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4,14

sur 3596 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une série d'exilés d'Europe de l'Est ont l'habitude de se rassebler dans un club d'échec à Paris. MIchel apprend à les connaître, à les apprécier et à découvrir petit à petit luer secret. Tout cela dans une France en pleine guerre d'Algérie.

Ce livre nous amène dans le méandres de la guerre froide. C'est un sujet que je connais très peu et j'ai donc appris énormément.
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le prochain Guenassia : vite vite, procurons-le nous !!
le club est excellent, sans temps mort.
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1962. A la radio, on entend les premiers morceaux de rock'n'roll et aux informations on parle de la guerre d'Algérie sur fond de guerre froide. Ce sont les débuts de la société de consommation et la famille Mariani vient d'ouvrir un magasin.

Leur fils Michel a douze ans. Il aime bien faire des photos, il est fou de lecture au point de lire en marchant et en sortant de l'école, il joue au baby-foot… Il suffit qu'il pousse un jour la porte de l'arrière salle d'un café pour qu'il entame un long parcours initiatique.

Mais poussons nous aussi cette porte que franchissent parfois Sartre ou Kessel : le silence règne, on joue aux échecs. Les joueurs qui se retrouvent régulièrement autour d'une partie viennent de l'autre côté du rideau de fer au prix de durs sacrifices et bien des plaies sont encore béantes. Ils ont tous cru en un ailleurs meilleur, ils ne regrettent pas leurs choix mais le passé hante encore leurs vies…

Des tensions viennent altérer la quiétude apparente du petit groupe d'habitués et Michel sera bientôt témoin de leur histoire jusqu'à son dénouement tragique.
Dans le même temps, la vie de la famille Mariani tangue, sa famille maternelle doit quitter l'Algérie, son frère Franck prend des décisions politiques graves…
Jean-Michel Guenassia nous tient en haleine et nous offre un roman très réussi dont la fin inattendue est particulièrement poignante.
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Les années 60 avec des flash-back dans les cinquante : c'est le rock and roll, le baby-foot, la fin de la guerre d'Algérie, des années sans chômage, au pétrole pas cher, la pollution que l'on ne voit pas, les années de mon enfance. C'était donc assez agréable à lire. Et puis j'ai appris des mondes nouveaux : le stalinisme, les migrants de l'époque russes juifs, polonais, et autres pseudos dissidents qui fuyaient. Un plongée dans le début de ma vie, sans nostalgie mais avec la sollicitude des certaines choses agréables qui ont disparu. C'était bien mais c'est tellement plus passionnant maintenant. Ce qui fut le plus stupéfiant pour moi c'est que ce pavé de plus de 700 pages ait obtenu le prix Goncourt 2009 des lycéens : à cette époque des ados s'intéressaient à de vieilles histoires comme ça !! Qu'en est-il maintenant ?
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Chronique d'un adolescent proche de milieux de dissidents soviétiques (et d'autres pays de l'est) de 1959 à 1964, à Paris. Belle histoire, belle écriture, on entre vite dedans et on en ressort plus. (Prévoir de le lire en vacances, il pèse quand même 730 pages de tendresse et de vie.)
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Je trouve ce premier roman de Jean-Michel Guenassia assez réussi. Bien qu'ayant eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, j'ai globalement beaucoup aimé ce livre. Il nous dépeint une époque peu connue, car pas très glorieuse de l'histoire de France: les années 60, au moment de la guerre d'Algérie. A travers la vie de Michel, jeune ado parisien issu d'une famille bourgeoise, on découvre l'univers de réfugiés slaves qui on fuit le communisme, en même temps que leurs familles. L'amitié, l'amour, la haine, la résignation, et même le racisme, sont aspects très fort dans cet ouvrage, et racontés en toute simplicité. Ce qui en fait une lecture agréable au final. Même si l'apparition de Sartre et de Kessel est quelque peu fortuite à mon avis.
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Deux bons romans à la suite, c'est rare ! Après Mapuche me voici dans un joli roman d'initiation qui évoque les années 60 et y mêle adroitement une histoire de réfugiés des pays de l'Est.

On va suivre le jeune Michel Marini pendant ses années de collège et de lycée et ce livre et d'abord une chronique familiale. Ses parents de milieux très différents travaillent ensemble dans l'affaire familiale et le roman évoque joliment les évolutions du mode de vie, de la consommation pendant ces 30 glorieuses. La famille éclate aussi avec le départ du frère pour l'Algérie, puis son exil et la séparation des parents. En parallèle, Michel découvre le monde avec les amis de son grand frère ; Pierre, le surveillant qui lui fait découvrir le rock, et sa soeur Cécile. C'est aussi un gamin expert en babyfoot qui écume les bars de la Contrescarpe, de Maubert et de Denfert.

En revanche, Michel côtoie peu les enfants de son âge, déteste les maths et se réfugie dans la lecture. Lecteur boulimique qui lit en marchant, il découvre les grands auteurs, se passionne pour Dostoïevski et Kasantsakis, apprécie les romanciers en fonction de leur vie et lit leur oeuvre en intégralité. C'est la lecture qui lui fera rencontrer son premier amour, Camille, qu'il ne se résout pas à voir partir.

Dans un des bars qu'il fréquente pour le baby, Michel s'étonne de visiteurs silencieux qui se réfugient dans une arrière-salle. Petit à petit, il va s'y intéresser et s'intégrer à ce club de joueurs d'échec que fréquentent aussi Sartre et Kessel. Michel va apprendre à jouer aux échecs, il va surtout découvrir des personnages extraordinaires : Igor, Imré, Vladimir, Leonid, Werner…. tous originaires des pays de l'Est, passés à l'Ouest et nostalgiques mais qui livrent de bonnes blagues soviétiques. Leur expérience en fait des optimistes forcenés qui disent « tu es vivant, ne te plains pas, pour toi tout est possible ! » ou « Tu nous emmerdes avec tes problèmes. Tu es vivant, profites-en pour vivre ! ». Petit à petit, nous découvrons leurs vies, leur parcours, leur départ pour échapper aux purges ou par amour. Quelques-uns sont taxis et je pense que l'auteur rend hommage aux Nuits de princes de Kessel. Cette bande hétéroclite est surveillée par les RG mais refuse que Sacha s'y intègre. Michel va aussi se lier d'amitié avec cet homme qui semble différent des autres et dont on connaîtra le terrible secret à la fin.

Ce gros roman foisonnant évoque aussi la guerre d'Algérie, les rapatriés ; il offre des histoires d'amour et d'autres moins joyeuses. Il se lit d'une traite, jamais poussif, avec un style fluide très agréable et des personnages qui resteront longtemps gravés dans notre mémoire.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Quel roman dense et réussi ! On suit le jeune narrateur dans un Paris du début des années 60, passionnant, culturel, foisonnant, riche, et où couve mai 68... Avec des chapitres, comme des parenthèses, consacrés aux émigrés russes du club d'échecs et à leur vie d'avant, tranches de vie au milieu d'une jeunesse dorée qui connaît les affres de l'amour et les aléas de la famille...
Un peu long, mais très réussi, ce livre est un vrai bon gros roman comme on les aime, à la langue travaillée, aux personnages recherchés. Bien construit, bien écrit, un livre dans lequel il faut s'engouffrer. Bienvenue au club !
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Michel Marini a 12 ans en 1959, c'est un lycéen qui essaie d'acquérir un peu d'indépendance dans une époque et une France qui découvre une guerre qui ne veut pas dire son nom : la guerre d'Algérie. Il découvre dans l'arrière salle d'un café un étrange club d'échec formé de gens ayant fuit le régime communiste. Il va se lier a ses apatrides qui vont lui raconter leurs vies et lui faire partager leurs joies.



Pari ambitieux que de vouloir en un peu plus de 700 pages réussir a nous parler de ce Paris des années 1959 a 1964 et des histoires individuelles de ces réfugiés des pays de l'est. Pari réussit pour un livre riche et foisonnant où l'on suit l'histoire personnel et familial de Michel Marini. Ambitieux mais superbement maîtrisé de bout en bout qui réussit a retranscrire fidèlement une époque où l'on sent le carcan d'une société qui commence a se fendiller. Portrait d'une époque où le communisme est une idéologie très répandue en France et où le parti communiste français fait des scores historiques. Époque où ceux qui fuit le communisme atterrissent a Paris et où ils doivent recommencer leur vie en acceptant des boulots mal payés. C'est leurs histoires que l'auteur nous raconte au travers de ces membre du club qui ont chacun une raison différente de se retrouver dans l'arrière salle de ce café de Paris. L'un a quitté son pays par amour, un autre pour éviter la prison et la mort et d'autres pour éviter les purges staliniennes.Leurs points communs : avoir quitté leurs pays sans femme ni enfants et aimer les échecs.

Le seul petit bémol que je mettrai a ce roman concerne les quelques répitions qui nuisent a la fluidité du texte.

La galerie des personnages est quand a elle d'une richesse incroyable et nous rend ces hommes attachants.

Un livre que l'on dévore et qui nous fruste par ces vies dont on ne connaîtra qu'une partie et dont on voudrait savoir comment leurs vies ont continué. En résumé, un roman de 700 pages trop court !

Merci a Babelio et aux éditions du livre de poche pour ce partenariat.

A noter que ce livre a reçu le prix Goncourt des lycéens.
Lien : http://www.desgoutsetdeslivr..
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Moi, incorrigible pessimiste, et, par extension, un peu rabat-joie, ne partage pas tout à fait l'enthousiasme général pour ce livre qui met en scène quelques exilés, pour la plupart russes, migrants d'un autre temps qui font sombrement écho à l'actualité du moment.

Paris 1959. Se réunissant dans l'arrière-salle du Balto, pour des parties d'échec ( et éventuellement prises de bec ! ), ces "déclassés" intègrent dans leur cercle Michel, 12 ans, élève de H-IV qui s'approprie aussitôt le rôle de confident, ce qui nous vaut quelques évocations de leur passé agité et faits d'histoire oubliés ou ignorés.

Bon, question plausibilité, on repassera !
Pour ce qui est du style, pas le moindre émoi !
Quant à l'émergence du rock'n roll, nada !
Et puis, taratata...Au 2éme chapitre, il semblerait que le texte devienne plus étoffé, les personnages plus familiers... quelques traits d'humour finement distillés et....le tour n'est pas joué !
Malgré quelques points d'intérêt, une lecture aisée, des dialogues bien enlevés, un manque de saveur évident pour ce pavé qui n'est pas son premier, comme j'ai pu lire ici ! Guenassia ne m'a pas véritablement "embarquée", un peu "rattrapée" avec l'arrivée de Camille et Sacha, et complétement "happée" par une fin édifiante et bouleversante. du coup, je ne peux regretter d'être allée jusqu'au bout.


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