Le messager, tome 2 : Les chaînes brisées

Une duologie qui réserve des biens belles surprises. Un premier tome dont je ne savais pas trop quoi penser tellement j'étais dans le doute et dans l'attente. Un second tome qui m'a complètement emballée de la première ligne jusque la dernière. J'ai trouvé cet opus beaucoup plus profond.
Si j'ai un aveu à faire. Je me suis engouffrée dans les préjugés hâtifs. J'ai eu beaucoup de mal à apprécier à sa juste valeur le portrait brossé par l'auteure de Raphaëlle. Beaucoup de mal à apprécier son côté très femme-enfant. Et j'avoue que je suis plus fan de protagoniste plus affirmé, plus badass, plus rebelle. Il faut que je sois en parfaite empathie pour l'héroïne. Et cela a été compliqué avec Raphaëlle. Mais après le premier tome, j'étais en attente, je voulais voir son évolution surtout si l'auteure resterait droite dans ses baskets. J'avais besoin de voir grandir Raphaëlle et qu'elle sorte de sa phase bisounours. J'étais curieuse de savoir comment Marie Gufflet allait gérer romance, fantastique et le coté polar….
Je félicite l'auteure d'avoir emmené son lecteur où elle voulait depuis le départ. Un pari risqué pour moi lectrice chiante mais un pari réussi. Raphaëlle a un idéal bien précis, bien loin des jeunes filles de son âge et elle veut devenir une femme selon son idéal. Pour son parcours émotionnel, l'auteure nous balade entre La Réunion, la Métropole et même l'Afrique du Sud. Avec le messager, on se questionne si Marie Gufflet ne serait pas une grande romantique ? Et bien, elle a raison de nous insuffler un peu de romantisme surtout pour des femmes comme moi qui peuvent se montrer sarcastique. Je prends note des prises de position de Raphaëlle face aux préjugés faciles des personnes qui l'entourent.
Le gros point positif de cet opus est la prise de parole de Daniel et deux autres voix féminines. Cela m'a permis de constater que l'auteure sait s'adapter à chaque profil. Ce dont je tiquais sur le premier opus était en fait l'état d'esprit de Raphaëlle.
Encore une fois. Je le dis pour moi. J'ai eu raison de suivre mon instinct. de gratter à la surface et de voir plus loin que le bout de mon nez. Je voulais voir ce qu'elle me proposait et je n'ai aucun regret. Je le dis souvent une saga se lit dans son ensemble et se juge surtout dans son ensemble.
Si j'ai un message à faire. Ce n'est pas pour Marie Gufflet. Mais pour Raphaëlle. Je m'excuse auprès de cette jeune femme de ne pas avoir respecté son côté femme-enfant lol. Non sérieusement, cela m'apprendra à juger trop vite et c'est valable pour la vie réelle. L'auteure aura réussi à me faire fermer mon clapet lol… J'ai hâte de relire les nouvelles propositions de Marie Gufflet.