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Tintin au Tibet est sans aucun doute un tome anecdotique de la série, le seul à faire apparaître des phénomènes paranormaux et cryptozoologiques qui ne seront jamais expliqués de façon rationnelle. Quelques années plus tôt, un jeune groom s'en allait sous la mer dans un sous-marin dont l'existence était expliquée aux lecteurs de façon aussi scientifique que la fusée de Tournesol. Comme quoi...
Ce ne sera une surprise pour personne si je dis que c'est également dans cet album que Tintin se révèle le plus humain. Délivré de son statut de détective, il devient une personne comme une autre, habitée par des doutes et des émotions. Il en va de même pour le capitaine Haddock. Même le yéti possède une âme. Une aventure de Tintin sans méchants, il fallait oser : ça ne devait se reproduire qu'une seule fois avant la mort d'Hergé...
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Tintin au Tibet est un album en demi-teinte, si le titre paraissait alléchant, source d'aventures trépidantes, on peut dire que c'est un peu raté. Pourquoi cette déception ? Cet opus très attendu surprend par le ton très personnel, voir intimiste que lui a donné Hergé. Evoquant les thèmes de l'amitié, de l'entraide, en particulier celle qui lie Tintin à son ami Tchang, Hergé construit à partir de ces éléments, un scénario sur la camaraderie indéfectible entre ses deux vieux amis, dont l'un part au secours de l'autre en haute montagne. En transportant son aventure dans le massif de l'Himalaya entre Népal et Tibet, Hergé constitue une sorte d'hymne à la beauté de l'amitié, de la noblesse du secours en montagne, mais également part à la recherche des mystères du chamanisme tibétain, des phénomènes paranormaux et des superstitions de ce pays majestueux, comme la légende du Yéti. Si les paysages, l'architecture tibétaine sont à couper le souffle, il semble manquer dans ce récit, quelque chose de grand, même si le suspense pour retrouver Tchang, offre parfois quelques sueurs froides. Hergé, bizarrement, est passé à côté de l'essentiel, telle que l'occupation du Tibet par les communistes chinois et la répression impitoyable qui s'ensuivit. Hergé, pourtant si prompt à dénoncer toutes les oppressions et méchants de tout poil n'en dit pas un mot…
La raison est peut-être à aller chercher sur l'état de santé du dessinateur, victime à l'époque d'un burn-out sévère et parti se ressourcer en Suisse, loin de tout travail. En narrant une histoire plus personnelle, Hergé a sûrement voulu redonner un sens à sa vie, en privilégiant des valeurs simples, comme l'amitié, au détriment de la grande aventure.

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Embarquez-vous dans de nouvelles aventures au Tibet cette-fois où Tintin, Milou et le capitaine Haddock doit retrouver son Tchang, porté disparu, suite au crash d'un avion. Mais le jeune reporter est persuadé que son ami est toujours en vie. Ils partiront à sa recherche, parfois au périls de leurs vies et se retrouveront confrontés à un yéti, dont le capitaine Haddock laissera une mémorable photo tout en se cassant la figure :)
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Je n'aurai pas la prétention d'ajouter une critique sur un album qui est pour moi le meilleur de la série des Tintin et un classique absolument incontournable de la bande dessinée.
L'histoire me touche encore à chaque fois que je le relis.
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J'aime. J'adore sa description du Migou. Ce qui m'a toujours gêné chez Hergé, c'est que c'est qu'avec des hommes. Les rares femmes, comme la Castafiore, Irma, l'épouse d'Alcazar, ...sont des caricatures très comiques sur les femmes. Pas de bimbos, de pin up, non, que des cagettes hystériques, dominatrices, folles à lier ou insipides. A se demander si Hergé n'était pas gay pour se moquer ainsi des femmes. Bon, cela fait rire, c'est de la bd, on peut rire de tout.
Je sais pas, j'aurais aimé que Tintin aille retrouver une tchangette, toute mignonne et tremblante sous les glaces, sa petite copine. Non, là, il est toujours avec son capitaine barbock comme dit la Castafiore. C'est à se demander si Tintin n'est pas la mademoiselle du capitaine. Et même le Migou semble gay lui aussi. Décidément je comprendrais jamais rien à tintin.
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Il y a bien longtemps que je n'ai lu de Tintin. Son côté colonialiste m'avait fait fuir. Et puis je décide de faire un effort en choisissant Tintin au Tibet. C'est pas mal, mais quand même gênée par les incohérentes comme faire marcher un chien plusieurs jours dans la neige ainsi que les sorties de situations qui sont un peu olé olé. Bonne nouvelle : enfin le yéti existe ! Amusée par Milou qui prend une cuite au whisky.
Ci-après l'analyse recopiée sur wikipedia :
Publié en 1958 dans la revue Tintin (Belgique), Tintin au Tibet est sans aucun doute l'album le plus personnel d'Hergé et aussi celui où Tintin est le plus humain. Il faut dire qu'à l'époque, Hergé venait de se séparer de son épouse et traversait une profonde crise de conscience. En particulier, tous les rêves qu'il faisait étaient en blanc. Cette période de questionnement a donc profondément marqué l'album. C'est sûrement pour cette raison qu'il a souvent la place de « meilleur album » parmi les tintinophiles.
Par ailleurs, le travail de recherches documentaires pour cet album est encore plus marqué que d'habitude, donnant un aspect totalement réaliste à l'aventure qui apparaît comme filmée en décors naturels.
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Il y a les renoncements et il y a les franchissements. Il y a les hauts et il y a les bas. Tintin au Tibet n'est pas un Tintin comme les autres, c'est un Tintin on ne peut plus humain.

À la lecture du journal et la découverte de son ami Tchang parmi les passagers de l'avion écrasé en montagne, Tintin pourrait renoncer. Se noyer dans sa tristesse. Mais voilà, il a rêvé. Il a rêvé de Tchang vivant. Comme la lumière venue des 3 manuscrits du Secret de la Licorne, l'amitié lui donne la foi d'affronter le froid et gravir les sommets. Il en reviendra avec son ami, lequel aura lui découvert que ce que l'homme enveloppe de mystère peut aussi le sauver si la peur ne l'aveugle pas.

Tintin au Tibet est plus qu'un album de bd : on y trouve tout ce qu'on aime chez Hergé avec un capitaine Haddock déchaîné, un Milou au flair aussi développé que ses démons. On s'y plaît aussi à suivre un parcours quasi-mystique, un mountain-movie initiatique. Un album dont même le texte renforce le côté éminemment graphique, comme un film indissociable de sa bande-son.

Tintin au Tibet est pour moi un chef d'oeuvre, à lire et relire chaque fois que je pourrais être tenté de me laisser glisser sur la mauvaise pente.
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C'est probablement le tintin le plus poétique et mélancolique . Je crois qu'Hergé traversait une période difficile à cette époque de sa vie.
En effet dans cette aventure : pas de méchants, peu d'humour:
Une quête initiatique, difficile , mettant en scène les vrais relations d'amitiés (Haddock / tintin. Et tintin / Chang )qui survivent aux épreuves les plus dures ...
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En 2003, fidèle à son sens de la récupération et des raccourcis faciles, France Culture résumait ainsi cet album hors-norme, dont les dimensions mystique et onirique semblent lui avoir échappé : « Tintin au Tibet est une pure histoire d'amitié entre deux hommes qui nous décrit la recherche désespérée à laquelle Tintin se livre pour retrouver son ami Tchang. Ce récit pathétique, qui rompt avec le ton extraverti des épisodes précédents, démontre que la fidélité et l'espoir sont capables de vaincre tous les obstacles, et que les préjugés - en l'occurrence, à l'égard de l'abominable homme des neiges" - sont bien souvent le fruit de l'ignorance. »
Tintin au Tibet, c'est surtout une quête à huis-clos – peu de personnages – dans un espace paradoxalement incommensurable, à savoir l'Himalaya, image de l'isolement et d'une certaine désolation.
C'est évidemment une quête de l'ami disparu – et perdu de vue depuis le Lotus bleu – dans un crash aérien, et surtout une quête de soi pour Tintin. Tchang fait aussi écho aussi à la vraie vie d'Hergé, qui ne retrouvera qu'en 1981 son ami Zhang Chongren – modèle du personnage, qu'il n'a pas revu depuis les années 1930.
Il y a bien sûr le Yéti, gros animal censé nous effrayer mais qui nous apparaît finalement comme un sage bienveillant. Yéti qui renvoie de loin en loin au gorille de L'Île noire. On retrouve ainsi d'autres clins d'oeil aux aventures passées, tel le démon de l'alcoolisme provoquant des hallucinations à Haddock, comme dans le Crabe aux pinces d'or, où il apparaissait pour la première fois.
Même la Castafiore s'invite, fort heureusement à travers une radio. Signe avant-coureur de la catastrophe à venir, son séjour à Moulinsart dans l'album suivant : Les Bijoux de la Castafiore.
Des gags sont disséminés çà et là, qui nous en rappellent d'autres, comme la mésaventure du capitaine Haddock avec une vache sacrée, qu'on peut associer au lama du Temple du Soleil. Décidément, le pauvre capitaine n'est pas en odeur de sainteté auprès des bêtes exotiques qu'il croise !
Quant à Milou il se voit tiraillé par ses « jumeaux ambivalents », l'ange et le démon, tandis qu'il se laisse aller au péché de gourmandise. L'occasion pour l'ange de prononcer une sentence savoureuse : « C'est du whisky misérable créature !...De l'alcool !...Cet alcool qui ravale la bête au rang de l'homme !... »
Sur le plan de la forme, l'omniprésence du blanc évoque un indéniable signe de pureté, Tintin étant lui-même désigné par le moine Foudre Bénie comme un « coeur pur ». On peut y déceler aussi une intention minimaliste, loin de la luxuriance des décors d'autres albums. Ce qui peut s'expliquer par le goût prononcé d'Hergé pour l'Art contemporain – il s'essaiera lui-même à la peinture –, dont il fut un collectionneur averti, comme une récente exposition (28 septembre 2016 - 15 janvier 2017) du Grand-Palais l'a démontré, en exposant entre autres quelques-unes de ses acquisitions.
La case finale, en ovale horizontal, figurant symboliquement l'oeil, propose sans doute la fin la plus touchante d'une aventure de Tintin.
Tintin au Tibet est donc avant tout un récit intérieur – les méchants en sont absents, à la rigueur incarnés par deux statues dans une lamaserie –, comme une invitation à l'introspection. « Avec l'âge mûr, Hergé lit des ouvrages à dimension philosophique, avec un détour vers la psychologie et la psychanalyse. Démarche qui le conduira sur les chemins du taoïsme, du zen et du bouddhisme » (Tintin.com).
Enfin, le monde technologique, cause de cette aventure – la catastrophe aérienne – est ici réduit à sa plus simple expression, s'effaçant devant l'essentiel.

À Benoît Peeters, le dernier à l'avoir interviewé, Hergé confiait : « Si je vous disais que dans Tintin, j'ai mis toute ma vie. » Tintin au Tibet en est à lui seul une preuve éclatante.
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Un des tout meilleurs Tintin du grand Hergé. Sa période blanche... L'histoire, le dessin, le rythme, le savant mélange de drame et de pitreries du capitaine Haddock, le souffle de l'aventure... Tout y est, on tremble et on espère avec les personnages, comme dans la scène où le capitaine saisit son couteau pour couper la corde... du grand art, vraiment!
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