AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 232 notes
5
10 avis
4
17 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Véritable plongée dans les arcanes infernales de notre civilisation et son cortège corruption, drogue, meurtre, prostitution, trafic d'enfants, traite des blanches, ce roman révèle les dérives policières et ses compromissions avec les politiques.

Une écriture vive et addictive, valorisée par une traduction talentueuse, met en scène une tragédie en plusieurs actes dont chacun est à lui seul un épisode quasi autonome.

L'avocat rappelle, pour nous français, la mémoire de Maitre Vergés qui était le défenseur de Klaus Barbie et autres inculpés "indéfendables".

Mais le vrai héros positif me semble être Partner, fidèle assistant, qui prouve que l'on peut être un ange gardien efficace sans avoir été un enfant de choeur modèle.
Commenter  J’apprécie          943
Lorsque j'ai la chance de faire un petit séjour hors de nos frontières je ne manque jamais de faire un petit tour dans une librairie locale. Profitant d'un petit séjour à Jersey j'ai donc acheté plusieurs livres en anglais (les livres sont d'ailleurs beaucoup moins chers là-bas) dont ce "Rogue Lawyer". Je n'avais jamais lu de Grisham mais ayant entendu ce nom de nombreuses fois j'ai pensé que ce serait plus abordable pour moi que du Shakespeare (!!)
Résultat concluant, bien que je doive copieusement remercier WordReference et GoogleTrad (entre autres), j'ai beaucoup apprécié cette lecture. le ton en est vraiment contemporain, le langage utilisé est celui qu'on entend aujourd'hui dans les séries ou les films en V.O., en revanche bien loin de notre vocabulaire scolaire... Ensuite j'ai beaucoup aimé l'écriture de Grisham, elle m'a replongée dans certaines séries de mon enfance comme Mike Hammer le privé solitaire et dur à cuire, en mieux car ici le héros est tout de même beaucoup plus sympathique (démocrate quoi!). En effet, on sent que Grisham est engagé, on comprend ses prises de position sur la situation des prisons et la peine de mort aux Etats-Unis par exemple. de plus, il pratique le sarcasme et l'ironie avec beaucoup de talent ce qui est un pur régal. le personnage principal de l'avocat défenseur des causes perdues et se battant contre l'injustice est dense et réaliste, à la fois sensible et un poil macho, il finit presque par être attachant.
Le seul petit bémol pour moi a été l'organisation du livre, il commence par des nouvelles mi-légales mi-policières puis à partir de la quatrième nouvelle, les choses commencent à s'imbriquer pour finir en véritable histoire. J'ai trouvé ça un peu dommage car j'ai bien aimé ce découpage en "épisodes" de la vie et du travail de Sebastian Rudd, plaisants comme une bonne série TV ; alors que la dernière partie qui décrit le déroulement d'un procès m'a paru un peu trop longue. Mais là je chipote !!
Bref, je pense que je relirai John Grisham, en français cette fois car mon petit doigt me dit que le plaisir de lire en anglais (et de comprendre...) m'a peut être empêchée d'être réellement objective, mais je ne pense pas me tromper en qualifiant ce livre de bon polar judiciaire.
Commenter  J’apprécie          228
L'insoumis de John Grisham, mon troisième roman de cet auteur. L'univers de John Grisham est vivant et l'on reconnaît bien sa patte dans ce livre, notamment son analyse critique de la société américaine à travers ce qu'il connaît le mieux : le monde de la justice, ayant été lui-même avocat. L'insoumis est donc avocat, un avocat totalement en marge de la société, qui défend n'importe qui et surtout n'importe quand car Sebastian Rude est un père célibataire, divorcé d'une femme avocate féroce et sans pitié quand il s'agit de faire la guerre à son ex mari. C'est le solitaire type à l'esprit critique, rejetant la vie en société à l'exception de son amitié avec un couteau suisse sur patte: Partner, un homme de confiance, l'élu. A eux deux, ils vont se battre contre le « système » américain dans plusieurs affaires qui font grand bruit.

Une fois de plus, John Grisham sait comment emmener les lecteurs dans ses romans et surtout ceux qui comme moi aiment les commentaires acides sur nos sociétés. Son talent de romancier est indéniable à l'instar de son talent critique qui est encore plus flagrant. Il allie ces deux qualités habilement et nous offre un résultat remarquable. L'ambiance y est sombre et marginale et permet une immersion marquante dans le roman.

Il m'a donné l'envie de continuer à lire ses oeuvres. Un écrivain que je découvre avec « La firme » et une très belle découverte.
Commenter  J’apprécie          193
Avis de Grybouille - Chroniqueur chez Léa Touch Book :

Tout le monde connait l'image de Madame La Justice avec les yeux bandés et dans ses mains une épée et une balance.
Bon, Bah ! Maintenant il va falloir qu'elle trouve le moyen de se boucher les oreilles et de se pincer le nez car John Grisham, en grand spécialiste du roman judiciaire, nous emmène dans le labyrinthe de la Justice rendue, plutôt vendue aux États-Unis d'Amérique.

La couverture ? Superbe en relief avec des reflets métalliques, « le souci du détail montre que l'on s'intéresse à la chose ! », une belle réalisation !

Une histoire conduite au « Je » par le personnage principal Sébastien RUDD, avocat qui se définit ainsi : « Je suis un solitaire, un franc-tireur, un insoumis qui combat le système et déteste l'injustice. »

Mais avant d'entrouvrir la porte et de lâcher les chevaux, j'ouvre une parenthèse sur le chapitre 1, une introduction ?
Non, un cyclone qui vous attrape et vous emmène dès les premières lignes dans l'univers de l'auteur, un régal !
Et que çà saute et çà va sauter…

Nous sommes invités à suivre les aventures de l'avocat Sébastien RUDD à travers plusieurs affaires. Comme tout homme de Loi, il est amené à défendre des clients. Ici on ne vend pas de marchandises, on vend des années de liberté… « …l'enjeu de ce procès ce n'est pas la vérité, mais la victoire. »

Confronté à la rancoeur de certains flics, à la violence du milieu où il évolue, de ses clients pas toujours bien équilibrés et enfin empêtré dans des problèmes insolubles avec Judith son ex, vous avouerez (sans rire) que Sébastien à de quoi s'occuper…

C'est une vie sous surveillance avec son garde du corps Partner, un bureau dans un van pour rester mobile, une cible en mouvement. Sébastian vit seul, rien d'étonnant vous me direz, seule petite bulle d'oxygène son fils Starcher qu'il peut voir pendant ses droits de garde.

Les personnages, un habile patchwork mis en place par l'auteur :
A tout seigneur tout honneur,
Sébastien, notre avocat qui doit jongler avec une conscience à géométrie variable et une ex-femme qui le poursuit de ses aigreurs ;
Judith Whitly, son ex avocate, elle aussi… Une teigne ;
Jimmy Bressup, sa gorge profonde, oui comme dans… ;
Starcher, son fils, sympa les sorties avec papa, un peu chaud quand même ;
Partner, ancien « client » qui est devenu son garde du corps ;
Et puis les clients, les flics, les femmes, les juges, les procureurs, les emmerdes…

Les pages défilent, les affaires également, les personnages sont bien campés, c'est du solide, vous avez une valeur sure entre les mains, bien huilé, sans souci… C'est du Grisham.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          140
Rogue Lawyer a fait un carton outre-atlantique en 2015 et il est arrivé chez Lattès sous le titre de l'Insoumis.

Le récit s'ouvre sur l'affaire suivante : Marginal au QI de 70, longs cheveux teints en noir, piercings et tatouages, Gardy est le suspect idéal. Tout le monde est convaincu que le jeune homme est coupable du meurtre horrible de deux petites filles. L'enquête est bâclée et les preuves ont été fabriquées. La justice promet d'être expéditive, ce qui arrangera tout le monde et rassurera les citoyens de Milo, petite ville du Sud des États-Unis. Gardy encourt la peine de mort et personne en ville ne souhaite le défendre. C'est ainsi que l'affaire est proposée à Sebastian Rudd, connu pour accepter les cas indéfendables.

Ce dernier opus de John Grisham est intéressant à double titre : son héros est d'une part un avocat hors-norme, dont le bureau est désormais un van blindé, après que ses anciens locaux sont partis en fumée ; d'autre part, le roman ne traite pas d'une seule affaire mais de plusieurs cas, tous différents.

Sebastian Rudd n'est pas l'avocat bon père de famille auquel Grisham avait pu nous habituer. Autrefois marié mais sitôt divorcé, il ne voit son fils de 10 ans qu'une fois par mois. Avocat au pénal, le genre d'affaire qu'il défend l'oblige à porter une arme et à avoir comme garde du corps le taiseux Partner. Ses clients sont presque toujours coupables. Insoumis et révolté, Rudd ne confond pas la justice avec l'institution judiciaire. Si les flics et certains juges ne jouent pas dans les règles ? Il flirte lui-aussi avec les limites… car tout le monde a le droit a un procès équitable. Malgré ses airs d'avocat voyou, Rudd garde à coeur de mettre en lumière les dysfonctionnements du système.

Dans ce livre, on ne s'appesantit pas sur un seul procès. Les cas s'enchaînent jusqu'à s'entremêler et donnent un bon rythme à ce bouquin. Quant aux clients, ils vont du vrai méchant au vrai innocent en passant par le vrai idiot.

Au rayon action, vous ne serez pas déçus : opérations de police musclées, combats d'arts martiaux mixtes (tous les coups sont permis et le ring est une cage !), évasion spectaculaire…

Le style de John Grisham est fluide et concis. le récit est émaillé d'explications et de réflexions sur les rouages de la justice et sur les dispositions iniques parfois adoptées par les États.

On retrouve la patte de John Grisham, qui a souvent été qualifié d'idéaliste et de réformateur et qui a notamment longuement abordé la question de la peine de mort dans de précédents volumes.

En conclusion, L'insoumis est un excellent « legal thriller », assez unique en son genre.
Lien : http://lectures-d-amerique.c..
Commenter  J’apprécie          100
Dans ce monde corrompu où les bandits sont plus honnêtes que les flics (qui ont le tort de ne pas être ce qu'ils prétendent être) et où les peines de prison, les aveux et les consentements se négocient uniformément par l'exercice de pressions personnelles (le cas échéant par l'instrumentalisation du goût des médias pour le vice) et la promesses de sommes d'argent, Sebastian Rudd s'en sort plutôt bien. L'avocat n'est en effet jamais partie prenante, ni prévenu, ni témoin, ni juge : coordonnateur et médiateur, il est à la bonne place pour raconter ses histoires où la vérité est une suite de contrats individuels accordés selon les volontés des parties. Et on en suit le déroulement avec amusement. Dans la réalité de Rudd, vivre consiste à négocier sans cesse (tout s'échange : l'argent, les peines, les menaces, les coups de poings, les preuves, les enfants...) - même s'il faut passer des accords oraux, financiers ou juridiques (douteux).
Commenter  J’apprécie          80
Sebastian Rudd est un avocat qui sort de l'ordinaire. Il accepte les clients dont aucun autre avocat ne veut car souvent ils sont coupables. Il n'hésite pas à mettre en cause la police qui outrepasse ses droits. Et pour arrondir ses fins de mois, il investit sur des combattants d'Ultimate Fight. Sebastian Rudd n'a pas que des amis. Notamment parmi ses clients quand l'issue de leur procès ne leur plaît pas.
A travers les différents procès menés par son personnage John Grisham veut dénoncer les travers et l'arbitraire de la justice américaine. le procureur, qui est élu, cherche plus à gagner le procès qu'à démontrer la vérité.
Commenter  J’apprécie          50
« Sur 92 jurés, une quinzaine admet avoir eu des démélés avec la justice dans le passé. Je parie qu'il y en a une bonne quinzaine de plus. On est aux Etats-Unis. Qui n'a pas déjà été poursuivi en justice dans ce pays ? »
Usant de son style simple et direct, John Grisham tire à boulet rouge sur le système judiciaire américain. Son héros, l'avocat Sebastian Rudd, un insoumis, un franc-tireur, s'est fait une spécialité de dénoncer les errements de cette machine où les procureurs et shérifs sont élus pour le meilleur et le pire, les unités spéciales d'intervention sont des polices minicipales composées de petits Rambo surarmés, les sociétés d'assurances payent les campagnes électorales d'élus votant des lois de circonstances, des procureurs affichent 95% de taux de condamnation faisant frémir les futus justiciables.
Vif et bien conduit ce roman pamphlet, très bien traduit par Dominique Defert, vous fera passer une bonne soirée et réfléchir sur l'état du monde libre.

JCLattes, 2016, un libelle de 445 pages.

Lien : http://www.quidhodieagisti.c..
Commenter  J’apprécie          50
Grisham nous surprend ici avec un style différent. Ici pas d intrigue mais plutôt une chronique judiciaire en exposant différentes affaires d un avocat. Les travers du système judiciaire passent une nouvelle fois sous le scalpel de Grisham avec les différentes affaires. le personnage de l avocat est réussi, ainsi que ces clients. C est du bon Grisham, surprenant et prenant.
Commenter  J’apprécie          40
John Grisham est le spécialiste des thrillers judiciaires et L'insoumis ne déroge pas à la règle même s'il est quelque peu atypique.
Sebastian Rudd n'est pas un avocat classique. Il n'a pas de joli bureau en acajou et cuir partout, il n'appartient pas à un grand cabinet, ni prestigieux, ni rien. Il est mal vu au Barreau. Il est un solitaire, un franc-tireur, un insoumis qui combat le système et déteste l'injustice. Au gré des affaires qu'il nous raconte, on découvre sa personnalité et son talent pour tenter de sauver ses clients des situations désagréables dans laquelle ils se retrouvent embarqués. Victimes ou prévenus, tous ont intérêt à être défendus par cet avocat retors, teigneux et talentueux.

Construit au départ comme un recueil de nouvelles constituées par les affaires qui se présentent à Sebastian, le fil conducteur, montrant tout à tour les arcanes du système judiciaire américain, du procès à la prison, dénonçant les vices des composantes de ce système, procureurs aux dents longues ou policiers à la gâchette facile, ce roman évolue vers une intrigue plus complexe, mettant en scène plusieurs protagonistes, gentils ou voyous, flics ou procureurs, victimes ou prévenus avec toujours en son centre, Sebastian Rudd qui devra faire preuve de tout son talent pour sortir de cette situation difficile tant pour lui que pour ses proches.
Le panel des personnages est très représentatif de toutes les populations et notre avocat n'a aucun scrupule, gentils ou voyous, il défend tout le monde…ou presque.

Un petit bémol avec la fin un peu abrupte qui laisse certaines questions en suspens mais finalement on se dit que la vie de Sebastian Rudd a commencé bien avant ce roman et continuera aussi après, comme si l'auteur nous avait juste montré un court épisode de la vie d'un avocat.

Ca faisait très longtemps que je n'avais pas lu cet auteur et ce fût un vrai plaisir de retrouver son univers si instructif et passionnant sur le système judiciaire américain. Ca se lit bien et comme toujours on en apprécie la lecture.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (716) Voir plus



Quiz Voir plus

La dernière récolte de John Grisham

En quelle année se déroule cette histoire ?

1932
1942
1952
1962

11 questions
22 lecteurs ont répondu
Thème : La dernière récolte de John GrishamCréer un quiz sur ce livre

{* *}