AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,49

sur 59 notes
Bon ! Pour dire la vérité, au début du roman, j'ai cru que c'était un enfant qui écrivait. Ça m'a interloqué, du coup j'ai fait des recherches sur cet auteur (inconnu jusqu'alors) et surprise : c'est un adulte philosophe. Bref !
Ce roman est parcouru de dessins : un bon point, vu que c'est destiné à un jeune public et qu'on sait que sans dessins la lecture devient parfois une corvée. Bon là encore, certains les trouveront splendides mais pas moi. Rien qu'au collège ils m'auraient fait fuir par leur « simplicité ». D'ailleurs, en sortant ces romans de l'enveloppe, j'ai commencé à me dire : « Oh chouette, ils ont soigné la couverture », puis j'ai vu ce dessin ... et j'ai été déçue ! Oui, le « beau » et le « laid » sont des notions très subjectives pour les philosophes ... et pas que !
D'ailleurs en parlant de philosophie, la construction de ce roman me rappelle les vieux contes philosophiques de l'époque : l'amour et la haine, le bien et le mal ... Ils n'étaient pas mal les contes d'antan, non ? Oui, mais l'époque est passée et j'ai l'impression qu'aujourd'hui les enfants ont besoin d'autre chose ... peut-être que je me trompe, après tout, je ne suis plus une enfant. Mais connaissant mes neveux, je doute qu'ils puissent accrocher.
Ce qui fait que je ne me suis pas connectée à ce conte ? L'écriture déjà ! C'est très lyrique, ça se veut par moment peut-être même poétique mais il m'a manqué quelque chose. Un brin de folie, je dirais. Puis, honnêtement ces phrases qui se répétaient (deux fois, trois fois et parfois plus), j'en avais assez.
Le début de la première partie du roman a été difficile pour moi. Puis tout a vrillé ! D'un coup, comme ça. On s'est retrouvé avec une histoire absolument tragique et dure. Ça a complètement éveillé mon intérêt. J'étais ancrée, ça y est ! Il y avait un réel enjeu.
Mais ça n'a pas duré. le soufflé est retombé avec cette histoire de cirque. Alors oui, je vais vous le dire : je ne comprends pas ces constructions de romans en « dents-de-scie ». Surtout quand on commence par le plus marquant pour finir par le plus banal. Pourquoi ? Ça ne peut être que décevant. C'est se tirer volontairement une balle dans le pied. Autant vous dire qu'il m'a été difficile, par la suite, d'accrocher à cette histoire. Il me manquait un vrai enjeu, un peu de danger. Pas que Jakob n'était pas en danger, il l'était parfois sans vraiment jamais l'être, mais je n'y croyais pas. Je me dis que c'est le premier tome, le tome de mise en place ... mais ça fait beaucoup de lecture pour une simple mise en place. Ce tome manque d'actions, de vivacité et de dynamisme à mon sens.
On verra ce qu'il en est dans le second (je remercie d'ailleurs les équipes de Babelio et La joie de Lire pour m'avoir fait parvenir ces deux tomes), le cavalier noir nous sauvera peut-être !
Commenter  J’apprécie          80
J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération "Masse Critique privilégiée", organisée par Babelio.
Merci à Babelio et aux Editions "La joie de lire" pour cet envoi.
En général, je n'aime pas le genre fantastique/fantasy et je ne lis pas de roman jeunesse, mais dès les premières pages je suis entrée dans ce roman et me suis attachée à Jakob.
Le livre commence comme un conte : "Il y avait une fois...". Jakob vit avec son père, Anders, meunier, Nora, sa mère, Candy, son chien et Clara, son amie. Jakob a un pouvoir il est invincible face aux blessures qui lui sont infligées, il prend sur lui celles dont souffrent ceux qui l'aiment. Lorsque ses parents s'en aperçoivent, ils prennent peur et craignent de le perdre. Norma et Candy vont mourir et Jakob va partir sur les routes avec Barnoves, directeur d'une troupe de forains composée de contorsionniste, magicien, monstres, frères siamois. Barnoves est lanceur de couteaux. Il va utiliser le don de Jakob, le transpercer et le regarder se régénérer pour attirer le public. Jakob est convoité par Altemore et Ragar, son fils, qui se disputent le royaume.
Ce premier tome m'a rappelé "Sans famille" d'Hector Malot, où Rémi, enfant abandonné, est vendu par ses parents adoptifs à un saltimbanque nommé Vitalis.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
Commenter  J’apprécie          60
J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une masse critique Babelio, en partenariat avec la maison d'édition La joie de lire.

J'ai d'abord été séduite par la couverture, soft et classe.
Puis ensuite par cette histoire de jeune garçon différent, doté d'un don/malédiction assez original.

Je me suis attachée à Jakob dès les 1ères pages, petit garçon qui fait la fierté de ses parents, qui attendaient un enfant depuis longtemps, jusqu'au moment où, après deux accidents qui auraient dû être mortels, ils vont découvrir qu'il est un attrape malheur. C'est-à-dire qu'il est invulnérable.
Le revers de la médaille : si un de ses proches est malade, il « absorbe » cette maladie et souffre à la place de celui qu'il aime… donc son point faible, c'est son coeur.
Les parents vont alors tout faire pour le protéger, jusqu'aux pires extrêmes. J'ai trouvé ces passages très durs et magnifiques à la fois. le jeune garçon ne va pas forcément comprendre ce qui se passe.
Jakob va ensuite partir sur les routes avec des forains, qui vont faire de lui la star de leur troupe de cirque ambulant (ce qui va aussi attiser les convoitises et les jalousies). Une troupe qui fera office de nouvelle famille, avec des personnages variés et originaux, sous la direction de Barnoves ! le jeune homme va devenir la poule aux oeufs d'Or.
Au détour d'une forteresse, Jakob trouvera peut être l'amour auprès d'une jeune princesse.
J'avoue avoir préféré la 1ère partie au moulin familial, l'enfance insouciante de Jakob.

La plume est agréable mais exigeante (un peu trop par moment), avec énormément de jeux de mots, une certaine poésie et où rien n'est laissé au hasard. Même le titre a une signification bien précise.
Les chapitres sont courts, ce qui devrait donner du rythme mais je trouve que par moment c'est un peu long (il s'agit d'une trilogie, le tome 1 doit poser le cadre et les personnages).
Un univers riche, avec tout un monde créé, des coutumes, des pays… je situe l'histoire dans un passé un peu moyenâgeux ou médiéval.
J'ai adoré le questionnaire d'entrée à Loursac ("avez-vous déjà éprouvé un sentiment de fraternité à l'égard d'une laitue?").
Comme les grands classiques des contes, certaines scènes sont très cruelles, pour pousser à l'apprentissage le jeune héros (faut-il connaître le malheur pour ensuite profiter du bonheur ?).

Les illustrations viennent compléter à merveille le texte. Elles sont intégrées de façon aléatoire, pour illustrer des moments clés de l'histoire. Je suis surprise de l'utilisation du noir, qui donne un aspect triste aux images (étrange pour un jeunesse). Personnellement j'aime beaucoup ce style, mais il peut peut être heurter les plus jeunes.
J'aurai aimé une carte au début, en illustration pour mieux saisir le Royaume.

Roman jeunesse, mais plutôt pour des grands ado, les sujets abordés peuvent pousser à la réflexion, avec un aspect psychologie.
Un 1er tome intéressant pour ce conte fantastique plutôt sombre, avec un héros original et sensible, malgré quelques longueurs. J'espère un peu plus d'action dans le tome suivant.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
Commenter  J’apprécie          50
Merci aux éditions La Joie de Lire et à Masse Critique pour la découverte de ce roman jeunesse, sombre et torturé, à l'image des illustrations de Tom Tirabosco.
Partons à la rencontre de Jakob Traum dont les parents découvrent avec horreur qu'il peut guérir de toutes ses blessures ... Il y a certainement une contrepartie à cette bénédiction : hélas oui, s'il aime quelqu'un, il prendra aussi ses peines, douleurs, malheurs ... Il est un "attrape-malheur", un don ou maléfice dont parlent les légendes.
Ses parents terrorisés le poussent (pour son bien pensent-ils) à les quitter et le voilà embaucher dans le cirque Barnoves.
Mais la guerre approche et les clans rivaux Altemore et Ragar (le père et le fils) aimeraient avoir Jakob dans leurs rangs.
Un conte philosophique avec ce parcours intiatique, un côté fantasy avec les pouvoirs de Jakob ... un roman très plaisant dont je vais lire la suite de suite :)
Commenter  J’apprécie          50
Je ne connaissais pas du tout Fabrice Hadjadj ni ses romans lorsque Babelio m'a proposé de découvrir les deux premiers volets de cette trilogie. Comme je suis curieuse, j'ai postulé et j'ai été retenue. Aussitôt reçu, aussitôt lu.

L'Attrape-malheur retrace l'histoire de Jakob Traum, un garçon en apparence comme les autres, et pourtant pas tant que cela. Il est en effet doté d'un étrange pouvoir qui le rend tour à tour invincible ou invulnérable. Il est bientôt forcé de quitter son village natal, et entame une nouvelle vie auprès des forains. Mais dans un pays où les tensions politiques s'exacerbent, son don devient l'objet de toutes les convoitises et le danger rôde.

La narration de ce roman est très singulière. Elle m'a saisie dès le début et m'a au premier abord séduite. Elle s'insère dans la tradition des contes, avec un conteur qui vous prend à partie, qui vous maintient en éveil et qui vient titiller votre curiosité. Il y a donc une grande oralité dans ce roman. Nous entendons la voix du conteur résonner sous les mots – oralité mais pas vulgarité.

Le contenu même du récit est assez émouvant. Un enfant longtemps désiré, pour lequel on craint beaucoup, qui se révèle être hors normes, des parents qui se sacrifient pour lui. Un enfant isolé des autres, enfermé dans une solitude qu'il ne comprend pas, mais un enfant qui a soif d'amour aussi, sans le soupçonner. Voilà un matériau à même de nous toucher. le récit sait se faire sensible pour donner à entendre la douleur des parents, leurs espoirs mais aussi et surtout leurs craintes. Une scène de ce roman m'a été insupportable – et ce n'est lié qu'à ma sensibilité vis à vis des violences faites aux animaux. Pour ce qui est des rebondissements, je n'ai pas été spécialement surprise. Un certain nombre de choses m'ont semblé un peu attendues. Certains passages m'ont paru répétitifs également, notamment toutes les attaques visant à vérifier ou exploiter le don de Jakob. le monde des forains correspond néanmoins bien à celui du XIXe siècle et complète un monde un peu grinçant où la différence est mal acceptée.

Jakob est un enfant courageux et au profil intéressant. Il ne soupçonne pas grand chose de ce qui lui arrive, et cela lui donne un rôle de grand naïf, l'innocent aux mains pleines, prêt à faire le bien malgré tout. En cela, c'est un personnage qui ne nous laisse pas indifférent. de même, sa façon de s'attacher à ceux qui lui prodiguent gentillesse et amour est vraiment émouvante. Pour autant, ce n'est pas un personnage que j'ai follement apprécié. Il a vraiment un côté « grand dadais » qui me fatigue un peu. Il se laisse un peu trop porter par le courant pour me satisfaire pleinement en tant que lectrice. de la même manière, sa relation avec la princesse Vérène m'a copieusement agacée : les balbutiements amoureux, la méchanceté dont ils font preuve, le recours constant aux antiphrases, leur attitude, tout m'a déplu. Si j'ai craint un virage cliché et niais vers la romance, j'ai été bien déçue, mais finalement, je me demande si je n'aurais pas préféré.

Ce premier tome s'arrête sur un moment clef. Notre héros quitte ses maigres attaches, dans un chaos le plus total. Il est dans une posture difficile – physiquement parlant – et l'étrange silhouette qui le poursuit est toujours à ses trousses même s'il semble l'avoir momentanément semée. C'est une fin un peu brutale mais en même temps pleine de suspense. Par ailleurs, je pense savoir qui est cette silhouette, et si c'est bien la personne à qui je pense, c'est assez prévisible. Mais, qui sait, le tome 2 me détrompera peut-être à ce sujet et j'aurai peut être une bonne surprise.

Ainsi, c'est un avis en demi teinte. Il y a de belles choses ici, notamment une narration au souffle particulier et prenant. Mais les personnages et l'intrigue m'ont parfois paru un peu poussifs et j'ai eu du mal à être pleinement accrochée jusqu'au bout. J'attends donc beaucoup du tome 2 car je l'entamerai avec un a priori un peu inquiet.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
Commenter  J’apprécie          53
Immense coup de coeur

Il y a des livres dont on n'attend pas grand chose et qui s'avèrent finalement être de bonnes surprises.
L'attrape-malheur est bien plus qu'une bonne surprise, c'est un immense coup de coeur, une vraie petite pépite, un conte fantastique merveilleux.

« Il y avait une fois » un meunier et sa femme qui essayaient désespérément d'avoir un enfant. Les années passaient et la « poupée restait creuse ». Pourtant, bien des années plus tard, l'enfant tant désiré paraît enfin. Jakob s'appelle-t-il. Jakob est gentil, plein de vie, il met des rires dans la vie de ses parents. Mais Jakob a un don... ou une malédiction... il est un attrape-malheur.

Je n'ai pas envie de vous en dire plus sur ce don/malédiction même si la quatrième de couv' en dit plus long. En savoir trop gâcherait tout le plaisir.

Sachez juste que c'est un conte merveilleux. Fabrice Hadjadj est le digne successeur des frères Grimm et de Charles Perrault. Comme dans tout conte, certains passages sont d'une grande cruauté. Et pourtant... C'est aussi l'Amour, le vrai, celui qui consent au plus grand des sacrifices...

Ce premier tome de la trilogie est composé de deux parties, une première à Rarogne, le village de Jakob, et une seconde qui fait voyager à travers le royaume aux côtés de Freaks plus fascinants les uns que les autres.

J'ai absolument tout aimé dans ce livre. L'histoire m'a totalement embarquée (j'ai fermé les yeux en répétant « non non non pas ça pitié » mais ça n'a pas suffit) et la plume m'a fascinée.

Le texte est poétique, enchanteur, peut-être exigeant parfois c'est pourquoi je conseillerais ce livre après 13-14 ans.

Les quelques illustrations qui parsèment le roman participent à faire voyager le lecteur, sans qu'il ne sache réellement où ni quand il est. C'est un conte, intemporel, un brin philosophique, tendre et cruel et les illustrations reflètent toute cette richesse.

Une merveille, vraiment ! À tel point que je pense me plonger dès ce soir dans le second tome. Jakob me manque déjà trop.

A lire d'urgence !
Lien : https://demoisellesdechatill..
Commenter  J’apprécie          50
Immense coup de coeur pour ce roman hors-norme de Fabrice Hadjadj qui s'adresse aux adolescents. Au-delà de la portée philosophique du texte et du panache de l'écriture qui nous transporte dans l'univers si singulier de Jakob Traum, les aventures du jeune vulnérable sont portées par les magnifiques illustrations en noir et blanc de Tom Tirabosco. Dans ce premier opus intitulé "Entre la meule et les couteaux", nous sommes véritablement amenés à réfléchir à la question de l'amour filial, du malheur, de la différence, de la bonté et de la méchanceté, mais aussi de la guerre. le lecteur ne peut que se laisser happer par ce roman de fantasy, complètement atypique et véritablement saisissant ! A découvrir et à partager en attendant la suite de la trilogie... Une superbe surprise de cette rentrée littéraire !
Commenter  J’apprécie          50
Enfant de la dernière chance d'un meunier et sa femme, Jakob est victime d'un don dont il n'a pas conscience. Il attrape le malheur des personnes qu'il aime. Pour le protéger ses parents l'obligent à "désaimer". Livré à un groupe de forains il va explorer son don et ses différentes facettes au travers d'aventure rocambolesques.
A travers une langue riche, exigeante, l'auteur nous dépeint un univers à la lisière du conte fantastique et parfois "parodique" lorsque des liens avec notre monde actuel sont suggérés. Un personnage original bringuebalé par la vie qui semble plus victime qu'acteur... Les thématiques autour de l'amour et ses revers, le bien/le mal, les doubles faces des sentiments et actes nous entraînent dans le sillage de Jakob dont on espère qu'il trouvera sa place dans l'univers de l'auteur ! Plutôt 4e-3e.
A lire, à lire, à lire !
La professeuse documentaliste
Commenter  J’apprécie          40
"T'es un génie de la terre, un fils de la Nature, parce que, comme la Nature, tu meurs et tu renais, tu tires la vie de la mort, tu fais de l'hiver une ressource de printemps...

Dans ce roman, nous allons faire la connaissance de Jakob un garçon bien singulier puisque c'est un Attrape-Malheur. Il est à la fois indestructible et particulièrement fragile. On s'attache à Jakob, ce personnage innocent que la vie n'épargne pas. J'ai aimé découvrir sa douceur et sa bienveillance mais également les souffrances qu'il endure et qui le font devenir froid et inaccessible. Ce qui est assez paradoxal et très intéressant, c'est que Jakob peut endurer presque n'importe quelle souffrance physique sans souffrir mais qu'il est particulièrement fragile émotionnellement. Il va d'ailleurs faire face au rejet, à l'abandon, à l'indifférence... Des émotions bien douloureuses à gérer. Sa jeune vie sera faite de rencontres, d'espoirs et de désillusions. Je suis curieuse de voir ce que réserve l'auteur à son personnage pour la suite de ses aventures.

Outre le personnage qui est déjà original, je vais vous parler en quelques termes du roman. Atypique, excentrique, surprenant voire carrément bizarre par moment, L'Attrape-Malheur est un récit étonnant qui a su attiser ma curiosité. Pour le coup, c'est une histoire complètement inédite, je n'avais jamais rien lu de similaire et j'ai aimé ça ! Entre des passages légers, innocents et d'autres particulièrement cruels, il est impossible de savoir à quoi s'attendre avec ce tome qui met en avant des thématiques fortes comme la différence, l'amour, la tolérance... C'est à la fois une histoire que je recommande pour les enfants (pas trop jeunes cependant) mais également pour les adultes qui sauront déchiffrer les nombreuses métaphores.

La plume est originale puisqu'elle possède un aspect ancien avec des passages très familiers et des phrases courtes qui donnent vie au récit. Il y a de l'action, de la tension et de nombreux rebondissements qui rendent le livre dynamique. Il y a aussi beaucoup de mystères et de nombreuses questions encore sans réponses. J'ai vraiment hâte de lire la suite de cette histoire farfelue et tellement touchante.

Je termine ma chronique en vous parlant des magnifiques illustrations qui apportent un véritable cachet à l'histoire. Elles sont sombres et retiennent l'attention. Une merveille !

C'était vraiment une lecture unique que je vous recommande si vous aimez les récits qui sortent du commun !
Commenter  J’apprécie          40
Ce premier tome est composé de deux parties, la première partie d'environ 70 pages introduit le personnage principal, Jakob, un garçon né avec un étrange pouvoir puisqu'il est un attrape-malheur. Je vous laisse découvrir en quoi consiste exactement ce don, mais comme son nom l'indique Jakob va emmagasiner le malheur de ceux qui l'entoure. Ce pouvoir entraîne également d'autres conséquences qui sont justement développées dans toute la première partie du roman centrée sur l'enfance de Jakob et sa relation avec ses parents et les autres enfants du village où il grandit. Je dois dire que je n'ai vraiment aimé cette première partie à laquelle j'ai trouvé pas mal de clichés. Les explications données sur les actions des personnages ne m'ont pas non plus forcément convaincue, et on ressent fortement que l'auteur les a surtout mises en place pour amener la suite de son histoire. Cependant, le public cible de la trilogie étant jeune, ce point n'est pas forcément dommageable au roman. Néanmoins pour un roman jeunesse, cette première partie possède beaucoup de violences à la fois physique et psychologique. On suit une succession de malheurs, certaines scènes sont très dures et le ton est même cruel et je ne conseille donc pas forcément ce livre à un trop jeune public.

Les 200 pages suivantes du récit sont consacrées à la deuxième partie du roman dans laquelle Jakob se retrouve engagé dans une troupe itinérante. On voyage donc avec la troupe, ce qui nous permet de découvrir un peu plus de l'univers puisque ce récit se déroule dans un monde de fantasy inventé. Il y a peu de détails sur la géographie de ce monde, on visualise surtout un univers assez rural, un mélange entre un univers médiéval et un univers rappelant l'époque des freaks shows. L'univers s'articule surtout comme un conte avec un world building assez peu développé, mais une histoire plutôt manichéenne servant à transmettre des messages ou une morale. J'ai plus apprécié cette deuxième partie, moins cruelle que la première mais où l'auteur commence à développer la trame qu'il veut installer. de manière générale, ce premier tome reste très introductif et il est difficile d'émettre un avis tranché à sa seule lecture. L'intrigue de manière générale reste très prévisible, je n'ai pas ressenti de surprise ni d'emballement à la lecture, mais il ne faut pas oublier que je ne suis pas le public cible. Il est tout de même difficile pour moi de conseiller ou non cette lecture puisqu'on entraperçoit à peine où l'auteur veut nous emmener. La lecture du tome 2 qui fait le double en termes de nombre de pages par rapport au tome 1 devrait m'aider à y voir plus clair notamment sur tout l'aspect philosophique qui semble être la finalité du récit et savoir à quel public recommander ce livre.

Si j'ai du mal à conseiller ce roman à la seule lecture du tome 1, il y a un point qui peut tout de même se révéler très clivant : l'écriture de l'auteur. Fabrice Hadjadj a fait un très gros travail d'écriture sur texte, il joue avec les mots, les phrases et les sonorités en usant de nombreux jeux de mots et répétitions. Il utilise parfois un ton très oral et enfantin et parfois un vocabulaire très élaboré. L'auteur coupe même parfois son intrigue pour s'adresser directement au lecteur et commenter les évènements à venir. La plume est donc loin d'être neutre et si je l'ai personnellement appréciée, je ne doute pas que certains lecteurs pourront la trouver trop présente et qu'elle sera peut-être un peu difficile à suivre pour de trop jeunes lecteurs.
Lien : https://sometimesabook.wordp..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (103) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1525 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *}