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Une nuit d'encre de chine. Impossible de distinguer quoi que ce soit. Dès lors, la nuit, tout s'arrêtait. Hormis cet incessant grattement de la plume glissant sur le long ruban au bout frisottant, serpentin de ses souvenirs, de ses fantasmes, de ses projets… Au petit matin, aussi incroyable qu'un phénix flamboyant sur les rives de l'abîme, elle n'est plus la même, elle cherchera à nouveau à faire tomber sa proie dans les filets de la voluptueuse passion. Elle est prête pour la drague. L'introvertie délicatesse de l'élégance discrète se mue en timide assurance. Au début elle feint l'indifférence. Pas longtemps, juste le temps d'essayer… De raturer… de reprendre une nouvelle feuille, un nouveau billet. Sylvie Godefroid se nourrit du marc de ses jours, des brumes de ses nuits pour nous distiller quelques billets surprenant de sentiments, souvent bien enfouis dans les tiroirs fermés d'une conscience volcanique. Maniant la plume avec la maitrise d'une dentellière brugeoise, elle distille ses récits intimes, ses confidences qui se courtisent, comme autant de pierres assurant le prochain pas sur le marécage de la vie. Elle se protège. Elle devient une forteresse à elle toute seule et ses remparts sont dissuasifs. Elle tient la dragée haute à tous ces scribouilleurs de l'académie aux endormantes circonvolutions. Les sinuosités des sentiments et des rapports humains sont détricotés tout en finesse… tout en se retirant derrière la toile d'une pudeur toute en rondeurs protectrices. La femme est une « éclaboussure du temps ». L'écrivaine parcourt les mers d'émotions, tous les océans de sentiments, pour laisser une trace… à ses enfants. Si la vie est vorace, la mante observe religieusement la faune environnante. Elle se délecte de ses souvenirs anciens, de ses expériences nouvelles…D'une plume ravisseuse, elle attrape les mots, et balise son récit de rencontres parfois étranges, parfois… Mais encore… poursuivons les signes extérieurs qui s'inscrivent aux embarcadères des grandes escales de son héroïne. Mais attention… Ana ne sera pas la seule à remettre les pendules à l'heure… Sylvie Godefroid maîtrise parfaitement le pendule de sa vie… et au fil de ses merveilleux billets vous manierez autant qu'elle la plume… car il y a tant de jolis moments à souligner. Lien : http://lesplaisirsdemarcpage.. + Lire la suite |
"Je suis venue" (chanson, démo version)
Musique/piano/chant : Nara Noïan
Paroles : Sylvie Godefroid
JE SUIS VENUE...
Je suis venue
Toutes griffes dehors
Exposer ma peau nue
Aux caprices du sort.
Je suis venue
Construire un débat
J'ignorais les ébats
Que se feraient nos corps.
Je suis venue
Danser sous ta fenêtre
Ton regard m'a dévêtue
J'ai cent fois cru disparaître.
Je suis venue
A ta bouche gourmande
J'ai offert l'avenue
D'une escale incandescente.
Les contraires s'attirent
Sur le plancher des vertus
Mes prudences chavirent
Aux abords d'un sol nu.
L'éphémère tisse le lien
D'un rendez-vous à la fois
Rien de plus incertain
Que ton corps sur le mien.
Je viens, je ne veux pas
Quand je repars, je reste là
Je jongle avec les nuances
D'une palette d'inconstances.
Les contraires s'attirent
Installent la course aux désirs
L'inexorable pressentiment
De ce qui ressemble au sentiment
Je suis venue
Toutes griffes dehors
Exposer ma peau nue
Aux caprices du sort.
KAK MEDIA 2017