'auteure nous souffle un doux vent d'optimisme qui fait du bien.
Elle ajoute un petit clin d'oeil à des personnages de ses précédents romans.
J'ai adoré Gina ! Mention spéciale à Anna, la mamma aux mille proverbes napolitains ! Ce roman est une ode à l'amitié. Toutes ces femmes sont si attachantes qu'on a envie, à notre tour, de les serrer dans nos bras. ❤
Mon seul regret : ne pas connaître les "sfogliatelle" qui m'ont mis l'eau à la bouche tout au long de ma lecture.
Si ce n'est déjà fait, prenez un moment pour lire ce délicieux roman que vous refermerez le sourire aux lèvres.
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Nouveau roman de Serena Giuliano. Il m'a fait penser à celui de son amie et consoeur Cynthia Kafka avec « Je suis venue te dire ».
Dans ces deux romans, c'est une jeune femme qui doit revenir auprès de son père car il est hospitalisé et alors qu'elle est embrouillée avec depuis de longues années.
Le pardon, la communication, la filiation, l'amitié et l'amour sont donc des thèmes communs.

Luna, elle, est Italienne, Napolitaine même, ce qui semble être une sacrée différence pour les Italiens. Très proche de sa maman, de ses amies et de l'amour de sa vie qu'elle cultive comme un jardin secret.

Comme d'habitude, Serena Giualino nous fait ressentir la générosité de ses personnages surtout avec Gina, Anna, Filomena (l'humaine) parce qu'avec Filomena (la chatte) c'est plutôt la haine, les griffes et mauvais coups qui sont de mises.
Il y a aussi leur franc parlé, encore une caractéristique bien Italienne.
Leur nourriture abondante, on prend 2 kg en refermant le livre et sans avoir mangé ! Avec notamment la pizza fritta que l'on enroule dans du papier brun qui pompe le gras mais qui vous laisse malgré tous les mains bien grasses même après les avoir lavées.
Un petit clin d'oeil à Maria d'un de ses précédents romans en s'asseyant à la table de son café.
On visite l'Italie, on découvre le Vésuve, on voit la lune au-dessus, un amalfitano à la main.
Il y a de la joie, il y a des moments de peine et des révélations dont celle sur l'amour de sa vie qui n'en est franchement pas une.

Une lecture rapide et cocooning qui fait du bien au moral.
Je ne regrette pas d'avoir attendu pour le lire car en période de confinement, lire un livre où les gens s'embrassaient et se serraient dans les bras, ça me semblait dangereux 😅.
Buona lettura se lo leggi.
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Luna est peintre à Milan et a quitté Naples ado, suite au divorce de ses parents. Elle y retourne à l'occasion de l'hospitalisation de son père avec qui elle est en froid, et va donc devoir renouer non seulement avec lui mais également avec sa famille napolitaine, sans compter sur la chatte de son père, Filomena...

J'ai commencé ce livre à peine revenue des Pouilles, afin de m'imprégner encore un peu du sud de l'Italie, de retourner par l'imaginaire à Naples, que j'avais aimé visiter, et découvrir enfin la plume de Serena Giuliano! Les pages défilent très vite, et c'est une lecture légère idéale pour l'été, avec une jolie galerie de personnages (particulièrement Gina), leurs travers, le moyen de leur pardonner ou de s'ouvrir davantage. On a l'impression que l'auteure a mis beaucoup du sien dans le groupe d'amies fictif, le rapport compliqué à la chatte Filomena comme à la ville de Naples, et les expressions truculentes qu'elle emploie! On survole un peu l'aspect mafieux à mon sens, et j'aurais aimé creuser davantage ce qui a poussé la mère de Luna à partir dans les flashbacks, mais je relirai avec plaisir Serena Giuliano!
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C'est un roman feed Good, il répond bien au attente du genre littéraire.

Ce que j'ai apprécié c'est que l'autrice va aborder des thèmes que nous trouve rarement dans ce type de genres littéraires qui sont l'homosexalité ici il s'agit de deux femmes et la mafia en Italie.
Pour moi c'est cela qui donne de la force à cette histoire.

La fin n'est hélas pas surprenante mais peu être juste suite au déroulé de l'histoire.
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Bonjour,
C'est avec joie que je fais cette petite chronique. En effet, Luna encore une fois m'a plu. Une écriture simple, fluide mais qui fait tout le charme.
On ressent l'attachement à la terre natale de Serena. Dans ce livre il s'agit de passé, d'amour et surtout de soi.

Quand on se sens perdu dans notre vie, le fait de revenir aux racines peut-il aider ? C'est en lisant Luna que vous le verrez. le franc parle de l'autrice ma fait sourire et j'avoue avoir juste l'envie de partir en Italie, de suite.
Naples, ville toujours voir trop active et jamais sans repos va faire remonter à Luna tous les souvenirs qu'elle vouait enterré, revenir pour son père quelle ne veut plus voir et revenir dans une ville dont elle ne veut plus.

C'est comme toujours que dans ce petit bout d'Italie , que la recherche de soi va métamorphosé les protagonistes. de Gina en passant par les Filoména (oui, Les. Qui sont-elles? À vous de lire.)
Que nous allons accompagner Luna et son bagage de vie.
C'est entre les plats gras, le caractère bien trempé et la vie à 1000/heure des napolitains que nous allons voyager. Entre amour et haine il n'y a qu'une faible frontière.

Lisez-le.
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Parfois, on pense trouver le soleil en août, mais c'est la lune qu'on trouve en mars.
Luna arrive à Naples contre son gré : son père est gravement malade. Rien, ici, ne lui a manqué. Ses repères, ses amies, son amour sont désormais à Milan. Alors pourquoi revenir ? Pourquoi être au chevet de son papa, au passé trouble, et avec lequel elle a coupé les ponts ?
Mais Napoli est là, sous ses yeux : ses ruelles animées et sales, ses habitants souriants et intrusifs, sa pizza fritta, délicieuse et tellement grasse, son Vésuve, beau et menaçant…
Est-il seulement possible de trouver la paix dans une ville si contrastée ? Mais si ce retour aux sources sonnait finalement l'heure de l'apaisement ?

*******************

Grâce à la plume pétillante de Serena Giuliano, me voici encore une fois embarquée dans une région d'Italie que j'aime particulièrement. Naples, à bien des égards, me fait penser à Marseille, avec cela en plus qu'elle est surplombée par ce magnifique volcan qu'est le Vésuve. Majestueux mais terriblement effrayant aussi. Une menace d'une beauté remarquable qui domine la baie de ses deux pics reconnaissables entre mille.

Luna revient dans cette ville qu'elle a fui quelques années auparavant pour assister son père hospitalisé. Ce père qu'elle a rayé de son coeur on ne sait pas vraiment pourquoi. Revenir à Naples auprès de lui est douloureux pour Luna. Elle doit se confronter à son passé, à sa famille, mais surtout à elle-même. La redécouverte de cette ville dans laquelle elle a grandi va lui faire prendre conscience qu'elle doit accepter ses racines, que Naples vit en elle, et qu'elle doit accepter. Après peut-être pourra t-elle même pardonner.

Sa cousine Gina, exquise comme une sfogliatella à peine sortie du four, va l'aider à faire la paix avec elle-même. Gina va remémorer peu à peu à Luna tous les bons moments partagés dans leur enfance. Elle a une répartie et un humour décapants et va faire comprendre à Luna combien cette ville et sa famille lui ont manqué toutes ces années.

La jovialité et le dynamisme de Gina rythment bien l'histoire, aidés par les chansons de Gigi d'Alessio (à écouter en fond sonore pendant votre lecture).

Sa rencontre avec Filomena (le chat) qui la déteste immédiatement et le lui fait bien sentir, et Filomena (la voisine) nous font, tour à tour, sourire ou nous bouleversent. Cette vieille femme, humaniste, bienveillante, qui vit seule et ne voit personne à part le père de Luna quand il n'était pas malade, a pourtant consacré sa vie à aider les autres. Elle est très émouvante et a gardé un esprit jeune et vif qui nous la rend tout de suite sympathique. Je ferai volontiers une partie de Scopa avec elle.

La signora Anna quant à elle, est la femme de Pascà, qui partage la chambre du père de Luna. C'est une caricature vivante des napolitains. Elle est intrusive et ne peut s'empêcher de se mêler de tout, mais elle nous fait rire avec sa façon bien à elle de soigner son mari. Ses proverbes napolitains sont pittoresques et elle est d'une immense générosité.

Au fil des pages et de ses balades, Luna nous fait visiter l'authentique Naples, pas celle des cartes postales mais celle dans laquelle les trésors architecturaux émergent de la saleté des rues et où la pauvreté côtoie des trésors. On a envie de partir là-bas avec son livre sous le bras et de suivre les itinéraires de Luna. de même on aimerait bien découvrir le Palazzo Donn'Anna et sa terrasse surplombant la baie.

La nourriture a une place importante dans l'histoire et les pizze frite, sfogliatelle, spaghetti a vongole, parmigiana, et autres spécialités nous donnent l'eau à la bouche.

L'amitié aussi tient une place essentielle. La relation de Luna avec ses amies est fusionnelle et elle me fait penser par bien des aspects à notre groupe de « Foldingues en culotte rouge » (elles se reconnaîtront). Ce sont des amitiés précieuses qui nous aident et nous encouragent, nous félicitent et nous poussent, sans nous juger. Francesca, Alessandra, Fatima, sont des femmes lumineuses.

Les personnages de ce roman sont plus savoureux les uns que les autres. Les portraits de femmes sont détaillés et sans concession. Comme dans ses précédents romans, Serena Giuliano décortique les tourments, les états d'âme et les bonheurs des femmes qui l'entourent.

Le style est toujours aussi fluide, chaleureux et plein d'humour ; ce qui fait que malheureusement, on finit le roman très vite.

Mais ne soyez pas dupes, sous des airs de feel-good, ce roman aborde tout de même des sujets très graves : la charge mentale des mères de famille, le racisme, le respect des patients, les relations toxiques, l'homophobie, la corruption, les inégalités sociales.

Je recommande ce roman à toutes celles qui ont besoin de s'évader un peu, de voyager, de rire et de saliver, et je suis sûre que vous aimerez même la petite chatte ! (titre)






Lien : https://leslecturesdugabian...
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