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sur 132 notes
Une histoire bien plus trépidante que celle à laquelle je m'attendais. Comme je fais tout à l'envers, mon premier ouvrage de Philippa Gregory fut la Princesse Blanche, que je recommande de lire après avoir lu celui-ci, offrant une certaine "suite".

Nous découvrons dans ce tome Elisabeth Woodville / Rivers qui , par sa beauté a réussi à séduire le jeune roi Edouard IV, des York, qui pour beaucoup, est un imposteur. La famille d'Elisabeth est elle-même du côté Lancastre. Aussi cet idylle est-elle mal perçue, le roi ayant besoin d'appuis solides, non d'une veuve désargentée. Leur union, secrète dans un premier temps, a pourtant eu lieu. Avec cela, son lot de complications, notamment avec le fait que les Woodville sont nombreux, peu aimés et que la jeune reine va tout faire pour placer sa famille aux postes stratégiques, de quoi créer et renforcer des inimitiés, au premier rang desquelles : le faiseur de rois Warwick, voire même les frères du roi...

Philippa Gregory nous narre donc cet épisode de la Guerre des Deux-Roses que je maîtrisais mal : les incessantes batailles du règne d'Eoudard IV, les princes de la Tour, le destin de sa fille Elisabeth, autant de péripéties qui ont marqué la vie de cette reine qui ne laisse pas L Histoire sans avis.

A cela, l'auteure ajoute une touche de fantaisie en insistant sur le sang de la mer d'Elisabeth, héritière de Mélusine et douée de certains dons ( sans que ce soit trop visible non plus). Une touche originale qui, pour le coup, n'enlève rien à la qualité historique de l'ouvrage.
Je reste juste un peu sceptique sur la fin.

Ce ne sera sans doute pas mon dernier Philippa Gregory!

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Elizabeth Woodville est la veuve de Sir John Grey. Son père et son époux ont combattu sous la bannière des Lancastre, à l'emblème de la rose rouge. Elle va alors rencontrer, celui qui devient Edouard IV, roi d'Angleterre, de la maison d'York à l'emblème de la rose blanche. Son charme est immédiat sur ce jeune roi, qui va alors l'épouser en secret.

Nous plongeons dans cette guerre des Deux Roses, où s'affrontent donc les Lancastre et les York pour l'accession au trône d'Angleterre. Nous découvrons dans ce roman une Elizabeth qui fera tout ce qu'elle peut pour sauver sa famille de sang royal et sa place dans la dynastie des York. Complot, trahison, guerre de pouvoir, tout y est. Ce tome est bien évidemment écrit selon le point de vue d'Elizabeth, et le tome suivant La Reine à la rose rouge, nous permettra de découvrir cette guerre avec le point de vue de la maison des Tudor, et plus particulièrement de Margaret Beaufort, épouse de Edmond Tudor.

Mais ce roman mêle historique et mystique. Elizabeth tient de sa mère des « pouvoirs ». Si Philippa Gregory nous transmet l'histoire de cette guerre des deux roses, elle y mêle une part d'imaginaire en y incluant la légende de Mélusine, mi femme - mi serpent. Ainsi, les filles de la famille héritent de pouvoirs permettant de manipuler l'eau sous toutes ses formes.

J'avais une version plus ancienne de la Reine à la rose blanche dans ma bibliothèque, ainsi que tous les romans de cette saga traduite en France de l'autrice. Mais je n'avais pas encore franchi le cap de la commencer. C'est maintenant chose faite, avec cette très belle édition de la maison Hauteville. Je n'ai pas été déçue par cette lecture, bien au contraire, même si je ne m'attendais pas à ce côté mystique. J'ai eu quelques difficultés à me retrouver dans tous les personnages et leur lien, mais cette difficulté est liée aux nom des personnages. Il faut bien l'avouer qu'à cette époque la filiation ayant une part capitale pour les familles royales, la diversité des prénoms était très limitée, et nous avons donc quantité de Edouard, Georges, Richard, Elizabeth et Marguerite/Margaret. J'ai donc apprécié d'avoir un arbre généalogique dans ce livre.

La Reine à la rose blanche ou la Reine Clandestine, est le premier roman traduit en France de la saga écrite par Philippa Gregory sur les Plantagenêts et les Tudor, et je vais bientôt entamer la lecture du roman suivant la Reine à la rose rouge. J'en profite pour remercier Stéphanie de @lesladiesdeledition et @hautevillefr pour la réception de ces deux romans.
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J'ai adoré ce roman et l'esprit dans lequel il est écrit. Moi qui connaissait essentiellement la guerre des deux roses via l'oeuvre de Shakespeare et les auteurs à la solde de Tudors, j'ai été ravie de découvrir un point de vue différent.
Je pense que Philippa Gregory est très douée pour nous familiariser avec cette époque ardue, même si il n'est pas toujours facile de discerner ce qui est vraiment historique et que l'héroïne est plutôt ambiguë.
On vit les évènements tourmentés de cette période de l'histoire anglaise dans la peau d'Elisabeth Woodville et c'est très bien rendu et très efficace. A la fois plongée dans l'idéale idylle d'une fille de rien (enfin d'une fille qui ne pouvait être destinée à régner) avec un roi qui aboutit au mariage, mais aussi dans les intrigues et les cruautés vraisemblables de la cour d'Angleterre de la fin du XVe siècle, où l'on revisite même l'histoire des princes de la Tour.
Le zeste de sorcellerie, qui pimente la narration, n'était pas vraiment utile, et la fin du livre, qui appelle clairement une suite, nous laisse un peu sur notre faim. Malgré cela, j'ai littéralement bu les pages de ce livre et le recommande aux passionnés de romans historiques.
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1464, Angleterre : les Lancastre et les York sont en guerre pour garder la couronne. Élisabeth Woodville, veuve de John Grey et partisan de Lancastre, épouse en secret le roi Édouard IV , de la famille York. Déjà mère de 2 enfants, elle donnera naissance à 10 enfants pendant son règne de reine. Elle arrivera également à placer sa famille parmi les proches du roi.

Fan de Philippa Gregory, je me suis encore une fois laissée transporter par son écriture fluide et efficace. Même si cette fois-ci, j'ai eu un peu plus de mal que d'habitude à rentrer dans le récit. Peut-être dû au fait que les personnages s'appellent tous Élisabeth, Édouard, Richard, Margaret, Henri...
Nous nous retrouvons donc en pleine guerre des Deux Roses avec une femme qui était du côté ennemi au roi et qui se retrouve mariée à ce dernier.
Dans ce roman, j'ai découvert une reine que je ne connaissais que très peu finalement.
L'auteure arrive à nous envoûter avec son emploi de la première personne du singulier. J'aurais encore une fois pu croire que c'était Élisabeth Woodville qui écrivait son propre journal. Philippa Gregory précise qu'elle s'est basée sur des faits historiques relatés dans les archives mais que cela reste bien entendu un roman. Mais j'ai envie de croire qu'à travers sa plume, c'est celle de cette reine tant détestée qui écrivait.
Encore un super roman de Philippa Gregory que je conseille.
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Si je me suis lancée dans ce roman, c'est parce que j'ai regardé la série télévisée The White Queen, adaptation de ce roman et que j'ai énormément aimé, et aussi parce que je lis le manga le requiem du roi des roses de Aya Kanno. Ces deux supports font que je suis plus à l'aise avec cette période de l'Histoire de l'Angleterre qui m'était encore inconnue il y a peu.

Ce roman concerne une période de l'Histoire de l'Angleterre, qui marque la jonction entre le Moyen Âge et les temps modernes. On l'appelle la Guerre des Deux Roses, guerre entre deux familles cousines et rivales, les York avec pour symbole la rose blanche et les Lancastre avec pour symbole la rose rouge, mais on notera aussi l'importance d'une autre famille que sont les Tudors, des cousins des Lancastre.

L'écriture est assez fluide pour un roman historique et je suis d'ailleurs surprise que ce soit écrit à la première personne afin d'être au plus proche d'Elizabeth. C'est très descriptif bien sûr, il y a des longueurs et c'est normal, pourtant ça ne m'a pas gêné plus que ça. Mais ça manque cruellement de dialogues pour plus de dynamisme. Aussi, plus d'une fois, j'ai failli m'emmêler les pinceaux avec les noms. Aucune originalité dans les prénoms à cette époque-là! Que des Édouard, des Richard, des Elizabeth! Il fallait donc s'accrocher pour savoir qui était qui.

On a exclusivement le point de vue de la reine Elizabeth d'York, pas comme dans la série télé où l'on voit tous les protagonistes autour d'elle ou de leur côté alors que dans le livre, ces informations sont plutôt retranscrites via des lettres, des rumeurs, des révélations qu'on lui rapporte et nous découvrons tout à travers elle. Mais j'ai noté qu'il y a certains combats qui étaient décrits en off (pas découverts par le point de vue d'Elizabeth). Je n'ai pas eu de réelles surprises, je connais tous les personnages principaux et pas mal de secondaires ainsi que les moments clés mais ce n'est pas ce que je recherchais en lisant le livre, je voulais approfondir mes connaissances, ne pas quitter cet univers si passionnant. le petit côté fantastique ajouté est fort sympathique et s'adapte parfaitement à l'histoire. Il y a vraiment tout ce qui me plaît: complots, trahisons, guerres, romances, faits historiques réels... tous les codes d'un bon roman historique.

La série télévisée reste très fidèle au roman, je trouve, et c'est bien surprenant au vu quand même de la complexité de l'histoire. D'ailleurs, j'ai aussi fait des recherches en parallèle pour voir si ça restait fidèle à l'Histoire de l'Angleterre et ça l'est (les événements clés sont gardés, les personnages, les dates aussi).

J'aimerais beaucoup découvrir les autres romans de l'auteure qui appartiennent à ce cycle (La fille du faiseur de roi, La princesse blanche et La malédiction du roi), ainsi que lire ses romans sur les Tudors (Deux soeurs pour un roi et L'héritage Boleyn).
En bref, un superbe roman historique, j'ai beaucoup aimé et je pense que ceux qui ne connaissent pas un minimum la Guerre des Deux Roses se sentiront perdus dès le début donc il vaut mieux être à l'aise avec cette période.
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Angleterre, XVe siècle.
La Guerre des Deux-Roses fait rage et deux lignées, pourtant cousines, s'entre-déchirent. Les Lancastre, dont l'emblème est la rose rouge, sont finalement vaincus par les York, à la rose blanche, et Edward IV monte sur le trône.
Elizabeth Woodville, une jeune veuve du clan Lancastre dont les terres et les biens ont été confisqués, souhaite récupérer sa demeure afin de s'y installer à nouveau avec ses deux jeunes enfants. Pour cela, la jeune et superbe veuve compte se faire remarquer par le nouveau roi lorsqu'il passera près de chez elle.
Le jour où Edward passe avec son armée auprès de Grafton Hall, la demeure des Woodville, Elizabeth se tient donc sur le bord de la route. Comme prévu, sa beauté est tout de suite remarquée par le roi qui, après une petite discussion, s'engage à défendre la cause de la jeune veuve.
Mais Elizabeth a, secrètement, d'autres projets et souhaite épouser le roi Edward. Elle se confie à sa mère qui décide de l'aider. Cette dernière, descendante de la déesse Mélusine, connaît tout des sorts et envoûtements et ensorcelle le jeune roi afin qu'il épouse sa fille.


"The White Queen" est une histoire romancée des rivalités entre York et Lancastre et de la vie d'Elizabeth Woodville. Mais malgré cela, les références historiques nombreuses et parfaitement exactes en font une sorte de biographie de cette reine consort peu connue.

Si Elizabeth n'était que reine consort, c'est notamment parce que son mariage secret avec Edward IV n'était pas reconnu comme valable par tous les conseillers du jeune roi York. En cela, le roman de Philippa Gregory est fidèle à l'histoire, puisque les difficultés rencontrées par la nouvelle reine pour se faire accepter ne sont pas édulcorées.

Le récit se fait à la première personne et donne l'impression de lire le journal d'Elizabeth ou, tout au moins, une longue lettre qu'elle nous aurait adressée à travers les siècles. Il se concentre sur la vie d'Elizabeth plus que sur celle d'Edward, ce qui transforme le récit, en fin de compte, en une histoire des femmes puissantes de l'époque. Celles-ci sont toutes là et deux d'entre elles sont particulièrement intéressantes en ce qui concerne le déroulement du récit: Margaret d'Anjou, la reine Lancastre détrônée qui lutte pour renverser Edward et Margaret Beaufort, la grand-mère du futur Henry VIII.

Jacquetta Woodville, la mère d'Elizabeth, occupe également une place centrale dans le roman. Cette femme accusée de sorcellerie, qui a appris à Elizabeth tout ce qu'elle sait des mystérieux dons hérités de Mélusine, apporte une dimension toute particulière à l'histoire. Grâce à Jacquetta et à son influence sur la vie de sa fille, la sorcellerie est présente du début à la fin, Elizabeth n'hésitant pas à utiliser les petits trucs appris de sa mère pour se venger de ses ennemis.

Les femmes et les forces obscures de la nature sont donc à l'honneur dans "The White Queen".

Mais ce n'est pas tout, puisque les grandes batailles de la Guerre des Deux-Roses nous sont également contées par Elizabeth. La cruauté des deux clans, les trahisons des partisans, les intrigues des uns et des autres sont mentionnés par la jeune souveraine. Et si Edward doit lutter sur le champ de bataille, Elizabeth doit elle aussi se montrer forte afin de protéger la vie de ses enfants, menacés par les rivaux d'Edward.

C'est ainsi que le prince héritier, après la mort d'Edward, sera enlevé à Elizabeth et enfermé dans les appartements royaux de la Tour de Londres, soi-disant pour garantir sa sécurité. Mais le petit garçon ne sera jamais revu vivant... C'est l'un des grands mystères de l'histoire anglaise que Philippa Gregory nous raconte dans les dernières pages du roman, et cet événement montre à quel point cette période de l'histoire fût sombre pour l'Angleterre.

Cette dureté se reflète d'ailleurs dans le caractère de la reine consort, fascinante mais de plus en plus antipathique au fur et à mesure du récit. Avant d'épouser Edward, Elizabeth était une jeune femme douce malgré son ambition. Lorsque l'autorité du roi commence à être remise en question par différents groupes d'opposants, Elizabeth est obligée de s'endurcir. Page après page, cette femme souffre des trahisons des proches de son mari et de la disparition des membres de sa propre famille. A la fin du roman, alors qu'elle est enfermée à l'abbaye de Westminster avec ses filles, Elizabeth fait preuve d'une dureté étonnante avec son aînée, qui s'appelle également Elizabeth. On assiste alors à un affrontement verbal assez brutal entre la mère et la fille, à des divergences d'opinion qui menacent une fois de plus le peu de tranquilité que la famille York a réussi à garder. Encore une fois, c'est la sorcellerie qui va rapprocher ces deux femmes, les deux Elizabeth étant aussi douée l'une que l'autre pour exploiter leurs liens avec Mélusine.

"The White Queen" est donc une histoire passionnante qui se déroule durant une période très troublée mais intéressante de l'Angleterre.
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Un livre historique qui se passe pendant la guerre des deux roses. Angleterre xv sciecle.
Des faits réels très intéressants mais je l'ai trouvé quand même laborieux. Tous ces personnages avec les mêmes prénoms pas simple de ci retrouver ! On découvre la puissance de toutes ces femmes auprès de ces souverains .....Il y a quand même des longueurs mais le style est très agréable .
Bonne lecture dans l'ensemble très enrichissant


Relecture février 2021

Je n'ai rien retenu de ma première lecture et c'est à peu près le même ressenti que la première fois car déjà lu en 2019.

Élisabeth Woodville, veuve et mère de deux garçons rencontre le jeune roi Édouard. Séduit, il l'épouse en secret.

On va suivre cette guerre des deux roses qui oppose la maison des Lancastre et les York. Élisabeth fera tout pour sauver ses enfants après la mort de son époux, le roi.
Certains veulent récupérer par tous les moyens la couronne et Elisabeth ira jusqu'à sacrifier un jeune enfant en le faisant passer pour son fils pour sauver la tête du sien en danger.
La guerre pour sauver sa famille, la guerre pour récupérer le trône !

Un récit rythmé par l'amour, la trahison, le pouvoir et les complots. Un bon moment de lecture, dommage qu'ils aient toujours tous les mêmes prénoms, je m'y perds un peu à chaque fois !

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Souvenez-vous, il n'y a pas si longtemps, je vous faisais la chronique d'un livre qui avait été un tel coup de coeur que j'avais décidé de reprendre la série du début. C'est chose faite avec ce T1 qui met en scène le début de la dynastie Tudor. Peut-être connaissez-vous la série de la BBC, The White Queen, adaptée (très fidèlement) des romans de Philippa Gregory ? Si c'est le cas, voilà la chronique du 1 bien que j'ai commencé par le 4. Si dans celui-ci, on suivait l'évolution d'Elisabeth d'York et la mise en place durable de la paix dans l'Angleterre du XVe siècle, ce n'est pas le cas avec ce premier tome qui place les intrigues et les guerres entre cousins au centre de l'intrigue.


Nous suivons donc une nouvelle Elisabeth, la mère d'Elisabeth d'York, grand-mère maternelle de mon cher Henry VIII. Elisabeth, ou une Circé en devenir. Jeune veuve, elle trahit sa famille Lancastre et réussit à gagner les faveurs d'un prétendant d'York. Edouard IV, que rien ne prédestinait à être roi, force le destin et mène de nombreuses batailles jusqu'à s'assoir de force sur le trône. Son mariage avec Elisabeth est un mariage d'amour car il n'en tire aucun avantage. Ses compagnons s'en indignent et souhaitent destituer la reine. Elisabeth rencontre donc autant d'obstacles que son ambitieux époux pour conserver sa place. Se pose alors une question constante : va-t-elle réussir à s'imposer sur un trône taché du sang de ses prédécesseurs ou subira-t-elle le sort de sa maison originelle ?


Je me rends compte à quel point il est difficile de faire une chronique d'un livre que l'on a adoré. Je ne veux pas trop vous en dire mais j'ai du mal à ne pas trop parler. Gregory a une interprétation toute personnelle de l'énigme de la Tour bien que sur le fond historique je sois totalement d'accord. Sa touche personnelle, du fantastique, reste assez légère (et très originale) pour que l'on adhère à son idée sans aucun problème. Elle sait flirter avec les limites et j'apprécie que le récit soit aussi fidèle à l'Histoire. de plus, Gregory ne développe pas l'histoire d'amour entre ses personnages et se concentre sur le côté militaire et géopolitique avec les alliances. Elle démontre clairement l'utilité des femmes à cette époque et l'intérêt des mariages. le lecteur comprend qu'après la guerre, assurer un bon mariage et une descendance importante est toute aussi importante que la bataille. Mais elle ne réduit pas leur rôle à une dimension reproductrice. Elle montre également que derrière chaque grand homme, se cache une grande femme : Elisabeth devient une manipulatrice et on a l'impression de voir Circé se définir sous nos yeux. Je me suis régalée dans ses guerres intestines où les enjeux et les protagonistes sont clairement exposés. Rien n'est flou et tout concorde parfaitement, elle pousse même le vice à annoncer le grand problème d'Henri et semble faire des clins d'oeil à son lecteur. Pour autant, ce n'est pas un livre à visée réellement historique car de nombreux détails autour des relations sentimentales ne sont pas vraiment historiques. Une part est romancée et l'interprétation du personnage par l'auteure est totalement personnelle. Un seul trait m'a perturbée : les personnages sont tous beaux et ne présentent aucun défauts physiques (allez regarder le squelette de Richard III, vous allez comprendre ^^). de même, j'ai regretté que la présence d'Edouard soit si mineure… Bon, ça et le fait que la série TV est entièrement narrée dans ce T1 ce qui fait que les évènements s'emblent s'enchainer trop rapidement. Pour autant, cela ne m'a perturbé et n'a absolument pas gâché le plaisir de la lecture. Elisabeth et ses contemporains prennent vie sous nos yeux et on s'attache à certains personnages tout en se méfiant d'autres. Comme quoi, il n'y a pas qu'à la cour des Tudors et des Borgias que les intrigues font rages, que les complots se multiplient et que les têtes tombent. Quand les exécutions sont publiques, évidemment…

Retrouvez des extraits et des infos sur les différentes séries de Gregory ainsi que mes avis sur certains ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/08/la-reine-clandestine.html
Lien : http://lecturesdunenuit.blog..
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Oui, le livre qui a inspiré la série The White Queen.

Et si vous ne la connaissez pas, cette belle saison, vous allez la voir, elle doit être disponible maintenant et elle est super bien faite. En bref, si vous aimez bien la romance, l'histoire, les intrigues et un soupçon de sorcellerie, Philippa Gregory fournit en général de la bonne came. Moi, ce que j'aime particulièrement, j'avoue, c'est que les pages se tournent très vite et j'ai pas forcément envie de réfléchir à mort. Cela passe bien, surtout pour le week end et c'est tant mieux.

Donc, ce livre a inspiré une série. Et pour avoir vu et lu les deux, je peux vous dire que c'est assez fidèle en même temps. Ce qui ne m'étonne pas, car bon nombre ont tenté de s'inspirer de l'oeuvre de Philippa Gregory et même si elle n'est pas toujours très stricte sur les vérités historiques, il faut avouer que les monarchies anglaises, elle maîtrise bien, voire même très bien.


Et là du coup on en es où ?

On en est avant les Tudors. Donc pas du tout la même dynastie, celle juste avant qui pourrait nous dire pourquoi qu'Henri il a jamais eu d'héritier mâle (genre). L'avantage c'est qu'on a un royaume pas du tout stable, comme on peut le voir dans les Tudors. Ici, Edouard doit est un jeune roi guerrier. Il tombe amoureux d'Elisabeth qui est une descendante de la déesse Mélusine. Elle le séduit et ils vivent ensemble (et ont beaucoup d'enfants).

Cela pourrait ressembler à un conte de fée sauf que dans la vraie vie, les jeunes rois font la guerre et la cour d'une reine est faite d'intrigues aussi. Intrigues autours des fidélités et des infidélités, autours des accouchements, des vengeances, des maisons. C'est vraiment agréable de se retrouver au milieu de tout cela.

Je regarderai donc s'il y a la suite en VF. Sinon on continuera en VO ;)
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Lecture terminée ! Eh bien, j'ai beaucoup aimé ce livre.
J'ai regardé la série "The White Queen" (tirée des romans sur la Guerre des deux Roses de Mme Grégory) avant de le lire, donc je connaissais déjà à peu près l'intrigue. Que dire, que dire ? J'adore les romans se passant dans des cours, avec des cabales et de la politique (et de l'amour, je l'avoue volontiers).
C'est l'histoire d'Elisabeth Woodville, fille d'un partisan de la famille Lancastre, qui s'est mariée avec le roi de la maison d'York, Edouard IV. C'est une période troublée avec beaucoup de retournements de situation, qui nous est racontée, mais j'ai trouvé dommage qu'on voie si peu de scènes 'ordinaires' dans une cour royale. Ca ne m'a pas empêchée de beaucoup aimer les évènements, qui s'accélèrent énormément à la mort du roi Edouard.
Moi qui pensais toujours apprécier les narrateurs dans les romans à la première personne du singulier, je me suis surprise à ne pas tant aimer que ça Elisabeth. Trop ambitieuse, trop intéressée, trop magicienne, pas assez humaine. Elle ne pardonne jamais rien et ne fait que créer des difficultés, surtout avec son beau-frère Richard. On peut imaginer que c'est à cause de sa méfiance et de ses préjugés qu'elle s'est alliée avec les 'mauvaises' personnes. Comme Lord Stanley et sa femme Margaret Beaufort, par exemple… Ce n'est évidemment que mon avis !
J'ai par ailleurs beaucoup apprécié le personnage d'Anthony, frère d'Elisabeth, ainsi que sa mère, ou encore Richard, bien qu'on ne le voie que très peu.
Ce que j'ai aimé, dans ce livre, c'est le fait que la narration rende l'histoire parfaitement subjective: la vraie Elisabeth Woodville a peut-être bel et bien vu les évènements ainsi. Ca rend le roman très authentique ; et j'ai hâte de lire La Fille du Faiseur de Rois, qui raconte la même période, vue par Anne Neville (une chance de voir un peu plus Richard…) !
(la suite risque de contenir des spoilers ; mais il s'agit de mes questionnements quant à la réalité des faits, donc n'hésitez pas à me donner votre avis !)
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