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EAN : 9781030900706
Editions Orizons (23/03/2016)
4/5   3 notes
Résumé :
Le présent essai s'applique à dégager les linéaments de la complexe christologie druze qui distingue deux personnages (là où les Évangiles et le Coran n'en constatent qu'un) et à évaluer le rapport du druzisme et de la philosophie hindoue dans son expression védantine.
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Tout en présidant aux destinées de la communauté druze, Kamal Jumblatt trouva dans l’Inde éternelle, outre un univers culturel, une inépuisable source d’inspiration. De fréquents séjours lui permirent de toucher de près cette réalité omniforme et, sous la direction d’un maître, Atmânanda, il progressa sur la voie ardue de la réalisation de soi. À la dimension druze qui avait déjà été fécondée par l’hermétisme et le christianisme, s’est donc également greffé le surgeon hindou, produisant une sensibilité dont la particularité est inscrite dans le retour à la gnose du druzisme, moyennant l’amour chrétien et les techniques orientales d’illumination.

Outre la synthèse de ces éléments, l’apport strictement hindou s’est déclaré dans des traductions en arabe et dans certains écrits en poésie et en prose. À cet égard, la Vie et la lumière est particulièrement représentatif. Il regroupe une traduction de la Mundaka Upanishad, des fragments de Krishnamurti, de Çankara, de l’Atma-Darshan d’Atmânanda (traduction réalisée en collaboration), un recueil de textes anciens collationnés par Ramana Maharshi et enfin l’Hymne de la lumière de Jumblatt même assortie d’un petit commentaire. L’auteur signe ses contributions d’un pseudonyme, Bâyâzîd, qui rappelle le fameux Bistâmi (cité p. 36) également coupable de s’être identifié à Dieu — car tel est le sens de la réalisation de type védântin dont Jumblatt se déclare l’adepte : que le voile de l’ignorance se dissipe afin que l’essence éternelle de l’individu (son âtman) se dégage de la gangue du relatif pour être reconnue identique à l’Absolu (Brahman). C’est ainsi que le mystique entend le tawḥîd (cf. p. 151). Dans l’Hymne à la lumière :

Tout amour en son amour devient (…)
Mon Dieu et moi sommes un » (p. 98). (pp. 51-53)
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§1. Adressée en mars 1028 à l’Empereur byzantin Constantin VIII , l’épître qualifiée précisément de constantinienne reproduit le Credo de Nicée-Constantinople sous la forme suivante :

« Nous croyons en Dieu (Allâh) le Père qui a domination (mâlik) sur toute chose, qui a produit (ṣâni‘) le visible et l’invisible, et en seul Seigneur Jésus (Yâsû‘) Christ, le fils unique de Dieu, le premier-né de toutes les créatures et non produit (maṣnû‘), vrai Dieu de vrai Dieu, de la substance de son Père, par la main duquel les mondes furent parfaitement édifiés et a créé toute chose ; pour nous, les hommes, et pour notre salut, il est descendu du ciel, s’est incarné de l’Esprit-Saint et est devenu homme, il a été conçu, est né de la vierge Marie, a subi la souffrance, a été crucifié à l’époque de Fîṭûs, fils de Fîlâṭûs, fut enterré, ressuscita (qâma) le troisième jour, est monté au ciel, s’est assis à la droite du Père et il est prêt à venir une deuxième fois afin de juger les vivants et les morts. Nous croyons en l’Esprit-Saint un, l’esprit de vérité qui provient (yakhruj) de son Père, esprit vivifiant, et en un seul baptême pour la rémission des péchés et des fautes, et en une assemblée unique, sainte, apostolique et catholique, en la résurrection de nos corps et en la vie sempiternelle (dâ’imat) jusque dans les siècles des siècles » (E, p. 384 - 385 ).

Bahâ’uddîne (une réincarnation de l’évangéliste Luc selon la tradition druze) tient à marquer que le « Messie des siècles » n’en a point prescrit l’ensemble. Et de mentionner l’Incarnation (yatajassad) dont la mention engagea les pontifes à introduire l’idolâtrie (E, p. 385 ). Le reproche reprend des éléments de la polémique anti-chrétienne musulmane partie du Coran lui-même (5:116) où Dieu fait mine de blâmer ‘Îsâ et sa mère d’avoir prétendu à la divinité. L’auteur va s’efforcer ici d’adapter le vocabulaire du credo à ses propres convictions. C’est ainsi que l’union hypostatique prend les couleurs d’une proclamation de la croyance unitaire :

« La convocation de l’unicité est la Parole (kalimat) unie (muttaḥidat) au Seigneur Messie, car sa substance s’est unie (muttaḥid) à la substance de la Parole de la franche et pleine unicité, car il ne s’est pas incarné (yatajassad) en son action avec quelque précepte ou loi que ce soit » (E, p. 398 ).

L’auteur se plaît à reprendre les termes techniques de substance, d’union et d’incarnation tout en les détournant de leur usage chrétien pour présenter Ḥamza, le proclamateur de la vérité unitaire, comme le vrai messie. (pp. 30-31)
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