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3,27

sur 167 notes
Cher Thomas,
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Dans mes lectures, il semble que j'ai parfois un temps de retard ou d'avance c'est selon.
Ainsi je ne t'avais jamais lu. Jusqu'à la découverte de ta prochaine parution. Qui m'a incité à en savoir plus et tenter de comprendre l'auteur que tu es... .
Sans vraiment réfléchir, j'ai choisi le premier livre trouvé, et c'est « La vie Sauvage ». Peut-être en écho à ce film de Truffaut qui m'a permis d'appréhender une autre forme de cinéma…
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J'ai retrouvé dans ce texte ce qui m'avait interpellé dans le précédent. Ce ton parfois désabusé, avec ces pointes d'humour noir, ces références littéraires, comme ajoutées pour légitimer le propos, et ce portrait de notre société, sans concession, qui dérange les consciences, avec aussi quelques clichés, déjà vus ou entendus mais toujours d'actualité.
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J'ai suivi Charles, adolescent différent de ceux qu'il va maintenant côtoyer, et malgré tout semblable à ceux de son âge qui remettent en cause les modèles de leurs aînés, avec cette forme d'arrogance liée à la pensée de déjà tout savoir, de tout comprendre…Une normalité adolescente qui s'érige comme une exception…Son analyse du monde occidental est acide, pessimiste, perturbante. Et pourtant certains points décriés ne sont-ils pas similaires à ce qu'il souhaite offrir à celle qu'il aime…La contradiction de l'adolescent qui rejette, dissèque ce qu'il va recopier, très peu au début, plus parfois au fil du temps. .
Ce roman pique, met mal à l'aise, interroge, mais surtout est addictif. On s'accroche au récit, on observe, fasciné, le visage de Charles qui se dessine, on lève les yeux au ciel en se disant que tout cela va trop loin, et puis on comprend que non, c'est ainsi que ça devait être, parce que la fin justifie les moyens… parce que l'immoral fait preuve de moral…parce qu'il s'agit d'amour avant tout.
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C'est évident, ça peut agacer. Mais moi, j'aime quand ça bouscule, surtout en étant si bien écrit, que ça questionne, mais n'est-ce pas le but d'un livre ?
Ce que je retiens au final, c'est que cette histoire, passionnante, est un très bon choix de lecture.
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À la lecture du résumé je m'étais imaginé une sorte de remake de "Tarzan" quelque chose de ce style qui s'en approcher de prés ou de loin. Mais à la lecture du livre je me suis vite rendu compte que ça n'avait rien à voir du tout.

Depuis qu'il a été ramené à sa famille, Charles, n'y voit que des mauvais côtés. Il est clair qu'il n'est pas du tout ravis d'avoir était arraché à sa terre pour être réintégré à la civilisation qu'il ne connaît pas, dont il ignore le mode de fonctionnement, lui qui n'a connu que la jungle d' Afrique et les indigènes qui l'on recueilli. On comprend que ce changement brutal d'environnement peut être déconcertant et qu'il est difficile pour lui de se sentir à sa place. Après dix-sept ans de vie dans la jungle, c'est sur que le temps d'adaptation risque d'être très long, mais Charles est résigné à ne pas laisser sa chance à ce nouveau monde. Il fait semblant de prendre petit à petit ses marques, de s'intégrer du mieux qu'il peut mais derrière cette façade, il éprouve une haine envers tous ceux qui l'entoure. Ces personnes n'ont pourtant à son égard aucun comportement hostile, au contraire essai de l'aider du mieux qu'ils peuvent. Cette haine est grandissante qu'il en vient à avoir des pensées négatives et à une envie de violence.

Malgré avoir fini ce livre, je n'ai toujours pas réussi à cerner réellement Charles ainsi qu'à comprendre ses comportements complètement absurdes même si certes il a des circonstances atténuantes et qu'il est poussé par l'envie de rentrer chez lui et retrouver Septembre, cette fille qu'il a dû laisser derrière lui. Ce qui en vient au stratagème que Charles a établi, un stratagème qui je trouve est un peu tiré par les cheveux. J'en suis venu à me poser la question : Comment des femmes droites dans leurs bottes et qui savent qu'au moindre faux pas leur vie peuvent être ruiné vont néanmoins se laisser séduire (assez facilement, je dois dire) par un jeune de dix-sept ans débarquant tout juste de la jungle ??? Pour moi cela n'a pas de sen, même si j'admets que Charles est un garçon très intelligent.

Dès la première page on voit direct que l'auteur a une plume très particulière. J'ai eu l'impression à travers cette lecture que l'auteur avait un style d'une autre époque, d'ailleurs il fait souvent mention de certains passages tiré des écrits de Verlaine, Baudelaire, Rimbaud, Musset, Apollinaire... Thomas Gunzig a une écriture tout aussi poétique et complexe que c'est grand nom de la littérature que j'ai moi-même eu du mal à le comprendre parfois. Cette difficulté à saisir ce que l'auteur voulait transmettre à travers les mots qu'il a choisis, les jeux de mots ou même les comparaisons, m'ont fait comprendre que ce genre de lecture n'était pas faite pour moi.

Toutefois ce que j'ai aimé dans cette lecture c'est le fait qu'on a l'impression que le personnage principal (Charles) nous raconte son histoire à nous lecteur comme si on était en face de lui et qu'on lui avait demandé de tout nous raconter, comment ça s'est passé ? Dans quelles circonstances ? etc ... Comme si on lui avait demandé de nous raconter son histoire depuis le tout début et ce dans les moindres détails sans rien oublier.

En bref, un livre intéressant avec un bon sujet de base mais avec lequel j'ai eu du mal à entrer dedans, avec un personnage difficile à cerner et un style d'écriture que j'ai trouvé complexe, il n'est donc pas évident dans ces conditions d'apprécier cette lecture. Toutefois ceci reste que mon humble avis, alors je vous encourage à découvrir ce livre si l'envie vous prend.
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Quand j'ai lu le résumé, je me suis dis : tiens, un remake de Tarzan.
Que nenni !
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas aimé ce roman qui fait, lui aussi partie de la sélection du Prix des Lecteurs de la Fête du Livre de Bron 2018.
Si j'ai mis une étoile, c'est uniquement pour les passages poétiques de sa vie africaine et son amour pour Septembre.
Sinon, il se comporte comme un animal arraché à son milieu naturel et son comportement est plein d'invraisemblances ( malgré ses nombreuses lectures, il ne peut savoir tout ce dont il parle, ni agir comme il agit ), certains passages sont carrément obscènes ,gores, il est tout sauf sympathique.
Bref, un mauvais moment de lecture, à oublier très très vite !!!
Je vais retrouver Fred Vargas, je préfère.
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Thomas Gunzig développe ici un thème que je trouve extrêmement puissant autant en littérature que dans notre société du paraître : ne pas se fier aux apparences. Charles, le héros de "La vie sauvage" est un enfant blanc abandonné et élevé en Afrique, qui est arraché à la terre de son enfance pour être rapatrié en Europe à l'adolescence. Il y est accueilli comme s'il avait été sauvé de l'enfer et de la misère pour enfin revenir au paradis civilisé. Mais Charles n'est pas un "bon sauvage" et il a appris à voir la nature des choses et des êtres au-delà des apparences. Il a grandi avec le souffle de la littérature, l'impitoyable rudesse de la nature, les grandeurs et les faiblesses des humains. Et il a rencontré l'amour qui surpasse tout, qui ne s'explique pas et que rien ne remplace. Alors, loin de tenter de s'adapter à sa famille retrouvée, à son collège censé l'éduquer et à la dictature des réseaux sociaux pour s'intégrer dans ce petit monde étriqué, il va tout mettre en oeuvre pour s'échapper avec un machiavélisme qui n'a rien à envier à la violence refoulée de ce monde occidental où il a été plongé. Personne n'est épargné parce que tout le monde à des regrets et des lâchetés à cacher. Il y a des victimes collatérales mais, au fond de lui, son combat est juste. Et si au passage, il pouvait faire voler des hypocrisies en éclats et donner envie à d'autres de s'échapper, ce ne serait que justice, ce serait peut-être plein de tendresse et un peu magique aussi.
J'avais des craintes face à ce que je croyais être une oeuvre gratuitement cynique. J'ai été bousculé plus d'une fois. Mais Thomas Gunzig frappe juste. Et s'il joue souvent le bouffon, se moquant sans pitié de la petite bourgeoisie, du système scolaire classique, des affres de l'adolescence, c'est pour mieux nous montrer ce qui se cache dans l'ombre, l'envie profonde d'une vie plus palpitante, plus sincère, plus simple. Je ne sais pas si ce genre de récit poil à gratter peut être inspirant, donner envie de changer de vie, mais une chose est sûre : il m'a rappelé avec force que la littérature est un des meilleurs moyens de ne pas se fier aux apparences. Laissez-vous surprendre !
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"La vie sauvage", Thomas Gunzig, 2017, Au diable vauvert

Charles vient de passer 16 ans dans la jungle africaine: il a été sauvé bébé par Cul-nu, après un crash d'avion dont il était le seul rescapé. Celui-ci l'a élevé et aimé. Retrouvé par hasard, il accepte plutôt facilement d'être rapatrié dans la vie civilisée des blancs.

Il dévoile doucement son histoire, ses 16 ans d'Afrique, les combats pour la survie, l'éducation littéraire et poétique par son père adoptif rentrée à coup de bâton, l'amour de sa vie qu'il a été obligé d'abandonner, seul îlot de tendresse dans cette Afrique d'une violence extrême qui fait grandir les enfants trop vite.

Mais si Charles accepte si volontiers ce déracinement, cette rupture forcée d'avec Septembre, c'est qu'il a un plan, un plan machiavélique, pour la retrouver et les mettre tous les deux à l'abri.
Pour ça, il devra haïr, duper, aiguiser son jugement hors du commun et user de son pouvoir de séduction diabolique.

Un récit et une plume addictive: le ton est abrasif, l'écriture splendide.
L'auteur joue avec les mots et les métaphores habilement, s'amuse avec les caricatures et les clichés distillés au vitriol sur une société européenne plus sauvage que la jungle africaine.
Il faut accepter le non crédible du début pour adhérer à l'histoire, puis comprendre pas à pas le cerveau de Charles, pour qu'à la fin tout s'éclaire.

Si vous n'aimez pas la romance à l'eau de rose, lisez ce roman, régalez-vous de cette plume, de son sarcasme au papier de verre et faites tourner l'info.

NB: j'aimerais bien savoir de quel navet littéraire parle Charles p.152…

NBB: peut-être que l'Éducation Nationale belge peut s'abstenir de lire ce roman. Mais bon, il faut aussi savoir faire la part des choses ente un auteur et un personnage.
Lien : https://carpentersracontent...
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Thomas Gunzig on l'aime ou on le déteste. J'avoue, je fais partie de la première catégorie; j'adore la plume assassine, les situations absurdes (on est belge ou on l'est pas!), les blagues potaches et le terrible sens de l'observation de l'auteur. Ces caractéristiques, je les ai retrouvées dans "La vie sauvage". Roman truculent où Charles, 17 ans, ayant vécu toute sa vie en Afrique est "retrouvé" et "adopté" dans le monde merveilleux de la civilisation occidentale. Dégouté des bassesses et des faux-semblants, il échafaude un plan qui devrait bousculer le petit monde dans lequel il devrait être si content de vivre...
Un roman à offrir à votre tata qui part en Afrique "apprendre un peu le français ou l'anglais à des petits africains qui ne connaissent pas la civilisation" ou à toute autre personne dont la condescendance bête vous pèse. Un roman à dévorer si vous voulez un vous moquer de notre mode vie occidentale.
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Plutôt cliente de l'humour de Thomas Gunzig, j'étais curieuse de lire l'un de ses romans.
D'autant qu'avec son point de départ à la "Greystoke", "La vie sauvage" avait le potentiel pour poser un regard plein d'ironie sur notre société.
Mais n'est pas Voltaire qui veut, loin s'en faut.
Thomas Gunzig n'a pas su prendre le recul nécessaire et sa critique des imbécilités de notre société est plus amère qu'amusante.
La faute à son personnage principal déjà aigri, hautain, manipulateur et cruel qui tombe immédiatement dans le travers de juger sans chercher à comprendre et manque singulièrement d'humour.
Ayant grandi dans les forêts d'Afrique équatoriale, on comprend qu'il ait besoin de Pataugas, mais en littérature il vaut mieux les laisser au placard.
Les descriptions sont dignes d'un préado et les comparaisons, la plupart du temps négatives, sont quasi exclusivement végétales (le type ayant grandi dans la jungle, il compare toutes sortes de choses à des plantes - y compris de la salade, choix d'une logique implacable !).
Bref, la diatribe de Gunzig tourne à vide.
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Quasi 300 pages avalées en 3 jours, ce qui n'arrive jamais ! Ce genre de livre trop rare qui t'emporte dès les premières phrases, de part son style, sa construction, son histoire, son humour (incisif). Certains crient aux clichés, je n'y ai vu (et reconnu) que du vrai, du vécu. Ce genre de livre dont tu as envie d'en parler à plein de gens qui s'en foutent mais sentent ton enthousiasme. Ce genre de livre que tu as envie d'offrir à tout le monde et qui ne sera malheureusement sûrement pas ouvert. Ce genre de livre qui devrait être étudié en seconde, ou même au collège pour donner goût (et pas dégoût) à la lecture. Ce genre de livre qui ouvrent les yeux et rendent meilleur à la fin...Bref, à saisir d'urgence. Je m'en vais commander les autres textes de ce génie.
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Difficile de faire une critique objective sur un livre dont j'ai lâchement abandonné en milieu de parcours; souvent, il faut arriver au moins au tiers du récit pour vraiment rentrer dedans... sauf que la, non!
Alors juste partager mon avis : c'est chiant au demeurant (pas mon avis, le livre).

Je n'ai ni apprécié l'air, ni la chanson même si certains passages sont bien achalandés :)
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Humour et cynisme au rendez-vous pour ce livre aussi réjouissant qu'invraisemblable. Ce dernier point ne m'a pas gêné tellement j'ai trouvé hilarante la critique de la société belge d'aujourd'hui.
Rescapé d'un crash d'avion dans la jungle africaine, Charles est élevé par Cul nu un homme qui connaît aussi bien les armes que les livres. Il va transmettre à Charles une culture hétéroclite puisqu'elle se base sur toutes sorte de livres trouvés dans divers endroits y compris dans des villages incendiés car la guerre fait rage dans cet univers.
Photographié par une google car, Charles est reconnu et recueilli par son oncle Bourgmestre. Celui ci pense faire une bonne action en recueillant ce pauvre neveu. Mais celui ci va créer la surprise aussi bien à l'école qu'auprès de ses cousins par son exceptionnelle faculté d'adaptation. Il ne va pas devenir une victime mais un populaire et mettre au point un plan pour retourner d'où il vient ou l'attends sa bien aimée. Il pose un regard cruel sur la vie remplie d'activités inutiles de sa tante, sur son cousin qui passe son temps à regarder des vidéos gore sur Internet. En grand manipulateur il sait séduire et cela donne lieu à des scènes sexuelles assez comique. J'ai beaucoup apprécié aussi les passages sur la poésie. Un bon moment de lecture car les livres drôles ne sont pas si courants.
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