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Chef de guerre", autobiographie du
chef de guerre indien
Black Hawk. @anacharsis.editions.
Paru en Octobre 2018.
Nous avons tous été imprégné par les histoires d'Indiens sanguinaires et de cow-boys justiciers. Bon depuis de l'eau a coulé sous les ponts, et malgré toutes les images qui bercent notre imaginaire, nous savons tous dans notre for intérieur qui était dans le camp du bien, qui était en droit d'être un tantinet en colère. La puissance de l'Amérique c'est aussi la puissance des images, et tous ces westerns ont largement participé à l'image négative colportée auprès du grand public vis-à-vis des peuples autochtones d'Amérique du Nord.
Puis tu grandis et tu te rend comptes que t'as toujours eu qu'une seule version de l'histoire, servie par qui? Il y a encore des gens pour penser que ces peuples Amérindiens étaient des sauvages?.. Alors je dis que ça fait simplement du bien d'avoir l'opportunité de se plonger dans les pensées d'un Indien Sauk, d'un
chef de guerre qui plus est.
Responsable de son clan, des femmes et des enfants, gardien devant le Grand Esprit des connaissances transmises de générations et générations. Ayant eu la possibilité à la fin de sa vie de confier ses mémoires à un interprète, ce livre passionnant vous plongera au coeur de la toute jeune Amérique unifiée, où les Anglais notamment tentent encore de s'approprier des parcelles de cet immense territoire (Guerre Anglo-américaine de 1812).
Black Hawk était un chef de clan éclairé, bon, rationnel, connecté aux siens et à sa terre. Son autobiographie est un testament adressé au gouvernement Américain qui l'a écrasé lui et les siens à la bataille de l'Apple River en 1832. (850 hommes, femmes et enfants décimés). Vous comprendrez le concept d'expropriation sans rémunération. En gros tu dégages de ta terre ancestrale et que ça saute. Donne ton maïs aussi, et prend le maïs moisi qu'on te refile gracieusement. Prend aussi du whisky, ça t'aidera à réfléchir sainement. T'es pas content ? Rien à foutre le sauvage, t'as qu'à manger des fruits dans la forêt en attendant que les tiens crèvent.