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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais déjà lu deux romans de Jens Christian Grøndahl avant celui-ci, et j'avais été charmé par son écriture, son style, l'atmosphère si particulière qu'il instaure. J'étais un peu plus mitigé, en revanche, sur la trame de ses récits, qui me paraissent toujours un peu les mêmes (une thématique semble visiblement le fasciner, celle de la femme de 60 ans qui se retourne sur sa vie passée). Et je retrouve dans Virginia ce que j'ai déjà aimé chez lui, sans surprise : son écriture très sensuelle, sa façon de dépeindre les aléas psychologiques de ses personnages, féminins en particulier. Mais aussi ce que j'avais moins aimé : une histoire réduite à très peu de choses. Pourtant on devine sans peine dans les romans de Jens Christian Grøndahl la patte d'un grand auteur. C'est de la très belle littérature, mais je n'y suis pas pleinement sensible. Pour résumer, si vous connaissez déjà Jens Christian Grøndahl et que vous aimez son style, vous retrouverez tout ce qui vous a plu.
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Impressions ténues

Ce court roman m'a laissé une forte impression, mais somme toute insaisissable, fluide et brumeux à la fois, bien que le style me fasse davantage penser à Philip Roth qu'à Patrick Modiano...

Difficile de raconter l'histoire, ou même l'argument du livre, tellement ils sont ténus. le (court, j'insiste) roman n'en est pas moins pleinement habité, sans fioriture. Un souvenir, des rencontres qui sont des frôlements, me rappelant avec Leibnitz que chaque être humain est une monade...

En m'attaquant prochainement à des romans plus longs, je vérifierai si Virginia est une bonne porte d'entrée dans l'oeuvre de ce romancier dont l'intelligence et la sensibilité m'ont conquis.
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Délicatesse, pudeur, silence, … ennui.
Une écriture à la Modiano.
Et pourtant j'aime Grondahl. Ce n'est pas le premier roman de lui que je lis, mais j'avoue avoir été un peu déçue.

« Il s'agit de retrouver quelque chose. Quoi ? Je crois qu'il s'agit d'une base, d'un fond commun à ces images des ans et à ces souvenirs, à tous ces éclats et ces fragments de vie vécue. »
Le narrateur est hanté par la rencontre d'une jeune fille qui est arrivée par un bel été dans la petite maison de vacances de son oncle et sa tante, invitée par eux. Il avait quatorze ans, elle en avait seize. Mais déjà elle se dérobait, elle préférait se rendre dans cette petite remise perdue là-bas, au milieu des prés inondés, près du fjord. La guerre lançait ses éclairs dans le ciel, et un de ceux-ci est allé se poser tout près d'eux…
Et puis elle est partie comme elle est venue, sur la pointe des pieds, comme la vie qu'elle vivra par la suite.
Des années plus tard, ils se retrouvent et le narrateur tente de recoller ces éclats et fragments de vie vécue, peut-être pour donner un sens à la sienne ?

Plus d'une fois je me suis surprise à me dire : « Mais de quoi, de qui parle-t-il ? » « Qui parle ? »
Peut-être ai-je l'esprit trop encombré pour le moment, car cela m'a quelque peu irritée.
Mais l'ambiance est là, mélancolique, toute pleine de Virginia.
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Un très beau livre dans une atmosphère légèrement désuète
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Grondahl écrit au plus que parfait, ce qui convient bien à ses récits.
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Un roman qui aborde avec une infinie délicatesse le temps qui passe et les souvenirs d'une existence humaine qui le constituent.
Souvenirs d'une impression, d'un sentiment, d'un instantané de vie, ou ceux d'un regard pas forcément interprété comme il le devrait, d'une jambe ou d'une poitrine de jeune femme aperçues par un adolescent secrètement amoureux mais trop sensible, les non-dits, ce que l'on en devine et ce qu'on en déduit, ceux que l'on garde tout au fond de soi, qu'ils soient bons ou mauvais.

Ce que Proust a cherché à restituer à travers sa recherche du temps perdu monumentalement gavante (n'en déplaise aux puristes), Grondhal le synthétise avec une touchante subtilité sur une toute petite centaine de pages admirables de retenue et de suggestivité, à la portée du lecteur lambda et surtout, à l'échelle humaine.

Une bien belle découverte pour ce choix de lecture qui s'est fait au hasard.
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Virginia est un roman qui m'a conquise. Cette courte histoire est écrite avec plein de pudeur et de poésie, l'auteur nous laisse d'ailleurs avec beaucoup de questions sans réponse. Tout est dans les non dits, les secrets.

Virginia, une adolescente en 1943, est invitée a passé un été dans une famille bourgeoise quand un avion anglais s'écrase. Elle va aider l'aviateur anglais et connaitre son premier émoi amoureux.

Un court roman, seulement une centaine de pages, mais un roman riche, puissant dont on ne sort pas indemne. "On ne se souvient pas de ses pensées, on pense à autre chose lorsqu'on tente de se remémorer ce que l'on a oublié."

Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Ce court roman nous transporte dans la campagne danoise, en 1943. Les nuits sont envahies du vrombissement des avions anglais qui partent bombarder les lignes ennemies. le narrateur n'a pas oublié cette adolescente accueillie par son oncle et sa tante pour les vacances, et qui fit naître en lui ses premiers émois. Ils partagèrent quelques promenades, quelques conversations, mais très vite la jeune fille sembla absente, l'esprit occupé ailleurs. Pour cause, elle s'échappait la nuit pour apporter de la nourriture à un aviateur anglais dont l'avion venait de s'écraser... Je ne préfère pas en rajouter, de peur d'en dire trop. Cependant ce livre est très beau, histoire d'amour, de remords et de regrets gardés en fond de soi durant cinquante ans avant de la revoir, elle, cheveux gris et peau ridée, et toujours avec cette impression d'être passé à côté de quelque chose ou bien d'avoir eu sa part d'influence sur sa vie à elle, à cause d'une erreur de gamin. Je vous invite donc à découvrir très vite cette belle histoire...
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Un petit détail pour commencer, si vous vous lancez dans la découverte de ce tout petit livre, je vous révèle ce qui a soulevé ma curiosité au début de ma lecture : "elymes des sables" par ci, "elymes des sables" par là, c'est ce qu'en Bretagne on appelle "oyats" ou plus poétique "seigle de mer"mais le nom change en Europe boréale.
Et pour le reste ?
Quelle belle lecture !
Le langage est beau, vraiment beau, subtil, façonné avec adresse et légèreté, avec une attention minutieuse.
La narration a beaucoup de finesse, de grâce et de sensibilité.
Les mots s'enchaînent et constituent une douce berceuse délicate non dénuée de sens.
On replonge dans ses souvenirs, dans ce qui a pu marquer notre adolescence, dans ce qui nous a permis de devenir ce que nous sommes aujourd'hui, avec beaucoup d'élégance.
Souvenirs, oui bien sûr mais surtout ce qu'on en a fait, ce qu'ils sont devenus dans notre imaginaire et la façon dont on a envie de les transmettre ou pas....
C'est le choix de chacun mais il est vrai qu'il ne faut pas oublier de se poser la question !
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Le narrateur revient sur son adolescence plus précisément lors de l'été 1943 quand les bruits et les tourments de la guerre n'épargnaient personne, ni même la maison de son oncle et sa tante, chez qui il passait ses vacances.
Un jour,ce garçon de 14 ans voit débarquer un fille aux cheveux blonds, la fille adolescente de la couturière de madame,pour la mettre à l'abri des bombardements qui menacent Copenhague...
Ces deux jeunes s'observent, s'épient, apprennent à se connaître, jusqu'au jour oú un avion vient s'écraser non loin de là, dans les dunes. Les soldats allemands ne retrouvent que le parachute du pilote britannique qui demeure introuvable, excepté pour cette jeune fille qui va vivre un moment inoubliable.....
J'avais lu " Bruits du coeur " de cet auteur mais cet ouvrage retenu et pudique est trés beau!
Ainsi, par petites touches, au fil de la narration, l'auteur nous dévoile comme s'il déroulait une pelote le mystère sans vraiment mettre en avant les sentiments de l'héroïne, elle reste dans l'ombre.....je n'en dirai pas plus.....
Ce qui est frappant dans cet ouvrage silencieux oú les ambiguïtés et les non- dits qui peuvent gâcher une vie sont mis en avant, c'est la mélancolie et la sensibilité exacerbée comme en pointillés ,qui s'en dégagent, proches de la narration à la Modiano....
On devine, par les vertiges de la mémoire et ses trous noirs, des vides , des cachettes de l'âme, une retenue insondable, la lutte de quelqu'un à travers des bribes....
Le passé remonte à la surface au fil de la narration comme des bulles soit irisées, soit grises,avec une légèreté grave, une douleur pudique,le temps passant.....cet ouvrage c'est un peu l'illusion de la vie, de bréves remarques à propos
d'épisodes lointains de la jeunesse , mais oú de longues périodes peuvent être aisèment condensées en une ou deux phrases.
Le narrateur oublie les visages et les mots, éprouve des remords tardifs, une culpabilité et des interrogations tristes par rapport au destin de ces personnages ambigus et aux lieux des souvenirs qui le taraudent, des choses occultées
puis bruyamment exprimées à la fin par le fils de l'héroïne....
Un livre dépoulllé, émouvant, subtil, tout en retenue et silences trés difficile à critiquer ! Peut être à cause de sa brièveté !
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