Toute fonte, quelle qu'elle soit, à quelque objet qu'elle s'applique, exige la préexistence d'un modèle. A plus forte raison ce modèle est-il indispensable quand il s'agit d'une oeuvre d'art de haute valeur, d'un groupe, d'un buste ou d'une statue, ou même d'un candélabre ou d'un vase, etc. Nous ajouterons que, pour obtenir un résultat parfait, il importe que l'artiste créateur de cette statue, de ce buste, de ce groupe, se pénètre, dans l'exécution de son modèle, des exigences toutes spéciales de la matière dans laquelle son oeuvre sera finalement traduite.
Benvenuto Cellini ne décrit pas moins de trois manières de fondre à cire perdue. La première est celle qu'il employa pour son fameux Persée. L'exécution de cette statue avait été, pour son auteur, l'objet de longues méditations et de nombreuses études préalables. On possède même de lui un certain nombre de maquettes préliminaires, qui présentent de curieuses variantes de l'oeuvre finale. Nous citerons notamment celle que possède le musée de Florence. Le baron Davilier en avait découvert une seconde, qui est passée avec sa collection au musée du Louvre.
Entre tous ces métaux de la première heure, le cuivre fut peut-être le seul qui put rendre de nombreux services, sans être soumis à des traitements relativement savants et compliqués : Le cuivre primitif, qui subsiste encore en masses métalliques, écrit Buffon, s'est offert le premier à la recherche des hommes; et comme ce métal est moins difficile à fondre que le fer, il a été employé longtemps auparavant pour fabriquer les armes et les instruments
d'agriculture.
On compte quatre manières de travailler le bronze : la prise dans la masse, le repoussé, l'étampage, la fonte.