Fantastic Four, tome 2

Ce tome fait suite à Fantastic Four 1 ; il contient les épisodes 575 à 578 de la série mensuelle.

Épisode 575 - Des Moloïds émergent des égouts à New York pour entrer dans le Baxter Building et avertir les Fantastic Four (FF) de l'arrivée imminente de Mole Man (Harvey Rupert Elder, apparu pour la première fois dans l'épisode 1 des FF en 1961). Mole Man vient demander l'aide des FF pour enquêter sur une cité souterraine qui menace de remonter à la surface.

Épisode 576 - Les scientifiques d'une base arctique russe appellent les FF à la rescousse. Ils étaient en train d'étudier une poche d'eau de grand volume sous la glace, grâce aux dons de la fondation gérée par les FF. Et ils ont détecté une évolution dans la couche protectrice qui leur laisse à penser qu'ils doivent intervenir rapidement. Les FF effectuent une plongée dans ces eaux glaciales et découvrent une cité sous-marine.

Épisode 577 - Comme décrit dans War of Kings, les Inhumains ont quitté la zone bleue de la lune en laissant derrière eux l'un des leurs qui tient compagnie à Uatu. Un vaisseau extraterrestre se pose à l'ancien emplacement d'Attilan et, ô surprise, il contient un cité regroupant 4 races extraterrestres différentes. Grâce à leur réseau de satellites, les FF sont les premiers à détecter ces nouveaux venus et ils se rendent immédiatement sur place pour le premier contact.

Épisode 578 - Johnny Storm a ramené au Baxter Bulding une jeune femme accorte qui souhaitait juste disposer d'un accès au portail ouvrant sur la zone négative, et sur la prison niveau 42 en particulier. À cette occasion, Johnny a la surprise de constater que cette prison n'est pas vide et qu'elle a été transformée en ville fortifiée.

Jonathan Hickman a composé 4 histoires presqu'indépendantes qui constituent autant de pierres de fondation pour la grande histoire à venir. Ce scénariste est d'autant plus fort qu'il arrive à rendre intéressantes quatre histoires bâties sur le même schéma (la découverte d'une nouvelle cité par les FF) et qui ne servent que de prologue à la suite. Il faut dire que Marvel a parié fort sur ce scénariste avec les séries SHIELD et Secret warriors. Tout d'abord, il met parfaitement en valeur la dynamique des FF. Dans les tomes précédents il jouait sur le registre de la famille avec les enfants Franklin et VALERIA; Cette fois-ci il met en avant les liens familiaux qui unissent les membres et qui les soudent en une équipe à nulle autre pareille. Ensuite, il insère en douceur des références à l'univers partagé Marvel et à l'histoire des FF : le lecteur a ainsi la surprise de revoir Mole Man (il est sur la couverture) et de voir évoquer le High Evolutionnary. Au détour d'une page, il découvre un lien avec la première équipe des Guardians of the Galaxy, et puis Namor est évoqué, ainsi que les Inhumains, la zone négative et même Galactus, tout ça de manière naturelle. Enfin, il dispose d'un sens de l'humour qui sort de l'ordinaire avec les piques lancées par Johnny Storm à Ben Grimm et l'accoutrement de Johnny en plein hiver arctique.

Les dessins de Dale Eaglesham apportent également beaucoup au plaisir de la lecture. J'avais déjà remarqué ce monsieur sur la série de la JSA, dans Thy Kingdom Come en particulier. Eaglesham a opté pour style relativement sage, sans gros à-plats de noir. Il préfère les cases détaillées, les décors travaillés et les expressions nuancées. du coup, il devient facile de partager les sentiments des membres des FF et de les accompagner dans ces cités étrangères. Chaque page offre une lisibilité maximale, avec des composantes qui titillent le grand enfant qui sommeille en chacun de nous. La séquence muette de 12 pages de l'épisode 576 entraîne le lecteur sous les eaux calmes et glaciales de cette mystérieuse poche sous-marine à la rencontre de créatures à écailles. Chaque membre des FF est avant un individu très humain, avant d'être un individu doué de superpouvoirs, et la moue de Valeria après les explications de Johnny mélange la candeur enfantine à l'incrédulité de celle à qui on ne la fait pas d'une manière aussi admirable qu'irrésistible.

Je trouve que Hickman et Eaglesham ont su capturer le sens du merveilleux qui va de pair avec ces explorateurs que sont les FF et ces histoires furent très plaisantes à lire.