This book kills

Voilà un roman young-adult aux qualités indéniables, un polar/thriller tout à fait efficace.

Si on évacue la célèbre trame, des jeunes super friqués dans une école pour des gens super friqués, avec comme héroïne une jeune, qui elle n'est pas issue de famille riche, qui n'a que peu d'amis et à des origines issues de minorité (Que je déteste ce terme, mais c'est utilisé dans le roman …), on tient là un excellent roman dans les codes du style.
C'est excellent parce que l'enquête est très adroitement menée par des ados pour le coup certes, mais traités de leur point de vue, qui est très important parce qu'ils connaissent les victimes.

Alors ça parle de quoi ? Notre héroïne, Jesminder Choundhary dit « Jess », est donc boursière dans cette école réputée comme la meilleure du pays. Mais les boursiers, c'est des pauvres et quand tu es riche les pauvres : c'est nul. Donc elle ne jouit pas d'une cote de popularité folle, mais elle à tout de même une meilleure amie, qui sort avec, je vous le donne dans le mile, le capitaine de foot du lycée ! Oui oui, je vous en parlais du cadre cher au roman young-Adult on est dedans.
Mais sa copine Clem est en couple avec Hugh (le capitaine de foot) de manière non-officielle, enfin, disons que ça l'est depuis peu ; car notre bon Hugh est à la base en couple avec Millie, la voilà vous l'attendiez : la pimbêche de service. Évidemment, les deux jeunes femmes ne s'entendent pas.
Une fois tout ça posé, plus les petits potins qui étayeront plus tard l'enquête, une mort interviens !
Hugh est retrouvé mort dans le petit-bois à côté de l'école… Mais attention pas mort n'importe comment, mort le crâne fracassé à l'aide d'une coupe, et à côté de sa dépouille est retrouvé un message constitué à l'aide de brindilles formant le mot « à l'aide ».
Voilà qui va devenir intéressant, car Hugh a été tué selon le modus operandi utilisé pour la rédaction à deux mains de Jess et sa colocataire de chambre… Pour précision, le roman est écrit du PDV de Jess, très sympathique personnage, je l'ai bien aimé, elle manie un humour attachant.
Évidemment, après cette mort, c'est là que le roman s'envole dans une enquête, avec tous ses rebondissements, fausses pistes. L'agglomération des indices, des révélations et vraiment très bien fait, rien de délirant, pas de coup de baguette magique, tout est étayé. Des faits précédents rejailliront lors de l'enquête ; et allez histoire de vous faire languir sachez qu'un autre fait majeur va venir chambouler certains fait que nous tenions pour acquis. Sachez également que l'école à son petit club privé constitué de membres inconnus de tous, hormis les membres, bien entendu. Et ça apporte son lot de piment à l'imbroglio.

Bon vous l'avez compris, j'ai aimé ma lecture, je pense que l'auteur à tout ce qu'il faut pour nous sortir un bon thriller pour adulte, au risque de me répéter, c'est très bien écrit, c'est crédible, la montée dramatique est très bonne, et le climax, le moment ou tombe les masques est propre et clarifie toutes les zones d'ombres.

Une pensée pour Onee. Encore un roman estampillé YA, qui surprend, car si tu retires l'apparat « école/ados » et que tu mets tout ça dans un autre contexte, bah, je pense que ça peut très bien se vendre !

Jasminther Choudhary, dite Jess, rédige à la demande de sa mère un journal pour raconter le drame survenu au pensionnat privé Heybuckle, le meurtre de Hugh Henry van Boren. Jess a bénéficié d'une bourse pour entrer au collège et lycée le plus prestigieux du Royaume-Uni dans lequel étudient et vivent les enfants de la noblesse et la grande bourgeoisie britanniques. Jess fait preuve de courage pour affronter le mépris social de ses camarades et aussi le racisme car ses grands-parents étaient nés au Pendjab en Inde.

Sa vie est totalement bouleversée quand Hugh Henry van Boren est retrouvé dans le parc, assassiné d'un coup à la tête. A priori, la coupable est toute trouvée. En effet, Hugh a eu une aventure avec Clémentine-Mandarine Briggs, la meilleure amie de Jess alors qu'il était encore officiellement en couple depuis trois ans avec Millicent Cordelia Calthrope-Newton-Rose. Lorsque Clementine révèle à Millie la tromperie, celle-ci provoque un scandale dans le réfectoire devant tous ses camarades et menace Hugh de le tuer : quelques jours plus tard, Hattie Fritter, la colocataire de Clémentine, découvre le corps !

Evidemment, la situation est plus compliquée notamment parce que le meurtre a suivi à la lettre une nouvelle policière écrite par Jess avec sa camarade Summer Johnson dans le cadre d'un atelier d'écriture. Qui participait à cet atelier et connaissait donc les détails de la nouvelles, Lucy Huang, la meilleure amie de Summer Johnson, Annabelle Applewell, la colocataire de Jess, obsédée par les mondanités, son frère jumeau, Arthur, mystérieux, Tommy Poppleton, le meilleur ami de Hugh… ?

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“Ravena Guron est née et a grandi à Londres. Avocate et diplômée en biochimie, elle est autrice de romans Young Adult de fantasy et de murder mystery, avec un amour prononcé pour l'ironie et les anti-héroïnes.” source : éditeur. C'est son premier roman traduit en français.

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Dans la veine actuelle des thrillers policiers pour adolescents et jeunes adultes comme le phénomène des Karen Mc Manus, Ravena Guron propose un meurtre dans un lycée mais ici, il s'agit d'un pensionnat britannique extrêmement chic avec des adolescents de la noblesse et de la haute bourgeoisie. C'est probablement cet aspect du roman le plus intéressant. C'est toujours étonnant, notamment pour un lecteur français, de lire les rapports sociaux complètement inégalitaires au Royaume-Uni avec une noblesse désuète, attachée à ses pouvoirs et soucieuse de vivre en autarcie, en tout cas loin du peuple et une bourgeoisie assoiffée d'argent dans un monde libéral complètement dérégulé. Les situations de pauvreté sont saisissantes. Ravena Guron montre à travers ce roman la pression qui peut s'exercer sur des jeunes issus de quartiers pauvres et déshérités. Les bourses scolaires sont ici délivrées par le conseil d'administration de l'école qui détient un pouvoir extraordinaire sur l'avenir et le destin des jeunes sélectionnés.

Il s'agit avant tout d'un roman policier, l'intrigue est classique : l'élève populaire est assassiné, son entourage est soupçonné et l'enquête permet de découvrir de multiples secrets, l'existence au lycée d'une société secrète de lycéens nobles et influents, des amitiés et des inimitiés affichées ou secrètes, des secrets de famille soigneusement protégés etc. L'enquête est menée par l'héroïne, une lycéenne, issue de la diversité, pauvre dans un monde hostile !

Ce cosy-mystery dans la campagne anglaise enchaîne les péripéties sans surprise, l'effet de suspense est assez bien maintenu, il n'y a pas beaucoup d'originalité, l'héroïne manque souvent d'intelligence et de discernement mais celà permet de créer la tension romanesque. Et peut-être aussi de favoriser l'identification au personnage ? Il nous a semblé qu'il y avait tout de même beaucoup de fils de l'intrigue tirés de l'écheveau sans être tout à fait filés comme il aurait convenu pour aboutir à une jolie dentelle.

Néanmoins, le roman a eu beaucoup de succès au Royaume-Uni et il est traduit en plusieurs langues.

Ce roman fut le dernier reçu dans le cadre de la sélection du prix PKJ, et je pense que c'est mon préféré des cinq.

Jess est une étudiante discrète voire invisible, au sein d'un lycée privé. Jusqu'au jour où un meurtre est commis, et que le tueur la remercie de lui avoir fourni l'idée du crime grâce à l'histoire qu'elle a écrite. Jess essaie donc de résoudre le meurtre afin de prouver qu'elle n'a rien à voir avec la mort d'Hugh.

Dans le cadre d'un roman jeunesse, j'ai vraiment trouvé l'histoire bonne. Alors c'est sûr que par rapport à des enquêtes policières ce n'est pas très approfondi et recherché. Mais c'est à visée d'un public plus jeune et j'ai trouvé l'histoire adaptée et bien menée.
Et puis, je n'ai pas trouvé le tueur de suite, et ça fait plaisir. Parce que c'est souvent le problème avec ce type d'histoire, c'est tellement évidemment que tu passes le roman en ayant compris. Alors, je ne dis pas que ce n'est pas possible de trouver dès le début qui a tué Hugh, mais dans mon cas je n'avais pas de piste claire et nette avant les 3/4 du roman,et donc j'ai apprécié avoir des doutes sur tous les personnages présents.

Il y avait de l'action, du sanglant, des élèves ont comportements étranges... C'était vraiment intéressant à suivre. Je regrette que cette histoire du Regiis Club n'ait pas été plus utile dans le roman.

Ce fut globalement une bonne lecture, une enquête dans un lycée de riche dont un des élèves ou professeurs est un meurtrier. J'ai trouvé le roman bon pour ce qui est recherché. Ca fonctionnait.

J'apprécie généralement beaucoup ce type de lecture. Une fois de plus, cela a été le cas avec ce livre.
Ce roman young-adult est globalement très persuasif.
Pour ma part, j'ai rapidement émis des soupçons quant à l'identité du coupable, mais cela n'a en aucun cas diminué l'intérêt que je portais à l'histoire.
Les personnages possèdent tous des personnalités distinctes, ce qui apporte de l'authenticité à l'histoire.
J'ai beaucoup apprécié le roman dans son intégralité, notamment le fait qu'il se déroule dans un cadre universitaire.
Ce fut donc une très bonne lecture et le dénouement s'est avéré convaincant.

This book kills est un excellent thriller bien ficelé. 
Dès les premières pages, la protagoniste nous embarque dans un pensionnat où règnent élitisme et dominent l'ultra richesse. Sorte de huit-clos qui oscille entre la série américaine contemporaine Gossip girl et le roman phare le Crime de l'Orient Express de la reine du polar anglaise Agatha Christie, le meurtre de Hugh, l'élève le plus admiré va bouleverser les pensionnaires de Heybuckle. 

Les personnages sont développés avec finesse, et attachants, notamment la narratrice et protagoniste qui est vive et intelligente. L'autrice Ravena Guron joue avec les stéréotypes tout en les embrassant et c'est vraiment plaisant. This book kills aborde des thématiques fortes comme le racisme, le harcèlement, l'engrenage destructeur des rumeurs, le sexisme, la maltraitance psychologique, l'injustice sociale et met surtout en avant les dérives des privilèges que les riches s'octroient. Elle pointe aussi la responsabilité de l'éducation des parents dans le comportement et le développement de l'empathie et de la bienveillance chez les adolescents. 

Rares sont les thrillers où je ne résous pas l'enquête avant qu'elle ne soit révélée…et Ravena Guron m'a jouée de sales tours ! Je me suis laissée guider en appréciant tout simplement le très bon divertissement. 

Si vous cherchez une enquête bien ficelée et que vous aimez la littérature Young adult, The book kills est pour vous ! C'est un excellent page-turner, addictif où votre instinct à la Sherlock sera mis à mal jusqu'à la fin. Je le conseille vivement aux ado qui veulent découvrir les polars.

** Lu dans le cadre du Prix des lecteurs PKJ (Pocket Jeunesse) 2024