La librairie du coin de la rue

2112, la France vit au rythme de la VIIème république. Un monde connecté où la tablette est devenue la ligne de vie de l'individu. Eric Munet le sait ses jours sont comptés. Ce libraire doit fermer boutique. Dans ce monde nouveau les livres sont interdits sauf pour les élites. Sans ressources il devient un sans tablette, une sorte de SDF dans cette république totalitaire.
Sa rencontre avec Sébastien un enfant de douze ans va l'encourager dans son combat contre l'aveuglement et l'obscurantisme.
Dans son roman " La librairie du coin de la rue" Louise Hapton nous décrit un monde pas si éloigné de " 1984" de Georges Orwell et " le meilleur des mondes" de Aldous Huxley.
Un monde peuplé d'androïdes, un royaume de l'intelligence artificielle.
Un roman pour jeunes lecteurs, écrit par une jeune écrivaine d'où le style un peu léger pour cette dystopie.
" La librairie du coin de la rue " et un livre qui permet de réfléchir sur cette liberté si fragile." L'espoir vient de la connaissance, et la connaissance vient des livres ".
Merci à la maison d'édition chèvrefeuille étoilée pour ce cadeau ( car la reception d'un livre est pour moi toujours un cadeau) et merci à babelio et sa masse critique pour la découverte d'une maison d'édition et de sa jeune autrice Louise Hapton.

La librairie du coin de la rue, c'est le surnom qui avait été donné à la librairie d'Eric Munet par ses habitués. Mais en 2112, cette librairie va fermer car le gouvernement de la septième république a interdit la diffusion des livres. le vieux libraire réussit à s'enfuir, et devient un sans-abri, ou plutôt un sans-tablette comme on dit dans la société de l'époque. Errant dans les rues de Paris, il rencontre un enfant qui aime les livres, et qui s'avère être Sébastien Barmond, le fils du premier ministre. Une étrange amitié va lier ces deux êtres, et à partir de là l'histoire va s'accélérer, mais je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler les rebondissements ultérieurs.
En effet, si au début de ma lecture, je trouvais l'histoire assez banale pour une dystopie, j'ai beaucoup aimé la seconde partie du livre que j'ai trouvée plus originale, plus surprenante et plus rythmée. L'histoire et les personnages y ont pris de l'épaisseur et il y a quelques bonnes trouvailles.
Je termine donc ma lecture sur une impression plutôt positive alors que le début du livre ne m'avait pas convaincue..
En considérant l'âge de l'autrice, qui est née en 2004, je dirais même que ce roman est une réussite et témoigne d'une capacité à construire une histoire assez remarquable malgré quelques maladresses de style.
Je remercie donc vivement les éditions chèvrefeuille étoilée et l'équipe de Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la dernière opération Masse critique.

La librairie du coin de la rue
Louise Hapton
roman (2)
éditions chèvre-feuille étoilée
mai 2022, 261p


Je dois ce livre à une opération Mass Critique Jeunes Adultes, et le service des éditions m'adresse le roman accompagné d'une lettre sympathique. C'est déjà le premier plaisir de la lecture.
le livre se lit facilement, ce n'est pas un grand livre, le style n'est pas soigné, même deux, trois, phrases sont mal construites, un sujet masculin est repris par un pronom féminin, mais l'histoire est prenante. le sujet n'est pas franchement original, on sent les influences de Fahrenheit 451, Vol au-dessus d'un nid de coucous, 1984, le Meilleur des mondes. Il faut dire que l'autrice est jeune, très jeune, 15 ans. Elle devra apprendre à donner plus d'épaisseur aux personnages. Il y a les bons, les méchants, et des traîtres qu'on n'attend pas.
C'est un roman dystopique : on est en 2111, la société, ultra technologique, est archi-surveillée, par des écrans, des androïdes. Les gens doivent toujours avoir leur tablette d'identification avec eux. Ils ne doivent pas la perdre, car une tablette coûte très cher et il est difficile, voire impossible, de la racheter ; alors, ils deviennent des sans-tablette, autrement dit des morts en sursis dont on va utiliser le corps pour fabriquer des androïdes. Car humains et machines plus ou moins sophistiquées cohabitent, si sophistiquées qu'il est besoin de les doter de yeux vairons pour les distinguer des humains. le but de la société est de faire des êtres parfaits, beaux et d'une intelligence augmentée grâce à l'ajout d'un cerveau artificiel, mais personne n'a le droit de penser par lui-même, aussi a-t-on interdit les livres. Personne, sauf les membres du gouvernement qui ont le droit de lire les livres stockés dans une grande bibliothèque souterraine.
Les deux personnages principaux sont un vieux libraire résistant, qu'on vient de chasser de sa librairie, et un jeune garçon de douze ans qui adore lire. Ce garçon est le fils du Premier Ministre, au service d'un Anglais qui règne en fait sur le monde entier grâce à son savoir technologique. La rencontre du vieil homme et de l'enfant va ouvrir les yeux de ce dernier sur le monde qu'il habite, la dictature, l'obscurantisme, les violences faites aux femmes.
L'autrice clame son amour pour la lecture et s'interroge sur un monde sans âme, esclave, où seul le pouvoir technologique vaudrait.

Voilà un roman d'anticipation pour ados, une dystopie, qui débute dans un monde à la "1984" ou "Fahrenheit 451" où les écrans sont omniprésents et omnipotents, les livres enfermés au Musée pour qu'ils ne donnent pas de mauvaises idées en faisant réfléchir les gens par eux-même.
Le libraire du coin de la rue, dans le premier chapitre, devient un paria "sans-tablette" qui doit se cacher avant qu'on le fasse disparaître de la circulation en tant qu'inutile.
C'est dans ces circonstances qu'il va rencontrer Sébastien, fils du président, rêveur et lecteur (autorisé en tant qu'élu... mais dans la limite de certains titres) élevé par la douce Iris, sa gouvernante androïde aux yeux violets.
Cette association va les mener au coeur d'un plan de révolte visant à abolir ce régime.
C'est un récit complexe aux personnages tourmentés par leur identité et leur quête d'un sens. ça fait réfléchir.

Ce roman est un petit bijou qu'il faut découvrir, ado comme adulte ! Même si elle n'est pas très originale, cette dystopie est très sympa, parfaite pour les amoureux des livres... Et je rajoute également que je suis fan de la couverture !

Alors que nous sommes en 2112, le gouvernement de la VIIe République a chamboulé le quotidien des Français : ces deniers n'ont plus le droit de lire et doivent toujours être en possession de leur tablette afin d'être localisés. Éric Munet est le dernier libraire encore ouvert, mais sa librairie du coin de la rue doit aujourd'hui fermer ses portes. le gérant se retrouve à la rue, seul et sans rien pour vivre, il devient un sans-tablette. Un jour, il fait la rencontre d'un petit garçon, Sébastien, qui va changer sa vie...

Sébastien est un jeune garçon plein de ressources, il aime la vie et compte bien en faire ce qu'il veut, malgré les restrictions du gouvernement, et surtout celles de son père, le Premier ministre. Son frère Isaac est déjà entré dans le moule, mais Sébastien résiste, grâce à l'aide d'Iris, son robot humanoïde.

L'union fait la force, dit-on, alors un homme de 52 ans et un petit garçon de 12 ans vont-il pouvoir sauver ce qu'il reste encore à sauver ? le monde va-t-il vraiment changer ? Les livres vont-ils complètement disparaitre ? C'est ce que cette histoire va vous conter... Peut-on vivre sans livres ?

J'ai passé un très bon moment de lecture avec ces êtres particuliers qui vivent dans un monde que nous ne connaissons pas encore. J'avoue que les comportements de chacun m'ont fait peur, je me suis demandée si notre quotidien pouvait devenir ainsi dans 100 ans... Heureusement, je ne serai plus là pour le voir, mais mes descendants !? Il y a de bons côtés à la technologie, à l'intelligence artificielle, aux robots... Mais ils ne peuvent pas tout faire non plus. Les humains doivent garder une certaine liberté et j'espère bien que ce sera la cas d'ici toutes ces années.

Une bonne dystopie qui manque encore un peu de maturité, mais une jeune auteure à suivre assurément.
Lien : http://leslecturesdemaryline..