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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Premier tome de la fameuse Trilogie de la Lune de Johan Heliot, "La Lune seule le sait" est considéré comme le premier livre du steampunk à la française, alors que Johan ne connaissait même pas ce style littéraire.
Un livre assez rapide que le résumé, et bien... et bien qui résume bien l'histoire, je n'en dirait donc pas plus.
Ce qui est plus qu'intéressant dans le livre se sont bien ses personnages et son époque. Faire de Jules Verne, Victor Hugo et Napoléon III les protagonistes principales d'une histoire nous projette dans une tout autre ambiance, un tout autre concept, L Histoire devient l'histoire. Utiliser de tel figures historiques en héros de roman donne une tout autre dimension, surtout Jules Verne et tout son bagage littéraire fantastique ! Malgré ses écrits l'auteur est lui admiratif de son monde qu'il n'aurait jamais imaginé, ainsi le lecteur est tel Verne : captivé et admiratif de ce monde qui mélange les genres.
L'intrigue quand à elle est classique mais l'ambiance non car la censure, le bagne, toute les dérives du gouvernement français du XIXème siècle sont poussées à leur extrême ou plutôt ce qu'elle était et que les héros combattent pour une valeur simple : la liberté.
Les costumes, les paysages, l'ambiance sont uniques et surtout le côtés français fait de ce livre un vrai bout de magie fantastique. Idéal et indispensable pour qui veut découvrir le steampunk, le tout avec réussite et brio.
Merci M. Heliot et merci M. Verne !

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Dites au revoir à la fin du XIXe siècle et dites bonjour au premier tiers du XXème pour ce second tome de la trilogie de la Lune de Johan Heliot. du coup on peut dire qu'on s'éloigne rapidement des bases du steampunk... Mais le sujet lui se prête parfaitement à un récit plaisant !
A la différence de notre réalité c'est l'éclatement de 'l'ancien empire qui a permis aux nazis d'arriver au pouvoir et de conquérir l'Europe, leurs haines est toujours la haine avec cette fois une aversion généralisé pour leur voisin Sélénite, avec la même volonté celle de les éradiqué... Faut dire que dans le genre belle ordures innommables et méchants "idéals" les nazis se posent en champions.
Nous voila donc dans une Europe proche de celle qui a suivis la débâcle des démocraties face aux régimes fascistes mais la résistance existe (encore heureux) et elle vient aussi des sélénites qui voient d'un mauvais oeil les projets nazis et se décident a agir, vu que personne le fait avec efficacité…
Le roman est comme un roman noir mais durant la seconde guerre mondial (période propre aux uchonies au passage), la technologie reste un poil steampunk, surtout via les transports et la ville de Germania (Berlin revu et corrigé...). On y croise nombres de personnages historiques, la clique du régime nazi en tête. Inutile de dire qu'ils respectent leur homologues : parano, raciste et surtout extrêmement sadique et dangereux, sans parler des manipulations entre eux et des autres via la propagande anti sélénite. Au milieu de tout ça nous suivons Albert Londres, un "agent" recruté par les Ishkiss.
Je ne vais pas trop spoiler l'histoire mais c'est toute l'avenir de L'Europe et du monde qui est en jeu, et ceci à travers toutes les frontières jusqu'à celles du Tibet !
« La Lune n'est pas pour nous » reflète bien notre monde, d'un côté la liberté absolue (une anarchie pure qu'on dira) et de l'autre le totalitarisme absolue sans limite (pléonasme !) et se suis parfaitement surtout quand on sait de quoi sont capable les antagonistes.
Après... bah ce n'est plus vraiment du steampunk sauf pour la technologie donc. le premier avait un charme que n'a pas ce second. Après ce dernier a aussi une tension plus poussé de part son contexte.
Pas sur que ca plaise à tous mais en tout cas le talent est toujours là !

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On peut dire que Johan Heliot nous fait voyager de long en large dans un monde steampunk mais bon là après le monde de Jule Vernes puis celui de l'Europe Nazi et ses dirigeables là on peut dire que le l'histoire avance et s'éloigne encore plus des bases du steampunk...
Oui autant le dire tout de suite... Ce n'est franchement pas un roman steampunk sauf pour quelques touches technologiques...
Plus de Lune, plus d'Ishkiss, plus vraiment de technologies différente et donc un poil "steampunkienne"...
Il s'agit d'un livre d'espionnage un poil uchronique pour moi, sur fond de guerre froide, les rouges contre les bleus, les gentils contre les méchants sauf que pour le coup bah aucun ne vaut l'autre... Et au milieu l'espionnage français en la personne de Boris Vian. Qui a dit OSS 117 sans l'humour ???
On trouve donc tous les ingrédients d'espionnage, de la course poursuite, des entrepôts malfamés, des jolies pépés, etc etc. et des complooots ! Avec une instrumentalisation du passé des Ishkiss et du péril communistes.
Bref franchement, bah déçus. Ok encore une fois *bis repetita* l'écriture est agréable mais bon pour l'histoire et le suspens ça casse pas trois pattes a un canard... Seul l'arrivée à Utopia et son Oncle ont de quoi émerveiller le lecteur mais pour ma part bah voilà quoi... BOn par contre Johan Eliot a au moins le mérite de faire évoluer son monde et de ne pas bloquer son univers sur une époque, le tout avec le même fil rouge mais pour un finish, mouais...
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[La lune seule le sait]L'an dernier, les éditions Mnémos publiait à nouveau les trois opus de la trilogie de la lune (La lune seule le sait, La lune n'est pas pour nous et La lune vous salue bien) en intégrale. Un très bel ouvrage dont la couverture n'est pas sans rappeler les couvertures des romans de Jules Verne chez Hetzel. C'est à cette occasion que j'ai fait l'acquisition de cette trilogie steampunk "à la française".

L'édition intégrale, en plus de sa fort jolie couverture, se fend d'une préface rédigée par Etienne Barillier (que l'on peut oser qualifier de spécialiste francophone du steampunk, entre autre choses) qui fait une véritable déclaration d'amour pour La lune seule le sait, qu'il a croisé par hasard dans les étals d'une librairie. le genre de préface qui donne envie d'attaquer le roman dans la foulée...

La Lune seule le sait est un roman foisonnant à l'intrigue simple - quoi que saugrenue : Jules Verne part à la recherche de Louise Michel qui est retenue en détention dans un bagne situé ... sur la Lune.

J'avais quelque crainte en commençant ma lecture que ce ne soit trop burlesque pour me plaire. En fait, l'univers steampunk décrit par Johan Heliot est plus sérieux que ce à quoi je ne m'attendais. D'accord, il y a plein de machines bizarres et complètement imaginaires, d'accord des personnages historiques sont réutilisés de façon originale, d'accord il y a des extraterrestres au mode de vie idéalisé ... Mais au final, tout se tient plutôt bien et le résultat est très visuel. A tel point que je ne serais pas fâchée de voir ce petit bouquin adapté en bande dessinée (il faut avouer que le personnage de Napoléon a un côté très "méchant de comics") ou en film d'animation.

La description d'un univers si différent du nôtre prend pas mal de temps. du coup, on peut avoir l'impression que l'intrigue se traine. Ce n'est pas contre jamais ennuyeux : l'écriture est très agréable, jamais lourde (heureusement, Johan Heliot nous a épargné les longues énumérations si chères à Jules Verne) et il y a toujours quelque chose de nouveau à découvrir. Tellement en fait qu'à un moment, je me suis "oui c'est bien tout ça, mais quand commence l'histoire ?"

L'histoire est sans doute la faiblesse de ce roman : linéaire et plutôt convenue, ce n'est pas elle qui m'a transporté du début à la fin mais bien la découverte de cet univers mécanique et des Ishkiss, les entités extra-terrestres avec lesquels nos héros vont interagir. Mais aussi les douzaines de références que l'on rencontre en cours de lecture. Il est très amusant de faire le rapprochement entre les personnages réels devenus des personnages de fiction, les lieux visités, les faits racontés et la réalité historique.

On y parle aussi de politique, forcément : la tyrannie de Napoléon, la folie du pouvoir, le communisme, le socialisme, la Commune mais tout ceci m'a semblé trop caricatural pour en tirer un enseignement sérieux. La Lune seule le sait est un roman pour se divertir et en prendre plein les yeux et l'imagination pas pour se poser des questions existentielles et politiques. Quoique ... J'en ai quand même une : le mode de vie des Ishkiss, présentés par les communards comme étant une sorte d'idéal à atteindre, est-il vraiment si bien que ça ? Personnellement, j'ai quelques doutes.

[La lune n'est pas pour nous] La Lune n'est pas pour nous est le second opus de la Trilogie de la Lune. Si vous n'avez pas lu le premier, La Lune seule le sait, je vous invite à en lire la chronique.

La Lune n'est pas pour nous est dans la directe continuité du premier tome mais se passe bien des années plus tard, à savoir entre 1932 et 1937. Les Ishkiss se sont réfugiés sur la Lune et se sont coupés des hommes ... en apparence tout au moins et un petit monsieur moustachu bien connu a pris le contrôle du monde.

L'histoire commence par un cambriolage qui tourne mal. Léo Malet et Kiki s'emparent de documents compromettants contenus dans le coffre d'un haut dignitaire. Que contiennent donc ces documents ?

Comme dans le premier tome, Johan Heliot s'amuse en entremêlant réalité et fiction, personnages historiques à l'histoire réarrangée (Léo Malet, Jean Gabin, Heisenberg, ...). Si l'intrigue de ce tome démarre plus rapidement que celle du premier, j'ai préféré le premier tome pour l'époque, les références, les personnages qui me parlaient davantage. Je suis néanmoins revenue dans cet univers steampunk (même si l'aspect steampunk m'a semblé moins marqué) avec beaucoup de plaisir.

[La lune vous salue bien]La Lune vous salue bien est le troisième et dernier tome de la trilogie de la lune. La lune seule le sait en est le premier volume et La lune n'est pas pour nous, le deuxième.

Après nous avoir baladé dans l'Allemagne nazie, Johan Heliot nous propose avec La lune vous salue bien un nouveau voyage uchronique ... dans l'Amérique des années 50.

J'ai été assez surprise par l'atmosphère limite postapocalyptique qui accompagne certaines descriptions en début de roman. En effet, la lune s'est tirée avec les Ishkiss et le soleil ne brille plus autant qu'avant, laissant la terre dans une certaine confusion que les humains appellent les "Années Sombres".

Dans une parodie de la véritable chasse aux sorcières des années 50, le président des Etats-Unis, Eisenhower, mène une guerre sans merci contre les Sélénites. C'est ainsi que Boris Vian, agent secret français part pour les Etats-Unis afin de surveiller ce qui s'y trame. C'est sous le pseudonyme de Vernon Sullivan et en se faisant passer pour une journaliste britannique qu'il va s'infiltrer dans la politique américaine. Cependant, le plan ne marchera pas tout à fait comme prévu et nous allons suivre les aventures rocambolesque de l'écrivain français revisité par la plume de Johan Héliot.

Déjà plus discret dans le deuxième volume, l'aspect steampunk est totalement effacé dans La lune vous salue bien, au profit d'avancées technologiques moins vaporeuses. Comme le montre la couverture de la première édition chez Mmémos, les voitures et le cinéma ont fait leur apparition.

Ceci ne m'a pas empêchée d'apprécier ce tome davantage que le deuxième. J'ai bien aimé la présentation apocalyptique et le rôle de Boris Vian, un énergumène au parler original, dans toute cette affaire. N'étant pas du tout une pro de cette période historique (ni d'aucune autre malheureusement), de nombreuses références dont le roman est truffé m'ont échappée. J'étais donc particulièrement ravie lorsque j'étais à même d'en reconnaître une.


Pour conclusion de la trilogie complète, je dirais que j'ai plutôt apprécié cette lecture, avec le bémol de ne pas posséder suffisamment de références - ou de ne pas avoir le courage et le temps de m'en imprégner par des recherches - pour arriver à comprendre tous les clins d'oeil que l'auteur nous lance. Quand on est dans ma situation, il ne reste plus qu'à profiter de trois bons récits d'aventures à l'ancienne sans se prendre davantage la tête, chose que je ne suis pas tout à fait arrivée à faire.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Je m'étais promis de ne plus aborder un auteur que je ne connaissais pas en commençant par une intégrale... mais je m'y suis encore laissée prendre ! Si j'ai beaucoup aimé le premier roman pour son utilisation de personnages historiques dans une intrigue steampunk, la sauce n'a pas pris pour les deux seconds romans qui ne jouent pas tout à fait dans le même registre surtout le troisième que j'ai trouvé plutôt médiocre. Dommage, car il y a de belles choses dans ces pages, mais les intrigues sont trop bancales.
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