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Ron Lim (Illustrateur)Mark Bagley (Illustrateur)
EAN : 9780785192657
512 pages
MARVEL - US (07/07/2015)
4/5   1 notes
Résumé :
Captain America joins the war on drugs! When Cap targets the gang that's selling the new designer narcotic, Ice, he receives an accidental overdose that combines with the Super Soldier Serum in his blood. Left permanently enraged, a volatile shield-slinger finds himself in the middle of a street war between the Red Skull and the Kingpin. With deadly villains Crossbones and Bullseye on each side, Cap will need to rely on his friends - but the Ice-induced rage is alie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Captain America Epic Collection: The Bloodstone Hunt (épisodes 351 à 371) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant, le scénariste intégrant régulièrement des rappels. Il contient les épisodes 372 à 386, ainsi que les numéros annuels 9 & 10, initialement parus en 1990/1991, écrits par Mark Gruenwald, à l'exception de l'annuel 9 écrit par Roy Thomas, et du 10 écrit par DG Chichester. Ron Lim a dessiné les épisodes 372 à 378, 380 à 386, avec un encrage de Danny Bulanadi. La plupart des épisodes comprennent une histoire secondaire, également écrite par Gruenwald et dessinée par Mark Bagley, se focalisant sur Battlestar (Lemar Hoskins), puis sur Diamondback (Rachel Leighton). L'épisode 379 a été dessiné par Chris Marinnan et encré par D. Hedd. L'histoire principale de l'annuel 9 a été dessinée par Jim Valentino, et celle du 10 par Mike Manley.

Annuel 9 - Première partie de Terminus Factor : une sorte de virus doté de conscience envahit l'esprit de plusieurs personnes dont celui d'Iron Man qui se retrouve à attaquer Captain America, pour une histoire aussi vite oubliée que lue. Épisodes 372 à 378 - Dans le quartier général des Avengers, Captain America découvre que Fabian Stankowicz abuse d'une nouvelle drogue appelée Ice. Il lui intime de suivre une cure de désintoxication. Captain America décide de faire quelque chose contre les revendeurs de drogue en remontant la filière, en partant du dealer de Stankowicz. Dans le même temps, Lester (Bullseye) réussit à s'évader de prison et il rejoint Wilson Fisk pour lui proposer ses services, alors que Typhoid Mary est toujours employée par Fisk. Diamondback (Rachel Leighton) tente de venir en aide à Captain America, mais elle se heurte à Black Widow dont elle ne situe pas bien l'allégeance. Un autre individu essaye de s'implanter sur le territoire du Kingpin. le comportement de Captain America devient de plus en plus violent, comme s'il était lui-même sous l'emprise d'un produit psychotrope et addictif.

Épisode 379 - Captain America fait équipe avec Quasar pour se battre contre 2 Moonstone : Lloyd Bloch et Karla Sofen. Épisodes 380 à 382 - Diamondback a été capturée la Société des Serpents qui la soupçonne d'avoir trahi la Société en révélant ses secrets à Captain America. Épisode 383 (anniversaire des 50 ans du personnage) - Captain America se retrouve devant Johnny Applessed, puis devant Pecos Bill, John Henry, etc. Épisode 384 - Captain America se rend Arctique pour essayer de retrouver D-Man (Dennis Dunphy). Épisodes 385 & 386 - Captain America doit délivrer Bernie Rosenthal d'un groupe d'activistes d'extrême droit appelé Watchdogs dont a fait partie Mike Farrell, un ami de Bernie. Annuel 10 (troisième partie de von Strucker Gambit) - Captain America doit aider Romulus, une victime de manipulation génétique par e baron von Strucker (un épisode d'action meilleur que l'annuel 9).

Mark Gruenwald a écrit les aventures de Captain America de 1985 à 1995, ces épisodes se situant au milieu. le lecteur était ressorti un peu déçu du tome précédant, très orienté aventure, ayant perdu une bonne partie de la dimension politique du personnage. Avec Streets of poison, le scénariste donne l'impression de revenir à problème sociétal, touchant de nombreux américains, et constituant un enjeu majeur de la politique intérieure de l'époque. Néanmoins, l'ambition du récit apparaît vite assez limitée : Captain America combat les dealers au niveau de la rue, sans se poser de question sur le réseau d'approvisionnement, sans s'appesantir sur les motivations des consommateurs. Par contre, il prend le lecteur au dépourvu avec un moment autoréflexif du héros qui accepte de s'interroger sur la nature du sérum qui l'a transformé en supersoldat. Il en conclut qu'il s'agit d'une forme de drogue et prend la décision d'en purger son système biologique. La guerre des gangs prend une forme très classique, avec un peu de variété car Gruenwald y intègre plusieurs personnages, aboutissant à des conflits avec des configurations diverses entre des personnages avec des motivations différentes, même s'il ne peut pas changer leur statut de manière radicale. En parallèle dans les histoires courtes, il fait aboutir la situation de Lemar Hoskins, un personnage secondaire issu des précédents épisodes, enlevé par l'organisation menée par Power Broker.

Après cette histoire en 7 épisodes, Mark Gruenwald s'amuse avec un supercriminel qui souhaite récupérer son nom (Moonstone) depuis utilisé par Karla Sofen qui n'a pas son pareil pour manipuler les mâles triomphants. Il en profite pour faire apparaître Quasar (Wendell Vaughn), un personnage dont il a écrit 60 épisodes de sa série, à commencer par Quasar Classic - Volume 1. Après cet intermède, le scénariste se focalise sur les conséquences de la rédemption en cours de Diamondback. Alors que cette dernière n'arrive pas à ses fins romantiques avec Steve Rogers, elle a besoin d'aide pour sauver 2 de ses copines au sein de la Société des Serpents. Gruenwald s'amuse à jouer l'amitié de Diamondback avec Asp & Black Mamba (2 supercriminelles) contre les principes de Captain America qui ne peut pas transiger avec ses convictions et les laisser s'en sortir en fermant l'oeil sur leurs activités criminelles passées. du coup, Diamondback a recours aux services d'un mercenaire (Paladin) ce qui fait frémir une sensation de jalousie chez le bon Captain. Dans le même temps, une de ses anciennes conquêtes revient à New York et reprend contact avec lui. La dimension psychologique reste très basique, mais la dynamique est assez sympathique. En parallèle, il développe l'histoire personnelle de John Walker (USAgent), ce dernier souhaitant recouvrer la mémoire qu'il avait pourtant lui-même fait effacer pour oublier la mort de ses parents. Mark Gruenwald sait étoffer le personnage, en utilisant les conventions des récits de superhéros, tout en réussissant à lui donner une véritable épaisseur, qui le rend différent de Steve Rogers, et qui arrive à le rendre sympathique, contre toute attente.

Le lecteur découvre ensuite l'épisode anniversaire des 50 ans, une histoire très convenue, jouant uniquement sur la rencontre rapide avec des personnages mythiques de l'histoire des États-Unis. Elle s'en suit d'une histoire tout aussi insipide se déroulant durant la seconde guerre mondiale. Un peu dépité par un anniversaire aussi plat, le lecteur passe à l'épisode 384 beaucoup plus surprenant. À nouveau, le scénariste se fait plaisir en ramenant un personnage totalement perdu de vue, alors que Steve Rogers se souvient qu'il a oublié Dennis Dunphy qui fut pourtant son partenaire le temps de plusieurs épisodes. Pour terminer, Gruenwald revient à un thème plus politique, avec un groupe de citoyens d'extrême droite ayant décidé d'assainir la population, en fonction de leurs critères moraux très sclérosés. Étonnamment, ce groupe de chiens de garde apparaît un peu moins radicaux qu'une franche carricature, les rendant ainsi crédibles, même si le scénario condamne sans appel leurs méthodes. À nouveau, l'auteur sait utiliser une narration très classique avec les conventions de superhéros, pour mettre en scène un individu (Mike Farrell) agissant conformément à ses convictions et prenant conscience progressivement que ses actes ne sont pas en phase avec ses valeurs.

14 épisodes sur les 15 de la série mensuelle sont illustrés par la même équipe artistique. En parallèle de cette série, Ron Lim dessinait également celle du Silver Surfer, concomitamment. Pourtant en découvrant les pages de la série Captain America, le lecteur n'éprouve pas l'impression de dessins bâclés. Il retrouve une narration visuelle de comics de superhéros industriel, dégageant un bon niveau d'énergie. Lim représente les individus et les environnements dans un style de nature descriptif, avec un fort degré de simplification pour les décors. Pour autant, il sait donner une bonne impression du volume de chaque lieu, ainsi que faire immédiatement comprendre au lecteur où se déroule la séquence. Il donne une forte stature à Captain America pour le rendre imposant face aux civils, mais aussi face à ses ennemis. En observant les différents membres de la Société des Serpents, le lecteur constate que l'artiste reproduit avec précision les particularités de chaque costume de supercriminels, et il leur donne des morphologies différentes. Les civils ont des physiques plus normaux, et il est visible que certains font du sport pour entretenir leur condition physique. D'une certaine manière, la narration visuelle de Ron Lim peut apparaître surtout fonctionnelle, mais avec un degré de conviction adapté au genre superhéros. En comparant ces pages avec celles qu'il a pu réaliser pour d'autres séries, le lecteur se rend compte que Danny Bulanadi apporte un degré de finition important qui améliore l'aspect descriptif, donnant plus de consistance à chaque élément.

Après le tome 15 un peu décevant, le lecteur apprécie de voir Mark Gruenwald abandonner le registre des aventures de type fin du dix-neuvième siècle, début du vingtième, pour revenir par moment sur un terrain plus politique, et pour, à d'autres moments, se faire plaisir en ramenant des personnages de second rang ou même oubliés, assaisonnés de convention de comédie sentimentale basiques, mais apportant une saveur supplémentaire, rehaussant les affrontements superhéroïques. La narration visuelle s'inscrit dans les caractéristiques des dessins produits au kilomètre pour les comics mensuels, avec un entrain communicatif, et un niveau de finition supérieure à la moyenne, grâce à un encrage soigné.
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