Poucet, pour les grands

Version revue, corrigée et théâtralisée du célèbre conte de Perrault.

Le personnage principal est l'ogresse, une des sept filles de l'ogre. Elle passe son temps à lire, refuse de manger de la viande préférant la salade. Elle a lu l'histoire du Petit Poucet alors quand celui-ci arrive, elle le reconnaît et décide de tout faire pour changer l'histoire. Elle ne souhaite certainement pas être mangée par son père…
Mais les livres donnent-ils la possibilité de changer le cours des choses? La volonté est-elle suffisante?

C'est presque une version «côté fille» du conte puisque sont mises en avant l'ogresse, sa soeur aînée et sa mère. On comprend que la mère subit son mari et reste pour ses filles. L'aînée est une vraie ogresse qui mange sans faim (et sans fin) beaucoup de viande. Cependant elle a gardé son âme de petite fille et rêve au Prince Charmant.
L'ogresse et Poucet sentent bien qu'ils sont différents, et tous deux s'interrogent sur leur vie, leur sort. L'entraide va peut-être leur permettre de modifier le cours des événements.
La réflexion sur les livres et le pouvoir de la lecture est intéressant. L'ogresse est quasiment mise à l'écart par sa famille, en tous cas elle reste incomprise, car elle est la seule à se plonger dans la lecture et en tirer un profit. Sujet intéressant à partager avec de jeunes lecteurs. Une remise en question de ce que l'on connaît bien (la fin d'un conte par exemple) et la possibilité d'évoluer si on le veut. L'avenir n'est peut-être pas figé à tout jamais.

Un beau texte de théâtre qui mérite que l'on s'y attarde!

Au début je me disais "Encore une énième adaptation du conte classique", mais je me suis glissé avec plaisir dans cette variation théâtrale surprenante. La scène des cailloux est expédiée, car le fond de la pièce se concentre sur la relation entre l'ogresse (fan de lecture et notamment du petit poucet) et de poucet, bien entendu. La mise en abyme à merveille entre ce qui peut arriver et ce qui ne peut pas arriver, car c'est écrit, c'est ainsi ! La dramaturgie focalise su le meurtre du père ogre de ses filles à cause du subterfuge de poucet. Je ne dévoile pas tout, mais c'est savoureux. Lafin vaut le détour. Quelques thématiques sont abordées, la famille, le végétarisme, la lecture (ça sert à rien, non ?), le tout avec légèreté, pertinence ou impertinence. Merci Lansman !

"Poucet pour les grands" de Gilles Granouillet :
Le joli conte du Petit Poucet. Les ogres et filles ogresses, les petits frères perdus dans les bois, une maison, d'ogres, qui les accueille... Nous avons ici une belle adaptation théâtrale de cette célèbre histoire, somme toute assez cruelle. Et puis c'est aussi une histoire d'amour, entre le petit Poucet et une des soeurs ogresses, celle qui préfère dévorer les livres plutôt que la viande ! Elle la connaît, cette histoire, a déjà lu ce livre où le petit Poucet et ses frères frappent à sa porte... Elle la récite, comme une lecture, tout se déroule comme il est écrit... jusqu'à la fin... Mais peut être pas, grâce au pouvoir de changer les choses... "Le Pouvoir du vouloir"...
Pièce courte, joliment racontée comme le conte qu'elle est, pour les grands qui ont gardé leur âme d'enfant.

Ce livre est presque comme "le petit Poucet" mais il s'adresse davantage au fille. Grâce a l'humour ce livre devient plus intéressant et plus pour les enfants de 9-10.