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EAN : 9782824612850
320 pages
City Editions (22/08/2018)
3.4/5   5 notes
Résumé :
Par une froide nuit d’hiver, Percy est abandonné dans un refuge pour animaux. Depuis, seul derrière les grilles de sa cage, le petit carlin a le cœur brisé. Il aurait pourtant tant d’amour et de tendresse à donner ! Alors, quand Gail vient l’adopter, Percy espère qu’il a trouvé un nouveau foyer pour la vie.

Dans sa nouvelle maison, le petit chien découvre qu’il va avoir du travail pour redonner le sourire à toute la famille... Avec les problèmes card... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'auteure est manifestement une amoureuse des chiens et cela fait du bien. Monsieur Percy et ses amis du parc sont doués de beaucoup de bon sens, d'amitié, d'empathie, de psychologie humaine et surtout d'un amour inconditionnel pour leurs maîtres. Qui ne rêverait pas d'avoir un chien comme Percy?
Quel chien ne rêverait pas d'avoir des maîtres comme les siens ?
Un joli moment de détente qui donne le sourire.
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Ce livre est une petite pépite, il parle d'amour, de maladie, d'abandon, de refaire confiance et de réapprendre à aimer.
C'est une histoire très touchante qui m'a émue plusieurs fois.
Si vous aimez les animaux, et que voir le monde à travers leurs yeux vous tente n'hésitez pas à vous plonger dans cette magnifique histoire.
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Une histoire quelque peu rocambolesque et improbable mais ça passe le temps.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mes paupières étaient lourdes, et j’étais trop ensommeillé pour les ouvrir malgré le soleil matinal d’automne qui entrait par la fenêtre. Je me blottis de plus belle dans la couverture bleue en cachemire que mon maître, Javier, m’avait achetée. Je fermai les yeux bien fort, heureux de profiter de quelques minutes de plus en compagnie de la couverture que j’aimais tant, et me tortillai jusqu’à trouver la position la plus confortable. Mais, malgré tous mes efforts pour retourner au pays de Morphée, quelque chose n’allait pas.

Clignant des yeux avec une détermination nouvelle, je me remis tant bien que mal à quatre pattes et regardai autour de moi. Je pris conscience, choqué, que je me trouvais dans une pièce qui ne m’était absolument pas familière. Où était passé le canapé où j’aimais faire la sieste ? La télé sur laquelle j’aimais regarder Tom & Jerry ? La table basse en verre contre laquelle je me cognais si souvent, et le tapis multicolore sur lequel j’adorais me rouler ? Pourquoi n’étais-je pas chez moi ?

La peur fit battre mon cœur très fort lorsque je jetai un coup d’œil derrière moi, d’un côté puis de l’autre, et je découvris que j’étais seul dans une petite salle qui contenait ma panière et un vieux cabas de jouets ainsi qu’un vieux fauteuil à bascule. Mes gamelles d’eau et de nourriture étaient placées près de la porte, et il y avait une peau de mouton défraîchie au sol. Percevant des bruits de pas à l’extérieur de la pièce, je tournai la tête et regardai à travers une grande fenêtre en Plexiglas qui ouvrait sur un couloir très fréquenté. Il était plein de chiens excités et d’humains portant des uniformes verts.

Aussitôt, les souvenirs me revinrent à la vitesse d’un lévrier en pleine course ; mon corps entier se mit à trembler lorsque je pris conscience que j’étais aussi loin que possible de chez moi. Je me souvins, malheureusement dans les moindres détails, que j’avais été abandonné dans un refuge pour chiens par Javier, sans savoir le moins du monde pourquoi. Est-ce que j’avais été un vilain chien ? Est-ce que Javier ne m’aimait plus ? Est-ce que j’avais été méchant avec un autre chien ? Ou bien, pire, est-ce que j’avais commis le pire péché pour un chien et mordu un humain sans raison apparente ?

Empli de désespoir, je m’affalai à nouveau sur mon lit, couvrant mes yeux de mes pattes, et tentai de comprendre pourquoi Javier m’avait amené pourrir ici comme tant d’autres chiens avant moi. Je savais que La Queue des oubliés – c’est le nom que nous donnons, nous autres chiens, aux refuges comme celui-ci – était réservée aux chiens dont personne ne veut. C’est là qu’on relègue les errants, les abandonnés et les chiens impossibles à aimer. Était-ce là ce que j’étais désormais ? Étais-je impossible à aimer ? J’avais adoré Javier, mon maître, et j’avais cru qu’il m’aimait aussi. Nous avions passé trois ans ensemble, depuis mon enfance de petit chiot, et j’avais été incroyablement heureux avec lui. Que s’était-il donc passé pour qu’il ne m’aime plus ? Je hurlai de désespoir. J’aurais fait n’importe quoi pour remonter le temps et revenir sur ce que j’avais bien pu faire pour inciter Javier à m’amener ici. Je l’aimais, il était mon maître, mon univers ; j’aurais tout simplement été prêt à mourir pour lui.

Je ressentis une vague d’horreur renouvelée en prenant conscience que maintenant que Javier m’avait laissé ici, je n’allais jamais le revoir. Envisager toute une vie sans mon maître adoré et – c’était ainsi que je le considérais – mon meilleur ami était terrible. Je hurlai de plus belle quand son beau visage d’Argentin apparut dans mon esprit. Je l’aimais, il me manquait, et je ne pouvais pas imaginer vivre sans lui.

Je passai en revue mon comportement des derniers jours, des dernières semaines, incapable de mettre la patte sur quoi que soit que j’aurais fait de particulièrement vilain. Au contraire, je croyais avoir été un bon chien : je m’étais assuré de me retenir de m’étaler sur les habits de Gabriella, la petite amie de Javier ; je n’avais pas fait trop de bruit en mangeant mes croquettes ; je ne les avais pas embêtés trop souvent, ni lui ni elle, en réclamant des promenades au parc.

Je hurlai à nouveau, puis j’entendis soudain la porte s’ouvrir, suivie de pas s’approchant doucement de moi. À l’odeur, je savais que c’était un humain qui venait d’entrer. Mais savoir qui c’était ou ce que cette personne me voulait ne m’intéressait pas. Je ne voulais que rester là, les pattes sur les yeux, pour l’éternité, et rien ni personne n’allait me faire changer d’avis. Aucun discours, aucune action. Lorsque l’humain arriva près de moi, je sentis que la personne s’accroupissait ; des genoux recouverts d’un jean me frôlèrent la joue. Après un moment de pause, je sentis des doigts très doux, sans doute ceux d’une femme, qui me caressèrent la tête, puis le dos.

— Comment ça va aujourd’hui, Percy ? demanda-t-elle gentiment.

— Horriblement mal, jappai-je, les pattes me couvrant toujours les yeux.

— Ça ne m’étonne pas, ce que tu as subi est affreux. Évidemment que tu es sous le choc. Mais je suis là pour t’aider à t’en remettre, je te le promets.

— Je ne te crois pas, jappai-je à nouveau. Rien de ce que tu peux dire ou faire n’arrangera tout ça. Mon maître ne m’aime plus et il me manque. Je ne connaîtrai plus jamais l’amour.

— Oh, Percy, soupira la femme. Je te promets que tu connaîtras à nouveau l’amour. Nous ferons tout pour ça. Je m’appelle Kelly ; tu ne te souviens peut-être pas, mais c’est moi qui t’ai ausculté hier soir lorsque ton ancien maître t’a amené.

— Je me souviens, gémis-je doucement.

— À partir de maintenant, ma mission personnelle est de te trouver une famille idéale qui prendra bien soin de toi. Des gens qui t’aimeront pour toujours, dit Kelly d’une voix douce.

Il était rare de rencontrer un humain qui comprenne ce que nous autres les chiens tentions de communiquer par nos aboiements, mais Kelly, au contraire de Javier et Gabriella, m’avait immédiatement compris. Sa voix avait quelque chose d’apaisant à mes oreilles, et je décollai mes pattes de mes yeux pour la regarder de plus près. Son visage avait une expression ouverte et chaleureuse ; il était petit, avec un nez retroussé, et des mèches grises se mêlaient à sa toison blonde. Kelly me souriait, et j’eus l’impression que j’avais affaire à quelqu’un qui en connaissait long sur la vie. Sa présence seule suffisait à me détendre.

Elle continua à caresser mon pelage doux, et se pencha, approchant son visage du mien.

— Tu n’auras pas à attendre longtemps pour avoir un nouveau foyer, Percy. Tout le monde aime les carlins, tu verras.

En réponse, je lui léchai la joue. Je savais bien qu’elle disait ça par gentillesse. Après tout, si ç’avait été vrai, Javier ne m’aurait jamais abandonné.

— J’ai un secret à partager avec toi, Percy. J’ai toujours eu un faible pour les carlins, et je suis folle de toi depuis que tu es arrivé hier. Je vais m’assurer que quelqu’un de véritablement spécial t’adopte, parce que je veux que tu aies la plus heureuse des vies.

Elle me souleva entre ses mains douces et chaudes, et me couvrit la figure de bisous. Ses lèvres tendres me faisaient l’effet de papillons effleurant ma fourrure de leurs ailes, et ma peau se rida de plaisir. Puis elle me reposa.

— Je sais que ça t’a fait un choc. Être abandonné par son maître n’est pas plaisant, mais je veux que tu saches que tant que je m’occuperai de te chercher une famille très spéciale pour prendre soin de toi, je serai aussi la personne qui s’occupe de toi. Tu me comprends ? dit-elle de sa voix suave.

J’aboyai avec un peu plus d’enthousiasme pour la première fois depuis que j’étais arrivé – je voulais lui faire entendre que je l’avais bel et bien comprise. L’idée que Kelly allait prendre soin de moi me plaisait.

— Bien. Comme j’aime m’assurer que mes amis comme toi passent de bons moments tant qu’ils sont ici, je les encourage à jouer le plus possible, dit-elle en riant, tout en s’approchant de la grande fenêtre en me faisant signe de la suivre.

La fenêtre donnait sur une large cour à l’arrière du refuge, que j’avais brièvement aperçue en arrivant, mais j’étais tellement perplexe à ce moment-là que j’avais été incapable de tout bien regarder. Je jetai un œil et remarquai plusieurs chiens en train de jouer avec des humains en uniformes verts comme Kelly, tandis que d’autres étaient assis par terre et discutaient. Ils n’avaient pas le moins du monde l’air triste. Au contraire, je vis un cockapoo particulièrement excité courir d’un bout à l’autre de la cour et faire voler les feuilles d’automne derrière lui : il avait l’air véritablement joyeux.

— Tu vois comme certains courent partout ? dit Kelly, qui semblait une fois de plus lire dans mes pensées. Eh bien, ce sera toi aussi dans quelque temps. Tu auras droit à des câlins, des promenades, des moments pour courir dans la cour, et des amis aussi. Ce ne sera pas si mal, tu verras, et je m’occuperai de toi.
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Elle serra un peu son écharpe autour de son cou;le vent soufflait plus fort. On dirait que tu as connu une période difficile. Tu n’as pas tort,répondis-je en aboyant,tout en continuant de trotter à ses côtés. Je sais ce que c’est.Ma famille a elle aussi connu sa part de malchance.C’est injuste,n’est ce pas?
Gail s arrêta près d un banc et s assit,puis entoura mon petit corps de ses mains pour me soulever sur ses genoux.Mes poumons s emplirent de son parfum fleuri et je me d’étendis ,même si la température assez basse de cette journée me faisait frissonner.Au cours des trois semaines écoulées depuis mon arrivée,le temps avait tourné à l hiver;je ne manquai pas cette occasion de profiter d un peu de réconfort et de chaleur humaine.
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