AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 1819 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne suis pas encore un grand spécialiste de Jean Christophe Grangé, mais après la lecture de deux de ses romans, des éléments facilement identifiables semblent ressortir de ses oeuvres et peut-être expliquer son succès.
Pour garder le roman sous pression, il utilise une écriture simple sur des chapitres courts, qui apportent chacun leur lot d'actions et de révélations toujours très percutantes. le lecteur est constamment sur la brèche, emporté par les évènements. Il est vrai que pour le bien de l'histoire, l'auteur passe souvent par des raccourcis ou des incohérences pour justifier des faits mais le tout reste véritablement efficace. Pour lire et apprécier cet écrivain, il faut donc se laisser porter par les évènements, ne pas réfléchir outre mesure à la véracité des coups de théâtre, et là, la mayonnaise prend à chaque fois.
Dans cette nouvelle enquête, avec deux histoires successives, il en profite pour nous faire découvrir sa passion pour le Japon et saupoudre de la culture nippone sur toute l'intrigue de ce "Kaiken". Grâce à ce petit dépaysement et ses ingrédients habituels, Jean Christophe Grangé ne nous livre pas de la grande littérature mais un nouveau très bon divertissement!
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          100
Voilà, avec « Kaïken », je viens de terminer le 10ème et dernier roman de ce cher Monsieur Grangé. J'ai donc lu toute sa bibliographie, et j'ai aimé (voire adoré) la plupart de ses bouquins.
Dans « Kaïken », j'ai aimé :
- Toute la culture japonaise racontée par Grangé. Moi qui n'y connaissait quasiment rien, j'ai vraiment apprécié d'apprendre des choses sur la culture de ce pays. C'est l'exemple parfait de s'instruire à travers un bouquin. On en sort pas forcément plus intelligent, mais indéniablement plus cultivé.
- La densité psychologique que Grangé donne à ses personnages, il va toujours au fond des choses. Ses personnages ne sont pas « lisses » et c'est ça que j'aime. Que ce soit Olivier ou Naoko, ils sont torturés par la vie, ce qui les rend particulièrement attachants. Parallèlement à sa description de la culture japonaise, il prend quand même le temps d'accorder de l'importance à ses personnages.
- Les deux histoires imbriquées en une seule : la première partie, avec moultes rebondissements (condition sine qua non d'un thriller), et le vocabulaire qui va avec : Grangé ne perd pas son temps en fioritures, le vocabulaire est certes familier mais aussi complètement fluide. Il utilise des mots simples, ce qui rend la première partie diablement efficace. La deuxième partie est plus intimiste avec la mort de Sandrine, et la fuite de Naoko vers le Japon, pour un final en apothéose.

Je lis pas mal de thrillers, et il faut donc « le petit quelque chose en plus » pour que ça le rende crédible, et que je me lasse pas. « Kaïken » répond complètement à cette condition, contrairement à « La forêt des Manes » ou « le concile de pierre » par exemple. L'enquête policière est réussie et ce n'est pas tiré par les cheveux.

J'ai aimé également la partie géographique du roman : comme à chaque fois dans ses bouquins, Grangé nous fait une description des villes qu'il utilise. Dans celui-ci, il nous fait visiter la 93, le nord de Paris, certains arrêts de métro, mais aussi Tokyo. Et ça, c'est quelque chose que j'aime vraiment beaucoup avec lui.

Et finalement, il n'y a pas grand-chose que je n'ai pas aimé dans ce livre. Alors, je vous vois venir avec votre question : « mais pourquoi ne pas mettre 5 étoiles alors ? ». Tout simplement parce qu'il m'a manqué le petit quelque chose, la petite flamme que j'ai ressenti en lisant « le vol des cigognes », « Les rivières pourpres », « L'empire des Loups » ou « Les serment des limbes » (d'ailleurs, il m'est difficile de faire un choix entre ces quatre-là pour mon roman préféré de Grangé).

Alors, encore une fois, un grand merci Jean-Christophe (bah oui, quand même, on est devenus intimes maintenant) pour ce très bon moment que j'ai passé avec « Kaïken » et rendez-vous pour votre (ton) prochain roman (une trilogie peut-être ?)
Commenter  J’apprécie          101
Même si j'ai trouvé dans ce roman quelques stéréotypes sur les banlieues du 93 , c'est un policier haletant qui mêle la vie privée de l'inspecteur Passan ,fan du Japon, à l'intrigue générale . Suspens, trahisons et faux-semblant nous prennent par surprise . Difficile de savoir comment tout se finira !
J'ai beaucoup apprécié ce roman à l'intrigue habilement menée ,à l'écriture franche et aux personnages haut en couleur . Il est difficile de le lâcher une fois ouvert .
Commenter  J’apprécie          90
Ah le retour en état de grâce (à mes yeux du moins) de JC GRANGE.

J'adore cet auteur et trouve qu'il n'excelle jamais aussi bien que lorsqu'il traite de génétique ou d'ésotérisme !

Alors pourquoi Kaïken m'a-t-il autant plu ?
Parce que bien que ne traitant ni de génétique (quoi que) ni d'ésotérisme, ce roman aborde la Japon dans sa culture, ses mythes, ses traditions qui parfois frôlent les frontières de l'ésotérisme.

Ici une histoire avec une fin ... une vraie ... pas une fuite (cf. le passager).
Olivier est un flic français, à la limite du stéréotype quand même, de la criminelle, passionné par le Japon, le symbole de paix et d'honneur qu'il représente.
Il a épousé Naoko, une japonaise, et unie ainsi les 2 cultures en ayant deux fils avec son épouse.
Mais le couple d'Olivier et Naoko se déchire, pire la fin est venue.
Olivier va s'investir encore plus dans la noirceur des criminels qu'il traque; ici, c'est l'accoucheur, le phoenix, un criminel qui éventre des jeunes femmes et les abandonne nues, éviscérées en seine saint denis (93).
Olivier va aller au delà de ce que la loi autorise pour mettre sous les verrous celui qu'il soupçonne depuis toujours.
Ici encore, vous trouverez des références à la génétique mais je vous laisse découvrir lesquelles.
En parallèle, le foyer d'Olivier n'est plus sûr ! son sanctuaire est violé, son rêve de "zenitude"(si on peut parler ainsi) anéanti. Sa femme découvre un foetus de singe dans le frigo, ses enfants sont victimes d'un "vampire", sa douche se transforme en jet de sang etc.
Olivier se focalise sur sa vie professionnelle, qui a t il bien pu "mettre en rogne" pour qu'une vengeance si violente s'abatte sur lui.
Puis le doute, si ce n'était pas lui qui était visé, si tout était lié au Japon ?

C'est ainsi que nous quittons les collines du Mont Valérien pour rejoindre Nagasaki en passant par Tokyo, afin de suivre l'étape finale d'Olivier et Naoko.

Le style de l'auteur est toujours aussi efficace. le livre est divisé en 3 parties : I Craindre II Combattre III Tuer.
J'avoue que c'est la seconde partie qui m'a semblé la plus longue.
Mais avouons le , nous sommes revenus à du très bon Grangé et une histoire haletante, bien ficelée.

A lire enfin ... si le coeur vous en dit.
Commenter  J’apprécie          90
J'ai enfin retrouvé la plume si caractéristique de JC GRANGE et son implacable coup de crayon. Un suspense insoutenable tout au long des pages bien que la première enquête ait une tournure prévisible. Pour la seconde enquête, tout y est : retournement de situation, suspense haletant, meurtres insoutenables...Le sujet est traité avec beaucoup de finesse comme dans la tradition japonaise, thème récurrent de l'histoire. Pour commencer, le fin limier Pacan est attiré par tout ce qui concerne le Japon. Il épouse une japonaise avec qui il a eu deux filles. Mais cette passion ne le laisse pas indemne et son couple en souffre. Il reproche surtout à sa femme Naoko, sa froideur pourtant toute japonaise.

Commenter  J’apprécie          90
Olivier Passan est un policier de la Criminelle, ''le meilleur flic'' selon son entourage, qui décide, cette fois, d'agir seul avec son coéquipier pour faire un flag. Mais tout tourne mal, et il se retrouve emporté dans un tourbillon qu'il a bien du mal à maitriser.
Vie professionnelle et vie privée se télescopent. Celui qu'il pense être l'Accoucheur s'en prend à ses proches. Une chasse à l'homme personnelle s'engage. Mais une fois la première affaire close par la mort du principal suspect, le trouble est encore plus profond. Qui vient chez lui faire des prise de sang insoupçonnables sur ses enfants? Qui vient torturer et massacrer son chien et laisser le cadavre dans la chambre des enfants? Faire une mise en scène sanglante lorsqu'il prend sa douche? Coupe en deux la meilleure amie de sa famille et blesse sa femme?

Olivier part pour le Japon à la recherche de sa femme, de ses enfants, et d'une mystérieuse inconnue qui a laissé un message que seule sa femme a pu comprendre et interpréter. Après 10 ans de mariage, et une procédure de divorce en cours, Olivier Passan pense connaitre parfaitement son épouse, Naoko, d'origine Japonaise. Elle a quitté le Japon, rejette les traditions, les principes samouraïs et tout ce qui fait selon lui le Japon. Mais le Japon de la tradition et celui de la modernité ne se mélangent pas, et le vision d'Olivier, qui idéalise ce pays, ne correspond pas à celle de sa femme.
Qui est vraiment Naoko? La connait-il si bien que cela?

Son enquête sur place, près de Nagasaki va le mener de surprise en surprise, et il découvre alors qu'on peut vivre à côté de quelqu'un pendant 10 ans sans le connaitre vraiment.

Ce livre est l'enquête d'un loup solitaire, aux méthodes pas toujours réglementaires, qui va le plonger dans la psychologie tordue des psychopathes ou psychotiques. le passé des coupables influence fortement leur acte, et on croirait parfois avoir un cours de psychanalyse allégé pour comprendre pourquoi Guillard accouche ainsi ces victimes, et pourquoi cette amie d'adolescence de sa femme refait surface depuis quelques mois. L'inconvénient, avec tout ce déballage, c'est qu'à l'arrivée on se dit que les coupables sont presque excusés, tellement leur passé les a marqués. Ils ne pouvaient que plonger dans l'horreur.

Malgré ce bémol, ce roman de Grangé m'a encore emportée, balladée d'un supposé coupable à un autre, et ce n'est que dans les derniers chapitres que la vérité s'offre à nous. Il y a eu cependant moins de suspens que dans le précédent roman que j'ai lu, La forêt des Mânes, ou le coupable est révélé à la toute fin. Dans Kaiken, on connait le dernier coupable plus tôt, mais ses motivations apparaissent peu à peu, jusqu'à l'affrontement final.
Commenter  J’apprécie          90
Un Jean-Christophe Grangé qui m'avait échappé... vive le challenge des titres pour le retrouver ! C'est encore un policier au bord de divorce et au bord du précipice. Sa femme, japonaise, est très dure à cerner. L'histoire est semblable à celles habituelles de cet auteur mais c'est bien écrit et on se laisse emballer par l'histoire. Une lecture entraînante.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai aimé cette double histoire de Jean-Christophe Grangé : l'histoire d'un couple de cultures différentes (avec en filigrane la conception bien souvent erronée qu'on se fait de l'autre) et un vrai thriller avec une traque haletante.
Le kaïken est une sorte de petit sabre japonais, attribut des femmes de samouraïs qui s'en servaient pour se défendre… ou pour se donner la mort en cas de déshonneur du mari.
C'est pourtant bien cette arme qu'Olivier Passan a offert à sa femme (japonaise) au début de leur mariage : faut-il y voir une faveur attendue, le gage d'une fidélité absolue? C'est mal parti ! le couple fait naufrage, elle est sur le point de demander le divorce...
Dans le même temps, (Olivier est flic) il est embourbé dans une effroyable histoire de serial killer : "l'Accoucheur"…
Une traque sans fin semble se mettre en place… Jusqu'où tout ça le mènera-t-il ?…
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          80
En ouvrant ce roman, je m'attendais à rencontrer un flic qui carbure aux anxiolitiques et se nourrit de riz blanc : un commissaire à la mode Grangé.

Et bien pas du tout. le commissaire nouveau s'est rangé, a même une famille et des enfants. Bien sûr, il a connu un épisode dépressif, mais s'en est sorti (enfin, ça, c'est pour le boulot, hein...)

Il reste cependant fasciné par le mal qu'il traque sans relâche, utilisant des méthodes peu orthodoxes et se fichant de sa hiérarchie. le rythme reste donc soutenu.

Et puis l'auteur n'oublie pas ce qui a fait son succès : il nous fait voyager. Cette fois-ci, direction le Japon et ses rites ancestraux, ses codes d'honneur et ses combats de samouraïs.

Et l'auteur nous parle du Japon moderne, pétri de rites et de règles, dont les habitants eux-mêmes peinent à s'extraire. Mais peut-on s'extraire de ce qui fait notre ADN ? Un Japon qui fascine cependant les occidentaux qui n'en comprendront jamais vraiment tous les codes.

J'ai aimé, une fois de plus, me laissé embarquer par l'histoire si bien contée - malgré les crimes sanglants. Et, comme à chaque fois, j'en redemande.

L'image que je retiendrai :

Celle du Kaïken, cadeau d'Olivier à sa femme qui n'en veut pas et le laisse dans sa table de chevet, arme fatale pourtant.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          80
Voilà bien longtemps que je n'avais approché Jean-Christophe Grangé, dont j'avais adoré les premiers romans, mais qui m'avait semblé tourner ensuite un peu en rond, se répétant quelque peu et ne m'éblouissant plus par ses histoires. Et puis son dernier né est paru et j'ai décidé de tenter à nouveau l'expérience Grangé, mais en livre audio cette fois-ci. Et j'ai été totalement prise au piège, envoutée par cette histoire.

Il semble que le format audio y soit pour grande part. Alors que je n'ai pas du tout aimé la voix du narrateur, Benoit Marchand, les 5 premières minutes d'écoute, je l'ai ensuite adorée. B. Marchand a une diction un peu sèche, presque hachée, lente, mais qui correspond parfaitement à la violence du roman et qui fait contrepoids au stress qui monte tout au long de l'histoire. Il intériorise les personnages, étant tout à tour Passan, le flic solitaire et torturé, sa femme Naoko, ou l'horrible accoucheur, mais il atténue aussi l'horreur des faits par sa diction.

Car elle est horrible, cette histoire ! Imaginez un détraqué qui chasse des femmes enceintes, les tue en les éventrant avant de bruler le foetus qu'elles portent. Imaginez un flic qui lui courre après depuis des mois, persuadé de sa culpabilité, mais n'ayant aucune preuve flagrante pour le mettre en examen ; imaginez la hiérarchie bornée, les rouages de l'administration qui se mettent en travers de son enquête. Il vous faut savoir aussi que ce flic, cet Olivier Passan têtu, que dis-je, borné, n'est pas si net que ça, que son passé lui colle à la peau et que l'enquête le renvoie à ses propres démons, bien mal enterrés. Qu'il prend des libertés avec la loi et avec sa fonction. Qu'en ce moment, ça ne va pas fort du tout avec sa femme Naoko, car ils sont en pleine procédure de divorce. Qu'il voudrait à tout prix protéger ses deux enfants qu'il sent menacés. Qu'il a l'impression que l'accoucheur lui en veut personnellement, qu'il se sent traqué comme si c'était lui le gibier…

J'ai beaucoup aimé le caractère torturé de cet homme, entier mais déchiré. J'ai aimé son amour du Japon, un pays qui pourtant ne m'attire absolument pas, un amour passionnel. Je l'ai aimé raconter son passé, sa rencontre avec la belle japonaise qu'il épousera, puis la lente dégradation de son couple. le Japon est comme un personnage à part entière de l'histoire, qui d'ailleurs y poursuit sa route. Car le Mal semble venir de là-bas. C'est de ce pays du bout du monde que vient la menace qui effraie tant Passan et c'est là qu'il y trouvera les réponses.

Mais même si je me suis laissée prendre à cette histoire à l'intrigue soutenue qui ne laisse pas au lecteur un instant de répit, j'ai cependant été très déçue, car le roman ne semble pas être un tout. Je m'explique : Passan poursuit l'accoucheur, puis est entrainé sur une enquête différente, qu'on imagine parallèle, dans laquelle on cherche les ramifications, les liens avec la première. Or il n'y a pas de lien entre elles et on a l'impression que ce sont deux romans bien distincts qui ont été collés dans un seul gros livre. À tout moment, je m'attendais à une allusion qui relierait les deux, à une explication, qui malheureusement n'est jamais venue. Alors oui, ce polar énergique se lit (s'écoute, dans mon cas) avec grand plaisir, mais m'a cependant laissée sur ma faim…

Mais dans la case des plus, j'ai beaucoup aimé la profondeur psychologique des personnages : l'accoucheur dont on comprend pourquoi il agit ainsi, Passan et ses angoisses, sa femme, la belle et mystérieuse japonaise, secrète… J'ai aimé le tour personnel, très personnel que prend l'histoire et les relents du passé qu'elle remue, ainsi que le dénouement, la traque finale du Mal (sauf les dernières lignes, à l'eau de rose à mon goût) et la voix de B. Marchand m'a fait trembler et vibrer de plaisir en même temps, me laissant imaginer les scènes comme si j'avais été devant un écran de cinéma. Car Grangé écrit « visuel » : impossible de ne pas voir le film que ce roman pourrait devenir !

Bref, une belle expérience, avec juste une petite pointe de déception, car ce roman, qui à mon sens tient bien la route, aurait pu être génialissime si les deux enquêtes s'étaient enrichies, nourries l'une de l'autre, plutôt que de les avoir laissées simplement à la suite l'une de l'autre.

PS : un Kaïken est un sabre japonais.
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (5586) Voir plus



Quiz Voir plus

Jean-Christophe Grangé et qqs uns de ses titres (polar, thriller)

Année de naissance de Grangé ?

1941
1951
1961
1971

8 questions
254 lecteurs ont répondu
Thème : Jean-Christophe GrangéCréer un quiz sur ce livre

{* *}