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EAN : 9781719851060
271 pages
Auto édition (27/08/2018)
3.69/5   29 notes
Résumé :
Juges et Coupables, un thriller psychologique pas comme les autres... Un roman social, initiatique, philosophique et métaphysique qui interrogera vos sens les plus profonds. Une écriture originale pour une intrigue puissante et percutante comme coupée au rasoir. Elle commence dans les profondeurs et les ténèbres abyssales où règnent l’incertitude, l’enfermement et l’obscurité la plus totale vers une lente montée au ciel et à la lumière. L’itinéraire littéraire de l’... >Voir plus
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Luce est un petit loubard à qui la violence sert de personnalité, qui vit avec sa bande, Jack, Simon, Sarah... et son poisson rouge.
Lucia tient son journal intime. Elle semble être l'exact opposé de Luce ; sa conscience ?

Je remercie Guillaume Hérambourg de m'avoir proposé de lire son livre. Je vais le décevoir, car je n'ai pas vraiment adhéré à son écriture.

Sur le fond, l'idée n'est pas inintéressante : un roman noir, plus philosophique que psychologique, construit autour d'une bande de paumés. La matière ne manque pas.
Sur la forme générale, le contrepoint entre l'histoire plutôt glauque de la bande de loubards et les réflexions plus lumineuses de Lucia dans son journal pourrait apporter une certaine richesse ; sauf qu'il y a souvent trop de décalage entre les deux pour qu'on identifie toujours un lien...
L'ensemble m'a également paru très "brouillon". L'utilisation systématique de la première personne, avec un marquage insuffisant des changements de narrateurs, perturbe très vite le lecteur ; on ne sait plus qui est qui. La mise en forme de l'ouvrage (au sens présentation du texte, en version numérique dans mon cas), très perfectible, n'arrange rien.
En conclusion : des idées intéressantes, sur le fond comme sur la forme, mais qui nécessitent encore, me semble t'il, un gros travail d'édition...
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Mon premier constat est le suivant : ce livre ne laisse pas indifférent. Il fait, en effet, réfléchir sur de très nombreuses thématiques, notamment des sujets de société, d'actualité ou non. le deuxième constat quant à lui repose sur le fait que Juges et Coupables s'avère être une lecture troublante et compliquée, l'immersion dans l'histoire est loin d'être immédiate tant le récit est dense. Vous prendrez conscience, au fur et à mesure, de toute la complexité de l'intrigue, de la perversité de l'homme et de la diversité des sentiments et émotions.


Le style, au même titre que l'intrigue, est déstabilisant, surprenant mais non moins intéressant. Il est nécessaire de prendre le temps, de peser le poids des mots et leurs conséquences, de s'imprégner de l'ambiance très particulière qui règne sur chaque page. Je suis incapable de vous dire si j'ai ou non apprécié l'atmosphère de l'histoire, je crois que j'ai surtout été perturbée par la tonalité du livre, son engagement à dénoncer une certaine forme d'hypocrisie, à vouloir en dire énormément au risque d'en faire trop.


N'ayez pas peur de pénétrer au coeur d'un monde où il ne faut pas se fier aux apparences, sous aucun prétexte, un univers ambigu qui révèle la véritable nature de l'homme, la noirceur qui anime les uns, le manque d'amour qui fait souffrir les autres. Tantôt juges, tantôt coupables, parfois ni l'un ni l'autre, souvent les deux. Luce ou Lucia ? le juge ou le coupable ? le bourreau ou la victime ? Construit sur un parallèle troublant et une ambiguïté déroutante, ce récit en devient vite inquiétant, symptomatique d'une société qui se cherche.

Plus qu'un jeu sur les sonorités, Luce et Lucia se dessinent rapidement comme deux entités miroir. Un miroir inversé et déformant qui reflète néanmoins une certaine forme de réalité sociale. C'est leur histoire que nous suivons, les aléas d'une vie aussi exaltante qu'insignifiante. Énigmatique et curieux, Luce s'apparente à une sorte d'adolescent qui se meut peu à peu en adulte, prenant conscience du monde qui l'entoure, de ces êtres qui peuplent son quotidien. Personnage ambivalent et multiple, il s'avère extrêmement compliqué, non seulement de s'attacher à lui, mais surtout, de saisir quelles sont ses intentions. En ce qui concerne Lucia, les choses se compliquent aussi. Les messages, passages, issus du journal de cette dernière nous permettent d'en apprendre davantage sur ce qu'elle pense et non pas sur qui elle est réellement. Chaque passage, signalé par une typographie différente, est à mettre en parallèle avec ce que vit Luce. Ils témoignent, d'une certaine manière, d'un esprit très critique, parfois acerbe et souvent bienveillant. À la façon d'une journal intime, Lucia dresse un portait de la société, des individus et de leurs comportements.


Une enquête se profile, il s'agit avant tout d'un thriller psychologique, ne l'oublions pas. Très psychologique. Juges et Coupables est très (trop) dense, ne laissant aucun répit au lecteur. Toujours à l'affût d'une information à saisir, les sens sont perpétuellement en alerte, prêts à analyser et décortiquer le moindre élément susceptible de faire avancer l'histoire. Chaque chapitre, à sa manière, fait réfléchir sur quelque chose de différent, poussant toujours plus loin la réflexion, mettant le lecteur face à de nombreuses réalités bien trop souvent inavouées. Dans l'ensemble, c'est très intrigant, mystérieux voire même plutôt ambitieux, mais j'avoue que la construction du récit ne m' a pas totalement convaincue.


Ce livre propose donc, vous l'aurez compris, de très nombreuses réflexions, abordant de multiples thématiques, toutes aussi nécessaires que passionnantes. Toutefois, la densité était telle que c'en devient rapidement lourd à lire, donnant davantage l'impression de lire un plaidoyer qu'un roman. Il est très important de délivrer des messages dans un livre, c'est d'ailleurs ce qui motive souvent mon envie de lire : déchiffrer l'intention de l'auteur, saisir ce qu'il a voulu dire, transmettre en écrivant. Je pense qu'il faut néanmoins faire attention à ne pas vouloir en faire trop, à vouloir énormément donner à réfléchir, on finit par s'égarer. C'est le reproche que je peux faire à ce livre : saturer l'histoire de message à faire passer.


le récit interroge le lecteur sur la passivité, le rapport à la violence ainsi que la capacité à suivre les autres et à aimer autrui. Il dénonce, d'une certaine manière, notre inaction, notre manque de réaction face à des situations d'urgence, de violence. L'homme a toujours entretenu une relation très particulière avec le mal, un lien malsain, presque contagieux. L'individu, attend toujours qu'un autre lève le doigt, se complaisant dans une sorte de spectacle de la souffrance d'autrui, jouissant presque de la douleur qui émane de la scène. Sans le concours d'autres personnes, l'humain demeure passif, obnubilé par la noirceur qui imprègne le coeur de certain, hypnotisé... La tonalité du livre est assez sombre mais laisse toutefois planer l'espoir d'un monde meilleur dans lequel l'amour domine, l'amour avec un grand A, celui que l'on devrait tous prôner au lieu de renier et pointer du doigt.


Deux visions s'affrontent mais se complètent également dans ce qui apparaît comme étant un immense patchwork. Chaque élément du livre suit une logique que l'on découvre à la fin, il ne s'agit pas seulement de dépeindre la société, ses nombreux vices et de dénoncer ce qui nous enferme et empêche d'aller de l'avant, mais plutôt d'une réflexion globale sur ce que nous sommes réellement. Certains passages sont oralisés, à l'image du personnage de Luce, un style vif et percutant. On perçoit le trouble qui l'anime, le doute qui s'insinue en lui, la peur qui le terrasse à mesure qu'il prend conscience de ses actes et de leurs répercussions.


À quel degré sommes-nous juges, coupables ou victimes ? Quelle est la barrière, la frontière entre ces termes ? Qu'est ce qui nous différencie des autres ? Qu'est-ce que nous permet de juger un individu ? On ressent l'envie de l'auteur d'en dire beaucoup, quitte parfois à surcharger le récit d'informations. On devine une certaine maturité mais aussi un peu trop de fougue par moments, comme s'il était dur de canaliser le flot de messages à faire passer.


En définitive, Juges et Coupables propose des réflexions très intéressantes et nécessaires. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, à me laisser aller, notamment car le récit est vraiment très dense. L'auteur dénonce de très nombreuses choses à travers la psychologie de ses personnages, le duo Luce/Lucia, miroir inversé d'une réalité que nous refusons d'affronter. Pouvons-nous être en même temps juge et coupable ? C'est la question centrale de ce récit, fil rouge qui aiguillera votre façon de percevoir Luce. J'ai parfois eu le sentiment que l'auteur avait trop de choses à dire, à dénoncer, ce qui a quelques fois rendu la lecture plus compliqué que prévu. Toutefois, je salue l'initiative et la profondeur des réflexions menées, on sent vraiment un besoin presque vital de dépeindre une société décadence dans laquelle le manque d'amour peut conduire aux pires extrémités. J'ai davantage vu ce livre comme un essai psychologique (voire philosophie) sur le monde qui nous entoure, le tout teinté d'une pointe de thriller. Si vous aimez réfléchir et frissonner, foncez.
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D'emblée, je dois dire que ce roman est unique en son genre dans le sens dans lequel l'auteur tend à faire passer des messages concernant les valeurs et convictions de l'homme en nous maintenant dans une réflexion profonde continuelle à travers son histoire qui relate le chemin de Luce partagé entre la noirceur des ténèbres et la lumière avec ce ressenti de peur incessant m'amenant à me demander sans cesse où l'auteur veut en venir, ce qui va découler par la suite.. Avons - nous agi de notre propre gré ?ou inconsciemment le voulions-nous ? Par la suite, on prendra connaissance sur le journal de Lucia qui s'exprime parfois en poétisant .Mais qui est Lucia ? ensuite il ne manque pas d'exposer l'expérience de pensée faite par le physicien Erwin Schrödinger sur un chat afin de déterminer s'il possible d'être plusieurs états à la fois mort et vivant ? En fait, Guillaume Herambourg nous permet de comprendre ces facettes cachées entre le conscient et l'inconscient sans omettre de dévoiler la Bête qui sommeille en nous avec notre colère, nos peurs, nos incertitudes par l'intermediaire de ces personnages qu'est Luce, Pierre, Jack ou divers théories… Vous trouverez sûrement en le lisant une histoire banale toutefois il faudra vous appuyer sur le sens profond que l'auteur cherche clairement à démontrer en philosophant parfois poétisant sur nos agissements afin de nous éclairer sur l'empathie, la compassion ,l'amour entre autre…
J'ai trouvé ce livre prenant cependant il faut le lire en méditant sur chaque page nous amenant à une analyse de soi en tant qu'être humain, homme ou femme, petit ou grand. Il n'y a pas à dire qu'en lisant ce livre, on se retrouve entrain de « Nous » poser des questions à nous-mêmes, faisant ressortir la morale en surface, créant le doute et l'incertitude. Avec une facilité assez déconcertante et perturbante je dois dire l'auteur insiste à ce que le lecteur ressort de cette lecture qui se doit approfondie dans sa réflexion personnelle à se retrouver avec une autre vision et que ses pensées prennent une tournure différente au sens de sa propre logique ou conscience.
Je me suis retrouvée non pas entrain de lire une simple histoire de thriller psychologique mais plutôt une lecture philosophique qui à la fin vous remet en question sur vos jugements envers autrui et je pense qu'il faut du cran pour écrire un livre de ce style dont je félicite l'auteur
Cependant un petit conseil vous devez avoir l'esprit tranquille pour le lire et le comprendre sinon vous allez mal juger votre lecture et la considérer coupable.
Merci à guillaume Herambourg de m'avoir contactée pour ce service de presse.

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Je remercie tout d'abord Guillaume Herambourg de m'avoir invitée à partager son univers : « Juges et coupables » n'est pas une simple lecture, mais plutôt une expérience qui ne laissera aucun lecteur indifférent, tant ce roman présenté comme un thriller psychologique, sort des sentiers battus et bouleverse les codes du genre. Intrigant, n'est-ce pas ?

Ce livre s'adresse à un public averti: il impose d'être concentré et attentif, notamment dans les premiers chapitres. le style, le rythme sont inédits, l'écriture est très travaillée, parfaitement adaptée au propos, et son originalité peut faire la force de ce roman tout comme sa faiblesse, c'est quitte ou double, selon le lecteur. Une chose est sûre, cette lecture est éprouvante… mais le fait qu'elle soit hors du commun vaut le détour.

Juges… et… coupables : le paradoxe présent dans le titre annonce la complexité du contenu. de personnages tourmentés, victimes ou bourreaux, -les deux parfois- aux confessions d'un carnet intime, l'auteur alterne récits de violences, sombres pensées et profondes réflexions, à la fois poétiques, philosophiques voire métaphysiques. Luce, sous l'influence de Jack, part à la dérive, commet des actes graves, mais en souffre également et éprouve de la peur face aux conséquences de ses actes. En parallèle, Lucia, comme une voix-off , expose dans son journal intime, ses réflexions éclairées et réalistes, comme un commentaire acerbe mais constructif sur les situations complexes que vit Luce.

Ce roman ouvre sur de multiples réflexions, des questions se posent sans que l'auteur y apporte forcément de réponses, laissant ainsi le lecteur libre de son interprétation, le plongeant dans le doute, jusqu'à remettre en cause ses propres jugements : nous jugeons trop, trop vite, à tort sans savoir ce qui se cache derrière certains actes. Nous ne savons plus très bien où se trouve la frontière entre le bien et le mal. L'expérience est déroutante.

Dans ce jeu de miroir entre les personnages de Luce et de Lucia, se reflète également le malaise de notre société en proie à la suprématie du conformisme, à la perte de l'individualité: l'abandon de nos réactions en tant qu'individu, notre passivité, notre lâcheté prenant le pas sur nos convictions intimes. La psychologie humaine est passée au crible, pour en extraire toute la noirceur, et par opposition, c'est bien sûr de là que va naître la lumière, l'humanité à laquelle veut nous rappeler l'auteur. Un message d'amour que recevra comme une récompense le lecteur attentif et réceptif à ce roman.

Je ne me suis pas sentie très à l'aise dans la lecture de ce roman, par crainte, je pense de me perdre : les sujets de réflexion sont si nombreux que j'étais comme suspendue à un fil, en me disant que j'étais sûrement en train de passer à côté de quelque chose… Mais à la fin de ma lecture, je ne peux que saluer le talent et l'audace de l'auteur : déstabilisant à plus d'un titre, ce roman noir est étrange dans sa forme, perturbant dans son propos et intense dans les réflexions suggérées. Je le conseille à qui souhaite tenter l'expérience d'une lecture vraiment différente.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Pas comme les autres…
Ah ça c'est le moins qu'on puisse dire ! Pour ne rien vous cacher Mon Cher lecteur, Ma Chère lectrice, au début de ce livre, j'ai été mal à l'aise ! J'ai été plongé dans la noirceur, le sombre, la dureté de la vie. On suffoque, mais on garde un espoir. Celui de voir apparaître une lueur ? Peut-être… Alors j'ai poursuivi… Cela n'a pas été facile… Loin de là. Je ne suis pas habitué ni à ce type de lecture, ni à ce style, j'en ai pris plein la tronche ! Pourtant, j'aime le noir, les thrillers. Mais là, c'est différent ! le livre est à lui seul un style à part entière. Guillaume Herambourg nous dévoile une foultitude d'aptitudes.

Je vous avoue que j'ai pris quelques heures voire quelques jours avant de vous faire ce retour. le temps de comprendre et de digérer. Oui, parce que ce livre se laisse lire enfin ce n'est pas le mot, il se jette sur vous, mais par-dessus tout, il faut le laisser s'imprégner en vous, le laisser se réfléchir, s'infuser pour en tirer le supérieur.

On ouvre la couverture sur Luce, le bonhomme ganté de noir. On soulève la couche protectrice de noirceur pour déguster l'opacité claire du fond humain. Ou devrais-je dire les ténèbres de son âme tout comme le plus luxueux ? le raisonnement de Luce s'est perdu au fil des années, aux côtés de Jack vers la haine meurtrière. Mais qui est ce Jack ? Conseiller de délinquance qui laisse filer ? Qui nous exprime le fond de ses pensées par les différentes strates sociales ? Qui est-il ? Que cherche-t-il ? Que fait-il avec Luce ?

Luce, qui es-tu ? Et toi Lucia, qui nous livre tes expériences de la vie avec une lucidité ravageuse à travers ton journal intime ? Que cherches-tu en nous offrant tes mots aussi durs et crus soient-ils, complexes et pourtant si limpides ? Limpides oui, d'humanité, de puissance et de lumière ?

Sommes-nous comme le chat de Schrödinger ? A la fois bon et mauvais ? A la fois vivant et mort ? Simple et complexe ? Sur quoi repose notre société ? Tant que nous ne nous sommes pas posé, nous ne pouvons pas savoir. Tant que nous n'avons pas ouvert la porte, nous pouvons que supposer, émettre des hypothèses. Cependant, il ne tient qu'à nous de regarder là où il faut/faudrait. de se poser les bonnes questions au bon moment. de lever la tête ou au contraire de la baisser. Mais, comme le chat de Schrödinger, on ne sait pas tout et il peut nous surprendre… Rien n'est tangible ou assuré tant que nous ne l'avons pas vérifié.

Ce livre est d'une densité incroyable. Peut-être trop ? Ou pas. Je pense qu'il n'est pas donné à tout le monde de mener à bien une réflexion aussi puissante (à tous les points de vue) à travers ce prisme. Mais serait-ce l'avis de l'auteur ? Ou l'avis du lecteur. (En l'occurrence le miens ?) Ce livre va me hanter encore quelques temps…

Le style d'écriture est très tourmenté. Comme les réflexions et les pensées qui se bousculent dans ma tête. Dans celle des personnages. Nous retrouvons les réflexions sur la vie qui croise les chemins de nombreuses de personnes. Toutes aussi différentes les unes que les autres. Les pensées à un moment de nos vies, toutes aussi différentes elles aussi selon nos expériences. Guillaume Herambourg nous glisse de manière subtile cette fois les passages du journal intime de Lucia qui permet de souffler quelques secondes, mais ce qu'elle dit est tellement juste, réel et palpable que finalement, on plonge en apnée encore et encore. On croise de la poésie, de la romance, de la psychologie, de la philosophie, de la métaphysique, des mots tendres, doux et durs, écorchés. Des situations très complexes et pourtant si simples.

Peut-on se positionner sur plusieurs prismes en même temps pour pouvoir englober la complexité du genre humain ? On ne le peut pas, on le doit. Mais même avec toute notre bonne volonté, pourrait-on penser à tout ? Je ne crois pas.
Aussi faut-il prendre en considération ce que nous souffle Guillaume, l'opinion, la pensée, le désir, l'empathie, la corruption, la noirceur, l'indifférence, la tolérance, l'égalité, l'irresponsabilité, etc.

Guillaume pousse son lectorat à se poser des questions sur des écrits et des pensées tangibles ou non que nous connaissons tous. Il nous fait bouillir le bocal jusqu'à son paroxysme. Il appuie là où ça fait mal, il soulève les petits mouchoirs que nous avions délicatement déposés pour oublier et qui nous renvoient à nous même. A notre entourage, à notre population, au monde qui nous entoure.

Mon Cher lecteur, Ma Chère lectrice, je ne saurai si vous recommander ou non ce livre ! C'est à toi, oui toi seul, de choisir cette fois ! Te voilà devant un dilemme. Oseras-tu soulever le drap qui recouvre le meuble où tu as planqué certaines pensées ? Certaines réflexions ? Oseras-tu regarder en face tous ces adjectifs qui composent les tréfonds de l'âme humaine ? Penses-tu pouvoir tenir le choc ? Pour ma part, je ne saurais te dire si je tiendrais le coup à termes. J'ai reposé le livre, voilà quelques jours maintenant et il me tourmente encore de ces phrases, de son style multiple et de ses conditions.

A n'en pas douter, Guillaume Herambourg est un homme avisé qui titille les neurones et qui les poussent à se développer pour encore plus de réflexion. Mon Cher lecteur, Ma Chère lectrice, si vous décidez d'ouvrir cette porte, un conseil : respirez et lâchez prise. Laissez-vous transporter. Ce que je n'ai pas su faire au départ. Une chose est certaine ! Nous sommes tous juges et coupables ! Pourquoi ? A vous de voir ;)

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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
— Je deviens fou, hein ?
Ses paupières se serrent. Il prie, comme jamais il ne l’a fait, mais il prie, il prie n’importe quoi, n’importe qui pour ne pas entendre de répliques à cette question. Il prie si fort que si un Dieu existe, il est entendu. Il supplie, il conjure le silence de rester derrière ses mots.
La solitude se poursuit alors, si personne ne lui répond, personne n’est là, n’est-ce pas ?
Il ouvre les yeux, il sourit presque, crispé. L’église dans le cadre de sa fenêtre lui fait face. Mais la porte couine de nouveau…
— Si tu croises des morts, je suppose que ce n’est pas le signe d’une bonne santé mentale, mon petit.
— Tu n’existes pas ! hurle Luce.
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Ne fais pas de trop courte politique, donne-lui 100 ans d’existence.
Montre-toi humain, capable de penser plus que lointain. Donne-lui 1000 ans d’existence, bien après ta mort, car le monde ne s’arrête prodigieusement pas à celle-ci.
Pousse-la aussi loin que ça, aussi loin que tu le peux dans ton cerveau, par pitié. Cette pitié fait reculer la totalité des inconsciences.
Ne l’arrête pas à toi, au bout de ton nez, mais donne-lui de quoi perdurer…
Et là, seulement là, seulement arrivé au bout de ce précipice-là, où tout se mêle et où personne n’a raison, tu approcheras la vérité. Celle qui bien souvent détruit alors TES vérités, qui ne se révèlent au final que mensonges, excuses, fuites, fausse honorabilité, vides richesses, comédies humaines, peurs ou colères. Celle qui bien souvent remet tout ce que tu crois, tout ce qui te semble respectable et honorable, en doute, et qui fausse tes échelles de valeurs ô combien incomplètes.
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Vous ne saisissez pas ce qui l’anime ? Vous ne saisissez rien ?
Lui non plus et moi non plus, mais je le ressens viscéralement.
C’est une transe entièrement intérieure. On ne verrait rien d’un regard jeté sur lui, si ce n’est ses pupilles qui semblent comme s’y être reculées, moins brillantes dans son iris, moins passionnées.
Quelque chose perce en lui d’infiniment douloureux. Ce n’est pas doux comme certains aiment à le dire, ce n’est pas constellé de fleurs bleues, la pomme à un goût de merde.
Elle déchire ses entrailles, la pointe acérée va pour crever son cerveau, pour tout emmener de ce qu’il croyait avant.
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L’empathie est garante de la compréhension des témoins, des juges, des victimes, mais aussi des désignés coupables, de n’importe quels autres coupables. Donc de tout le monde.
L’empathie est une force de compréhension des mécaniques cachées, dissimulées qui peut mener l’autre au pire ou à tuer. Elle nous aide à comprendre l’autre, à le « sauver », à l’aimer malgré tout.
L’empathie n’est aucunement morale, elle est d’abord l’intelligence suprême qui sauvegarde toutes les forces en puissance de l’humanité, les humains. Il y a nécessité à sauvegarder l’autre, car celui-ci possède en lui le potentiel de nous sauver, nous, à tout moment de notre existence.
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Qui permet à n’importe quel détraqué sexuel ou magouilleur de politicien, et souvent les deux, de s’en sortir indemne en payant un grand avocat, ou mieux, le juge. Pour les mêmes actes, tu prendras perpète toi, mais pas eux ! Pas eux ! Moi je n’ai pas la prétention de demander des bulletins de vote infâmes pour faire respectable. Je ne manipule pas, je prends. Je n’attends pas, je soumets.
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