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Raffaele Ienco (Illustrateur)Isaac Goodhart (Illustrateur)
EAN : 9781534308039
128 pages
Image Comics (28/08/2018)
5/5   2 notes
Résumé :
The war for Eden is over, but Laura faces the most important choice of her life: What to do with her son Mark's future.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Postal Volume 6 (épisodes 21 à 24) qu'il faut avoir lu avant. Dans la mesure où il s'agit d'une histoire complète, il faut avoir commencé par le premier tome. Il contient 3 épisodes : le numéro 25 de la série, l'épisode spécial Postal Mark et l'épisode spécial Postal Laura. Ils sont parus en 2018 et apporte une fin en forme d'épilogue à la première saison. Ce tome comprend également 2 pages de notes rédigées par Matt Hawkins sur le syndrome d'Aperger. Il se termine avec la moitié du premier épisode de la série Think Tank, ainsi que la première moitié du premier épisode de la série The Tithe, toutes les deux écrites par Matt Hawkins.

Épisode 25 (épisode double de 40 pages) : scénario de Bryan Hill, dessins d'Isaac Goodheart, mise en couleurs de K. Michael Russell - Laura Shiffron se retrouve débarrassée du spectre d'Isaac Shiffron, mais tout n'est pas pour le mieux dans la ville d'Eden au Wyoming. Elle trouve le courage de se confronter aux croyances de son époux, et de faire un aveu terrible à son fils qui une fois n'est pas coutume réagit de manière émotionnelle à cette révélation.

À l'issue du tome précédent, le lecteur pouvait se demander si le récit connaîtrait une suite car l'intrigue principale avait abouti à une résolution satisfaisante. Mais il souhaitait de tout coeur pouvoir découvrir le devenir des principaux personnages. Dans les notes d'Hawkins, il apprend que le créateur avait envisagé dès le départ la série sous la forme d'une histoire de 25 épisodes, et que rendu à la fin (avec un soupir de soulagement pour le fait qu'il y ait eu assez de lecteurs), il a décidé d'ajouter 2 épisodes spéciaux, en accord avec le scénariste Bryan Hill. Les événements du tome précédent ont abouti à des changements irrémédiables, et à une phase de réflexion et d'introspection pour Laura Shiffron. Elle se trouve dans une position où elle peut penser à autre chose qu'à la pile sans fin de problèmes vitaux à régler dans la journée. le lecteur découvre donc d'autres aspects de sa relation avec Isaac Shiffron, d'autres actes commis sous son influence, mais en toute connaissance de cause. Ces révélations sont en cohérence avec ce que le lecteur savait déjà du magnétisme d'Isaac basé pour partie sur des croyances idiosyncratiques. Il s'agit bien d'un épilogue dans la mesure où la narration verse dans le drame, sans scène d'action ou de mission à mener. Il s'agit bien d'un épisode de la série à part entière car les 3 personnages principaux y jouent un rôle primordial : Laura Shiffron, Mark Shiffron et Maggie Pendrowski.

Le lecteur retrouve également les dessins d'Isaac Goodhart. Il a conservé le niveau de qualité du tome précédent. Il reste dans un registre descriptif et réaliste, avec un niveau d'investissement pour les détails et la représentation des différents décors. Ses idées de mise en scène apportent une variété dans les séquences, tout en restant subordonnées à la narration, sans volonté d'esbroufe. Les formes restent détourées par des traits fins, mais le lecteur peut observer que l'artiste joue à plusieurs reprises avec l'encrage, soit avec des traits plus épais, soit avec des ombres portées plus accentuées. Sa direction d'acteur leur fait exprimer leur état d'esprit par leurs postures et leurs regards. Il n'y a qu'à 2 ou 3 reprises que les expressions de visage semblent trop grossières ou en décalage par rapport au ressenti exprimé dans leurs propos, en particulier pour l'amérindien William.

Ce dernier épisode de la série répond aux attentes du lecteur qui se demandait quelle direction allait prendre la vie des principaux personnages après les événements du tome 6. Bryan Hill n'est pas toujours entièrement à l'aise dans les dialogues de comédie dramatique, et Isaac Goodhart manque de subtilité à une ou deux reprises. Mais globalement le récit reste excellent que ce soit pour la personnalité des protagonistes, leur façon d'affronter des traumatismes récents ou passés, chacun à leur manière. Une belle conclusion à une série atypique qui a su garder le cap pendant 24 épisodes.

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Postal: Mark : scénario de Matt Hawkins, dessins, encrage et mise en couleurs de Raffaele Ienco - Mark Shiffron se tient dans une position dominante, et dispose de son père pieds et poings liés, entièrement à sa merci. Il lui reste donc à décider du sort de son père, de sa punition, de son châtiment, du verdict.

Dans les notes en fin de volume, Matt Hawkins souligne qu'il n'avait pas écrit un épisode de Postal depuis plusieurs mois, mais qu'il tenait à apporter une fin satisfaisante pour Mark Shiffron. Il rappelle qu'il a basé ce personnage sur un de ses amis qui souffre du syndrome d'Asperger. le lecteur observe donc ce jeune confronté à son père, se rappelant quelques-unes des particularités de son éducation, et cherchant une solution adéquate au dilemme que représente son père. Comme tout du long de la série, il ne s'agit pas de transformer les symptômes de Mark en phénomène de foire, mais de mettre en scène un tel individu dans le cadre d'un récit de genre, une forme de polar bien noir. Une fois encore, l'auteur atteint son objectif avec un naturel confondant. Les dialogues et le flux de pensées de Mark emmènent le lecteur dans son mode de pensée, sans même qu'il s'en rende compte ou qu'il éprouve un moment de recul devant les actes commis. Ce n'est éventuellement quand il a fini la lecture de cet épisode qu'il se rend compte de la froideur de Mark et de son raisonnement aussi perspicace que froid.

Même si les visuels de la série sont associés à Isaac Goodhart depuis le premier épisode, le lecteur accepte immédiatement les dessins de Raffaele Ienco. Ces 2 auteurs (Ienco & Hawkins) avaient déjà collaboré pour une histoire de science-fiction : Symmetry sur la nature d'une utopie. Dans un premier temps, l'apparence des dessins d'Ienco fait penser à celle des dessins de Frank Quitely, avec sa manière de donner une texture par l'irrégularité de traits très fins. Ensuite l'artiste s'implique autant dans la représentation des environnements que des personnages, avec une minutie remarquable, sans velléité de photoréalisme, sans surcharger les dessins. Ienco se révèle remarquable pour donner une présence intense aux personnages, sans exagérer ni leur posture, ni leur expression faciale, pour monter leur détermination, leur degré d'implication et d'émotion. Grâce à ce jeu d'acteurs, la confrontation entre Mark et son père Isaac présente le sérieux nécessaire pour montrer la concentration totale de Mark, et l'intelligence d'Isaac.

Matt Hawkins effectue un retour remarquable pour l'écriture de cet épisode, avec une confrontation à l'allure autant biblique que psychologique, un fils devant juger son père et exécuter la sentence. Un épisode de haute volée faisant plus que justifier son existence.

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Postal: Laura : scénario de Bryan Hill, dessins d'Isaac Goodheart, mise en couleurs de K. Michael Russell - Il y a un nouveau postier à Eden dans le Wyoming. Il s'appelle Rowan et il aime son métier qui a du sens dans sa vie. Il y a un nouveau postier car Mark Shiffron a fini par endosser les responsabilités de maire de la ville. Il n'a pas la vie plus facile que sa mère, et il a fait le choix d'exécuter lui-même les sentences qu'il énonce à l'encontre de ceux qui ne respectent pas les règles et les lois d'Eden. À ses côtés, Maggie continue de partager sa vie, et d'avoir ses propres envies. Qu'est-il advenu de Laura Shiffron dont l'épisode porte le nom ?

Il s'agit donc du dernier épisode de la série, ou tout du moins de cette première saison. Dans les notes en fin de tome, Matt Hawkins promet qu'il y aura une deuxième saison, après une pause d'un an ou plus. Seul l'avenir le dira. En entamant ce dernier épisode, le lecteur note bien le titre et remarque tout de suite que Laura Shiffron brille par son absence. Il oublie rapidement cette particularité car il lui est donné de voir Mark Shiffron exercer le métier de maire. Après l'épisode 25, il en apprend un peu plus sur le devenir de Mark et son couple avec Maggie. En outre, Laura apparaît bel et bien à la fin de l'épisode. Il retrouve également une dernière fois les dessins d'Isaac Goodheart, toujours précis et un peu froid, avec ce même jeu sur les contours des ombres que dans l'épisode 25. Ce numéro spécial ne fait pas doublon avec l'épisode 25, ni n'en amoindrit l'impact. Il établit ce que montrait les épisodes précédents, à savoir que Mark Shiffron assume son rôle au sein de la communauté avec efficacité, à sa manière en composant avec son syndrome d'Asperger. Il rappelle que la ville d'Eden ne s'est pas miraculeusement transformée en petite ville de province banale et normale. Il est tout autant porteur d'émotion générée par l'empathie que le lecteur éprouve pour ces personnages singuliers qu'il a suivis pendant de nombreux épisodes.

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Ce dernier tome constitue un épilogue en 3 parties, répondant aux attentes du lecteur concernant le devenir des personnages. La narration de Bryan Hill & Isaac Goodhart restent dans le droit fil du tome précédent, parfois avec une intensité un peu amoindrie par l'absence d'action (mais pas de suspense). L'épisode spécial consacré à Mark est parfait de bout en bout, plaçant le lecteur dans la tête de Mark avec un naturel et une conviction extraordinaires.
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