Last but not least, voici
Alain Gouvrion le dernier de mes Darth Vadors, rédacteur en chef félon de
Rolling Stone qui s'est évertué, non sans un certain succès je dois l'admettre, à bien me pourrir la vie. Des années durant, Gouvrion était le plus cool des cools, fidèle en amitié et solide comme le roc, avec sa vieille bande de potes journalistes. Comme la belle maxime yankee le pose si bien : you scratch my back, I'll scratch yours…littéralement : tu me grattes le dos et moi ensuite je te gratte le tien. Gouvrion rédac chef m'a fait bosser, et moi en retour, devenu rédac chef, je l'ai fait bosser. Non par clientélisme, mais par respect pour la valeur de l'homme et du travail fourni. Mais, un beau jour, après vraisemblablement un voyage de presse,Gouvrion, malgré ses soixante balais bien tapés se prend à croire qu'il est soudain redevenu un ado et « tombe amoureux » d'une blonde collègue un peu fripée. Main dans la main, comme dans les chansons des 60's, il se prend au jeu de la romance. C'est son droit, même si cela parait quelque peu ridicule, à leurs âges bien avancés, de succomber au démon de minuit largement passé. Mais là où le bât blesse, c'est qu'au nom de cet amour exclusif, il se livre à un joyeux jeu de massacre. D'abord son épouse, Brigitte, éjectée du jour au lendemain sans crier gare. Puis ensuite c'est au tour des vieux potes journalistes. Forcément, la nouvelle, appelons là PG, est également rédactrice et il faut bien faire bouillir la marmite du foyer, comme dirait François Fillon. du Penelope avant l'heure, en quelque sorte. Mais comme à
Rolling Stone, la peau de chagrin des piges se réduit de jour en jour, proportionnellement à la chute des ventes, et qu'il vaut mieux engraisser madame que nourrir tous ces vieux gars, nous devenons soudainement des hommes à abattre. Et, vérifiant à nouveau l'antique idiome de « qui veut noyer son chien l'accuse d'avoir la rage », sans crier gare se fait entendre une petite musique tristement familière : « dixit il avait beaucoup de problèmes avec mon écriture, qu'il perdait du temps à reprendre et corriger mes papiers. Que je n'apportais aucune idée neuve…bla bla bla ». On parle d'un canard où si le mec que tu places en couverture n'est pas mort, tu ne vends pas, cela ne manquait pas d'aplomb. Venant d'un mec qui distribuait des colles dans une école primaire, lorsque je serrais les mains de
Bob Marley,
Serge Gainsbourg, Prince, Mick Jagger ou
George Harrison c'est assez croustillant. Dans les 90's,Gouvrion grand reporter pour la « presse jeunes », est cul et chemise avec Alliage, les Backstreet Boys et les 2B3, lorsque je tends mon micro à Depeche Mode, REM ou U2…on a les stars que l'on mérite ! AGPourtant, je dois reconnaitre que ce bon Gouvrion a su se montrer particulièrement créatif dans l'ignominie, choisissant de cesser brusquement de me faire travailler pour
Rolling Stone …mais sans me licencier pour autant ; me laissant dans un fucking no man's land juridique où j'étais toujours salarié d'un journal qui ne me payait pas et par conséquent m'empêchait de toucher ni indemnité ni indemnisation de Pole Emploi. La joke a tout de même duré trois ans, avant que le Tribunal ne condamne
Alain Gouvrion et son employeur Michel Birnbaum sur tous les torts. Sauf que… l'employeur véreux ayant mis la clé sous la porte et monté dés le lendemain une société clone basée à la même adresse, avec la même activité, exploitant les mêmes titres de presse, portant la même raison sociale, mais à une lettre près, histoire de pousser à fond le cynisme, et comme seule différence un nouveau gérant: l'ex-directeur commercial de la précédente entité ; ce sont donc finalement nos impôts, vos impôts qui vont m'indemniser, via le fond de garantie de l'Etat. Elle n'est pas belle la vie des pourris ? Quant à Gouvrion, il vient de prendre une retraite, parait-il, bien méritée, mais vu de tout l'alcool qu'il a ingurgité- et qu'il doit continuer à descendre- et toutes les clopes, des clous de cercueil comme le disait si bien mon fumeur de Gitanes favori, qu'il s'est grillé- et qu'il doit continuer à fumer-, mieux vaut qu'il ne tarde pas trop à en profiter. Mais, comme finalement ce vieil
Alain Gouvrion ne l'emportera pas au paradis, je présume qu'il n'a pas fini de rôtir pour l'éternité aux côtés de ce bon vieux
Pascal Sevran qui l'y attend de pied ferme ainsi que le triste sire
Jacques Colin histoire de parfaire ce club d'affreux motherfuckers. Vae victis !
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