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sur 1081 notes
Aza s'est créé, psychologiquement, un monde qui la hante depuis des années. Un jour, elle se retrouve avec sa meilleure amie embarquée dans une affaire policière.

Il est assez rare que je veuille un livre dès sa sortie. Comme c'est John Green, mon esprit m' a dit : « vas-y » ; mon porte-monnaie, lui, m'a dit: » il fait quand même 21€ ». Même si j'ai trouvé cela un peu cher – oui, c'est du Green, mais quand même ! – On ne parle pas de culture pour tous ? Bon, je dérive. Oui, je l'ai acheté et lu, très très vite.

L'histoire m'a happée, mais ce n'est pas un coup de coeur, à cause de la fin. Pas qu'il me faille un happy end pour que ce soit un coup de coeur, d'autant plus que le happy end est présent puisque la fin est pleine d'espoir, mais j'aime les fins qui nous conduisent petit à petit vers la fin. Or, là, je trouve qu'on passe trop vite de l'intrigue au dénouement.

A part ça, j'aime beaucoup ce mélange de divers genres : un roman psychologique, un roman policier, un roman sentimental. J'aime aussi tous ces moments, où la science rencontre un monde d'émotions. Les personnages sont très bien travaillés, tout en finesse et en émotion. Les monologues intérieurs d'Aza sont très émouvants. A travers cette histoire, on prend conscience de la souffrance que certains adolescents vivent et que nous yeux ne nous permettent pas de voir. Et cette souffrance ne concerne pas seulement Aza, elle rejaillit sur son entourage. Quelle belle idée cette fan-fiction qui est un exutoire pour son amie Daisy ! Que dire de la mère d'Aza qui essaie d'être forte pour sa fille, mais qui est elle-même une écorchée. Enfin, Davis ce personnage qui semble vivre dans un monde rêvé mais qui ne sait plus où il en est.

Cet univers sombre est contrecarré par des moments où l'on sourit car des moments de pur bonheur apparaissent.

A découvrir car même si la fin m'a laissé sur ma faim, cette histoire a été un très bon moment de lecture.
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Aza se lance dans un projet fou : enquêter sur la disparition d'un milliardaire avec son amie Daisy. Aza, ce n'est pas qu'une meneuse d'enquête : c'est aussi une adolescente terrorisée par les microbes et, potentiellement, capable de tomber amoureuse.
Les romans de John Green, je les ai tous lus. Et je les ai tous adorés. Il y a ce style inimitable qui incite à la tourne de page, ces personnages intensément réalistes et émouvants et ces histoires, ah quelles histoires !, poétiques et merveilleuses, qui marquent à tout jamais. Et ici ? On a bien le personnage. On a bien les dialogues bien pensés, les scènes qui se dévorent. Mais ! Mais l'histoire ne passionne pas autant. Il manque de peps dans l'intrigue. Il arrive même, oh incroyable nouveauté pour un John Green, que l'attention fasse défaut et que l'ennui pointe parfois le bout de son nez. Alors bien sûr, j'ai tout de même dévoré les pages mais avec ce petit sentiment de regret tout au long de la lecture, une petite déception sur un manque de passion. du coup, je vais devoir de nouveau être impatiente et attendre le suivant.
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Ne lisez pas ce livre parce que son auteur est John Green.

Mais ne le fuyez pas non plus pour cette même raison.

Lisez ce livre pour lui même.


Pour être honnête, je ne sais que dire sur ce roman, si ce n'est que j'ai adoré sa sensibilité, sa complexité, l'écriture et ses personnages.

En bref, j'ai tout apprécié dans cette histoire, de la poésie à l'égoïsme de l'héroïne, Aza.
Je n'ai pas envie de vous présenter les personnages ou de vous raconter les troubles psychologiques qui empêchent Aza de vivre une vie sereine et paisible. Je n'ai guère l'envie de vous évoquer la franchise de Daisy, la meilleure amie ou de la sensibilité de Davis, notre jeune milliardaire. Je vous laisse seulement avec ces petits indices. Vous en dire trop est dangereux.

Et puis, je ne souhaite pas faire comme d'habitude, soit vous décrire les personnages. Je ne veux pas de « J'ai aimé Paul » « Pierre m'a ému aux larmes » etc. Je souhaite seulement vous donner envie de découvrir l'histoire de cette jeune fille qui essaie de vivre dans le véritable monde alors que dans sa tête c'est le chaos le plus total. Détrompez-vous, Tortue à l'infini n'est pas encore un roman sur un adolescent malade. Notre Aza est malade c'est vrai. Cependant, ce n'est pas le sujet central de notre histoire. le sujet principal c'est Aza et tout ce qui va avec, ses pensées intrusives et malsaines qui contaminent son esprit sont donc présentes mais il y a aussi d'autres choses... John Green parvient à se glisser dans la peau de cette adolescente tourmentée avec un talent incroyable. le roman est court, il se lit à la vitesse d'un TGV, mais chaque émotion, chaque sentiment a résonné en moi, comme si j'étais aussi dans cette ville américaine. À l'inverse de ce que pourrait laisser penser la quatrième de couverture, l'enquête de la disparition du père de Davis n'est pas réellement au centre de l'histoire. Elle est en arrière-plan tout en gardant une place essentielle dans le récit.
Alors, j'ai tourné les pages, curieuse de découvrir où ce milliardaire se cachait mais passer du temps en compagnie d'Aza, de Davis et de Daisy sans en savoir plus, ne m'a absolument pas dérangé. Je me suis laissée porter par la plume et la narration tout simplement.

La fin a été le clou du spectacle. Simple, belle et logique. Ce dénouement est à l'image de l'ensemble du roman : parfait. Attention, je ne n'emploie pas ce terme dans le sens où : Ils vécurent heureux et eurent plein d'enfants. Au contraire, Tortue à l'infini est parfait parce que justement il présente des personnages tout à fait imparfaits. Et leurs imperfections, leurs erreurs, font leur force et illustrent leur courage. John Green n'enjolive pas la maladie d'Aza. Elle ne guérit pas miraculeusement au contact du beau Davis, je suis désolée de vous l'annoncer bien que je sois certaine qu'une telle guérison vous aurez profondément agacé. D'ailleurs il n'est pas réellement question de guérison quelconque ou de médicament miracle, il est seulement question du bonheur de la jeune fille.


Tortue à l'infini est un trésor. Un roman pour tout le monde : de 13 ans à 97 ans...
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Sans ses pensées invasives, Aza mènerait une vie quasi normale. Mais elles sont là. Elles l'assaillent et l'obsèdent, sans qu'elle n'ait son mot à dire. Elle pense aux bactéries présentes dans son organisme, à celles qu'elle échange lors d'un baiser... Puis tombe dans une spirale infernale à laquelle il lui est difficile d'échapper. Même lorsque sa meilleure amie Daisy la pousse à enquêter sur la disparition du père de Davis, même lorsqu'Aza reprend contact avec ce garçon qu'elle n'a pas revu depuis plusieurs années, ses démons sont toujours là...


Aza est une jeune fille de seize ans qui aimerait être auteure de son destin. Mais tout est si compliqué pour elle. Tout est si compliqué dans sa tête. Elle ne contrôle pas ses pensées et elle en souffre beaucoup. A demi mot, elle nous confie qu'elle ne se sent pas elle-même. Sa maladie m'a beaucoup touché et j'ai suivi l'évolution de son personnage le coeur gros. Aza est une vraie battante et ce, même si il lui est difficile de rester positive, d'être l'amie parfaite, d'être la fille parfaite. On lui pardonne bien volontiers.


John Green nous offre un regard adolescent sur cette maladie, mais pas moins intelligent. Pendant qu'Aza se bat contre son propre esprit, il réussit à nous faire réfléchir à la vie, à l'amitié, à l'amour, au deuil. La quête d'identité d'Aza n'en est que plus intéressante et pertinente. Pas de faux semblants. Parfois ça va, parfois non, et on sait bien que ses maux ne disparaîtront pas comme par magie. D'ailleurs, Aza termine son récit sur des paroles magnifiques, pleines de sens, et surtout, porteuses d'espoir.


Les troubles mentaux sont au coeur du récit et l'auteur a vraiment soigné la psychologie du personnage d'Aza. Mais Tortues à l'infini, c'est aussi une belle histoire d'amitié entre Aza et Daisy, et entre Aza et Davis. Alors que les interactions des filles m'ont fait rire à plusieurs reprises (les nombreuses références à Star Wars sont tellement fun ! merci Daisy !), celles avec Davis sont plus subtiles et m'ont touchée en plein coeur. Alors que Daisy a accepté les troubles de son amie depuis longtemps, Davis lui, semble comprendre ce qu'Aza vit au quotidien et ses réactions sont vraiment adorables. Même si la romance entre ses deux jeunes personnages n'est pas au coeur de l'histoire, à cause des problèmes qu'ils ont à gérer tous les deux, je les ai trouvés très mignons. Leurs moments étaient remplis de tendresse et leurs silences étaient beaux.


Verdict : Encore une fois, John Green nous offre un récit d'une rare profondeur émotionnelle. Encore une fois, il nous invite à appréhender le monde différemment. Encore une fois, j'ai cette impression d'en ressortir grandie. J'ai passé un très agréable moment. Emouvant. Authentique. Percutant. Les troubles de l'anxiété, les troubles psychiques ne sont pas des sujets faciles à aborder mais John Green a trouvé les bons mots. Des mots qui sonnent justes et qui nous aident à comprendre. On sent que ce roman lui tient beaucoup à coeur puisque c'est une maladie qui lui est familière et le récit d'Aza est d'autant plus touchant.

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Un roman plus personnel et tellement pertinent…
Il s'agissait de mon premier roman de cet auteur. Avec tous les échos concernant ses précédents livres, je dois avouer que j'avais un peu peur d'être déçue par sa plume que tout le monde vantait…
Et j'avais tellement tort !
Dans ce roman, John Green évoque un sujet qui lui tient à coeur et contenant ses pensées les plus personnelles. En effet, le personnage principal, Aza, est atteinte de TOC. Ses pensées intrusives concernent surtout la saleté et la population microbienne et on découvre à quel point il est difficile pour elle, pour eux, de sortir de cette spirale infernale une fois un pied mis dedans. On voit que l'auteur sait de quoi il parle car il en souffre lui-même et j'avoue que les pensées livrées d'Aza semblent terriblement authentiques. J'ai eu l'impression de m'immiscer dans l'esprit, dans les ressentis de l'auteur et c'était très intéressant car tous les patients ne le décrivent pas si bien et rarement de façon si poétique !
Ce roman a été un véritable plaisir à lire ! Il parle de l'adolescence tout en suivant une jeune fille au quotidien sortant un peu de l'ordinaire sans tomber dans le destin fantastique. C'est touchant, sans l'être trop. En effet, tout est dans la subtilité et c'est surement ce que j'ai le plus aimé. Finalement on en ressort grandi, souriant et pourtant, quand il s'agit d'en parler, de se souvenir d'un élément qu'on a particulièrement aimé, c'est là l'exercice le plus difficile. Aucune page ne m'a plus marquée que le reste et pourtant j'ai beaucoup apprécié cette lecture. Les pensées d'Aza sont omniprésentes et c'est logique, c'est réellement le cas dans ce genre de pathologie.
Et puis, il y a aussi la question de la filiation avec notamment la disparition du père de Davis, mais surtout le décès du père d'Aza. John Green reste à nouveau très subtil et c'est vraiment très intéressant de voir le retentissement de ces deux terribles événements sur leurs enfants. le rapport à l'autre que cela soit avec ses parents ou ses amis, est vraiment mis en avant ici. Les personnages secondaires sont vraiment attachants et j'ai beaucoup aimé la pétillante Daisy !
J'ai adoré le fait qu'on utilise ENFIN les technologies dans un livre young-adult comme cela se fait dans la réalité. C'est vraiment très bien fait sans que cela soit trop. Encore une fois, ça reste subtil. On a des conversations SMS mais qui sont très bien intégrées à l'histoire car c'est exactement comme cela que ça se passerait dans la réalité. On a tous notre portable tout le temps sur nous, et on s'en sert parfois sans y penser. C'est exactement ce qui se passe ici.
Enfin, on est face à une petite enquête qui est très loin d'être au coeur de l'histoire. le père d'un personnage a disparu et Aza va contribuer à résoudre l'enquête. Pourtant, cela n'est qu'une partie du roman et on ne le rappelle pas à chaque fois ; tout comme la petite romance. le sujet principal est vraiment l'adolescence mais aussi la maladie d'Aza, sa spirale infernale.
Je dois dire que j'ai été bluffée par le rapport au titre qui est fait au court du récit. En effet, la première fois que j'ai entendu le titre de ce livre, je me demandais ce qu'il voulait dire par là. C'est très bien expliqué dans le roman et cela nous fait nous interroger sur nous-même, les autres, notre rapport avec les autres mais aussi notre place dans l'univers.
Pour finir, je dois vraiment saluer ce roman pour la portée psychologique et psychiatrique qu'il porte. le sujet principal étant la maladie d'Aza au coeur de l'adolescence, vous vous doutez que cela avait piqué ma curiosité. J'ai découvert avec plaisir que la psychiatrie était ici démystifiée et surtout qu'on ne stigmatisait pas ceux qu'on appelle trop souvent « fous ». John Green nous permet de mieux comprendre cette pathologie dont il souffre en la rendant accessible, compréhensible et en y ajoutant une petite touche de poésie. On ne peut que déborder d'empathie pour Aza qui vit, survit, avec l'enfer qui est le sien.
Je suis ravie d'avoir découvert la merveilleuse plume de John Green via ce roman. J'y ai découvert une grande subtilité cachant de belles et terribles idées, mais surtout des notions très importantes. John Green peut être lu à tous les âges tant l'analyse de ce roman peut-être différente selon l'expérience, les connaissances et le vécu de chacun. Ce roman déclenchera d'abord de l'empathie envers Aza mais aura aussi pour rôle d'exposer cette maladie méconnue, démystifiera ceux que l'on qualifie trop souvent de « fous » et surtout abordera une nouvelle fois l'adolescence et le deuil d'une façon tellement bien pensée. Je suis conquise.
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J'ai beaucoup d'amour pour les livres de John Green.
Ce n'est pas un auteur parfait (il n'y a jamais eu d'auteurs parfaits), il peut même frôler l'agacement par moment, tant les reproches qu'on peut porter à son égard sont continuellement les mêmes: John Green a cette particularité de livrer des ouvrages très "ressemblants". Que l'on ne méprenne pas ce que je viens de dire: les thèmes sont tous différents, et Green explore via le regard adolescent, toujours un peu naïf en n'étant pas encore nostalgique, des routes extrêmement variées et intéressantes. Mais nous allons le voir par la suite: les "ficelles" de son écriture sont toujours les mêmes. Ce qui me donne envie de dire qu'on peut vite considérer John Green comme un génie, et cela dure le temps qu'apparaisse la lassitude.

"Tortues à l'infini" est donc un livre maturé, extrêmement attendu par les fans, et peut-être encore plus par l'auteur lui-même. Car vous l'avez sûrement compris, c'est dans cet ouvrage que l'on traite d'un sujet cher à l'auteur: l'anxiété, les troubles obsessionnels-compulsifs et plus globalement les pathologies psychiatriques (versant névrose, rien de psychotique non plus).
Alors j'ai été tout de suite extrêmement impatient. Etant en médecine et souhaitant m'orienter en fin d'année vers la sublime et absconse spécialité qu'est la psychiatrie, j'étais effectivement très curieux de lire la vision de ces troubles par John Green, auteur malin s'il en est.
Et je dois avouer que le résultat fut mitigé. D'une manière générale, je conserve l'idée que "Tortues à l'infini" est un bon livre, et ne nourris d'ailleurs aucun doute quant à sa réception critique et publique. Là où le bat blesse, je trouve, est lorsque l'on met ce livre aux côtés des autres déjà lus. Et j'ai trouvé (c'est un avis là, bien sûr, très personnel) que de un, ce livre n'est pas le plus réussi de cet auteur et de deux, la lassitude, si fine soit-elle, pointait peut-être le bout de son nez (mais le bout du bout du bout de son nez, d'accord?).

Aza est une narratrice agréable, notamment par son originalité, à ses dépends. Être dans ces pages, c'est accepter de rentrer dans un monde ritualisé où le moindre contact peut mener à une diarrhée, la moindre diarrhée à un traitement antibiotique, et le moindre antibiotique à la célèbre et peu fréquente infection par Clostridium difficile. Et pour éviter cela, il faut vous purger: arracher le pansement sur votre doigt, gratter la croûte, appuyer dessus pour faire sortir du sang. Si c'est du sang, ça va, mais évidemment, si le sang est un peu dilué ou n'a pas sa couleur habituelle, alors vous allez vous mettre du gel antibactérien. Et ainsi de suite...
La plausibilité médicale, évidemment, ne tient pas. Mais ce n'est en rien important, puisque nous sommes dans la tête d'Aza, et dans son monde, les règles sont celles-ci. Quel malheur, à bien y réfléchir, qu'Aza ne soit pas celle qui établit ces règles.
Alors oui, c'est passionnant au départ. La souffrance est palpable, formidablement bien retranscrite. Aza nous trimballe dans une spirale d'absurde qui ne cesse de se resserrer en son centre et d'étreindre la réalité d'Aza. Il y a de quoi paniquer.
Davis est également attachant. Ployant souvent sur le risque de devenir caricatural, John Green parvient à lui offrir quelques scènes très joliment pensées qui achèveront d'emporter l'adhérence du lecteur. Et évidemment, l'histoire qui se dessine entre Aza et lui fonctionne et nous fait fondre. Et porte le livre, par ailleurs.
Daisy est nettement moins réussie. Personnage bruyant et aux traits caractériels ultra-épais, elle m'a plus fait penser à ces adolescents décrits par les deux auteurs féminines de "Flocons d'Amour" qu'à des personnages de John Green. La comparaison est dure (vous pouvez vous référer à ma critique de Flocons d'Amour si vous voulez souffrir avec moi) et volontairement extravagante, puisque Daisy n'est pas non plus au stade de non-crédibilité. Deuxième personnage, pour le coup assez franchement loupé: la mère d'Aza, pour laquelle j'ai trouvé les dialogues de John Green assez maladroits. Si son inquiétude est évidemment convaincante, c'est plus dans ces moments où elle ne se ronge pas les sangs qu'elle parait improbable. Mais bon, passons.

Si le livre est assurément un page-turner de grande qualité (je l'ai lu en à peine deux jours!), je lui trouve malheureusement quelques aspérités malheureuses. Et je ne me voile pas la face: ces fameuses "aspérités" sont celles que je pouvais déjà deviner dans les précédents livres de notre cher John. Je m'explique: j'ai l'impression que John Green a réuni exactement les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de ses livres précédents, mais avec moins de retenue qu'auparavant. Ainsi tout est là: le personnage principal qui va se redécouvrir à travers une relation amoureuse (très réussie par ailleurs), le/la meilleur(e) ami(e) explosif avec des centres d'intérêts ou activités farfelus (ici, Daisy qui écrit des fanfictions de Star Wars à succès), des métaphores filées à travers tout le livre (ici: l'image de la spirale, la temporalité floue et magnifique du firmament), des citations en grand nombre (très diverses, dans cet ouvrage et très bien choisies!), etc... Je pourrai évidemment développer en comparant avec ces anciens livres, si vous le souhaiter, mais je pense que vous percevez ce dont je parle si vous êtes adepte de l'auteur. le problème, ici, c'est que le tout n'est pas forcément harmonieux. Ainsi, les citations à foison font flirter nos deux tourtereaux à la limite de la grandiloquence, la meilleure amie explosive est presque caricaturale, le thème principal surexploité, et ainsi de suite...

Alors attention! Je note ceci car je veux livrer ici une critique honnête du livre. Mais cela n'en reste pas moins un superbe roman, extrêmement agréable à lire et dépeignant (une fois de plus!) l'adolescence et ses tourments à la quasi-perfection! On passe un très bon moment, et je vous l'assure: je suis dès à présent impatient que John Green écrive son prochain bouquin.
Et sans m'étendre, je voulais noter en passant la grande intelligence de la fin du livre. Si l'intrigue à proprement parler n'a pas un dénouement fou, le final de notre Aza, et ses paroles à la fin du livre sont magnifiques, rappelant que John Green, je le répète, est effroyablement malin.

Alors, je vous conseille ce livre. Je lui ai préféré "Qui es-tu Alaska?", "Nos Etoiles Contraires" et même "La Face Cachée de Margo". Mais aucun doute sur le fait que "Tortues à l'infini" est un très bon roman, et qu'il sera retenu comme tel. J'espère simplement que pour son prochain ouvrage, John Green sortira des sentiers qu'il s'est lui-même tracés, et me surprendra un peu plus.
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Aza Holmes aimerait bien avoir une vie normale. Elle pourrait ainsi s'intéresser réellement à son amie Daisy, vivre son premier amour avec Davis, retrouver la trace du père de celui-ci, mystérieusement disparu avant son procès. Seulement, voilà, son angoisse prend trop souvent la forme d'une spirale dans laquelle elle est aspirée, complètement coupée du réel, persuadée qu'elle va mourir des suites des ravages de la bactérie du Clostridium difficile même si, rationnellement, elle sait bien que c'est impossible. Ou presque. Et cela rend tout le reste compliqué. Vraiment compliqué.

John Green signe ici son roman le plus personnel avec un récit qui fait écho à sa propre histoire puisqu'il vit lui-même avec un trouble anxieux. Il ne s'arrête toutefois pas à celui-ci et a construit une intrigue qui allie amitié, amour et enquête, le tout ponctué par des dialogues savoureux.

À suivre sur Sophielit.ca !
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Je suis une adolescente parmi d'autres. Et j'ai grandi en lisant chaque année un petit peu plus de John Green.

Ce bouquin est juste. Très juste. Plein de tendresses, de vérités, de voyages dans le firmament et d'angoisse. Les personnages sont attachants, les portraits denses et les relations profondes. L'adolescence et les TOC bien développés. Peut-être qu'en entrant dans ces pages, on est Aza. Peut-être qu'en sortant du livre, nous sommes encore plus que nous sommes déjà.

Merci J. Green pour me faire grandir, encore et encore.
J'attendais ce bouquin depuis des lustres et l'attente valait le coup.

Mon coeur est renversé et comblé.

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Aza Holmes est en Première au lycée et lutte constamment contre ses angoisses et des pensées intrusives qui virent à l'obsession. Elle s'enfonce souvent sur des peurs autour des micro-organismes qui vivent en elle et notamment la bactérie du Clostridium difficile (CD) qui est présente naturellement chez certains individus, mais peut devenir fatale lors de son dérèglement après une prise d'antibiotiques. Lorsque le milliardaire Russell Pickett, la meilleure amie d'Aza : Daisy, insiste pour mener l'enquête afin de récupérer la récompense. Première étape : aller voir Davis, le fils du disparu, voisin et copain d'enfance d'Aza. Commence alors une folle histoire d'amour, d'amitié et de recherche d'identité.

Six ans après Nos Étoiles contraires, John Green revient enfin avec un nouveau roman qui parle cette fois-ci la douleur psychique et la difficulté de vivre avec une maladie mentale. On retrouve tout de suite la force narrative percutante de cet écrivain qui sait aborder les maux adolescents avec un certain brio. Il nous offre ici un récit personnel et touchant sur les troubles obsessionnels compulsifs dont il est lui-même atteint depuis toujours.

Aza est donc un personnage d'autant plus puissant pour le lecteur. On s'attache irrémédiablement à elle et son histoire complexe qu'elle nous livre à travers un regard incisif et réaliste. Sa personnalité oscille entre un humour certain doublé d'une belle envie de vivre et ses angoisses abyssales. Aza lutte constamment contre elle-même et la spirale infernale de son trouble psychique.
À ses côtés se dresse la pétillante Daisy, fan de Star Wars et auteur d'une fanfiction romantique entre Rey et Chewbacca. La jeune fille est une alliée indéfectible pour Aza qu'elle surnomme affectueusement Holminette.
Dernier adolescent de ce tableau : Davis, le fils de Russell Pickett qui s'est enfui pour échapper aux forces de l'ordre et recherché pour fraude et corruption. Davis est un garçon torturé, obligé de s'occuper d'un jeune frère à la tristesse incommensurable. Là encore, il y a une belle profondeur dans ce protagoniste attachant en pleine quête d'identité.
Autour de ce trio se dresse une foule de personnes secondaires qui apportent un véritable intérêt à la trame du récit.

John Green crée donc des personnages variés mués par de nombreux problèmes personnels. Alors que chacun se cherche, notamment à travers diverses discussions et de l'introspection d'Aza, un petit aspect thriller se développe autour de la disparition du père de Davis et Noah. Si ce n'est pas tout à fait le but du roman, ça reste une ligne directrice plutôt agréable à suivre qui met un peu de piment dans la totalité de l'histoire.

Quant aux angoisses d'Aza, elles sont puissantes et nous plongent dans le tourment permanent qu'elle vit avec une justesse inégalée. D'un point de vue personnel, j'ai été chamboulée par certains passages qui m'ont rappelé certains (mauvais) souvenirs. C'est toutefois un roman plein d'espoir, de vie et de réalisme. le tout fait parfois mal, mais souvent sourire et réfléchir à la vie.

En Bref :
John Green nous livre ici un roman touchant qui remue au plus profond de soi. Il aborde, avec son génie narratif habituel et sa plume percutante, un certain nombre de problèmes de l'adolescence ainsi que la souffrance psychique. Cette dernière est retranscrite avec une rare justesse et une grande intelligence.
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