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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
LA RECHERCHE DE L'AUTHENTIQUE de JIM HARRISON
Paru en 2021, c'est un ouvrage qui reprend des textes pour la plupart qui ont été déjà publiés dans des journaux ou des magazines. Ils s'étalent sur une période d'une quarantaine d'années et ont été classés ou regroupés dans cinq familles. L'amour, l'esprit et la littérature qui certainement est la plus touchante et qui en dit sûrement le plus sur Jim, ses goûts littéraires et ceux qui l'ont influencé. La pêche, section intéressante mais qui peut être un peu technique si la pêche à la truite ou au tarpon n'est pas votre passion. Même remarque pour la section chasse avec des détails sur les gélinottes ou les chiens de chasse qui peuvent lasser le béotien! LA quatrième famille concerne le sport et la dernière qui est ma préférée avec la première concerne le Montana, le Michigan, les lieux sacrés et la nature en général où Jim nous fait découvrir pourquoi il aime vivre dans ces endroits, où il se ressource et où naît souvent son imaginaire de romancier. 450 pages bien denses qui s'adressent, selon moi, plus aux amoureux de l'écrivain qu'à ceux qui voudraient le découvrir. Un livre qui, arrivant en même temps que le merveilleux documentaire de Busnel, clôt le Chapitre Jim Harrison en ce qui me concerne.
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Une plongée dans la vie de Big Jim, ses passions, ses amis, son univers. Un livre qu'on peut lire par bribes puisqu'il est construit selon des grands thèmes et se compose de courts récits, souvenirs, articles qu'il a écrits tout au long de sa vie. Un livre mémoire(s).
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Plus de cinq ans après la mort de Jim HARRISON (survenue en mars 2016) paraissait un recueil de chroniques rédigées entre 1970 et 2015, soit environ durant toute l'activité littéraire de l'écrivain, sous-titré « L'amour, l'esprit, la littérature ». « La recherche de l'authentique » s'inscrit comme une suite directe à « Un sacré gueuleton » et pourrait se diviser en trois parties inégales par la longueur et la qualité.

Dans les premières chroniques, Jim se livre à coeur ouvert, sans pitié ni indulgence. Il raconte le passé, les échecs, les tragédies, les dépressions, l'alcool, la coke. Il fait part de certains de ses rêves qui l'ont marqué. Mais toujours avec cet humour aiguisé qui vient dégonfler un hématome. Il évoque les poètes, « ses » poètes, ceux qu'il a révérés très jeune, revient sur sa jeunesse bercée par STEINBECK (l'auteur préféré de son père) ou encore Henry-David THOREAU et son lac Walden. Souvent il en profite pour glisser l'anecdote qui tombe à pic : « En Amérique, nous vivons sous un régime d'oligarchie fondée sur la fortune plutôt qu'en démocratie. Ces dernières années, le lac Walden a été protégé grâce aux efforts et aux dollars de Don Henley, membre de l'ancien groupe de rock'n'roll les Eagles, ce qui ne manque pas de piquant ».

HARRISON aborde son oeuvre avec parcimonie, conte les circonstances de l'écriture de « Dalva » alors que les féministes voulaient son scalp, confiant un secret : le personnage de « Dalva » est directement inspiré de la propre soeur de Jim, Judith, tuée avec leur père dans un accident de voiture alors que lui n'avait que 19 ans. Puis HARRISON mentionne son intérêt pour la culture zen, partage des anecdotes, certaines hilarantes, sans oublier les Etats-Unis ruraux, ceux qu'il connaît bien.

La deuxième partie est très (trop !) longue. HARRISON disserte sur la pêche et la chasse. Certes avec des flamboyances de l'esprit, certes en décrivant des paysages à couper le souffle, mais si vous n'êtes pas adepte de ces deux sports, la lecture peut s'avérer monotone voire ennuyeuse, malgré de très intéressantes réflexions et anecdotes sur les différents chiens qu'il a possédés. Et toujours cet humour implacable : « Il est aussi de notoriété publique que nos émotions modifient notre conduite et j'étais au beau milieu d'un mois où neuf de mes livres étaient republiés, après quoi deux films que j'avais co-écrits sortiraient dans les salles de cinéma. La seule raison pour laquelle je n'avais pas de nouvel album 33 tours prévu dans les bacs était que je chante seulement pour mes chiens de chasse ».

La dernière partie est la plus engagée, la plus politico-sociale. On retrouve le Big Jim que l'on aime, pour la défense des Autochtones (les « amérindiens »), le massacre de Wounded Knee, l'évolution des parcs nationaux (où il reprend la trame des revendications d'Edward ABBEY), la politique nationale. Il faut lire cette dernière partie, elle montre un HARRISON offensif et très impliqué dans la préservation de l'environnement.

Chaque chronique est précédée d'une photo, certains de ces clichés sont merveilleux, drôles. Mais soyons honnêtes : ce recueil n'est pas le meilleur des récits de vie d'HARRISON, nous lui préférerons largement « Aventures d'un gourmand vagabond », ou « En marge » et bien plus encore « le vieux saltimbanque », l'un de ses écrits les plus émouvants, sans oublier une novella méconnue intitulée « Traces » (au sein du recueil « L'été où il faillit mourir ») où il présente des moments de sa vie sous forme de fiction emplie d'introspection.

Cette présente chronique est aussi un prétexte pour glisser quelques mots sur un documentaire sorti en mars au cinéma, « Seule la terre est éternelle », où Jim HARRISON est interviewé durant près de deux heures, et où des images époustouflantes de grands espaces américains sont incrustées magistralement. Tout fan de l'auteur se doit d'aller voir ce film.

Mais terminons avec cette « Recherche de l'authentique » : la préface de Brice MATTHIEUSSENT est pertinente et fouillée, un hommage très marqué au défunt poète. MATTHEIUSSENT, traducteur historique d'HARRISON depuis le début des années 1980, prévient cependant : c'est le dernier livre de l'auteur qu'il traduit.

« Les Nez-Percés avaient parmi eux un petit groupe de rêveurs et de mystiques qui défendaient la doctrine suivante : le Pouvoir créateur avait créé la Terre sans marque ni frontière ni division artificielle. On ne pouvait posséder aucune terre et il était mauvais de se soumettre à notre gouvernement ».

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