L'une est brune, sombre et typiquement française, l'autre est blonde, fraîche et anglaise jusqu'aux bout des ongles. Les soeurs Boleyn, sous les ordres de leur famille, vont tour à tour séduire et aimer le roi d'Angleterre, Henri VIII. Tout juste arrivée à la cour, Marie Boleyn se retrouve au centre d'un complot manigancé par sa famille et de hauts dignitaires dans le but de s'approprier les faveurs du Roi et pourquoi pas, la couronne royale. Jetée en pâture à ce Roi beaucoup plus vieux qu'elle, elle finira par se faire ejecer du centre de l'attention par sa soeur, Anne Boleyn. C'est l'histoire de ces deux soeurs, entre fraternité et rivalité, que nous conte
Philippa Gregory. Une fresque de quinze ans qui finit de la façon la plus sanglante qui soit.
Henri VIII, les soeurs Boleyn et tout le monde qui les entourent font parti de cette histoire médiévale qui me fascine. Dans ce roman, écrit du point de vue de Marie, on découvre la vie à la cours d'Angleterre, les manigances, les trahisons, les amours secrets et tout ces petits détails qui façonnent la vie d'une cour de l'époque. Bien que l'auteur ait romancé l'histoire et fait quelques entorses à la réalité historique, ça ne change rien au fait que l'histoire est prenante. le début est un peu lourd, j'ai eu quelques mal à me plonger dedans mais au bout d'une cinquantaine de pages, on est happés par l'histoire de cette fille dans la fleur de l'âge, obligée de séduire un homme de dix ans son aîné dont le physique n'est pas très glorieux. On assiste à sa chute aussi, chute mise en place par les même personnes qui l'ont fait s'élever, dans le but de laisser le champ libre à sa soeur Anne (selon les historiens, ça serait Marie la plus âgée sans pouvoir le prouver formellement). Cette deuxième partie comme on pourrait l'appeler, est tout aussi passionnante mais d'une autre façon. L'histoire de Anne Boleyn est très connu et fut raconté dans des dizaines de livres mais jamais de la vision qu'aurait pu en avoir sa soeur. Avec un certains mordant,
Philippa Gregory nous raconte cette fraternité/rivalité entre deux soeurs que tout oppose mais qui continueront de compter l'une sur l'autre jusqu'à la fin.
Anne et Marie. Marie et Anne. L'une est indissociable de l'autre. Sans l'une, l'autre n'est rien et inversement. Tandis que Marie, la narratrice, est douce, joyeuse, blonde et élevée à l'anglaise, sa soeur est sombre, sarcastique, brune et élevée en France. On s'attache facilement à Marie, qui se retrouve malmenée par sa propre famille qui l'abandonne à partir de l'instant où ils n'ont plus besoin d'elle et au contraire, on déteste Anne dès le premier instant. Cruelle, froide et calculatrice, elle n'a aucun remord à envoyer des gens à l'échafaud pour garder sa place sur le trône. Deux soeurs tellement différentes mais qui ne peuvent être racontées de façon individuelles. Anne et Marie, Marie et Anne. Deux noms qui vont radicalement changer l'Angleterre et marquer le pays pendant plusieurs décennies. Encore aujourd'hui, des traces de ces deux femmes sont toujours visibles dans la culture et surtout la Religion anglaise.