Quand la conversation est formidable, on ne se rappelle pas le sujet, mais ce qu'on a ressenti.
La vie n'est qu'une succession de choix entre plusieurs questions.
Le pire, dans le fait d'être totalement seul, c'est de se remémorer toutes les fois où on aurait tellement voulu qu'on nous laisse tranquille. Et puis, ça arrive, on vous laisse tranquille et on se révèle être une très mauvaise compagnie.
Ce que j'aime profondément dans la science, c'est que même quand on apprend, on n'obtient pas forcément de réponses. Seulement de meilleures questions.
Ton maintenant n'est pas ton toujours.
J'ai repensé à sa question, quand il m'a demandé si j'étais déjà tombée amoureuse. Quelle drôle d'expression : tomber amoureuse, comme si "amoureuse" était une mer dans laquelle on se noyait ou une ville qui vous absorbait. On ne "tombe" dans aucun autre sentiment - on ne tombe pas ami ou colérique ou d'espoir. La seule chose possible est : tomber amoureux.
Je n'ai rien contre les gens inquiets. S'inquièter est la bonne façon de voir le monde. La vie est inquiètante.
D'après le comptage cellulaire, les humains sont faits à cinquante pour cent de microbes, ce qui signifie que la moitié environ des cellules qui nous constituent ne nous appartiennent pas.
J'aurais ajouté que Davis et moi ne nous étions jamais beaucoup parlé et qu'on ne s'était pas beaucoup regardés non plus ; mais ce n'était pas grave, car nous regardions le même ciel ensemble - ce qui est sans doute plus intime que de croiser le regard de l'autre. Tout le monde peut vous regarder. Il est plutôt rare de trouver quelqu'un qui voie le monde tel que vous les voyez.
Lui : Et le truc, c'est que, quand on perd quelqu'un, on se rend compte qu'on finira par perdre tout le monde.
Moi : Très juste. Et une fois qu'on le sait, on ne peut jamais l'oublier.