AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,57

sur 44 notes
5
1 avis
4
8 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis
En lisant « Châteaux de sable », j'étais tombé des nues en découvrant que Thérésia Cabarrus était une aïeule de Louis-Henri de la Rochefoucauld et m'était revenu en mémoire « Le triomphe du Mouron Rouge », lu soixante ans plus tôt, qui romance la chute de Robespierre et l'ascension de Thérésia alors épouse Tallien.

D'où l'envie de lire les « Merveilleuses » et de plonger dans l'histoire du Directoire, une période propice aux affaires, à la corruption, la dépravation des moeurs, la prévarication, la prostitution, la falsification des élections, cause de la famine et la ruine de la plus grande partie de la population.

Catherine Hermary Vieille raconte avec talent comment Thérésia Cabarrus et Rose de Beauharnais, passent du jour au lendemain des prisons de la Terreur au sommet de l'état en partageant la couche des Banquiers, des Directeurs et des Généraux qui se partagent le pouvoir et vivent dans une débauche d'orgies et de dépenses scandaleuses.

Paul Barras et Napoléon Bonaparte se succèdent au pouvoir pour le plus grand profit des deux intrigantes dont l'une deviendra Impératrice des français et l'autre Princesse de Chimay …arrière-grand-mère d'Elaine Greffulhe, bienfaitrice de Levallois-Perret, inspiratrice de la duchesse de Guermantes de Marcel Proust !

Roman aussi instructif que passionnant qui montre la personnalité complexe de ces femmes, issues de la noblesse d'ancien régime, soutien de la révolution qui faillit les engloutir, qui surent tirer leur épingle du jeu et sauvèrent nombre de citoyens injustement emprisonnés, ce qui valut à Thérésia le surnom de « Notre Dame de Bon Secours ».

Cet ouvrage est un roman historique et non un livre d'histoire, d'où plusieurs petites confusions entre les trois Batailles d'Aboukir (page 350) et les deux frères Chénier, qui ne compromettent pas l'intérêt de ces pages.
Commenter  J’apprécie          951
Franchement Catherine Hermary-Vieille sait nous raconter l'histoire. de "la Bourbonnaise"à "la Marquise des ombres" en passant par "les années Trianon", elle a su décrire le XVIIIe siècle avec verve, précision, avec ce rien de féminisme qui ajoute une note particulière à ses récits. Dans "les Merveilleuses" elle décrit la période révolutionnaire qui précède le consulat par le biais de deux femmes à la mode dont l'une deviendra madame Tallien et l'autre l'impératrice Joséphine. Aucun ennui, aucune longueur dans ce livre, mais beaucoup de justesse, et des anecdotes qui rendent les personnages profondément humains en dépit des atrocités de cette époque, nous les rendant proches et sympathiques (sauf Robespierre, je précise ; mais là, il y faudrait un tour de force qui relève de la prestidigitation plutôt que de la vérité historique.) On voit comment deux femmes exceptionnelles ont su donner à leur destin, à la fois par un sens rare de l'opportunisme et par une réelle capacité à utiliser leurs atouts, ce coup de pouce qui leur a permis de venir à bout d'une époque plutôt aléatoire. Comme disait le Prince de Ligne "elle embrasse avec tant de tendresse et si cordialement tout ce qui lui appartient, que tout ce qui ne lui appartient pas voudrait lui appartenir."
Bien documenté, concis dans les faits comme dans les explications tout en étant très dense, ce livre nous rappelle que l'histoire est bien un roman, qui peut être abordée par un large public, et pas seulement par une poignée d'initiés.
Merci à Catherine Hermary-Vieille pour ce précieux travail, entre érudition
et résurrection d'un passé pas si lointain.
Commenter  J’apprécie          140
Quel plaisir de profiter d'un long trajet en train pour se plonger dans un livre de Catherine Hermary-Vieille.
Plus rien autour de soi n'existe et on se retrouve au coeur de la Révolution Française avec Rose de Beauharnais future Josephine et Théresia Cabarrus.
Ces deux jeunes filles sortant à peine de l'enfance nous entrainent dans la
vie mouvementée de l'époque .
Certes, elles feront l'une et l'autre des séjours dans les geôles et verront beaucoup de leurs proches partir pour la guillotine ou l'exil .
Mais le sacre des Merveilleuses et des Incroyables arrive immédiatement après les heures les plus sombres de la terreur.
Et les fêtes dans les palais avec leurs nouveaux occupants reprennent vite cours avec leurs dépenses somptuaires et leur débauche luxueuse alors que le peuple a toujours aussi faim et froid...

Rose, sans le sou et sans éducation parvient par sa beauté créole , ses relations et ses amants à devenir une des reines de ces salons, partageant cette gloire avec Théresia bientôt Madame Tallien dont les aventures amoureuses n'ont rien à envier à celles de Rose .

Perfectionnant l'arrivisme jusqu'à épouser Napoléon Bonaparte ,Josephine est une femme sans scrupule, c'est vraiment le trait de caractére principal !

Arrivée à destination , j'ai failli oublier de descendre du train tellement ce livre se lit avec entrain (c'est le cas de le dire !!!).

Lien : http://lejournaldelouloune.o..
Commenter  J’apprécie          90
Ce roman historique retrace une partie de la vie de Rose (alias Joséphine) de Beauharnais, entre son arrivée en métropole pour son premier mariage avec Joseph de Beauharnais, et l'accession au pouvoir de Napoléon qui la propulse au rang de première dame.


Nous sommes donc juste au lendemain de la Terreur, cette période de la Révolution française qui, jusqu'en 1794, se traduisit par des exécutions en masse. S'épanouit alors le courant de mode particulièrement extravagant des Incroyables et des Merveilleuses, dans un climat de liberté retrouvée et de folle dissipation.


Rose de Beauharnais et son amie Térésia Cabarrus sont les reines de la fête, usant de leurs charmes et de leurs amants successifs pour se maintenir au plus haut de la société parisienne, et ne dédaignant pas la corruption pour arrondir leurs revenus. Remariée à ce général jaloux et possessif qu'elle trompe allègrement mais qui prend de plus en plus d'importance, Rose aura bien du mal à se transformer en la Joséphine assagie qu'exigera son rôle d'impératrice.


Le récit est indéniablement soutenu par une riche documentation. Catherine Hermary-Vieille excelle à recréer l'ambiance et à faire revivre les personnalités de l'époque.


Malheureusement, j'ai toujours eu du mal à suivre les méandres de cette période complexe de l'histoire qui m'a toujours paru rébarbative par sa noirceur. Ainsi, des si formidables biographies de Stefan Zweig, celle de fouché m'avait déjà semblé moins plaisante à lire.


Je ne suis donc sans doute pas le meilleur public pour Merveilleuses, dont j'ai trouvé le récit très dense et indigeste, et qui a eu tendance à m'ennuyer.


Restent un aperçu édifiant d'une période de transition que je ne connaissais pas sous cet angle, ainsi qu'un beau portrait de femme, opportuniste, arriviste et sans scrupule, qui connut un destin d'exception.


Un ouvrage de qualité, preuve à nouveau des immenses talents d'historienne de Catherine Hermary-Vieille, mais qui ne m'aura pas apporté tout le plaisir de lecture attendu.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          60
Catherine Hermary-Vieille nous emmène à la toute fin du XVIIIe siècle, dans ces moments troubles de la Révolution française. Aux côtés de Rose de Beauharnais, future Joséphine, et de Thérésia Cabarrus, nous découvrons la société des merveilleuses et des incroyables, qui rivalisent d'originalité et d'excentricité lors des soirées mondaines. La Révolution avait tout balayé sur son passage et a entraîné un passage en prison, voire à l'échafaud pour certains... Sortis de l'enfer, les jeunes veulent s'amuser, danser, aimer,...sans aucune contrainte. Rose et Thérésia sont les reines de cette société. Inconstantes, dépensières, mais terriblement attachantes! Elles vont là où l'époque les pousse, guettant l'opportunité.
Le grand mérite de cet ouvrage est de nous faire connaître une époque très moderne: libérées des contraintes, les femmes peuvent se marier, divorcer, vivre en concubinage, avoir des enfants hors mariage... Rien ne choque. Mais malheureusement, cela ne durera que quelques années : Rose, Thérésia, Elise Lange et leurs amies devront rentrer dans le rang,...
Commenter  J’apprécie          60
Comme toujours, Catherine Hermary Vieille nous entraîne en totale immersion dans l'Histoire, avec un grand H. Ah… les Merveilleuses… ces femmes fortes, extraordinaires, qui devaient se «débrouiller» comme elles pouvaient pour survivre, pendant et après la Terreur. On est entraîné, presque malgré soi, dans le sillage – agité, c'est le moins qu'on puisse dire – de la belle Thérésia Cabarrus et de la nonchalante Joséphine de Beauharnais ; cette dernière devenue par la suite impératrice en épousant Napoléon Ier.
Commenter  J’apprécie          40
Hermary Vieille Catherine
Merveilleuses
1794, la Terreur oubliée, une fureur de divertissements et d'excès enfièvre Paris. Jouissance et plaisirs sont les mots d'ordre de Merveilleuses
Les égéries du jour, frivoles, légères et charmantes ; elles collectionnent les amants comme d'autres les chapeaux, lancent les modes les plus provocantes.
Mais qui sont-elles ? surtout Rose et Thérésia mènent le bal et les hommes au pouvoir par le bout du nez.
Pour lire ce livre il m'a fallu en lire autant dans Wikipedia car l'auteure a donné à foison une quantité impressionnante de noms, de renseignements et si l'on ne connait pas suffisamment la période de la chute de Louis XVI et Marie Antoinette et tout ce qui a suivi, la Terreur, Robespierre, les révoltes de Lyon, les Chouans, les muscadins, les jacobins, les accusations un jour et les mises au pouvoir des même personnes un autre jour, on est facilement perdus dans cette période particulièrement mouvementée traversée par la France
Mais ici, ce sont les merveilleuses oui.
Rose, qui arrive de sa Martinique natale et est destinée à devenir l'épouse d'Alexandre de Beauharnais.
(petit détail, elle n'osait pas sourire, vu l'état de ses dents étant donné qu'en son pays on mâchait énormément du sucre de canne)
De lui, elle aura deux enfants Eugène et Hortense, mais le mariage est vite compromis et lui de son côté a une maitresse et un autre enfant.
Pourtant ils restent amis, mais pour Rose, la vie est faite d'expédiant, de manque d'argent qu'elle trouve auprès d'amants fortunés, de manigances et surtout étonner par l'extravagance.
Entrainant les hommes dans leurs amours, leurs ambitions et leurs conspirations.
N'oublions pas que les noms se font et se défont en peu de temps.
C'est une période que je connaissais mal et fut étonnée de tout ce faste, ces soirées légères et frivoles à grands frais alors que la population ne trouvait pas une miche de pain.
Et Rose, amie de Barras qui voyait arriver de sa Corse natale un petit bonhomme, mal dégrossi, piètrement vêtu, avec toute une famille.
Barras pourtant sent en lui un personnage particulier et en profite pour se débarrasser de Rose et le pousser dans ses bras.
Ce petit Corse, est fatalement Napoléon Bonaparte et il s'enflamme pour Rose qu'il appelle Joséphine.
Une autre vie va commencer pour elle, il va devoir sur les ordres de Barras s'occuper de la campagne d'Italie puis d'Egypte, et voudrait que sa femme l'accompagne, mais elle aurait aimé rester faire des folies et du tapage en France aux côtés de ses amies.
Mais doucement le temps des Merveilleuses s'éteint, elles vieillissent aussi, elles sentent le besoin de se ranger, de se caser ; son amie de toujours Thérésia vit avec un banquier son amant à qui elle donne plusieurs enfants, bien qu'avec Tallien son époux elle ait eu une fille.
Et Joséphine aussi prend doucement de l'âge, elle passe des heures à tenter de paraître, usant de tonnes de fards et autres expédients.
Son fils Eugène, elle en est fière, il accompagne Bonaparte et se fait remarquer dans l'armée, sa fille Hortense surtout élevée par ses beaux parents, est devenue une jeune fille, comme on dit bien comme il faut.
Mais elle sent qu'il lui faut la sécurité et elle actionne tous les leviers pour avoir la Malmaison, endroit que Bonaparte apprécie aussi, bien qu'il n'y soit pas souvent, et que Rose-Joséphine habituée au luxe et au faste, trouve outre la pension régulière de son mari Bonaparte, traficote toujours à gauche et à droite, car elle veut toujours le meilleur et le plus beau dans tout.
C'est une immense page d'histoire que l'auteure nous fait lire au travers de ce livre. On y apprend tellement de choses et on peut aussi remettre en place des personnages connus et moins connus tels que des Fouché, des Talleyrand, un jour adulés, un jour bannis.
La recherche de tous ces détails (même les tissus, les fanfreluches, les tasses, les assiettes, les menus et tout le reste, les meubles, les rideaux, tout) a dû demander un énorme travail.
Cela reste cependant , dont l'écriture est faite un livre dans lequel on pénètre, le détail étant, on vit et on voit les scènes, les protagonistes évolués, pour moi c'est superbement écrit sans être le moins du monde ennuyeux.
Commenter  J’apprécie          30
[Extrait]
Je ne suis pas particulièrement fana d'Histoire (avec un grand H), mais j'ai été séduite par la couverture de ce livre et son résumé qui donne le ton: dans nos cours de collège et lycée, on ne parle que de Grands Hommes, mais il y avait toujours ou presque des Grandes Femmes derrière eux. J'ai donc voulu en savoir plus à leur sujet!

Je vous disais juste avant avoir craqué pour sa couverture. Rien n'est plus vrai car "Merveilleuses" nous offre une illustration de couverture de qualité, nous laissant imaginer l'intégralité de la tenue de cette dame en couverture, si elle a un collier assorti à son bracelet de perles, autour du cou, par exemple. C'est un cliché montrant le détail d'un tableau contemporain à l'histoire de notre livre, c'est un choix judicieux! Comme celui de proposer un roman assez imposant en nombre de pages, mais avec des caractères assez gros pour ne pas plomber noter lecture. A la fin de la mienne, mon livre avait toujours l'air aussi neuf, preuve de sa qualité.
Lien : http://apologie-d-une-shoppi..
Commenter  J’apprécie          30
À travers un Roman, bien peu roman du reste, nous découvrons toute la periode du directoire en France et particulièrement à Paris, un beau livre !!!!!! Joséphine de Beauharnais n'a presque plus de secret pour moi ;-) ;-)
Commenter  J’apprécie          20
Un roman historique sur la Terreur, à travers l'histoire de deux femmes de caractère : Rose de Beauharnais et Thérésia Cabarrus. le destin de ces femmes pleine d'ambition révèle une période très sombre et méconnue de l'histoire de France, depuis la Révolution jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Napoléon Bonaparte. Grâce à un style très agréable à lire, l'auteur nous fait (re)découvrir la Terreur dans ce qu'elle a de plus sombre mais aussi de plus extravagant.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (113) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3203 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}