AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 3584 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le Club des incorrigibles optimistes c'est la réunion de réfugiés politiques, d'Europe de l'est principalement, dans l'arrière salle du Balto, un café de Denfert. Des hommes soutenus par Kessel et Sartre, qui parlent haut et fort de leurs désillusions et ne sont pas abattus même s'ils ont tous quitté leur pays pour sauver leur peau, laissant derrière eux femmes et enfants. C'est ce que va découvrir et marquer pour longtemps, Michel Marini, un jeune garçon passionné de photographie, de littérature et de rock'n roll.

Jean-Michel Guenassia a réussi un formidable roman sur l'adolescence, ses espoirs, ses toquades et ses apprentissages. Un roman qui est également celui de la génération de l'après-guerre, celle qui a connu l'arrivée des réfugiés politiques, le conflit algérien, l'engagement des intellectuels, mais aussi le rock'n roll, d'une France où chacun, pour son plus grand plaisir, retrouve un peu de son histoire ou de celle de ses parents.
Commenter  J’apprécie          611
Un brin d'optimisme étant le bienvenu en ces temps d'hésitations entre le gris et le bleu, j'ai enfin cédé à l'appel de ce premier roman de Jean-Michel Guenassia. Il a fallu tout de même une petite centaine de pages pour que je vire au bleu. Dès qu'il a été question de cet étrange club d'arrière-salle où l'on joue aux échecs, j'ai voulu en savoir plus. Et c'est toute une époque, un fourmillement de personnages aux accents attachants, qui vous retiennent, vous emportent, vous happent véritablement! Très documenté, ce roman vous laisse pantois, sur le mince fil qui sépare réalité et fiction. Un roman politique, certes, mais aussi un roman d'éducation, où le jeune Michel s'enrichit de ses rencontres et découvre ce que la vie peut réserver à chacun.
Commenter  J’apprécie          520
De deux choses l'une.
Vous étiez ado ou jeune adulte au tout début des années soixante, alors ce livre est fait pour vous.
Vous n'étiez pas né, ou alors vous gigotiez dans votre landau au début des années soixante, alors ce livre est, davantage encore, fait pour vous !
Dans le premier cas, vous retrouverez, comme si vous y étiez, les émotions de votre prime jeunesse et vous replongerez avec délectation dans vos années "Salut les copains" !
Dans le second, vous découvrirez cette grandiose époque, avec l'éclosion du rock'n'roll, les timides tentatives adolescentes pour échapper au monde des adultes, les parties de baby-foot, accompagnées d'une menthe à l'eau, au bar pas loin du lycée, les pions qui vous pourchassaient, billet de colle en main, les premiers émois amoureux, ineffables de très chaste tendresse, ... tout cela, loin de la tyrannie de l'internet, des jeux virtuels, du portable et de la société de consommation ad nauseam !

Guenassia nous entraîne avec talent, jubilation, tendresse, humour et un sens aigu de la situation et de la formule qui touchent dans un monde perdu, oublié, ces fameuses "trente glorieuses", autant dire un monde dont l'existence paraît aujourd'hui aussi lointaine que le paléolithique !

Il le fait avec légèreté, mais aussi avec gravité lorsqu'il aborde des sujets aussi douloureux que "les événements d'Algérie", qu'à cette époque on n'appelait pas encore la guerre, événements qui ont anéanti la vie de tant de jeunes gens !
Enfin, il met en lumière la vie de ces réprouvés du communisme, obligés de fuir leur pays pour survivre, vivoter tant bien que mal à Paris et se réinventer en cachant, sous des apparences de gaieté plus ou moins factice, les failles de leur existence antérieure et les sinistres événements ayant précédé leurs fuites précipitées.

Au delà de la fluidité du propos et du ton volontairement optimiste de l'auteur, on se frotte petit à petit aux réalités les plus impitoyables de l'existence, pour finir en apocalypse avec l'enchevêtrement des destins croisés d'Igor, Sacha et Leonid.

Pour finir, sous le ton doux-amer de l'auteur, une bien cruelle leçon de vie, mais à découvrir sans tarder !
Commenter  J’apprécie          403
Michel Marini est le fruit de l'union improbable entre une fille de bourgeois vieille France et un ouvrier d'origine italienne. Son entrée dans un prestigieux collège ne remet pas en question ses deux grands loisirs : pratiquer la lecture dite « en marche aveugle » (qui nécessite une confiance tout aussi aveugle dans les réflexes des passants et automobilistes) et le baby-foot au café du coin.

C'est dans cet endroit que Michel prend conscience du grand bouillonnement intellectuel de l'époque. Nous sommes en effet à la fin des années cinquante, le communisme fait encore rêver, des révolutionnaires se croisent à tous les coins de rue, la guerre d'Algérie vient de commencer. Cerise sur le gâteau, le café abrite un club d'échecs fréquenté par Sartre, Kessel et d'anciens communistes passés à l'Ouest.

Le grand talent de l'auteur est de nous parler de ces grands événements par ricochets, à travers plusieurs histoires assez simples en apparence : histoires d'amour, déchirements familiaux, amitiés trahies, … Chaque membre de la famille Marini et chaque joueur d'échec vient apporter une petite touche de couleur dans cette grande fresque. Ce roman de 700 pages se dévore sans y penser, on ne se lasse pas de découvrir les destinées hautes en couleur de tous les personnages.
Commenter  J’apprécie          281
Ce très beau roman fluide, émouvant, instructif et pénétrant mérite d'être lu lentement pour se laisser pénétrer par ses personnages attachants

Au coeur des trente glorieuses, plusieurs histoires se mêlent :
Une tranche de la vie adolescente du narrateur, Michel, au sein de ses troubles familiaux et amoureux ;
La vie parisienne d'un groupe de réfugiés politiques de l'Est communiste et d'ailleurs ;
Et les anciennes vies de ces hommes avant leurs grands chamboulements.
Tout cela semble très hétérogène mais, comme parfois dans la vraie vie, va nous donner un ensemble fort et cohérent, pour un temps au moins. Vous savez comme ce mélange de gravier et de sable qui suivant la qualité et la quantité de ciment qu'on lui rajoute va donner un béton plus ou moins inaltérable.
Le jeune Michel va trouver chez ces hommes les grands frères, les pères, les amis qui lui manquent, chacun d'eux l'ayant trahi par son absence.
Une amitié forte et improbable va naître entre Michel et Sasha, l'un de ces réfugiés « morts-vivants » qui va le faire plonger dans l'horreur de ces vies gâchées par les idéologies politiques, une horreur si forte qu'elle rend impossible le pardon…


Petit résumé si ça vous tente:
Michel Marini, adolescent, peine au lycée. Il aime la lecture, le baby-foot, ses parents, son grand frère mais pas les mathématiques.
Par son grand frère Franck, il va rencontrer Pierre, le frère de Cécile, sa petite amie.
Par Pierre il va rencontrer le Rock and Roll
Par Son Frère et Pierre qui vont s'engager en Algérie, il va rencontrer l'abandon.
Par Cécile, abandonnée, elle aussi, il va rencontrer l'amitié fidèle.
Par le Baby-foot au bar du Balto il va rencontrer Igor, Leonid, Werner et les autres, ces fous d'échec et d'alcool que sont les incorrigibles optimistes, réfugiés politiques de l'Est communiste ayant, eux aussi abandonné leur vie, leurs amours souvent pour les sauver.
Par la lecture pratiquée en « marchant sans regarder où l'on va » il va percuter Camille son premier véritable amour.
Par le Club il va rencontrer Sasha, l'exilé repoussé, abandonné lui aussi par ses « frères ». Il va en faire son véritable ami, l'abandon créant des liens.
Mais enfin, Par la mort de Sasha il va rencontrer la véritable horreur des régimes communistes, l'horreur des trahisons, l'horreur épouvantable du pardon qui ne veut et ne peut venir, l'horreur de l'humain.
Commenter  J’apprécie          262
Je me souviens comme si c'était hier de ma première lecture de "Le Club des Incorrigibles optimistes" lors de sa sortie. C'était, je crois, en 2011. J'étais encore étudiante alors et il m'avait été offert par ma maman dans son édition aujourd'hui un peu vintage "France Loisirs": couverture jaune soleil et titres imprimé en capitales multicolores.
Je l'ai dévoré et je me rappelle l'avoir fini dans le TER qui me conduisait chez l'une de mes amies.
Tout, j'avais tout aimé dans ce roman foisonnant: le rythme soutenu, la fluidité de la langue, Paris et la fontaine Médicis (combien de fois ai-je pensé à Cécile et Michel lorsque mes flâneries parisiennes me menaient là-bas!), le Balto, les personnages secondaires aussi poignants que savoureux, le contexte sociétal, ces années 60 où le rock entrait dans la vie des adolescents en même temps que "la question algérienne"; cet air de fresque générationnelle et familiale mêlé à la mélodie d'un récit d'initiation un peu triste et à celle du temps qui passe, de la douleur de grandir...
"Le Cercles des Incorrigibles Optimistes" je l'ai relu. Souvent. Je l'ai offert. Beaucoup. J'avais espéré qu'il marquerait aussi ma rencontre avec Jean-Michel Guenassia dont je me suis procuré les ouvrages suivants avec une certaine fébrilité. La déception qui suivit ces achats n'en fut que plus amère: "La vie rêvée d'Ernesto G." m'a prodigieusement ennuyée (et pourtant...). Quant à "La Valse des Arbres et du Ciel", je me suis sentie roulée... Les autres, je n'ai même pas essayé de les lire... Et j'ai moins relu mes optimistes pourtant adorés.
Oui mais voilà, l'année dernière, j'apprends en parcourant les rayonnages de la librairie que Guenassia s'est fendu d'une suite au Cercle!
Bien sûr que j'ai hésité, mais pas longtemps! Il y a tant de questions en suspend dont je rêvais d'avoir les réponses...
Bien sûr que j'ai acheté "Les Terres Promises" mais avant de m'y rendre, il me fallait relire "Le Cercles des Incorrigibles Optimistes" et je me suis lancée, nerveuse comme pour un café qu'on prendrait avec un ami perdu de vue depuis très longtemps.
Bien m'en a pris car la magie et le plaisir sont intacts! J'ai adoré retrouvé Michel et la tribu des Marini a l'histoire familiale si lourde, si compliqué cette sensation triste de délitement, les années 50 et 60 et leurs bouillonnement, le Paris de ce temps-là, Paris qui ne cessera jamais de m'éblouir. Par dessus tout, j'ai adoré retrouvé Igor, Sacha, Pavel, Vladimir, Léonid, leur truculence et leurs destins tourmentés et vivre à travers leurs yeux la Guerre Froide et le bloc est...
Finalement, cela ne raconte pas grand chose "Le Cercle des Incorrigibles Optimistes", que l'apprentissage de la vie, de l'amour et de l'engagement d'un gamin de douze ans au coeur d'une famille déchirée et qui se trouve des amis inattendus dans l'arrière salle d'un café parisien... Cela n'a l'air de rien, mais c'est énorme pourtant. La Grande histoire se mêle avec une fausse légèreté aux petites histoires, la France Gaulliste se mâtine de Russie Stalinienne au creux de chapitres qui alternent: Michel et les siens puis les optimistes et c'est à la fois grave et réjouissant, pétillant et profond. On ne s'ennuie pas une seconde, on vibre, on dévore...
Bien sûr que la langue est sans doute un brin trop classique mais l'ouvrage a cette douce amertume qui le rend si ambitieux, car oui, il est ambitieux ce pavé aux allures de fresque! Pour moi, c'est un peu le parangon du grand roman populaire qui n'est cependant pas dépourvu d'ambitions, le genre de roman qui concilie le plaisir totale et l'exigence... C'est à la fois beau et audacieux et cela me rappelle un peu le cycle des "Enfants de Longbridge" de Jonathan Coe. Mieux encore, cela m'a rappelé les films de François Truffaut, ceux qui racontent Antoine Doinel, sourires et larmes mêlés. Et moi quand je pense à Truffaut...

Commenter  J’apprécie          251
Après avoir lu la vie d'Ernesto G, que j'avais particulièrement apprécié, j'ai acheté ce roman dont le titre évocateur m'attirait. Il est pourtant resté presque un an dans ma bibliothèque car au vu de l'épaisseur du roman, je rechignais à le commencer.
Et pourtant, ce roman est un bijou.
Michel en 1980 se retrouve à l'enterrement d'un homme dont le nom n'est pas cité mais qui est probablement Sartre. Là, il rencontre Pavel Cibulka, un homme qui lui rappelle le passé et qu'il n'a pas vu depuis fort longtemps.

1959 , Michel a 12 ans, l'école ne lui plaît pas mais il adore lire et jouer au baby-foot avec ses copains au Balto. Il se partage entre son lycée Henri IV et ce petit café tenu par des auvergnats. C'est là qu'un jour, intrigué de voir des hommes se succéder à l'arrière du café, qu'il va découvrir, le club des incorrigibles optimistes,
Là, Pavel, Igor, Léonid, et bien d'autres, expatriés des pays de l'Est qu'ils ont fui pour sauver leur vie jouent aux échecs en refaisant le monde. . Il va aussi y rencontrer Joseph Kessel et Jean-Paul Sartre.

Cette lecture m'a passionnée. Guenassia nous replonge dans l'histoire, années Lénine puis Staline grâce aux flashbacks racontant les histoires de chacun des protagonistes fréquentant le club mais aussi la guerre d'Algérie et le Paris des années 60. Michel fait l'apprentissage de la vie grâce aux membres du club mais aussi à cause des nombreux évènements entourant sa vie : le divorce de ses parents, son meilleur ami qui part faire la guerre d'Algérie, son amour impossible avec une jeune fille juive....
Commenter  J’apprécie          251
Le club des incorrigibles optimistes est un roman conséquent (plus de sept cents pages en version poche) retraçant une partie de l'adolescence du narrateur Michel Marini dans le Paris de la fin des années 1950 et le début des années 1960.
Lycéen à Henri IV, Michel Marini est un jeune homme passionné et ouvert à la vie et aux expériences. Notamment, il se trouve être un grand lecteur qui a tendance à ne lâcher un auteur qu'après avoir lu l'intégrale de son oeuvre. Véritable lecteur compulsif, il lit même en marchant, ce qui lui jouera des tours, plus ou moins heureux.
Outre cette passion pour les livres et la littérature en général, Michel Marini découvre, un jour, au Balto, bar brasserie où il a l'habitude de jour au baby foot, une arrière salle dans laquelle des personnages pittoresques jouent à différents jeux, dont le plus estimable et au centre des attentions, les échecs. Ce "club" est majoritairement composé d'hommes ayant fuit, pour des raisons très diverses que le livre nous présentera, les régimes communistes, l'URSS et ses satellites de l'Europe de l'Est.
Au contact de ces hommes torturés, généreux, fantasques et excessifs en tout, le petit Michel va grandir et se former à la rude école des échecs.
Le livre décrit également le destin de la famille proche de Michel et cela est l'occasion de découvrir sous un angle individuel des évènements aussi divers que la guerre d'Algérie (son frère Franck y part faire la guerre ; son oncle maternel est rapatrié en tant que pied noir), le développement de la société de consommation et du management moderne (par l'intermédiaire de l'entreprise de vente d'électroménager des parents de Michel) ou le déferlement de la culture rock en France venue des pays anglo-saxons.
Roman multiple et complexe qui croise les points de vue et les sentiments, le club des incorrigibles optimistes est un formidable miroir d'une époque où on peut croiser dans un café Sartre ou Kessel et avoir des discussions épiques et sans fin sur le meilleur système politique. Ce roman, à l'inverse, nous montre que le monde a changé et ses préoccupations également.
Le livre s'ouvre sur un enterrement (celui de Sartre en 1980) et se conclut également sur un enterrement (mais je n'en dirai pas plus), métaphore amère des espoirs individuels et collectifs déçus, d'une certaine jeunesse et insouciance qui s'effacent.
Un livre à lire pour son plaisir mais également pour les jeunes une introduction intéressante à l'histoire culturelle et sociale des années 1950 et 1960.
Commenter  J’apprécie          240
La guerre d'Algérie, le régime de Staline, ceux qui restent et ceux qui partent, Kessel, Sartre, les bistrots auvergnats qui permettent aux gens de se rencontrer, l'amour, les séparations, le babyfoot, les échecs et tant de choses encore qui font le quotidien d'un jeune garçon dans les années soixante. Une lecture très agréable.
Commenter  J’apprécie          230
Ce roman, le premier de l'auteur d'ailleurs, est surprenant à plusieurs titres : l'envergure du projet, l'empathie pour les personnages, les enchevêtrements de récits, la diversité des sujets traités, le romanesque côtoyant la matérialité, la politique, la famille, l'intégration... Un livre épatant qui présente les années soixante avec justesse et sincérité.

Nous sommes en 1958, le lecteur fait la connaissance de Michel, un jeune garçon de douze ans. Jusqu'en 1964, nous ne le lâcherons plus d'une semelle. A travers ses pérégrinations adolescentes, l'auteur dresse une véritable fresque de cette époque où se mêlent la guerre d'Algérie, le Rock 'n roll, une famille de commerçants petits-bourgeois qui se disloque, la guerre froide, la littérature, la cinémathèque, le jardin du Luxembourg, la photographie, des réfugiés politiques, des secrets, des trahisons et de l'amour aussi.

Joueur de baby-foot invétéré, Michel fréquente régulièrement le Balto, café parisien. L'arrière-salle renferme un club très fermé dont il osera pourtant franchir la porte : le club des incorrigibles optimistes ! Là, il découvrira de nombreux personnages haut en couleur jouant aux échecs, des hommes exilés comme Tibor comédien hongrois, Léonid pilote de la guerre 1939-45, Igor médecin d'origine russe, Pavel, Imré, des écrivains comme Jean-Paul Sartre et Joseph Kessel, et Sacha que tous semble ignorer. Un secret pèse lourd dans l'existence de ce dernier. A la manière d'un puzzle, Michel reconstituera les pièces une à une pour faire jaillir la vérité.

L'Histoire rencontre l'histoire de chacun, les liens entre les protagonistes se font et se défont. Et pendant ce temps, Michel grandit en faisant l'apprentissage de la vie à travers celle des autres. Les illusions de l'enfance se perdent dans les méandres de son adolescence avec une prise de conscience de la réalité au-delà des apparences, les prémices d'un amour impossible et l'éclatement de la cellule familiale. Un très grand roman !
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
Commenter  J’apprécie          231




Lecteurs (7758) Voir plus



Quiz Voir plus

Le club des incorrigibles optimistes

Comment se nomme le chat du héros ?

Mistigri
Neron
Moustache
Maurice

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel GuenassiaCréer un quiz sur ce livre

{* *}