Vous avez aimé "
Shogun" de
James Clavell ou "
La Pierre et le sabre" de
Eiji Yoshikawa... Vous ne devriez pas détester, logiquement "Le Clan des Otori" de
Lian Hearn. le point commun, vous vous en doutez, c'est le Japon. Si les deux premiers se situent clairement dans un cadre historique précis (le tout début du XVIIème siècle), "Le Clan des Otori", lui, se situe dans un Japon féodal imaginaire (mais très plausible, historiquement parlant).
Lian Hearn (
Gillian Rubinstein) est une autrice anglo-australienne née en 1942. Après nombre de publications destinées à la jeunesse, elle entame une saga japonaise "Le Clan des Otori" (2002-2007) qui connaît un succès phénoménal, au point qu'elle écrira une préquelle "Shikanoko" (2017) et une suite "Les Enfants d'Otori" (2021-2022).
"Le Clan des Otori" se compose de cinq volumes : "Le silence du rossignol","Les Neiges de l'exil", "La Clarté de la lune", "Le Vol du héron" et "Le Fil du destin".
La saga "Otori" échappe à toute classification. Si par certains côtés elle relève du roman d'aventures classique (conflits entre camps opposés, vengeance, romance...) par d'autres elle relève plus de la fantasy ou du merveilleux. le tout se présente comme un roman-fleuve plein de bruit et de fureur, les scènes guerrières succédant aux scènes intimes, avec une profusion de personnages assez typés (mais pas manichéens pour autant), bref de quoi entretenir un suspense haletant pendant plusieurs centaines de pages.
L'histoire - complexe - est celle de Takeo, seul survivant d'un massacre dont son village a fait les frais. Recueilli par le seigneur Shigeru, du clan des Otori, il se trouve mêlé au conflit qui oppose les Otori à un clan ennemi, les Tohan, dont le chef Ilda est particulièrement retors et machiavélique. Ilda a le projet de marier Kaede, une jeune fille qui a la réputation de porter la mort, à Shigeru, et de les éliminer tous les deux en les attirant dans un piège. Mais c'est sans compter sur l'amour qui, mettant Kaede et Takeo en présence, va changer la donne...
Voilà grosso modo, l'intrigue du premier tome "Le silence du rossignol" Ce n'est que le début de péripéties nombreuses et palpitantes, au terme desquelles nos jeunes gens seront réunis et auront trois enfants... Mais l'histoire est loin d'être finie...
Si vous aimez l'aventure et l'exotisme, vous serez servis, d'autant plus que la langue de
Lian Hearn est fluide, poétique, alerte, que ses personnages sont attachants, que l'intrigue est riche en rebondissements et coups de théâtre, et que, en tournant la dernière page, vous savez qu'il y a une préquelle et une suite...
Une adaptation en film ou série TV serait prévue, d'après ce que Léon dit. On a hâte de voir ce que ça va donner...