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sur 563 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on va parler d'un roman de SF jeunesse, Virus L.I.V.3 ou la mort des livres, de Christian Grenier.

Or donc dans un siècle, la lecture est devenue obligatoire et les écrans sont bannis et méprisés. La population est divisée en deux camps : les Lettrés et les Zappeurs. C'est dans ce contexte qu'Allis publie un roman et se retrouve chargée d'enquêter sur les Zappeurs : ces derniers ont mis au point un virus détruisant les livres. Pourra-t-elle sauver la littérature ?

-Bon, moi, j'ai déjà un problème là. Une dictature littéraire ? N'importe quoi. Ce sont les écrans qui s'imposent, pas les romans. Dès le départ, ça commence mal et j'y crois pas.

-Mais justement, c'est intéressant de prendre le contre-pied de Fahrenheit 451, où ce sont les écrans qui dominent la société !

-Mouais. Pourquoi pas. J'me méfie quand même. de toute façon, l'auteur est un homme qui écrit un perso féminin. Ca aussi, je me méfie. Je le sens pas.

-Hé bien, on verra. Alors, pour commencer, le roman fourmille de références littéraires qui ne manqueront pas de résonner en vous, à commencer par les noms des personnages : Allis LC Wonder, Rob DF Binson… Même Lund, dont le prénom est apparemment simple, possède une importante signification.

-Désolée, moi je trouve que certains noms sonnent trop ridicule pour leur prêter la moindre crédibilité. L'AEIOU : c'est imprononçable ! Et les Zappeurs, oh là là, ce nom, quelle esclaffade ! Tu vas prendre au sérieux des activistes qui se présentent comme les « Zappeurs Zinzins » ? « Attention, on va faire des trucs très méchants, car nous sommes… les Zappeurs Zinzins ! » « Oh non ! Encore un coup des Zappeurs Zinzins ! Ce sont des monstres ! » Hahahahahaha !

-C'est peut-être fait exprès pour dédramatiser l'ambiance, mettre un grain de fantaisie…

-Ben moi, ça me fait décrocher, ça ne colle pas avec le reste du roman.
-Ledit roman n'est pas mal, d'ailleurs : j'aime beaucoup l'hommage rendu à la lecture, en la citant, en mettant en abyme… et l'action est intense, bien rythmée…

-Hélas, Allis représente un nouvel exemplaire de cliché insupportable ! Elle ne fait rien !

-Rhôôôôh, tu exagères !

-D'accord. Tu as raison : elle prend le RER de sa propre initiative et sans difficultés liées au trafic, aux travaux ou à l'annulation de trains. Comme quoi, la SF rend possibles nos rêves les plus fous.

-Et allez, tapons sur la RATP… Tu ne peux pas nier que certains passages qui lui sont consacrés la rendent fort émouvante.

-Certes, mais elle m'a aussi bien énervée : encore une demoiselle en détresse qu'il faut sauver et ça m'agace ! Ca m'irrite aussi quand elle découvre sa mystérieuse correspondante du Net : elle passe de la colère à la disparition de cette colère en quoi, une page ? Je veux bien qu'on soit dans un roman jeunesse, mais là, on nage dans l'absurde ! J'ai horreur des sentiments incohérents, plaqués là parce qu'on l'a décidé au mépris d'un minimum de vraissemblance ! Et puis, il y a trop d'incohérences dans l'usage fait de la technologie. Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler.

Je suis désappointée, parce que j'éprouve la sensation d'avoir lu un roman qui oscille entre deux publics : l'un aguerri en littérature et en SF, l'autre novice, naïf, pour lequel on se permet de trop gros raccourcis. Je pense que l'histoire aurait gagné en profondeur si elle avait été plus étoffée.

-Mais peut-être qu'elle aurait trop riche pour de jeunes lecteurs, du coup…

-Peut-être.

-Quoi qu'il en soit, c'est un roman intéressant pour initier vos jeunes enfants à la SF.

-Ouais, mais vous leur expliquez qu'on peut être une femme et ne pas avoir besoin d'être constamment sauvée, hein ? Merci, bisous. »
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Un livre dans la liste de livres recommandés pour la fille qui rentre en 4ème

Bof, bof. Franchement j'ai lu mieux en littérature jeunesse.

Il y a des références à différents auteurs classiques. Mais rien de vraiment profond.

C'est une version approuvée par l'éducation nationale. Je ne sais pas vraiment ce que cela signifie.

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Comme d'habitude, la SF pour gosses ne se surpasse pas ; comme d'habitude les livres Babelio me réservent un joli bordel. "Roman d'anticipation" ? Très discutable, l'histoire se passe un siècle après notre époque, donc dans une époque bien moins prévisible que la notre car notre situation socio-politique ne peut plus y être abordée de manière réaliste et donc qu'elle a fini par devenir autre chose, et que la technologie a trop évolué pour ne pas avoir sa part du gâteau. On est donc dans de la SF et pas un bouquin comme "Matin brun" ou "Soumission" sans place pour la science mais se passant dans le futur. Mais c'est très pardonnable.
Ce qui l'est moins, c'est "dystopie" : on est dans du cyberpunk, nuance ! le système est injuste mais pas totalitaire ; il n'y a aucun point négatif sur lequel le gouvernement est extrême en-dehors de la guéguerre Voyelles / Zappeurs. Je vous l'accorde, cyberpunk ou dystopie, de toute façon dans les deux cas ce livre-ci reste du second choix.
La classification des genres reste quelque chose de relativement abstrait et tout le monde n'est pas autant un obsessionnel que moi là-dessus. Là où ça m'énerve, c'est fantastique : bon, on n'est pas dans de la hard-SF non plus. Mais ce qui est indiscutable, c'est : qu'est-ce qu'une certaine Ludivine Chataignon vient faire là-dedans ? Ou bien une utilisatrice narcissique est passée par là, ou bien il y a eu une soirée psytrance et je n'étais pas au courant.
Et puisqu'on en parle de la socio-politique et de la technologie, voyons comment elles sont traitées. Les geeks sont devenus les Zappeurs (au passage, on dirait un nom de film des années 80) et les intellectuels les Voyelles. L'idée de pousser le contraste entre les deux cultures au sein d'une même société n'est hélas pas très plausible, car 1/ il y a toujours eu des intermédiaires entre le prodige de Windows bouffeur de chips invétéré et le bourgeois du XVIe qui parle en sonnets ; 2/ les choses changent peu à peu : les blockbusters, jeux vidéos et autres romans de high fantasy font désormais parfois preuve de réflexion, tandis que les lettrés en France commencent à comprendre que la narration d'une histoire ne passe pas forcément par une sublimation de la langue dans toute sa complexité (pensez au rappeur Gaël Faye qui a remporté le prix Goncourt il y a quelques années à peine). Et dans des superpuissances comme les États-Unis, bien plus prosaïques, il n'en a jamais été question. Va pour une caricature sociale de temps en temps, mais elle aurait été mieux gérée dans un cadre humoristique.
Côté technologie, c'est de la série B : les Zappeurs sont des cyborgs, il y a des hommes-écrans, mais pas le ton noir lié à la technologie qui est d'habitude si puissant dans le cyberpunk. Normal, me diriez-vous : c'est de la jeunesse.
Bon, la sociologie, c'est râpé, la technologie, c'est râpé aussi, mais dites-moi un peu : tout ça, ce n'est que le worldbuilding ! Est-ce qu'il pourrait se passer quelque chose d'intéressant dans ce cadre-là ? Eh bien oui. L'idée d'un virus capable de vous faire visualiser l'intérieur d'un livre COMME SI VOUS Y ÉTIEZ est tout à fait bien expliqué et rendu avec maîtrise. Par contre, problème : ce qui fait tout le sel de cette histoire est que ce virus se propage extrêmement vite et qu'une fois écrits, les livres NE PEUVENT PLUS ÊTRE RELUS ENSUITE. Et ça, ce n'est jamais expliqué, et la seule solution que l'on trouve à ce problème ne fait que le RALENTIR, pas l'ARRÊTER.
Parlons un peu des partis pris : l'idée de faire cohabiter une Voyelle sourde et muette et un Zappeur aveugle donne deux bonnes choses. La première, c'est que des personnes handicapées dans la SFFF, on n'en voit pas tant que ça, et que dans les deux cas, les handicaps forment un paradoxe avec la culture du personnage : elle ne peut pas s'exprimer les mots alors que sa culture se fonde sur le ressentiment et lui ne peut plus voir les images alors que la sienne est visuelle. Malheureusement, tous ces problèmes s'effacent vite grâce à la technologie. Que voulez-vous, il faut faire avancer l'histoire.

En résumé, une idée de base très bonne malheureusement gâchée par un worldbuilding exagéré et des personnages dont les côtés qui auraient pu être révolutionnaires sont vite oubliés. À lire éventuellement, sans plus.
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Avec un langage très très enfantin, l'auteur nous raconte une histoire abracadabrante ! Bon, c'est de la science fiction pour jeunesse... mais, peut-être, qu'un peu d'humour aurait relevé le tout. Peut-être ! Et puis... le rôle de l'héroïne n'est pas, à proprement parlé, très grandiose, à mon avis. On vient la chercher, elle se fait enfermer et le prince charmant la délivre ! Très passif quand même ! Bon vous l'avez compris, pour moi, cette histoire ne m'a pas vraiment convaincue !
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L'histoire commence bien et propose un version opposée à "Farenheit 451" : une société dans laquelle les livres sont au centre de son fonctionnement. La réflexion livre vs écran est bien menée jusqu'à ce que l'auteur tombe dans une bluette sans intérêt à laquelle on ne croit pas du tout.
La fin, complètement utopiste et niaise, ne rejoint pas le début de l'ouvrage. Vraiment dommage!
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L'idée de départ me semblait absolument génial. Pas forcément très originale non plus car ces pages de livres qui disparaissent suite à une sorte de virus sonnent relativement familières dans mon esprit à travers des séries télé ou des mangas mais au moins le sujet me plaisait.

Malheureusement j'ai vite été déçu par la tournure que prenait l'histoire et la façon dont elle avait été traitée.
Personnellement j'ai déjà eu beaucoup de mal avec la terminologie employée que je trouvais "bêtifiante" : les Zapeurs Zinzins.... les Voyelles .... pour moi cela a un arrière-goût de paresse intellectuelle. du genre "bon on va leur mettre un nom un peu fun ou au moins très clair pour qu'on sache qui sont ces personnages tout de suite".

Je pense que malheureusement j'ai lu ce livre trop vieux. Vingt ans en arrière je l'aurais certainement bien plus apprécié. Là il me reste un arrière goût de déception.
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Pourquoi Allis est-elle différente des autres Voyelles ?

car ses parents sont des zappeurs
car elle utilise des écrans pour pouvoir communiquer
car elle arrive à communiquer avec Soon, le chef des zappeurs

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Thème : Virus L.I.V.3 ou la mort des livres de Christian GrenierCréer un quiz sur ce livre

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