AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 645 notes
5
71 avis
4
54 avis
3
18 avis
2
7 avis
1
0 avis
Un petit coup de coeur.

J'ai vraiment adoré la première partie du roman, qui replonge complètement dans l'inhumanité qu'ont vécu les Noirs du temps de l'esclavage. C'est un pan de notre Histoire qui a été cruel et diabolique, que pourtant le monde entier trouvait "normal" jusqu'à la fin des années 1800..

En revanche, la deuxième moitié m'a moins séduite. C'est un peu longuet, et je n'y ai pas trouvé grand intérêt. Même si ça reste très bien écrit et agréable à lire
Commenter  J’apprécie          80
J'ai adoré cette fresque, à la fois émouvante, romantique, mais tellement révoltante.
Les personnages sont extrêmement attachants, malgré la faiblesse de l'héroïne, marquée par l'impuissance malheureusement. L'autrice nous emmène dans ce superbe domaine, où l'on est rapidement intégré à cette vie difficile. On tremble, on rit, on pleure, on hait.... Une belle histoire, pleine d'amour malgré tout.
Commenter  J’apprécie          50
Livre poignant, qui se lit d'une traite, à la croisée entre "L'esclave libre " de Robert Penn Warren et de "L'enfant loué" de Joan Brady. le roman retrace l'histoire d'une plantation et de ses habitants à travers le récit de deux personnes : Lavinia, une blanche "achetée" ou "sous contrat" alors qu'elle était enfant, et Belle, la fille illégitime d'un blanc. A cette lecture, on ne peut qu'être sidérée par tant d'horreur générée par l'esclavage et l'ignoble système de castes mis en place en Amérique du Nord et dans les Caraïbes. Et il y a suffisamment de témoignages et d'archives pour savoir que cela fut ainsi. Mais comment nos ancêtres ont-ils pu traverser ce système ? Commeent ont-ils pu s'en accomoder ? Comment ont-ils pu asservir des noirs, faire usage de tant de violence sur leur prochain, tout en violant leurs femmes et en leur faisant des métis ? Dans "La colline aux esclaves", les principaux personnages blancs sont veules, faibles, succombent au système. Les noirs donnent de l'amour. Mais au bout d'un moment, qui est "noir", qui est "blanc" ? Tout se lie. Et finalement, appuyée par la droiture et la bonté d'âme de quelques blancs que l'on voit aussi dans "La colline aux esclaves", c'est peut-être ce qui a fait s'écrouler le système.

J'ai beaucoup aimé aussi le personnage de Meg, la jeune fille qui se passionne pour la botanique et les études et n'a aucune envie de faire ce que la société attend d'elle : se marier et tenir un salon, "prendre sa place dans le monde". Elle aussi, à sa manière, défend l'indépendance et la liberté.
Commenter  J’apprécie          20
Bon bon bon... par où commencer ?
J'avais vu tellement d'avis positifs sur ce roman que je m'attendais à tout sauf ne pas apprécier ma lecture.

Déjà, le roman est hyper intéressant du côté historique de l'histoire mais le reste est lisse et un peu fade pourtant ils disaient que c'était à la hauteur de "La couleurs des sentiments" mais je ne comprends pas du tout cette comparaison.

Ça aurait pu être plus rythmé avec moins d'incohérences dans le récit, parfois j'étais perdue car c'est l'héroïne principale (Lavinia) qui raconte son histoire mais j'arrive pas très bien à savoir comment elle pouvait se rappeler de toutes ses choses du haut de son très jeune âge, à moins qu'elle tenait un journal mais ce n'est pas spécifié. En revanche, J'ai trouvé que les personnages qui gravitent autour d'elle étaient beaucoup plus approfondie, plus réelle et Belle aurait méritée des chapitres plus long...

En bref, c'était pas mauvais, les bases étaient bonnes mais ça aurait pu être beaucoup beaucoup beaucoup mieux ! Mais le message est très important mais si je devais vous conseiller un ouvrage, je vous dirai de foncer lire "La couleurs des sentiments" !
Commenter  J’apprécie          30
Je viens de finir La Colline aux Esclaves de Kathleen Grissom aux Editions Pocket, un livre qui prend aux tripes et je suis dans un état second.
L'histoire est prenante, forte, pleine d'émotions. On ne peut pas lâcher ce livre, on veut savoir ce qu'il va arriver à Lavinia, Belle, Mama Mae, Papa Georges, Jamie et les autres.
Ce magnifique roman parle de l'esclavage en Virginie de 1791 à 1810, mais contrairement à la très belle sage Louisiane de Maurice Denuzière ou Autant en Emporte le vent de Margaret Mitchell, le point de vue est, comme celui de la case de l'oncle Tom de Harriet Beecher Stowe, du côté des esclaves.
On est avec eux tout le long du livre et on voit comme ils subissent leur condition et dépendent des blancs. On déteste Marshall et son manque d'humanité, la vision des femmes blanches dont Laviana élevée parmi les noirs, mais ensuite épouse de blanc, fait partie, les montre soumises et faibles.
Les femmes noires sont fortes et essaient de faire avec alors qu'elles sont à la merci de leur propriétaire qui leur vole leurs enfants, tue leurs proches, les viole sans cesse.
Le thème est donc lourd mais la bonté de ces personnages, la façon dont ils se comportent sont pleine d'espoir et ces femmes et ces hommes sont très attachants.
Les chapitres sont courts, le livre se lit facilement car le style est simple. On alterne sans arrêt entre deux points de vue : celui d'une esclave Belle et de Lavinia, ce qui est très intéressant.
Je conseille vraiment cette lecture que j'ai dévorée et dont on ne sort pas indemne.
Avez-vous lu ce livre ? Avez-vous lu la suite Les Larmes de la liberté ?
Lien : https://www.instagram.com/mi..
Commenter  J’apprécie          10
Après de bons débuts qui laissaient présager une histoire sur l'esclavage avec un angle original, celui de la mixité et la famille vue autrement que par les liens du sang, le récit s'enlise au fil des pages dans une accumulation de clichés propres au genre "saga": le personnage principal qui enfile les erreurs de jugement, les amours contrariés, l'évolution des antagonistes très classiques et prévisible et le dénouement sans surprises. J'ai terminé de lire le dernier quart en diagonale. le fond comme la forme, on le retrouve dans beaucoup d'autres romans similaires. Cela doit être une bonne lecture quand on n'en a pas encore lu dix pareilles, et enfin l'univers de l'esclavagisme passe complètement à la trappe, il devient completement secondaire, étouffé par une succession d'événements de moins en moins détaillés et de plus en plus rapprochés pour donner un sentiment d'urgence au récit. Je n'ai pas trouvé que c'était un roman bouleversant ou coup de poing comme le laissais présagerle résumé, juste que c'était un roman finalement assez passe-partout qui passe à cote de son sujet et de sa quête.

Je suis également de moins en moins fan de la maison d'édition Charleston, j'ai le sentiment que presque tous les livres parus se ressemblent. Dommage...
Commenter  J’apprécie          60
Nous sommes en Virginie à la fin du XVIIIe siècle.
Dans cette plantation, une petite fille arrive : Lavinia,
petite orpheline irlandaise, se retrouve intégrée à la domesticité, ses parents étant décédés avant de pouvoir rembourser la dette de leur traversée.
Les esclaves noires l'accueillent comme un nouveau membre de leur famille et la petite grandit tiraillée entre ses sentiments et sa couleur de peau.
Ce roman choral nous permet de vivre entre 1791 et 1810 le quotidien de cette plantation de tabac grâce aux voix de Lavinia et de Belle, une esclave métisse fruit des amours du maître des lieux avec une esclave.
Les personnages sont attachants et réalistes. J'ai beaucoup aimé le personnage de Lavinia, notamment parce qu'en tant qu'enfant, elle garde une certaine naïveté et met de nombreuses années à comprendre la réalité sordide des relations entre les esclaves et leurs maîtres. Cette innocence est contrebalancée par les chapitres de Belle qui elle, hélas, n'est en aucune façon protégée de la réalité. Elle subit de plein fouet à la fois son statut d'esclave et le fait d'être la fille du propriétaire, entrainant une haine féroce de la part de son épouse.
Je suis restée accrochée à ce roman, impatience de découvrir le destin de tous les personnages.
C'est un roman très émouvant, mettant en lumière des valeurs très fortes comme l'amitié qui peut exister entre les enfants ou la chaleur des "mères de substitution".
Commenter  J’apprécie          80
Que dire de cette lecture ?

Je suis toujours sensible à ces histoires qui nous rappellent la terrible réalité de l'esclavage, ces romans sont importants pour conserver la mémoire et pour nous rappeler de quoi les Hommes sont capables.
J'ai donc déjà lu plusieurs romans traitant ce sujet, et celui-ci n'est pour moi pas le meilleur : aussi bien en ce qui concerne l'histoire que pour l'écriture en elle-même.

Le récit est fluide, il raconte le parcours de Lavinia à partir de son arrivée sur une plantation dans laquelle elle intègre l'équipe des domestiques. Elle est blanche, contrairement à tous les autres et découvre avec son regard d'enfant la différence de traitement que lui offre sa couleur de peau. Elle saisie des opportunités et améliore grandement son statut, mais sans en comprendre les conséquences.

Lavinia est une jeune femme ingénue, et j'ai trouvé ce trait de caractère insupportable dans les conditions de vie de la plantation. Son personnage me fait penser à Scarlett O'Hara dans Autant en emporte le vent.

Cependant, malgré mon aversion pour le personnage principal du roman, j'ai pris plaisir à découvrir chacun des personnages interagissant avec la grande maison. Je lirais avec plaisir la suite que l'auteur a donné à ce roman. On y retrouve un personnage de la colline aux esclaves dans les années qui suivent le prés.
Commenter  J’apprécie          00
Depuis 2015, vous avez sans doute remarqué ce roman, publié notamment par les éditions Charleston et Pocket. Bien que cette version ne soit plus disponible en format broché "charleston", j'ai pu le trouver d'occasion .

L'histoire m'a profondément touché. Les destins entremêlés, la construction soignée du récit, l'immersion rapide dans les lieux, les personnages et leurs émotions, tout est impressionnant. L'autrice ne néglige aucune scène, même les plus difficiles.

Il serait facile de croire que les blancs échapperaient aux difficultés, laissant les noirs confrontés aux problèmes. Mais en réalité, chacun est touché à sa manière. L'autrice ne cherche pas à offrir un réconfort, mais à nous secouer. Son objectif est atteint : elle peint une réalité rude, complexe, inhumaine. Les événements reflètent la dure vérité vécue par les populations noires à cette époque.

L'esclavagisme est une honte persistante. L'humanité semble incapable d'apprendre de ses fautes, du moins pour la plupart des puissants. Les intérêts tels que les profits, le pouvoir, le sexe et la possession prévalent pour bon nombre, reléguant l'apprentissage et l'évolution morale au second plan.

Lavinia est perdue entre la grande maison et les cases. Elle peine à trouver sa place, ce qui soulève la question : pourquoi l'avoir fait vivre dès son plus jeune âge avec les esclaves, si c'était pour la faire évoluer ultérieurement dans le cercle des maîtres blancs ? J'ai été captivé par ses réflexions, ses incertitudes et ses appréhensions. Ses efforts pour défendre une justice à son niveau m'ont touché.

Lavinia démontre une force, forgée par ceux qui l'ont élevée. Les esclaves, dotés de générosité, sont des individus exceptionnels. Leur compréhension profonde des rouages de l'esclavagisme les rend capables de naviguer dans des épreuves plus aisément que les blancs. Cette aptitude à surmonter les obstacles découle de leur désir de survivre avec dignité face à un monde qui ne veut pas d'eux.
Commenter  J’apprécie          261
Gros coup de coeur pour ce roman parfaitement construit ! Dans « La colline aux esclaves », Kathleen Grissom nous fait revivre l'esclavagisme au coeur des Etats-Unis, à la fin du XVIIIeme siècle.

C'est avec une écriture entraînante et addictive que nous suivons Lavinia, Belle ou encore Mama Mae et sa famille au service du Capitaine Pyke. Dès le prologue, nous savons qu'une tragédie se prépare et pourtant, tout au long de cette lecture, je n'ai cessé d'espérer une autre fin.

L'autrice ne ménage pas son lecteur avec ce roman. C'est une véritable tragédie, certains passages sont extrêmement violents et m'ont brisé le coeur. Et bien que j'ai longtemps eu foi en certains personnages, espérant qu'ils finiraient par « s'améliorer », j'ai fini par comprendre que Kathleen Grissom ne souhaitait pas écrire un conte de fée.

Ce roman est tiré d'une histoire vraie. « La colline aux esclaves » est une retranscription des horreurs qu'ont vécues les populations noires durant des siècles. C'est une prise de conscience des dérives mégalomanes de l'Homme blanc qui en vient à posséder des êtres humains (!!!). En conclusion, c'est un roman dur, injuste mais authentique et nécessaire qu'il faut lire absolument.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (1590) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3189 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}