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J'aime beaucoup les romans de Julia Glass qui décrivent tellement bien les relations des membres d'une famille, leurs amours, amitiés, travail, bref leurs vies.
Louisa et Clem n'est pas son meilleur écrit mais j'ai eu plaisir à suivre les 2 soeurs au cours de leurs vies avec des chapitres qui alternent leur point de vue sur la vie et sur l'autre soeur.
Un bon roman qui laisse tout de même une goutte de tristesse.
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Louisa et Clem, deux soeurs que séparent quelques années et à priori tout ou l'essentiel, une certaine conception de la vie, le sens de la vie même. Elles sont comme deux flèches, ces deux soeurs, c'est du moins telles qu'elles m'apparaissent en refermant cet épais roman que l'on voudrait ne jamais vouloir finir, deux flèches tirées d'un carquois et qui fendent l'air, vibrantes et vives, mais volant à tout jamais dans deux directions différentes, quasi perpendiculaires.... Les lois de la physique voudraient qu'elles ne se rejoignent jamais, mais il n'y a pas de loi ni d'axiome pour l'âme humaine... Louisa et Clem restent liées même à des miles de distance, plus proches que jamais alors même que leur trajectoire respective les éloignent dans la distance, géographique comme existentielle.
Le titre français "Louisa et Clem" les lie, à juste titre, soulignant le noyau du roman, mais le titre anglais, l'original donc, saisit avec plus de finesse et de complexité le lien qui les enserre et les retient l'une à l'autre malgré toutes les apparences dès le début du roman. "I See You Everywhere", et même alors que tu n'est plus là, à tout jamais.
J'aime la citation que Julia Glass met en exergue de son roman, tirée de Green Grass de Tom Waits et Kathleen Brennan. Quatre vers qui révèlent déjà, subrepticement, subtilement, la tonalité tout en clairs et en obscurs de son roman :

"Ne me dis pas au revoir
Raconte moi le ciel
Et si le ciel tombe, crois-moi
Nous attraperons des oiseaux moqueurs".

Clem et Louisa, ou Louisa et Clem, auraient presque pu être la même personne, totalement schizophrène certes, partagée, scindée, une face pile, l'autre face, à la Janus, contradictoire au possible et pourtant...
Toutes deux font résonner dans leur vie la même question, celle du sens justement, de la vie, de leur vie et des limites de cette interrogation. Limites terrestres, matérielles auxquelles l'une d'entre elles se brûlera inexorablement les ailes, tandis que l'autre découvrira effarée, et apaisée in fine que le fantôme de son alter ego, aimée autant que détestée parfois même, ne cessera de la hanter et de toute évidence de l'accompagner. L'ombre et la lumière, l'être et le néant, le désespoir et l'espérance, les autres et la solitude.
Ne vous attendez pas à une banale fiction, divertissante certes, ce qui ne serait pas déjà si mal, mais bien à autre chose, de profondément plus complexe, humain, enthousiasmant, éprouvant et terriblement émouvant et "parlant" au plus secret de vous.
De chapitre en chapitre nous suivons ces deux soeurs, de trois ans en trois ans (une quasi petite éternité quand on a pas encore trente ans), puis de trois mois et trois mois tandis que les années passent, pour s'achever après une pause de douze ans sur le dernier chapitre, intitulé "Le dernier mot" qui n'est pourtant pas le dernier mot de cette histoire qui ne peut s'achever, vous vous en doutez, sur un point final... le dernier mot est ailleurs et il n'est pas celui que vous pensez...
Trois, le chiffre 3 domine et hante ce roman, 3 le deuxième nombre premier, celui qui fait écho et pas pour des raisons mathématiques, aux 33 ans de Clem, "nombre mystique - écrira Clem - si on a un penchant pour ces choses."
Mystique, initiatique..
Je me résous à grand peine à tenter de dépeindre ces deux soeurs platement, de manière plus pragmatique, tant l'exercice ne fera, je le sais, qu'aplanir le roman, l'écorner et lui retirer toute la belle profondeur et la complexité qui en font la richesse
Sachez toutefois, que si l'une est universitaire, passionnée par l'art, en quête de l'amour solide, fondateur, l'autre, Clem, la plus jeune est une casse-cou tout à la fois fragile et forte, l'un de ces êtres qui ne peut réellement se sentir vivant que dans la nature la plus extrême (que ce soir l'Alaska ou le Wyoming) en compagnie des bêtes les plus féroces. La nature, comme sa deuxième matrice en quelque sorte... Quant aux hommes, elle les collectionne, sans autre but que de partager un temps de son existence, comme une césure, un soupir, entre deux phases, deux mouvements...
Deux personnalités, deux divergences, deux interrogations qui s'entrechoquent et s'enrichissent par-delà les épreuves et les manquements, les incompréhensions aussi.
Un formidable portrait de l'âme humaine.
J'ai aimé jusqu'à dévorer ce livre, tout en prenant tout mon temps, paradoxe qui sied bien à ce roman...
Un grand et beau coup de coeur qui fait du bien à l'âme...
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Louisa et Clem sont soeurs et on ne peut imaginer personnes plus différentes. Louisa est l'aînée, elle est cérébrale, se veut brillante et posée. Ses études la mèneront vers le monde de l'art contemporain et elle y réussira très bien. Clem est plus sauvage, plus rebelle et casse-cou. Rien ne semble lui faire peur et elle n'hésite pas à prendre des risques parfois démesurés. Ce sont les animaux qui l'intéressent, leur étude et leur sauvegarde. Rien de plus éloignés que des baleines, des ours et des galeries d'art contemporain ! Une certaine rivalité existe entre Louisa et Clem, les relations sont souvent tendues et compliquées. Louisa a du mal à pardonner à Clem de lui avoir volé un petit copain, elle cherche toujours à surpasser sa cadette : “(…) je veux briller davantage qu'elle, je veux être la plus sage, la plus intelligente, la plus aimée, mais je veux pouvoir garder un peil sur elle. Elle est , après tout, irremplaçable.” Les deux soeurs sont, malgré leurs différends, toujours là l'une pour l'autre.

Julia Glass fait s'entrecroiser les destins des deux soeurs. Leur histoire nous est raconter de 1980 à 2005. Les chapitres sont consacrés à l'une ou l'autre soeur qui s'exprime à la première personne. Les chapitres sont en général espacés de quelques années. On sait toujours très rapidement à laquelle on a à faire. La narration alternée n'est pas du tout perturbante et permet de connaître profondément chacune des deux soeurs. Julia Glass nous fait partager les états d'âme, les doutes, les joies et les histoires d'amour de Louisa et Clem. Les hommes sont essentiels dans le parcours des deux femmes. Elles ont au moins une chose en commun : la difficulté à trouver un homme qui leur convient ! Je me suis d'ailleurs un peu perdue dans leurs nombreuses conquêtes et les ai trouvées un peu répétitives. Julia Glass nous installe dans une histoire confortable, dans un “ronron” mais c'est en fait pour mieux nous saisir dans l'avant dernier chapitre. La tragédie qui frappe Louisa et Clem m'a finalement touché et leurs destins ont pris un relief différent.

J'avais lu précédemment “Jours de juin” qui était une belle fresque parue il y a quelques années. J'ai retrouvé dans “Louisa et Clem” le style simple et fluide de Julia Glass. L'auteur approfondit ses personnages et leur relation jusqu'au drame émouvant qui clôt l'intrigue. Un livre sensible sur les liens sororaux et sur la difficulté à réellement connaître l'autre.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Vingt cinq ans dans les vies de deux soeurs ; voilà ce que nous raconte Julia Glass, qui nous les présente rapidement comme des rivales. Louisa, l'ainée est moins extravertie que sa soeur, plus raisonnable, réfléchie, désireuse d'une vie de famille classique, plutôt citadine et passionnée d'art. Clem est, quant à elle, plus ouverte, plus éparpillée, collectionne les amants, aime la nature, les grands espaces, les animaux.
A la lecture, je n'ai pas senti de rivalité entre elles, elles ont des caractères et des envies différentes, mais le fait d'avoir les mêmes parents ne justifie pas forcément une ressemblance en tout point, et c'est tant mieux !
L'auteure a pris le parti de consacrer à chacune des soeurs un chapitre, alternativement. On assiste alors à différents épisodes de chacune de 1980 à 2005. Je dois avouer avoir ressenti de l'ennui à la lecture de certains passages ( Clem chez les ours...) ; de l'agacement parfois ( Clem et ses nombreux amants – le kidnapping des chiens...). J'ai éprouvé davantage d'empathie pour Louisa.
En revanche, j'ai retrouvé le style de Julia Glass, que j'avais déjà apprécié avec Jours de juin, c'est une vrai conteuse d'histoires.
Julia Glass nous montre dans Louisa et Clem à quel point l'existence est finalement une succession de plusieurs vies. Ces soeurs vont vivre des moments joyeux, dramatiques, drôles, émouvants, cocasses, pénibles, chacune de leur côté mais aussi ensemble. Les épreuves vont évidemment les rapprocher malgré la distance qui les sépare souvent. Les choses de la vie défilent ainsi sous nos yeux et on se prend, en tant que lecteur, a réfléchir sur sa propre vie.
Un grand merci aux éditions des 2 Terres et à Babelio pour le partenariat.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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"Les choses les plus étranges me consolent."

Deux soeurs, qui se déchirent d'abord (histoire de rivalités sourdes) et dont la relation, au fil du temps, entre 1980 et 2005, va évoluer.
Une trame on ne peut plus classique, qui pourrait ronronner, mais Julia Glass a le chic pour peindre des personnages aux multiples facettes, hauts en couleurs- si Louisa est plus artiste, Clem, la cadette est plus casse-cou et engagée dans la protection de la nature - et les personnages secondaires ne sont pas négligés pour autant. Ainsi la mère des deux héroïnes élève-t-elle des chiens de chasse à courre (mais rassurez-vous où le renard est juste remplacé par une trace olfactive), ce qui est plein de panache mais aussi très décalé aux Etats-Unis !
Julia Glass ne laisse pas non plus le récit s'embourber et les péripéties ne cessent de relancer l'action juste au moment où le lecteur aurait pu relâcher son attention. Commencé de manière assez guillerette avec la rencontre d'une vieille tante excentrique qui se révèlera plus complexe que le stéréotype qu'elle semble incarner,le récit, au fil du temps, adoptera des tonalités tour à tour cocasse et dramatique.
On s'attache sans réserve à ces deux soeurs, à leurs amours, à leurs épreuves, et si le revirement final m'a tout d'abord laissée songeuse, après réflexion il est on ne peut plus approprié: commencé par la révélation d'un secret, le récit se boucle par un autre secret , bien plus profond.
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Belle découverte que ce roman de Julia Glass dont la plume décortique avec finesse les relations sororales.
Louisa et Clem sont soeurs donc et on ne peut imaginer personnes plus différentes.
Louisa est l'aînée, elle est raisonnable et posée. Elle va à l'université et s'oriente vers le monde de l'art.
Clem est plus rebelle et casse-cou, on ne compte plus ses cicatrices! Elle est la Sauvage. Ce sont les animaux qui l'intéressent, leur étude et leur sauvegarde. Après ses études, elle part au bout du monde.
Leurs relations sont souvent tendues et compliquées, notamment après le "vol" d'un petit copain.
Julia Glass narre le destin des deux soeurs de 1980 à 2005. La narration alternée est espacée de quelques années, résumant ainsi les faits marquants de leur vie et elle nous permet de connaître plus en détail la personnalité des deux soeurs. On partage leurs états d'âme, leurs doutes et leurs histoires d'amour.
Je ne peux rien dire sur le dénouement surprenant du roman, juste qu'il semble difficile de vraiment connaitre l'autre, même s'il s'agit de sa soeur.
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Il y a des livres qu'on lit d'une traite, tout en espérant que la fin n'arrive pas trop vite… Et il y en a d'autres dont la lecture est plus laborieuse, soit parce que le style de l'auteur ou le sujet demandent de la concentration, soit parce que l'on n'accroche pas trop à l'histoire. Louisa et Clem fait partie de la seconde catégorie : je l'ai traîné sur plus d'une semaine. Mais je ne sais pas vraiment comment l'expliquer : le style de l'auteur n'est pas alambiqué, le récit est souvent au présent, ce qui facilite plutôt la lecture…

Reste le sujet de la relation entre deux soeurs, qui est décortiquée sur la période allant de 1980 à 2005. le récit alterne le point de vue de chacune d'elles, ce qui permet au lecteur de se faire une opinion plus édulcorée que l'avis tranché de l'une ou l'autre. Louisa est l'aînée. Jolie blonde gracile, elle a la fibre artistique : elle commence par faire de la poterie en Californie pour finir critique d'art dans un magazine spécialisé à New York. Clem, sa cadette de quatre ans, est une grande brune, à l'allure plus sportive, mais qui attire tout autant les prétendants que sa soeur parce qu'elle a ce charme et cette attitude qui la rendent belle sans qu'elle ne s'en rende compte. Elle a choisi un métier qui lui permet de vivre au grand air : elle est biologiste, et étudie tantôt les baleines en Alaska, tantôt les ours dans le Wyoming.

Elles sont très différentes, ne s'entendent pas très bien, communiquent à grand peine, mais pourtant, elles sont toujours là l'une pour l'autre dans les épreuves que vont leur réserver leur destin. En fait, on ne découvre que des tranches de leur vie, les années charnières, ce qui fait qu'on met du temps à assembler toutes les informations que l'on récolte, petit à petit, d'abord par Louisa, puis par Clem. C'est sans doute ce découpage et cette quête d'information un peu laborieuse qui ont freiné ma lecture… mais ce n'est probablement pas une mauvaise chose, j'ai trop l'habitude qu'on me mâche le travail !

Malgré cette impression de lenteur, je suis contente d'avoir été jusqu'au bout de ce roman, parce qu'il m'en reste quelque chose après avoir refermé le livre : certains passages sont assez marquants, et l'auteur analyse avec beaucoup de psychologie les relations familiales.
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Malgré un début prometteur, les cinquante premières pages m'avaient vraiment emballées, au final mon avis est en demi-teinte. Non pas que l'histoire soit désagréable mais par moment je me suis un peu perdue dans la lecture.

Les personnages des deux soeurs prennent tour à tour la parole sous la plume de Julia Glass, mais l'auteure ne donne pas forcément les"indices" pour préciser qui narre son histoire.

Se sont les codes propres aux personnages qui vont permettre au lecteur, parfois au bout de plusieurs paragraphes, de comprendre laquelle de Louisa ou de Clem vient partager ses instants de vie.

A la moitié du roman, j'ai commencé à m'essouffler, je ne voyais pas où cette histoire de soeurs rivales, aux vies différentes allait mener. Pas de francs rebondissements.

Alors, j'avoue avoir lu en travers quelques paragraphes. Une bonne centaines de pages en mois n'auraient pas gâchées l'intérêt du roman.

En revanche j'ai trouvé l'écriture très belle, alors malgré quelques longueurs le style aura rendu la lecture de ce roman plutôt agréable.

Merci à Babélio et aux Editions Des 2 Terres pour la découverte de cette auteure.
Lien : http://silvi.over-blog.com/a..
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Elles sont un peu comme l'Angleterre et la France. Comme le yin et le yang.
Chez les soeurs Savine, il y a la raisonnable et la sauvage, Louisa et Clem, sa cadette de 4 ans sont aussi différentes "qu'une algue et du chocolat blanc que la voie lactée est un récit tropical".
Plus petite de 10 cm, la première pratique la poterie et rédige des articles pour un magazine destiné aux médecins surmenés. Sempiternelle casse-cou, la seconde, elle, s'intéresse avant tout à la nature et aux animaux.
julia Glass les suit alternativement à travers les années à mesure qu'elles empruntent les chemins cabossés de la vie.
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Louisa et Clem, deux soeurs et deux caractères opposés. Alors que Louisa est rangée et d'un tempérament calme, Clem est une fonceuse, une idéaliste, le genre de filles qui n'a pas froid aux yeux. Entre Louisa et Clem, il y a beaucoup d'étincelles, de mésententes et de rivalités. Deux soeurs et deux vies éloignées.

Une histoire de soeurs écrite par Julia Glass. Normalement, j'aurais dû crier de joie et de bonheur. Me trémousser à la façon d'une reine de disco. Et bien non ! Même pas… je ne sais pas ce qui c'est passé mais il s'agit d'une lecture vraiment très mitigée en ce qui me concerne.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/04/julia-glass-louisa-et-clem.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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