Robert Greenfield est l'auteur de deux bons livres sur les Rolling Stones, S.T.P : À travers l'Amérique avec les Rolling Stones paru en 1973 et
Exile on main street : une saison en enfer avec les Rolling Stones en 2006. En complément, il a sorti
En route pour l'exil en 2014 (2017 en français).
Ce troisième livre reprend dans la première partie les notes de R. Greenfield alors qu'il est envoyé par le magazine
Rolling Stone pour couvrir la tournée anglaise de 1971, celle qui précède l'exil fiscal en France ; la seconde partie raconte les coulisses d'une interview de
Keith Richards, toujours pour le même magazine, juste avant que ne débutent les sessions d'enregistrement d'Exile on main street à la Villa Nellcôte. Dans les deux cas, R. Greenfield ajoute en italique des commentaires assez longs écrits des années plus tard.
Dans les deux textes, l'ennui et l'attente règnent en maîtres. le groupe s'ennuie en attendant K. Richards pour monter sur scène ou pour enregistrer. Greenfield s'amuse beaucoup lors de la tournée, mais s'ennuie et attend des jours et des jours que K. Richards veuille bien répondre à ses questions.
Les commentaires tardifs apportent des éclairages sur ce qui se passait sous les yeux du jeune R. Greenfield mais qu'il ne comprenait pas l'époque, et notamment la lutte permanente et souterraine entre Mick Jagger et
Keith Richards.
Deux personnes s'en sortent plutôt bien,
Charlie Watts et
Ian Stewart. Pour d'autres c'est plus difficile.
La grande absente de ces textes, c'est la musique qui passe quasiment au second plan. Si on aime les descriptions de cuites ou d'excès en tous genres c'est parfait, ce n'est pas mon cas.
En route pour l'exil est un honnête complément des deux livres cités plus haut. La lecture s'avère plaisante, surtout grâce à l'écriture et à la lucidité de Greenfield dans ses commentaires, sans être indispensable ; dommage que ni l'article ni l'interview pour lesquels il était missionné ne soient reproduits.