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Comme l'ont signalé d'autres lecteurs MotherCloud fait référence tant au " 1984 " de George Orwell qu'au plus ancien " Nous autres " d'Evguéni Zamiatine . Ces deux titres avaient pour cadre des dictatures alors que ce dernier moins politique ne situe l'intrigue que dans un monde ou le capitalisme privé remplace les gouvernements . La multinationale américaine Amazon est ses livraisons par drones est assez clairement apparente entre les lignes . Cette dystopie m'a bien moins marqué que " 1984 " parce que même si l'intrigue donne envie d'aller jusqu'au bout , trop de longueurs et de répétitions m'ont en rendu la lecture non crédible .





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Un thriller efficace dans un monde effrayant créé par l'auteur mais pas si loin de ce que pourrait donner notre société de consommation à outrance. Une fiction envisageable en tirant un peu la réalité à partir d'une certaine entreprise très connue qui répond à vos besoins très rapidement. Identification qui rend ce livre encore plus inquiétant

Bienvenue chez Cloud, après un petit entretien d'embauche, si vous avez l'honneur d'être admis, vous serez guidé vers un bus qui vous emmènera vers notre complexe dont vous n'aurez plus besoin de sortir. Oui, pour optimiser la productivité, il y a tout ce qu'il faut autour de votre nouvel emploi. 

Première étape votre nouveau logement par très fringuant mais ce ne sont que les débuts et vous avez droit à des réductions la première semaine pour aménager, quand vous aurez des crédits. 

Mettez votre montre et faites lui confiance elle va vous guider, même pour les pauses pipi, vous pouvez fermer les yeux. Elle permettra aussi de vous indiquer votre taux d'efficacité au travail, les temps de pause et vous attribuera ou retirera des étoiles. Elle vous rappellera aussi de vous hydrater. 

Une fois la montre mise, découvrez votre fonction chez Cloud qui vous sera indiqué par la couleur de votre T-shirt. 

Pour Paxton, ancien gardien de prison, ca sera la bleu, il sera shérif chargé de la sécurité. Une mission lui est confiée très vite, il s'agit de cibler un réseau de trafic d'oblivion, drogue qui circule dans le complexe. Pour Zinnia, ca sera un T-shirt rouge pour préparer les commandes.  Zinnia est infiltrée, elle a été embauchée pour détourner des informations sur ce géant qui ne paie pas d'impôts grâce aux projets écologiques qu'il mène.

Ces deux là ont des objectifs pas tout à fait compatibles mais le courant passe, leur relation commence dans cet univers hautement surveillé.

Le récit alterne leur point de vue ainsi que celui du fondateur de cette entreprise, atteint d'un cancer et qui s'apprête à laisser l'entreprise à sa fille. IL revient sur les débuts de l'entreprises et ses motivations. 

C'est un monde mécanique, à la cadence effréné (Travailler/dormir/consommer/travailler/dormir/consommer) tout comme le rythme du thriller soutenu grâce à une alternance rapide de scènes et des points de vue. Un page turner captivant et très efficace en cette période durant laquelle j'ai vraiment besoin d'être saisie par ma lecture pour ne pas laisser mon esprit divaguer. 

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Un univers a la Georges Orwell mais version 2020
Hommage a Margaret atwood Ray Bradbury
L intrigue est bonne et le livre captivant
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Dans ce futur pas si éloigné, se tenir simplement dehors en été est devenu impensable et tout le commerce se fait en ligne. Lentement mais sûrement, une société a pris le contrôle de presque tous les plans, ceci impliquant évidemment la faillite de tout système antérieur. Finis, les malls et autres boutiques, terminés l'organisation des villes à la papa. Aujourd'hui, soit vous crevez de chaud dans des rues où on peut presque voir passer les boules de poussières des villes fantômes du far west, soit vous intégrez Cloud. Une fois par mois, un recrutement vous donne une chance d'entrer dans une unité où vous pourrez vous exténuer à une tâche répétitive et dénuée de tout enjeu intellectuel moyennant le droit d'être noté en permanence (attention, la descente à une seule étoile et c'est la porte) avant de manger Cloud et de dormir dans une cage à lapin Cloud. On recommence tous les matins. Pas de caméra (ou très peu), la montre qui ne doit jamais quitter votre poignet suffit amplement à rendre compte de chacun de vos faits et gestes. La climatisation, la fatigue abrutissante et l'inextinguible désir de l'être humain d'être apprécié vous rendent docile et peut-être même plus que ça. Et peu importe, au fond, si comme Paxton vous arrivez avec un ressentiment important, la force de la mécanique Cloud vous mettra au pas. Dans le cas de Zinnia, bien sûr, c'est différent… C'est le premier roman de Rob Hart qui soit traduit en français mais la carrière du monsieur est déjà très impressionnante pour sa petite trentaine d'années. La maîtrise est totale et le suspens efficace, même si l'ambiance suffit en réalité à nous river aux pages. Alternant les voix de deux employés et du big boss, la narration nous plonge au coeur même de la machine consumériste infernale et on aurait tort de n'y voir que le géant du commerce en ligne qui commence par A. Faisons tous très attention à ce que nous désirons, parfois l'obtenir est le pire qui puisse arriver. Ron Howard est en train d'adapter cette histoire pour le cinéma et j'irai voir le film, après avoir relu « Ceux qui partent d'Omelas » d'Ursula K. Le Guin.
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Après Big Brother, Mother Cloud.
Les liens induits entre cellule familiale et contrôle des libertés sont décidément de plus en plus implicites au fur et à mesure des dystopies.
Mother Cloud, c'est à la fois une entreprise puissante et une ville- refuge pour ses salariés.
Le réchauffement climatique et la violence du monde extérieur ont imposé un modèle de vie qui fait rêver : obtenir un toit, de la nourriture et de l'air conditionné en échange d'un travail intensif dans des entrepôts géants à la mode de Jeff Bezos. Tous les produits sont disponibles et sont livrés par drones en des temps record.
Ce modèle consumériste, devenu si familier, sert de point de départ à une effrayante dystopie parue en 2020 et qui rend hommage à Ray Bradbury, Ursula le Guin ou Margaret Atwood.

Ce roman a 3 voix donne successivement la parole à Gibson, le créateur de Mother Cloud, atteint d'un cancer en phase terminale, à Paxton, tiraillé entre son désir de se venger d'une entreprise qui l'a ruinée et son ambition dans la société ,et à Zinnia, une jeune femme engagée pour découvrir les secrets du Cloud.
Dans cette immense cité, chacun est doté d'un CloudBand, une montre-connectée-à-tout-faire : clé de porte d'entrée, d'ascenseur, moyen de paiement, accès aux transports et surtout moyen de contrôle des individus. Pour percer les secrets de la ville, Zinnia devra s''assurer la complicité de Paxton et le moyen d' échapper à la surveillance technologique.
Gibson, avant de mourir, tente de gagner l'immortalité en se déclarant philanthrope :
"Le monde est dans un triste état, alors j'essaie d'aider du mieux possible. Ai-je toujours parfaitement agi ? Bien sûr que non. Mais c'est le prix du progrès. Bâtir  Cloud, c'est comme faire une omelette. En route on casse quelques oeufs. Non pas que je me sente à l'aise vis-à-vis de ça. Je n'ai jamais pris plaisir à casser des oeufs. Mais ce qui compte, c'est le résultat. Vous savez ce que j'ai toujours clamé depuis des années :  c'est le marché qui décide. "

Sur ce principe capitaliste, Rob Hart propose la vision d'un monde consumériste, guidé par la rentabilité, encadré par la technologie, asservi par la productivité, isolé par l'individualisme.
Pour mieux convaincre le lecteur de la pertinence de ses projections, il se référe à des données familières comme ce cloud abstrait et menaçant qui abrite nos données, à cette entreprise qui absorbe les autres commerces et aux massacres d'un Black Friday qui aurait mal tourné.

La force de ce cauchemar dystopique vient en partie de sa vraisemblance, de l'utilisation de repères pertinents pour le lecteur entre réchauffement climatique et modèle capitaliste.
Même si le roman n'est pas un chef d'oeuvre du genre, il est agréable à lire et très cinématographique, surtout lorsque l'on se représente les habitants de la cité classés en fonction de la couleur de leurs polos.
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Je ne suis habituellement pas très branchée thrillers qui se passent dans le milieu de la technologie ou de l'intelligence artificielle, car j'ai assez peu de connaissances dans le domaine (je dois demander de l'aide pour inclure une vidéo sur mon blog, c'est dire si je suis nulle ! ) et que je me retrouve vite complètement paumée dans un jargon incompréhensible pour moi. MotherCloud fait exception à la règle, car l'auteur s'est adapté à un large panel de lecteurs et franchement, c'est passé tout seul !

MotherCloud nous plonge dans l'univers d'une gigantesque entreprise qui a un rayonnement mondial, une entreprise qui a révolutionné le monde grâce à un patron ambitieux et toujours en quête d'innovations, qui a bâti un empire au fil des ans, et que nous suivrons dans sa tournée américaine après avoir appris qu'il était atteint d'un cancer et qu'il ne lui restait plus que quelques mois à vivre. Parallèlement, nous nous trouverons aux côtés de deux adultes très ordinaires, ayant pour projet de travailler dans cette société, et nous les suivrons du processus de recrutement jusqu'à leur démarrage d'activité dans l'entreprise.

C'est un monde complètement ahurissant auquel l'auteur nous confronte dans ce roman, l'entreprise n'est pas sans rappeler un certain Amazon d'ailleurs, mais avec quelques années de plus, et donc avec une évolution à t'en faire cramer le Code du travail ! Ici, chaque salarié a une couleur qui lui est attribuée, bleu pour la sécurité, blanc pour les managers, rouges pour les petites mains qui travaillent dans le gigantesque entrepôt etc. Tous formatés. Tous chronométré, tous surveillés dans leurs moindres faits et gestes, les salariés ne peuvent pas se déplacer sans leur montre hyper connectée, ils vivent sur place d'ailleurs, dans un quartier qui leur est dédié et où tout est pensé pour faciliter leur, dans l'asservissement le plus total. Vous y trouverez les locaux de la firme, les entrepôts, mais également un hôpital, un système de tramway, des magasins, des restaurants… Un microcosme dans le macrocosme. Pas de dissidence possible, le mot syndicat est banni du vocabulaire, le travail, le travail, toujours le travail, et l'entreprise MotherCloud au centre de tout.

L'entreprise MotherCloud n'est pas sans rappeler le géant du commerce en ligne, Amazon pour ne pas le citer, et à l'image de celui-ci, MotherCloud déchaîne les passions, tue les plus petites entreprises, innove en proposant toujours plus de produits, avec des livraisons tellement rapides que t'as même pas encore validé ton paiement que le colis est déjà en route pour ta boîte aux lettres, avec des tarifs toujours plus compétitifs.Ni un polar, ni complètement un thriller, l'auteur aborde des sujets actuels tels que les nouveaux modes de consommation, la dématérialisation des échanges, la consommation à outrance et le renouveau d'un monde du travail dans lequel il faut être toujours plus investi, faire toujours autant d'heures supplémentaires non payées au risque de mal se faire voir et noter par sa hiérarchie et par l'algorithme. Sois content, ne te plains pas de ton boulot, car au moins tu en as un ! Lève-toi, prends ton tram, bosse, consomme, rentre chez toi, dors quelques heures, et recommence, encore, et encore, jusqu'à te faire broyer par la machine. Terriblement d'actualité, à l'heure où ceux qui sont les plus mal payés sont ceux qui sont envoyés au front pour faire face au virus, pour continuer de faire tourner leur pays et l'économie moribonde, et où ces mêmes salariés se verront remerciés sans ménagement quand leur boîte fermera une fois que tout ce bordel lié au virus sera calmé.

On a tous vécu cette situation de se rendre à un guichet pour demander un rendez-vous, pour de l'aide dans ses démarches administratives, et de n'avoir comme réponse que « Vous devez faire la demande sur internet. » Tout est connecté, dématérialisé, nous sommes tous ultra connectés, au point d'en oublier parfois les rapports humains.

Rob Hart nous décrit ici le monde de demain, un avenir très proche dans lequel nous avons déjà un pied. Pour le meilleur et pour le pire.Moi qui travaille aux côtés de personnes en recherche d'emploi, parfois brisées physiquement et/ou moralement par leur entreprise à qui ils ont tout donné pour finir sur le carreau, ce roman a trouvé un écho très fort en moi, et une compassion certaine aussi.

Je recommande chaudement !
Lien : https://anaisseriallectrice...
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Dans un futur proche, la technologie a pris l'ampleur qui s'annonce déjà aujourd'hui. Un des protagonistes se souvient de la vie d'avant MotherCloud. MotherCloud est le nouveau géant commercial et technologique. le nouvel Amazon en plus. Plus tout.

MotherCloud embauche, vend tout, a des campus où les salariés vivent, mangent (des MotherBurgers entre autre), dorment et ont leur argent à la MotherBank. Ils portent tous une montre, le MotherBand, calculant leur rythme cardiaque et vérifiant leurs constantes. Mais surtout équipé d'un GPS. MotherCloud est la nouvelle vie de ceux qui veulent survivre. Dehors, le réchauffement climatique a rendu la vie quasiment impossible. Les campus MotherCloud sont dans des bulles fraîches. Tous les produits sont expédiés par drones pour un gains de temps et d'argent.

Ce roman rend hommage à 1984, Fahrenheit 451 et la Servante écarlate. Il ressemble beaucoup au roman le Cercle de Dave Eggers sur la poussée des salariés à toujours faire plus et mieux (et indiquer quand faire la pause pipi). Pour leur bien-être bien évidemment. La différence c'est le côté polar avec une enquête sur un démantèlement de drogue sur un des campus et quelques magouilles côté direction de l'entreprise.

On découvre Paxton et Zinnia. Tous les deux ont des raisons toutes personnelles de se retrouver chez MotherCloud. Zinnia a une mission et est un agent infiltré. Paxton a des comptes à régler. Mais tout n'est pas si simple quand on est surveillé 24h/24 et 7 jours sur 7 ! le roman est effrayant sur l'évolution humaine et technologique, sur notre consommation « tout de suite maintenant », sur l'état climatique de notre planète. Avec la situation actuelle il résonne encore plus fort !

Bref, un roman postapocalyptique crédible, proche de notre réalité. Des personnages attachants et une enquête en arrière-plan plutôt bien ficelée. Mais surtout un roman d'alerte sur notre direction mondiale et globale. À lire !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Ceci n'est pas ma première dystopie mais je dois dire que celle-ci était convaincante avec l'exploitation d'un système de grande envergure qui va bien au-delà d'un lieu de travail, les entrepôts géants se métamorphosent en ville où vivent les employés. D'ailleurs le véritable personnage principal c'est le Cloud. On va suivre Paxton qui se retrouve à postuler pour un emploi dans ce méga entrepôt de vente en ligne qui n'est pas sans rappeler notre actuel Amazon, on extrapole à peine. le géant a mangé tous les plus petits que lui et maintenant il devient l'unique pourvoyeur de ressources. Il y a aussi Zinnia qui en rebelle qu'elle est, ne pense qu'à infiltrer le Cloud pour mieux en trouver les failles. J'ai été touchée par le système qui demande aux employés d'être de plus en plus performants et qui oblige à une routine familière de type « métro/boulot/dodo ». Dans ces conditions les employés sont tellement abrutis par leurs charges de travail, qu'ils ne songent plus à faire bouger les choses.
Le schéma en lui-même avec ses personnages et son intrigue m'ont bien intéressée mais trop de questionnements sans réponse et une fin un peu raide m'ont laissée sur ma faim. La société n'est plus que l'ombre d'elle-même, il y a de la violence à tous les coins de rue, le chômage ne cesse de dévaster le pays et le dérèglement climatique apporte un sombre présage. Seul le Cloud paraît tirer son épingle du jeu et Gibson son leader semble un géant, pourtant les dessous ne sont pas nets non plus et révèleront bientôt leurs secrets. Un livre qui est fait pour faire réfléchir et poser le débat. Ce genre d'histoire pourrait-elle devenir notre réalité ? On voit bien la façon dont notre monde évolue. Oh et j'ai adoré l'excellent flyer de promotion. Bonne lecture.

Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Terminé il y a quelques jours sans grand enthousiasme, MotherCloud me laisse une impression mitigée. Deux histoires se disputent la vedette dans ce livre, l'une m'a passionnée, l'autre profondément ennuyée. Entre dystopie et thriller, mon coeur a parlé...

MotherCloud est une dystopie plus vraie que nature, très largement inspirée du modèle du géant du e-commerce. Pas la peine de faire durer le suspense : l'auteur a une dent contre l'entreprise au sourire A à Z et tente par ce roman d'anticipation de démontrer les limites de son modèle économique et de démonter ses arguments en faveur d'une entreprise exclusivement tournée vers la satisfaction de ses clients. Il y parvient d'ailleurs très bien en opposant aux points de vue et arguments du fondateur de MotherCloud, la réalité vécue par ses salariés à qui l'on impose une cadence infernale et un rendement impossible à tenir dans la durée. Cette partie-là de l'histoire, je l'ai dit, m'a passionnée car elle oppose deux visions de la même entreprise, l'une aussi enthousiaste que fantasmée et l'autre aussi pragmatique que résignée. le fond de ce roman dérange et interroge, faisant de MotherCloud une dystopie digne de ce nom.

En revanche, le pan de l'histoire qui verse dans le thriller ne m'a absolument pas convaincue. de mon point de vue, on aurait pu se passer de cette sombre affaire d'infiltration afin de percer les mystères qui entourent les agissements de MotherCloud. Au fur et à mesure de l'écoute, j'ai eu le sentiment de m'éloigner du coeur du sujet à cause de cette intrigue. C'est long et sans grand intérêt, si bien que j'ai ressenti une espèce de frustration à chaque fois que Zinnia et Paxton revenaient au devant de la scène. J'ai même été tentée de sauter les chapitres qui leur étaient consacrés pour revenir à ceux sur Gibson, le fondateur de MotherCloud mais j'aurais beaucoup écourté le livre hélas.

C'est donc un léger sentiment de gâchis qui me reste à la fin de cette lecture. Comme l'impression d'avoir tenu une pépite dans mes mains et que celle-ci, à force de coups de burin inutiles, s'est transformée sous mes yeux en un roman beaucoup plus banal.

Mais ce que je retiens de magistral dans ce titre audio, c'est l'interprétation de Florian Wormser qui prête sa voix à Gibson Wells. Sa voix en impose et colle parfaitement au personnage du Pdg d'une multinationale. Un excellent casting !
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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L'avis de Jean Luc
MotherCloud est une très belle découverte. Dès le début l'auteur affiche clairement la couleur avec un incipit de Benjamin Harrison :
"J'ai pitié de l'homme qui souhaite avoir un manteau pour un prix si bas que celui ou celle qui fabriquera le tissu ou confectionnera le vêtement mourra de faim pour le satisfaire"

Ce roman est une dystopie construite avec une alternance de chapitres donnant la parole à trois personnages, une histoire passionnante, crédible et inquiétante.
En fait, il y a quatre personnages dans cette histoire : le géant omniprésent MotherCloud, un jeune chef d'entreprise ruiné, une espionne industrielle et le créateur du concept MotherCloud avec une vision totalitaire du monde.

MotherCloud est une entreprise dont le but est de simplifier la vie de tous les humains y compris ses employés. Une société américaine tentaculaire qui emploie plus de trente millions de salariés.
Rob Hart nous dépeint alors un monde où tous les secteurs de l'économie sont phagocytés par une seule entreprise.
Seule alternative pour trouver du boulot ou plutôt survivre : se faire embaucher chez CloudMother, un monstre économique constitué de villes de travailleurs où chacun vit exclusivement pour son entreprise.
Un monde où seule prévaut le travail au dépens de la liberté, un monde où chacun est tracé grâce à une Cloudwatch connectée …

J'ai été scotché par cette histoire, Rob Hart plante parfaitement son décor et fait évoluer tous ces personnages dans une ville de travailleurs autosuffisante.
Cette histoire m'a fasciné et terrifié tout à la fois et cerise sur le gâteau, la fin est diaboliquement conçue.

Je n'ai pu m'empêcher de faire une analogie avec notre société et le groupe Amazon.
Notre monde est encore éloigné du monde décrit par Rob Hart mais il y a une question sous jacente dans cette histoire :
Comment sauver un monde et une humanité en sur-population ?

Pour terminer, j'ai aussi retenu une phrase dans ce roman :
"N'oublie pas que ta liberté t'appartient jusqu'à ce que tu y renonces"

En conclusion, j'ai adoré ce roman qui pour moi est à l'égal des grands classiques ( le meilleur des mondes, 1984, etc…).
Amateurs de romans dystopiques, vous ne serez pas déçus !

A noter que les droits de ce roman ont été rachetés par Ron Howard qui nous prépare un film sans doute passionnant.
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