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4,01

sur 705 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le précédent opus de Valentine Goby, Kinderzimmer, m'avait littéralement happée et fascinée : on y suivait le parcours de Milla, déportée à Ravensbrück, enceinte. Un livre coup de poing qui décrivait avec une intelligence rare, une empathie ciselée la réalité du vécu de ses néo-mères dans un camp de concentration, et ce sans jamais verser dans le glauque.

le paquebot dans les arbres, c'est le sanatorium d'Aincourt où on était envoyé des milliers de tuberculeux français. Dans les années 50, la famille Blanc est frappée par la maladie, d'abord le père puis la mère. On suit le déclin progressif des Blanc qui plongent dans la misère, l'opprobre, la honte et le rejet. On suit surtout la cadette, Mathilde, qui se construit adolescente puis jeune femme et cherche à survivre puis vivre dans ce cadre douloureux.

Le sujet est fort et le personnage de Mathilde magnifique, entêtée courageuse obligée de grandir trop vite, seule contre tous. Elle m'a fait penser à la Rosetta des frères Dardenne. L'écriture de Valentine Goby est belle, intense, juste, sobre mais laissant éclater dans certaines scènes une émotion quasi physique. Elle permet de bien sentir la réalité sociale , méconnue, de ces années 50 en plein boom économique mais laissant de côté ces Français tuberculeux non couverts par la Sécurité sociale.

J'ai été convaincue par les 3/4 du roman mais moins par la fin : le rajout du contexte guerre d'Algérie m'a semblé inutile et très pesant, rajoutant du dramatique à un sujet qui n'en manquait pas. Malgré cette réserve, sûr que je lirais le prochain livre de Valentine Goby, Kinderzimmer continue de résonner en moi.


En savoir plus sur http://club.beaute-addict.com/blog-beaute/commentaire-jai-lu-un-paquebot-dans-les-arbres-de-valentine-goby-mrl-809658-0.php#a¤££¤20Kinderzimmer9¤££¤.99
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Un village en bordure de la Région parisienne. Les années 50-60, l'essor des Trente Glorieuses.
Une famille, les Blancs qui tiennent le bar-tabac, un père charismatique, une mère amoureuse transie, une aînée égocentrique et superficielle, une 2ème fille en manque d'amour et de reconnaissance et un petit frère ballotté au gré des situations. Des rentrées financières régulières et importantes, la fête tous les soirs.
et tout bascule ... des poumons infectés : le diagnostic tombe : tuberculose pour les deux parents. Alors oui la sécurité sociale existe, encore fallait-il déclarer les revenus ; oui le traitement existe, encore fallait-il que la sécurité sociale soit mise en place; le couple est adulé et entouré, encore fallait-il que ce soit désintéressé.

L'auteure va mettre en exergue les ambitions personnelles pour les uns, l'amour pour sa famille pour d'autres ; l'envie de retrouver ce temps perdu au risque de se perdre soi-même.

Au delà de l'histoire de cette famille et de ses membres, ce sont les limites de la Sécurité Sociale, du système social et médical.

C'est un livre fort qui remue de part ses personnages et surtout Mathilde, son abnégation pour sa famille est impressionnante, et également les aberrations du système, qui même s'il a évolué, reste incohérent face aux situations de précarité.
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Une vraie perle que ce roman tout en finesse et en pudeur sur un sujet des plus inattendus : la tuberculose dans les années 50-60 et les soins aux malades, à travers l'histoire de la famille Blanc, dont le père, puis la mère, doivent partir en sana... On suit surtout Mathilde, fille cadette, qui tient la famille à bout de bras, devenant adulte par la force des choses...

Outre le portrait d'une famille moyenne, apte au bonheur mais vite ruinée en raison d'un système de Sécurité Sociale balbutiant, c'est un tableau de toute la société de ces Trente Glorieuses qui nous est fait, avec les maladresses des parents, la cruauté des petites villes et de l'administration, mais aussi la solidarité, la province, les petites gens...

J'ai découvert avec bonheur une plume fine et moderne, pleine de sensibilité. Je déplore simplement le glissement vers la fin, où subitement on s'intéresse à l'actualité de ces années-là, ce qui me paraît un peu artificiel car il n'en était pas question jusqu'alors... A part ce bémol, un ouvrage majeur de cette rentrée littéraire 2016 !
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Fin des années 50, dans un petit village des bords de Seine, la famille Blanc va connaître le pire : Paulot, le père, contracte la tuberculose. Odile, sa femme, tombera malade quelques années plus tard. Entre les séjours au sanatorium (la sécurité sociale est encore réservée aux employés) et la désertion de leur café, c'est la ruine qui guette. Puis la honte, le mépris et la mise au ban pour la famille de celui qu'on surnomme le "tubard";
Mathilde, seconde fille de la famille sera de tous les combats : infirmière pour ses parents, chef de famille pour son jeune frère, elle essayera tant bien que mal de sauver les meubles, d'empêcher l'éclatement de son foyer.
J'ai beaucoup aimé ce roman prenant, qu'on lit d'une traite partagé entre l'empathie pour cette famille contre qui le sort s'acharne et l'envie de voir Mathilde s'en sortir, échapper à la misère, à la maladie, à l'enfermement dans le statut "d'aidant", de petite mère courage.
C'est un livre qui parle d'aliénation mais aussi d'amour, d'espoir en la vie.
On y apprend beaucoup sur cette époque des années 50-60, sur la "petite" histoire de France, celle des gens ordinaires, des médecins de campagne et des débuts de la sécurité sociale, des commérages de villageois apeurés par une maladie encore incurable, du racisme ambiant (c'est l'époque de l'émancipation algérienne); C'est aussi l'histoire d'une maladie traumatisante, difficile à enrayer et qui, à l'instar du choléra ou de la grippe espagnole, tua (et tue encore ailleurs dans le monde, malheureusement) une large partie de la population. Une "peste blanche" qui a son histoire, son protocole de soins, son jargon médical... etc. Autant d'aspects vus "de l'intérieur", à hauteur de patients, car puisés par l'auteur dans de nombreux témoignages de malades, proches et soignants de l'époque.
Une histoire émouvante dont je recommande vivement la lecture.
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Valentine Goby a le don pour nous embarquer dans des histoires intimistes faisant écho à des grands moments d'Histoire. Dans ce roman, le lecteur suit l'histoire d'une famille gérant d'un petit café où il fait bon passer des soirées, danser, discuter. La figure paternelle, puissante, bienveillante anime ces soirées entre pas de danse et discussion. Mais la tuberculose s'abat sur lui, puis sur sa femme grignotant lentement mais sûrement les économies familiales, poussant à l'endettement car la sécurité sociale n'existe pas encore et les séjours en sana sont chers. L'écriture alterne entre description, ressenti et analyse. Très documenté, ce récit nous fait immanquablement réfléchir à nos acquis sociaux actuels qui pendant longtemps n'était qu'une utopie.
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Roman de Valentine Goby.
Dans la famille Blanc, Paulot est le centre de tous les regards. Celui de sa femme, Odile, qui partage son homme avec tout le village. Celui de sa fille, Mathilde, qui voudrait que son père l'aime aussi fort qu'il aime Anne, son aînée. Celui de Jacques, le garçon tant attendu. Dans son bar à La Roche-Guyon, le Balto, Paulot est le roi. Il fait bon vivre chez les Blanc et on n'économise pas. La vie est belle et généreuse, sans pingrerie. Quand la tuberculose frappe Paulot, puis Odile, tout ce bonheur s'effondre. Finie la belle amitié dans le village : la tuberculose, c'est la peur, le rejet, la honte. Les parents sont admis au sanatorium d'Aincourt et Mathilde et Jacques envoyés dans des familles d'accueil. « Depuis 1952, la chute est lente et continue, toute joie infectée de mélancolie. Mathilde a beau lutter contre l'image récurrente, tenter d'y substituer des visions de secours, une danse avec jacques, un sourire de Paulot, l'existence lui semble une pièce aux fenêtres murées. » (p. 80) Si Paulot et Odile sont à peu près pris en charge par l'institution, Mathilde refuse la tyrannie des assistantes sociales et se fait émanciper. Cette gamine veut à tout prix préserver la famille. Tous les dimanches, elle va au sanatorium et fait le lien entre ses parents et son petit frère. Étrangement, c'est éclatée que la famille semble la plus soudée et que chaque membre semble enfin se préoccuper des autres, même si Odile fait toujours passer Paulot avant tout le reste. « Ils font l'amour en cachette. Et ils ne mangent que si Mathilde est là. Odile et Paulot sont des enfants. Ça l'attendrit. Ça l'horrifie. » (p. 174) Seule dans la grande maison familiale mise sous scellés, Mathilde a faim et froid, mais elle ne mendie pas. Les regards des voisins se détournent, mais elle reste fière : elle est indépendante et elle est l'âme de cette famille, quitte à s'épuiser dans cette mission qu'elle s'est donnée. « À ceux qui lui diront, plus tard, quand tout sera fini, tu aurais dû demander, petite, elle rétorquera : vous auriez dû voir. » (p. 152) En France, dans les années 1960, on mourrait encore de la tuberculose parce qu'on ne faisait pas confiance aux antibiotiques ou qu'on n'avait pas les moyens de se soigner. « C'est gratuit de savoir que tu es malade, mais pas gratuit de se soigner. » (p. 97) La Sécurité sociale, grande promesse du Conseil de la résistance, ce n'est pas pour les indépendants, les petits commerçants.

Il faut l'avouer, je n'avais aucune envie de lire ce roman. Les avis dithyrambiques sur les blogs et ailleurs n'aidaient pas. Je me méfie toujours quand on crie au génie et qu'on affiche partout que tel livre est un succès de librairie. Snob, moi ? Prudente, plutôt. Mais il serait trop bête que je ne me fasse mon propre avis. Et Actes Sud est un éditeur de qualité qui m'a rarement déçue. À la fin de ma lecture, je ne crie pas au chef-d'oeuvre, mais je reconnais que c'est un beau roman, avec des passages qui fendent le coeur et quelques très belles phrases.
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Histoire poignante et douloureuse sur le rejet et le dénuement auxquels sont confrontés une famille par le seul hasard de la vie qui a voulu que l'un de ses membres ait la tuberculose.

Histoire sur un amour filial intense qui va permettre aux membres de cette famille de pouvoir survivre dans ce chaos installé par la maladie.

Car cette dernière, dévastatrice et sournoise, entraîne dans son sillage l'indifférence de ceux appelés auparavant amis et qui, dés l'annonce des premiers symptômes, rejettent totalement cette famille en tournant le dos à ceux qui les ont aidés quand eux mêmes se trouvaient dans des situations difficiles.


Valentine Goby dresse un portrait émouvant de Mathilde, la cadette de la famille qui, avec une détermination et un courage sans borne, va prendre la situation en main, afin de préserver du mieux qu'elle peut le cercle familial.
Elle va se dresser contre l'indifférence de la société, et devenir par procuration, la protectrice de son jeune frère, passant du rôle d'enfant à celui de responsable, sans avoir eu le temps de s'y préparer. .


Ah si seulement, ils avaient pu bénéficier de la sécurité sociale ! A la maladie, déjà tellement injuste et dure à subir, ne se serait pas rajoutées l'exclusion, la perte de l'unité familiale et de leur lieu de vie. Tellement d'actualité !
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On a coutume de dire que c'était mieux avant ... et de parler des trente glorieuses avec des trémolos dans la voix, même si on était trop jeune à l'époque pour apprécier ces années là.

Pour la famille Blanc, tout tourne autour du Balto , le café que tient Paulot  le père, figure bien connue de la Roche Guyon et dont les soirées du samedi  attirent du monde pour l'écouter jouer de l'harmonica ; Odile , la mère tenant son dernier né dans les bras regarde avec amour son mari , Annie la fille ainée attend que son père la fasse danser et Mathilde plus jeune est cachée dans un coin à envier sa soeur.
L'argent ne coule pas à flots mais c'est une petite vie familiale heureuse même si Mathilde , vrai garçon manqué cherche par tous les moyens à se faire aimer de son père.

Jusqu'à l'effondrement de Paulot en pleine soirée , on parle de pleurésie puis de bacille et il est envoyé au sanatorium d'Aincourt . Commence alors la descente vers la misère pour cette famille : pas de sécurité sociale ni d'assurance , la galère débute par la vente forcée du café puis par la mise à l'écart de l'ensemble des membres de la famille lorsque le mot tuberculose est prononcé .

Véronique Goby s'est inspirée de l'histoire vraie d'Elise Ballion et de sa famille , elle met dans ce récit beaucoup de sensibilité sans s'apitoyer . Elle sait montrer du doigt toute la fragilité d'une société pusillanime lâchant l'un des siens dès qu'un écart de la norme apparait .
C'est également une ode à l'amour , celui d'un couple soudé malgré  les épreuves et celui d'une famille où les enfants réclament leur part d'affection à une époque où leur bien être n'était pas une priorité.

Un très beau roman .
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J'avais découvert Valentine Goby grâce à la médiathèque de Conflans Sainte Honorine. Eh oui, on en fait des rencontres dans les médiathèques !!! Vous excuserez cette page de pub bien méritée.
J'avais adoré Kinderzimmer absolument terrible et bouleversant.

Alors après les camps, je me suis embarquée confiante dans ce paquebot.
Il est encore question de la liberté et ses frontières. Là c'est la maladie qui entrave la liberté, démantèle une famille, ruine les espoirs et les économies.
Odile et Paulot sont doués pour le bonheur, mais pas très organisés au niveau trésorerie. Ils dépensent pour faire vivre leur famille, dépanner, faire plaisir, amuser. Ils pensent avoir le monde en ami. Leur village en famille.
Ils sont le centre du village avec le bistrot. Ils sont la joie, les soucis qui s'allègent, les mains qui tendent, les pieds qui dansent.
Demain, on verra bien. Mais demain n'est pas rose. Quand la tuberculose s'en mêle, la ronde enchantée qu'ils avaient fait danser autour d'eux se délite. Les temps difficiles et la peur du bacille écument de manière drastique les amis, tari les économies. La famille abandonne le centre de la scène et se met en retrait, cherche de nouvelles manières de subsister. Car en ces 30 glorieuses, pas de cotisation sociale. Les soins coutent cher. le sana dure longtemps, et les proches des tubards sont presque aussi pestiférés que les tubards eux-mêmes.
Il parait pourtant tellement loin le moment où la tuberculose faisait tant de morts. C'était avant le vaccin...Je vous épargne le débat qui secoue les foules en pleine épidémie Covid sur vaccin ou pas vaccin...mais ce roman donne à réfléchir...
Je ferme la parenthèse.

Au milieu de cet effondrement, Mathilde passe l'adolescence. Tour à tour forte et faible. Parfois dans un dénuement et une solitude extrêmes. Avec pour seul moteur : l'amour de ses parents. Un amour absolu, qui est sa liberté mais aussi sa croix. C'est une expérience terrible, une responsabilité écrasante quand si jeune on devient les parents de ses parents. Une grande fierté d'être adulte, mais une grande douleur de ne pas avoir la légèreté d'une vie normale.
Le process rigide et inhumain de l'assistance publique, l'indifférence des proches est aussi pointé du doigt. Ces proches qui s'éloignent de Mathilde et ses parents, comme si le malheur était contagieux, et qui reviendront ensuite, quand la crise sera passée en disant avec un sourire mielleux et compatissant "oh mais on ne savait pas que tu aurais eu besoin d'aide !"
C'est un beau livre.
Petit bémol : il est aussi traité en sujet annexe, de l'Algérie et la France à la période la plus noire de leurs relations. C'est intéressant sur le fond, mais je n'ai pas trouvé d'intérêt à l'ajout de ce thème. Sauf peut-être pour donner de la perspective à la vie de l'héroïne. Mais cela ne m'a pas convaincue.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Pour la belle écriture fluide de Valentine Goby et aussi pour ne pas oublier d'être proche de nos proches dans les coups durs.
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Il m'a fallu du temps pour entrer dans cette histoire.
Je n'arrivais pas à m'intéresser au sort de cette famille qui sombre dans la pauvreté à cause de la maladie.
Et puis peu à peu, le personnage de Mathilde qui est le pilier de cette famille éclatée, a pris vie, a pris de l'épaisseur. C'est en m'attachant à elle que je me suis intéressée à l'histoire et à ses péripéties.
Paulot et Odile tiennent un café ( le Balto) à La Roche et la maladie de Paulot (la tuberculose ) va les obliger à abandonner cette activité et à trouver d'autres sources de revenus. C'est une lente descente aux enfers. La maladie ne les lâche pas, bientôt Odile sera atteinte aussi et le couple partira en sanatorium ( le fameux paquebot) Mathilde et Jacques, le petit frère, étant placés en famille d'accueil. Pas de sécurité sociale, pas d'économies , juste la maison de la Roche, hypothéquée, Mathilde devient chef de famille, elle se débat dans des difficultés qui bouffent sa jeunesse.
Le style de Valentine Goby, que je découvre avec cette lecture, est simple mais sensible, sans tomber dans le pathos malgré la misère ambiante et les mesquineries dont cette famille est victime, liées à la peur de la contagion.
C'est le point de vue de Mathilde qui est exprimé ici. Mathilde qui est tellement humaine ! Il y aura quelques rencontres pour mettre un peu de lumière dans son existence dure : la directrice de son lycée, son amie Jeanne, simplette et tellement généreuse et puis Walid, ce marocain qui travaille à l'ambassade et la prend en stop le samedi pour la conduire au sana. Mathilde attrape quelques parcelles de liberté au milieu de toutes ces contraintes. Elle se méfie des assistantes sociales, des institutions en général, s'intéresse au sort de l'Algérie, c'est comme un élargissement de son horizon bouché par la maladie et son inévitable issue.
Un livre bien documenté qui témoigne d'une époque où les tubards étaient mis à l'écart, rejetés. ( histoire recommencée avec le sida dans les années 80/85 !)

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