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4,12

sur 1309 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le camp nazi de Ravensbrück comptait 40 000 détenues en 1944, dont Mila, déportée politique.
Le récit est longtemps centré sur le ventre des femmes : le peu qui entre dans l'estomac, la faim extrême, les fluides qui sortent de manière incontrôlable - les vomissements, les diarrhées, mais aussi l'urine parce que les passages aux toilettes sont limités, le pus des plaies - la pudeur et la dignité ainsi niées par les tortionnaires. La fécondité tarie avec les règles qui se sont arrêtées, la grossesse vécue comme une menace - que va devenir le bébé ? survivra-t-il in utero ? et s'il naît, dans quel état sera-t-il ? quel sort lui est réservé ?

L'auteur évoque peu les contacts et la violence "directs" des nazis à l'encontre de ces femmes, elle décrit en revanche les souffrances induites par la façon dont les prisonnières sont traitées.

Il est délicat d'émettre des réserves sur ce genre d'ouvrage. Ce roman documenté est certes terrifiant, bouleversant, effrayant, et ces mots sont faibles. Il n'empêche que la façon dont un(e) auteur aborde ces sujets peut rebuter.
On peut sentir son propre ventre se tordre, la nausée gagner dès le début tant les douleurs sont bien décrites, mais je n'ai commencé à éprouver un véritable intérêt pour ce récit qu'au tiers de l'ouvrage, avec une rencontre entre deux femmes - rencontre et liens qui réinsufflent l'énergie de vivre à l'une d'elle qui se laissait mourir.

La fin est étrange, ce changement de vie si soudain. Mais de même que tout s'est arrêté du jour au lendemain pour ces femmes lorsqu'elles ont été arrêtées et déportées, le retour dans le monde "normal" a dû sembler également bien brutal.

Une fois le livre refermé, des questions restent sans réponse, notamment sur le rôle de ces Kinderzimmer, et sur l'attitude ambivalente des gardiennes et des soignantes.
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La vie malgré tout.
Lorsque Suzanne Langlois, alias Mila, arrive avec sa cousine Lisette, toute jeune résistante à Ravensbrück au printemps 44, elle est quasi certaine d'être enceinte… Ravensbrück qui évoque maintenant l'indicible n'évoque rien à Mila : personne alors n'aurait pu imaginer ce qui se passait dans ces camps mais elle comprend vite qu'une naissance y est synonyme de mort.
Mila est instantanément plongée dans un enfer, que les mots crus et lapidaires utilisés par Valentine Goby décrivent avec violence : la saleté immonde, les maladies épouvantables, la faim crucifiante, le froid, les hurlements des gardiennes et la mort, partout, tous les jours. L'Humanité semble avoir disparu de ce monde là, et c'est pourtant là que Mila tente de protéger la vie dans son ventre, à l'insu de tous, car la faim faisant son oeuvre, le ventre de Mila reste plat.
Cependant, et je crois que c'est ce qui m'a le plus marquée dans ce livre, c'est grâce à la solidarité des femmes que Mila parviendra au terme de sa grossesse : l'attention patiente des autres déportées, leur tendresse pour Mila, les risques qu'elles encourent pour la protéger permettront à Mila d'accoucher d'un nourrisson qui arrivera à la Kinderzimmer.
La Kinderzimmer, c'est la pièce que les nazis mirent en service en 1944 pour « stocker » les bébés nés dans le camp, une pièce dont la fonction ne devait que retarder la mort des nourrissons puisque faute de lait et de chauffage, ils étaient de toute façon condamnés à brève échéance. Mais c'est aussi un infime espoir de survie et une raison de survivre à l'horreur …
Sur un sujet véritablement casse-cou, Valentine Goby parvient à éviter les écueils du déjà-lu, de l'anecdotique et du pathos, et donne vie à des héroïnes formidables qui parviennent à conserver leur dignité face à l'abjection et à la barbarie : un bel hommage à toutes les Mila, les Teresa, les Lisette et les Georgette, qui, grâce à Valentine Goby, trouvent une place juste dans l'Histoire.
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Ravensbrück, je connaissais. L'existence de ce Kinderzimmer, je l'ai apprise grâce à ce livre d'un réalisme saisissant. Une lecture nécessaire qui m'a profondément bouleversée.

Valentine Goby a su trouver les mots justes pour décrire une année de la vie de Mila qui a survécu à cette horreur difficilement imaginable. Page après page, de nouvelles atrocités, jour après jour, de nouvelles souffrances. Peu de couleurs dans cette réalité terne et ténébreuse; le rose d'un bonbon, le vert d'un bout d'herbe, le violet du lilas, le noir du charbon. Peu de choses pour s'accrocher à la vie et pour s'échapper mentalement de ce cauchemar. Et avec l'arrivée du bébé, renaît un peu d'espoir et "une raison de vivre".

A lire pour s'en souvenir en hommage à toutes celles qui sont passées par cet enfer et toutes celles qui n'ont pas survécu.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Durant la seconde guerre mondiale, Mila Langlois codait et transmettait des messages sous forme de partitions dans le magasin de musique de son père à Paris. Elle est arrêtée et devient prisonnière politique au camp de Ravensbrück de 1944 à la fin de la guerre.
Aujourd'hui, pour une classe de lycéens, elle se souvient : Qu'elle ne connaissait pas le nom du camp quand elle y est arrivée, qu'il contenait plus de 40.000 détenues de toutes nationalités et réparties en blocks selon la raison de leur arrestation, que c'est un camp de travail mais que la mort y règne en maître que ce soit à cause des maladies, du manque de nourriture, de la maltraitance, de l'âge, etc…, elle se souvient des empilements de corps en décomposition un peu partout, du manque de place et des vols de brosses à dents, du manque de vêtements, des ordres allemands qu'elle a appris à comprendre sur le tas.


Mais elle se souvient aussi de toutes ces petites victoires qui l'ont aidé à tenir : Saboter le travail de reprisage d'uniformes allemands pour que leurs soldats aient froid, voler les pilleurs dès que possible, échanger le nécessaire avec les autres détenues, se soutenir mutuellement... Et puis surtout, elle s'accroche à sa principale raison de survivre : Son enfant. Car à son arrivée au camp, Mila est enceinte de trois mois. Les femmes enceintes étant inutiles, Mila fait tout pour garder ce secret mais, à son accouchement, elle découvre l'existence d'un lieu insoupçonné, la kinderzimmer : la chambre des nourrissons ; Elle s'aperçoit bien vite que ce lieu est un mouroir pour ces petits êtres sans défense, nourriture ni chaleur qui, le plus souvent, ne survivent pas plus de trois mois… Un autre combat commence alors : celui de la survie de son fils. Survivra-t-il ? Comment Mila va-t-elle se débrouiller, prendra-t-elle des risques, son fils verra-t-il la fin de la guerre ? Je vous invite à le découvrir en lisant ce roman court mais intense !


*****

C'est une histoire qui se lit d'une traite : Fidèle à la volonté de son héroïne de faire connaître au monde ce qui s'est passé dans l'ombre pendant cette guerre, Valentine Goby nous ouvre les portes d'un camp de travail nazi pendant la seconde guerre mondiale : La vie quotidienne ; la mort quotidienne, aussi. L'évolution au sein du camp au fur et à mesure que les alliés progressent…


Un récit intéressant mais sans voyeurisme, sans horreur gratuite non plus puisque le tout est très supportable à la lecture, qui reste donc digeste malgré le thème un peu rude. L'originalité réside principalement dans l'organisation de la survie autour des nourrissons, mais les personnages sont également assez intéressants à écouter, même si j'ai eu l'impression de ne pouvoir que les effleurer et les côtoyer avec pas mal de distance. J'ai aimé la complicité de la fin avec les hommes de la ferme, et la façon dont se termine l'histoire de la famille de Mila même si j'aurais aimé avoir des nouvelles de Teresa… Mais la vie reprend comme elle peut et c'est normal : On voit toutes les difficultés à retrouver la vie normale après ces épreuves traumatisantes. Ce retour à la vie est plutôt réaliste et réussi.


Une très belle lecture, bien finie, instructive et qui apporte un éclairage peut-être un peu nouveau et en tous cas de l'intérieur.

Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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De prime abord Kinderzimmer est un récit très froid, comme récité sans émotions avec des phrases courtes et crues, aucuns détours.

Finalement au fil des pages on se rend compte que c'est une carapace que l'auteur met sur la principale figure du roman, bloquer les émotions pour se protéger de l'horreur des camps (ici Ravensbrück) même en tant que prisonnier Politique.

Même avec cette froideur on se prend à angoisser et aussi espérer pour cette fille qui arrive au camp enceinte et qui va se révéler très forte car elle n'a pas le choix, c'est cela ou la torture suivie de la mort.

J'ai finalement passé un très bon moment de lecture sur cette partie de l'histoire pour lequel il ne faut jamais oublier, oublier ce serait accepter ces horreurs, nous avons un devoir de mémoire afin de ne pas recommencer de tel aberrations. Valentine Goby réussie pleinement cet exercice.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Valentyne Goby aborde avec beaucoup de réalisme et de sobriété un aspect que je connaissais peu de l'Holocauste : la présence à Ravensbrück d'une Kinderzimmer, une chambre des enfants, certains de ces nourrissons ayant survécu, contre toute attente, en partie grâce à la solidarité des prisonnières. Rien d'heureux dans cette expérience : les bébés ont une espérance de vie de trois mois, et meurent sous les yeux de leurs mères, flétris, faute des soins les plus primaires. À travers le personnage de Mila, jeune déportée politique et enceinte à son arrivée au camp, l'auteure s'attache particulièrement à la transformation des corps, lente et inexorable, qu'elle décrit de manière directe, sans faux-semblants, réussissant, par le biais des sensations et avec beaucoup de talent, à nous faire ressentir cette expérience indicible d'internement. Il n'est pas surprenant que ce roman ait reçu plusieurs prix littéraires. Vraiment à lire.
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Voilà déjà quelques semaines que j'ai refermé Kinderzimmer ; je n'en parle que maintenant. Je pense qu'il est des livres qui incitent à s'ouvrir immédiatement aux autres de la kyrielle d'émotions et de sensations qui ont ponctué notre lecture. Et puis parfois certains romans doivent être digérés, assimilés dans tout ce qu'ils ont de plus dur et de plus révoltant. Car Kinderzimmer est sans conteste un roman d'une impitoyable et intolérable cruauté mais aussi, là est le paradoxe, une belle leçon sur la survie et l'espoir au coeur de l'horreur. Valentine Goby nous offre le destin de Mila, jeune femme, pas vraiment une héroïne de la résistance, et qui comme nombre d'opposantes politiques, a été envoyée dans le camp de concentration de femmes de Ravensbrück. Nous sommes en 1944, la jeune Mila porte en son sein le fruit d'une nuit d'amour : l'enfant s'il survit, sera l'enfant de la vie concentrationnaire, l'enfant de la honte mais aussi la lueur d'espoir qui fait tenir et se battre. Mila, jeune adulte fragile et désorientée, se lie d'amitié dans ce microcosme de femmes, venues d'horizons, de pays différents, un monde où se côtoient les jeunes comme les moins jeunes, les bourgeoises comme les ouvrières, les Françaises, les Russes, les Belges et tant d'autres femmes, soudées au coeur de l'horreur et de l'indicible, dans un monde à la frontière entre l'humanité et la bestialité. Un monde fait de lâchetés, impitoyable lutte pour la survie et aussi lieu de la fraternité, de l'entraide, de la révolte et de la résistance quotidienne. Je ne m'étendrai pas sur les conditions de survie sans nom dépeintes dans ce roman, l'ignominie du traitement infligé à ces femmes. Ce qui compte est que Mila au milieu de ce chaos va donner la vie, pied de nez à la mort, cette maraudeuse qui fauche jour après jour des centaines de vies innocentes d'une manière qui dépasse l'entendement.

Kinderzimmer n'est pourtant pas un roman d'une approche aisée : le style est désordonné, voire chaotique à la mesure de ce que ressent Mila, perdue dans ce marasme et dont les pensées se bousculent à la chaîne. C'est un style dur et rapide à la mesure de la cruauté allemande : ordres aboyés, coups assénés, insultes envoyées en pleine face à la vitesse d'une mitraillette. Tout va vite à Ravensbrück, tout se déchaîne dans cet endroit abandonné des dieux. Pourtant vous mettrez du temps à lire cette histoire car chaque phrase fait littéralement mal, chaque parcelle d'espoir fait vibrer de concert avec ces femmes. Kinderzimmer est un roman nécessaire, un roman contre l'oubli, un livre qui est aussi une manière de rappeler à ceux qui prétendent que le devoir de mémoire est une notion éculée qu'on en aura jamais assez ! Moi je dis merci à Valentin Goby.
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Formé par Kertesz, Levi ou Merle... j'ai abordé ce roman sans a priori. Avant d'aborder le fond, un mot de la forme. le style déroutant de Valentine Goby a mis longtemps à faire son chemin en moi. Et jusqu'au bout, le style et moi, nous nous sommes livrés à une âpre lutte. L'autrice ne rechigne pas, doux euphémisme, à la surenchère. Accumulations, juxtapositions, redites, tout est "bon" pour créer une atmosphère qui amène rapidement le coeur au bord des lèvres. Valentine Goby ne passe aucun détail. N'élude aucune question. Elle ne fait pas dans la dentelle. La question est alors omniprésente chez le lecteur... est-ce nécessaire? Chacun et chacune apportera la réponse qui lui convient.

Je citais Levi, Kertesz... ils ont eu l'avantage (si je puis dire) de parler d'eux, de produire un récit de première main, de nous asséner du vécu. Valentine Goby puise dans les témoignages (dont on ne peut douter un instant de la véracité) le matériel de son roman, puissant et dérangeant. Cela sonne vrai, parce que l'autrice apporte un soin tout particulier au récit. le style ne me parle pas beaucoup. Les phrases interminables. Les ajouts. Les accumulations de verbes, de prépositions, de subordonnées... cela ne touche pas. Cela me rebute, même, à la longue. Mais je respecte le choix de l'autrice.

Par contre, le sujet me touche. Un an à Ravensbrück. du printemps 44 à la fin de l'hiver 45. Valentine Goby a trempé sa plume dans la fange, dans l'excrément le plus puant du nazisme. Elle nous raconte, sans fards, le vécu, le "survécu" dirais-je, des femmes dans un camp de concentration pour femmes déguisé en camp de travail. Vexations, brimades, meurtres, mensonges, tortures... tout cela et plus encore sont au programme. Rien de neuf, mais une façon de l'exprimer qui rend parfaitement bien la vie dans le camp. On retrouve, comme chez Levi ou Kertesz, le fait que pour vivre, il faut regarder son voisin mourir.

Valentine Goby montre aussi très nettement l'évolution de l'atmosphère du camp à mesure que les nazis sentent la guerre perdue. le "chaos organisé" prend l'eau, mais beaucoup de prisonnières vont aussi perdre le fil, ce fil ténu qui les rattache à la vie, et se laisser aller.

Enfin, Valentine Goby, à travers la maternité de son personnage principal, ajoute une dimension aux auteurs précités. Dimension fondamentale ou pas, chacun et chacune jugera. Ces échanges qui s'opèrent dans la Kinderzimmer à mesure que les mères et les bébés meurent... c'est un rouage intéressant et (à mon avis) fort bien développé. Valentine Goby retrouve vers la fin du roman un peu plus de sobriété dans le style (ou alors je m'étais franchement habitué à son style). Et cela cadre bien avec le dénouement.

Mention toute particulière pour le dernier chapitre, celui de la révélation, de la libération de la parole entre une mère et un enfant... Beaucoup de familles ont un passé trouble ou caché en rapport avec la seconde guerre mondiale. Je sais d'expérience qu'il n'est jamais évident de faire parler ses aînés de ces événements qu'ils souhaitent plus que tout oublier. Valentine Goby montre une mère qui s'ouvre à son fils. Ce ne fut pas le cas pour tout le monde. Il y a pas mal de choses à dire sur la manière dont la mère "balance" tout à son fils lorsqu'il atteint sa majorité. Cela pourrait faire un très bon roman aussi.
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Comment survivre, alors que l'on ignore tout ? Comment fonctionne un camp, la langue des bourreaux, son propre corps qui prépare la vie ? Comment survivre, apprendre ? En pensant au présent, comme de l'autre côté, vivre comme si tout était normal, c'est-à-dire en résistant, organisant, sabotant, fêtant Noël, les anniversaires. En refusant de se laisser mourir.
Comme les témoignages, l'espoir et la vie sont là, comme une force contre la monstruosité. Comme les témoignages, le ton est détaché, distancié. Mais on s'attache à ses femmes, même à ces bébés, incongrus, condamnés d'avance, qu'elles veulent faire vivre à tout prix.
Les Stück de Valentine Goby sont portés et bercés par son écriture rythmée et lumineuse, qui n'épargne rien. Ni l'horreur, ni l'humanité.
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Mila, jeune résistante française arrive au camp de Ravensbrück en 1944. Au milieu de quarante mille autres, elle tente de survivre en portant un lourd secret : elle attend un bébé.

Comment donner la vie quand on est entourée par la mort ? Comment survivre en portant un enfant, quand toute faiblesse peut vous couter la vie ?

Quand on croyait déjà connaître beaucoup (trop) d'horreurs sur cette période, on se rend compte qu'il y a encore des parties que l'on découvre.
L'écriture de l'auteures est âpre, rugueuse, comme les conditions de vie dans ce camps et pourtant, au sein de cet enfer, une lueur, un espoir contre toute logique : la Chambre des enfants.

Kinderzimmer est de ces livres qu'on ne peut prétendre aimer vu la dureté du sujet, mais il m'a touchée profondément car la question de la maternité et de la déportation est peu (pas ?) traitée en littérature.
La solidarité, le courage, le don de soi dont ont fait preuve ces femmes pour permettre à la vie de reprendre ses droits et de se perpétuer ne peut que bouleverser.

Un livre qui me marquera, c'est sûr.
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