Sans doute y a-t-il encore…
Sans doute y a-t-il encore
aux bords où j’allais jadis
terres et mers que j’ignore.
Peut-être suffirait-il de s’en aller
sans se retourner. Devant moi, alors
d’autres espaces.
Mais j’ai déjà vu tout cela surgir
demeurer un instant puis s’effacer
avec les sillages. J’ai connu
les aubes et les soirs, le sang
et la paix, et l’amertume
de toujours revoir ce que j’avais vu.
Quand la lumière de l’improbable
se glisse sous la paupière du ciel
je ne sais plus que fermer les yeux.
J’aimerais qu’Hélène, parfois,…
(…)
J’aimerais qu’Hélène, parfois,
revienne s’asseoir à mes côtés.
Versant au cratère une drogue d’Egypte
elle ranimerait le passé.
Là-bas dans les vergers de Sparte
blanc et rose sans doute est le printemps
‒ mais Hélène, dans la pénombre
des chambres, compte ses rides.
(…)