Il est clair qu'il faut lire ce livre d'entretiens avec un bon dictionnaire historique à ses côtés. Il n'est pas toujours évident de savoir qu ia fait quoi du point de vue de l'Histoire, car
Les Entretiens de Nuremberg ne font pas de rappel historique, ce n'est pas le but. Dès lors le lecteur est confronté à la mauvaise foi et aux mensonges, aux libertés prises avec les événements, des différents dignitaires du IIIè Reich interviewés par
Leon Goldensohn, alors qu'ils attendaient leur procès à Nuremberg.
Imaginons un jeune psychiatre de 34 ans devant des calibres comme Dönitz, Hess, Kaltenbrunner, Speer, Göring !...et se bornant à dialoguer avec eux.
Car il s'agit bien d'interviews, pas d'interrogatoires. La fonction de
Goldensohn n'était pas de leur extorquer des aveux.
Malgré la dimension très factuelle, les discussions font froid dans le dos. Nombreux sont les dignitaires qui se déchargent et fuient leur responsabilité en les considérant comme des aléas de guerre ou des choses dont ils n'avaient pas connaissance. A lire.